Bloody Bird (Michele Soavi - 1987)

[Flol]

Je pense l'acheter. Je ne l'ai jamais vu, mais je fais entièrement confiance au talent de Soavi.

[Tuck pendleton]

C'est en dessous de Dellamore quand même...J'ai trouvé le scénar assez balisé mais j'aime bien la façon dont Soavi caractérise ses personnages avec à chaque fois le souci du petit détail tordu qui fait le charme de son cinéma. Et puis il y a quelques fulgurances qui valent quand même le coup.

[mannhunter]

c'est vrai,le scénar est basique,là on est plus proche de l'exercice de style,mais ce que cette première oeuvre perd en richesse par rapport à "Dellamorte",elle le gagne en efficacité (le film est assez "carré")

[mannhunter]

je (re)poste le précieux lien de Dorian... :

http://dorian.gray.free.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=14

[Nicolas Mag]

vu (même découvert) il y a peu et c'etait l'epoque du survival classe, en ce moment c'est un peu le survival crasse, donc ça fait du bien de voir une autre facette de ce genre, on notera aussi que les personnages etaient bien plus etudiés (plus mature surtout, peut être parcequ'il visé un public plus agé que les recents survival)

[Frank Bannister]

j'ai pas encore acheter ce film en dvd mais ca ne saurait tarder. Est-ce que le Z2 de chez NEO est en version intégrale?

est-ce que certains d'entre vous ont The Church chez AB? il est bien? (je parle du dvd, le film je l'ai en VHS).

[mannhunter]

est-ce que certains d'entre vous ont The Church chez AB? il est bien? (je parle du dvd, le film je l'ai en VHS).

oui,copie correcte!

[Nicolas Mag]

j'ai pas encore acheter ce film en dvd mais ca ne saurait tarder. Est-ce que le Z2 de chez NEO est en version intégrale?

oui
en même temps c'est l'unique version connu un peu partout-

[Blue]

Je l'ai commandé. J'ai hâte de le découvrir. J'espère qu'il y a des passages argentoesques

[Boubakar]

Dans son introduction, Soavi dit avoir travaillé avec Argento, et cela se sent dans la mise en scène, ainsi que dans la lumière assez vive, proche de celle utilisée dans Suspiria.
Par ailleurs, c'est un film d'horreur très réussi, à mi-chemin entre le giallo et le slasher, et assez "simpliste" dans son déroulement (un seul lieu pour l'action, et en un temps) qui ne cache pas sa dette à Argento, comme je le disais.
Et il est quand même très sympa de voir le non moins agréable Ken Foree, que je me rappelais surtout dans The devil's reject (dans un rôle beaucoup plus fou, il faut dire )
Et Soavi prend souvent à son avantage les contraintes d'un budget réduit, en ne montrant presque pas les scènes de meurtre (beaucoup se déroulent dans le noir, ou en plans larges). Cet effet elliptique ajoute d'autant plus d'effrois aux méfaits de cet homme-harfang.
Et quel plan final....

Bref, j'ai beaucoup aimé, le meilleur de Soavi (pour le moment), et le dvd est de bonne facture, malgré la forte saturation dès que ça crie (c'est-à-dire très souvent ).

[mannhunter]

Et il est quand même très sympa de voir le non moins agréable Ken Foree, que je me rappelais surtout dans The devil's reject (dans un rôle beaucoup plus fou, il faut dire )

c'est pas Ken Foree.

[Boubakar]

c'est pas Ken Foree.

je viens de vérifier ça sur imdb, et je me suis bien trompé
Mais l'acteur qui joue le rôle lui ressemble beaucoup (homme indirect au Zombie de Romero ?)

[Kevin95]

Deliria (Michele Soavi, 1987)

Premier film que je découvre de Michele Soavi, Deliria est un des derniers grand giallo (selon Mad Movies) et une œuvre où se dégage tout le génie de son metteur en scène (selon des proches).
C'est gentil, mais personnellement j'y ai vu un trip 80's qui à sacrement vieillit. Une sorte de Flashdance (Adrian Lyne) de l'horreur, kitch sur de nombreux points à commencer par la musique et des comédiens sortie de je ne sais où. Ceci dit, certains plans, la lumière et le boogeyman sont d'indéniables réussites (la tronche des hiboux m'a toujours angoissée).
Par conséquent ce n'est pas une déception vis à vis du réalisateur (j'ai même hâte de voir ses autres films) mais le scénario fait peine à voir, bourré d'idées (dans le meilleur des cas) ou de tics vue des centaines de fois dans d'autres films. Et que dire du twist final...

C'est certes très sympa et supérieur à grand nombres de films gore italiens des 80's (voir américains) mais nullement un film à ranger aux cotés des délires 70's de Dario Argento et consort.

[Demi-Lune]

On est encore loin du beau Dellamorte Dellamore mais c'est bien mieux que le tout moisi Sanctuaire (en même temps c'était pas difficile hein ). Alors que son mentor Argento trucide l'équipe technique du Macbeth de Verdi dans Opéra, Soavi suit consciemment ou inconsciemment les traces de l'ami Dario en faisant trucider une troupe d'acteurs dans un théâtre. En résulte ce Bloody bird à la fois très influencé par le style argentien (techniquement et esthétiquement) et cependant laissant déjà poindre ce qui fait la singularité de Soavi, cette espèce de forme de grand-guignolesque baroque, bouffon et décapant. De fait, le film n'est pas très équilibré ni complètement convaincant. Ancien assistant d'Argento, Soavi s'est laissé imbiber des points forts comme des points faibles du maître du giallo : au spectaculaire de certains plans, à la recherche plastique ou à l'inventivité macabre, se greffent les atours fauchés qui gangrènent peu à peu le cinéma d'Argento dans les années 1980 (acteurs de série Z, scénario inexistant, musique électro/hard FM inégale...). Je trouve ainsi que le film, contrairement au faux-frère jumeau Opéra sorti la même année, ne parvient pas, faute à un budget insuffisant sans doute, à se délester d'une certaine facture kitsch qui rappelle à quel point le cinéma de genre italien souffrait à la fin de la décennie. La première moitié du film fait un peu pitié, de ce côté-là. On pourrait continuer à creuser le parallèle avec Argento en avançant que Bloody bird, pur exercice de style, s'apparente autant à un hommage désinhibé qu'à l'orchestration du chant du cygne du giallo. Avec son boogeyman à tête de chouette, ses meurtres de plus en plus improbables, son humour (très) noir et sa méchanceté assumées, Soavi semble pousser le genre inventé par Argento, et usé jusqu'à la corde, dans ses derniers retranchements et lui offrir une sorte d’apothéose, dont la grandiloquence est parfaitement illustrée par le look aussi spectaculaire que bidon de son tueur fou. Il est dès lors regrettable que la première moitié du film soit si poussive, si mécanique, car dès que Soavi se lâche ça devient un grand cartoon gore à souhait et bourré d'idées. Pas que ce soit génial en soi mais certaines séquences fonctionnent du tonnerre. Je pense notamment à la scène de la douche, à la mort du metteur en scène ou ce moment surréaliste où, sur fond de B.O. du Cuirassé Potemkine, la Chouette met en scène ses victimes sur la scène et attend que son ultime proie vienne chercher la clé qu'il a fichée dans le plancher. Après, les limites de l'entreprise peuvent toujours (et, soyons honnête, à raison) faire sourire aux dépens du film mais dans l'ensemble, je trouve que c'est plutôt correct.

[Dunn]

M'avait bien fichu les jetons celui là à l'époque n'empêche