Café Lumière (Hou Hsiao Hsien, 2003)
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- Vic Vega
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Café Lumière (Hou Hsiao Hsien, 2003)
Présenté en sélection officielle à Venise, un HHH produit par la Schochiku dans le cadre d'une série d'hommages à Ozu. Avec Asano Tadanobu, Hitoto Yo et Hagiwara Masato.
Tokyo, de nos jours. Un quartier résidentiel où circulent les tramways.
Yoko revient d'un séjour à Taiwan, elle décide de visiter une librairie à Jimbocho, le quartier des bouquinistes. Hajime, un garçon plutôt silencieux qui aime enregistrer le bruit des trains qui traversent la ville, dirige la boutique. Après le divorce de ses parents, Yoko a été élevée par son oncle à Yubari, au nord du pays. Aujourd'hui, elle reprend contact avec son père et sa nouvelle épouse. (source: Diaphana)
Impression à chaud plutôt déçue. Ce que j'apprécie dans Café Lumière, c'est d'abord les intentions d'HHH: là où Sofia Coppola filmait Tokyo comme un cliché de carte postale et Tarantino filmait un souvenir cinéphile, HHH a tenté de faire un hommage à Ozu qui soit aussi un film sur le Japon contemporain. Derrière le décor et les situations quotidiennes déjà vues chez le maître, on a donc des familles recomposées, la question des liens entre Taïwan et le Japon... Et on se retrouve face à une approche plus proche de ses débuts naturalistes (lenteur contemplative, travail sur le son) que de la stylisation de son film précédent. HHH marque également sa différence avec Ozu par des cadrages parfois moins distants et le peu de plans à hauteur de tatami. Néanmoins, le film met une bonne demi-heure à décoller tout simplement parce qu'HHH n'arrive pas au début à vraiment se réapproprier la référence, qu'il en est peut être trop respectueux. La faute aussi à des acteurs juste bons mais pas extraordinaires. Par la suite, HHH se réapproprie mieux la référence et offre quelques beaux moments de cinéma (liés à la prise de son, au motif ferroviaire). Mais cela n'efface pas l'impression d'avoir vu un HHH relativement mineur. 7/10
Tokyo, de nos jours. Un quartier résidentiel où circulent les tramways.
Yoko revient d'un séjour à Taiwan, elle décide de visiter une librairie à Jimbocho, le quartier des bouquinistes. Hajime, un garçon plutôt silencieux qui aime enregistrer le bruit des trains qui traversent la ville, dirige la boutique. Après le divorce de ses parents, Yoko a été élevée par son oncle à Yubari, au nord du pays. Aujourd'hui, elle reprend contact avec son père et sa nouvelle épouse. (source: Diaphana)
Impression à chaud plutôt déçue. Ce que j'apprécie dans Café Lumière, c'est d'abord les intentions d'HHH: là où Sofia Coppola filmait Tokyo comme un cliché de carte postale et Tarantino filmait un souvenir cinéphile, HHH a tenté de faire un hommage à Ozu qui soit aussi un film sur le Japon contemporain. Derrière le décor et les situations quotidiennes déjà vues chez le maître, on a donc des familles recomposées, la question des liens entre Taïwan et le Japon... Et on se retrouve face à une approche plus proche de ses débuts naturalistes (lenteur contemplative, travail sur le son) que de la stylisation de son film précédent. HHH marque également sa différence avec Ozu par des cadrages parfois moins distants et le peu de plans à hauteur de tatami. Néanmoins, le film met une bonne demi-heure à décoller tout simplement parce qu'HHH n'arrive pas au début à vraiment se réapproprier la référence, qu'il en est peut être trop respectueux. La faute aussi à des acteurs juste bons mais pas extraordinaires. Par la suite, HHH se réapproprie mieux la référence et offre quelques beaux moments de cinéma (liés à la prise de son, au motif ferroviaire). Mais cela n'efface pas l'impression d'avoir vu un HHH relativement mineur. 7/10
- Vic Vega
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http://www.coffeejikou.com/index_e.html
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YEAAAAAAAAH !!!! Vivement décembre ! En plus, j'aime aussi beaucoup l'acteur Asano Tadanobu : belle gueule, plein de talent.Vic Vega a écrit :Et je le serai encore longtemps (ça sort le 8 décembre):).
J'adore HHH (même si je connais finalement peu). Millenium Mambo était pile le genre de film "chiant" qui m'a complétement fait planer.
J'ai vu aussi Good Men Good Women, mais là j'ai moins accroché.
Et ça fait plusieurs semaines que, le mercredi en notant les films que je voudrais voir au ciné, je coche Les Fleurs de Shanghaï qui passe le lundi matin au MK2 Hautefeuille. Allez, lundi prochain, je tente à nouveau !
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+1. Millenium Mambo, Les Fleurs de Shangaï, Le maître de marionnettes et Good by South, Goodbye étant des films splendides.Philip Marlowe a écrit :+1 (mais on risque pas d'être beaucoup plus )Solaris a écrit :J'essaierai de pas le louper, étant dingue de Millenium Mambo
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Vu pour la 3eme fois hier (en attendant la quatrième).
Ce film est une petite merveille !
Difficile à analyser. Typiquement le film qui fait planer et réver ,et qui rend délicieusement euphorique.
Chaque plan est superbe, cadré à la maniére d'un tableau cubiste, et au bout d'un moment cela envoute totalement.
Pour moi, le meilleur film depuis au moins deux ans.(Mais je n'ai pas encore vu ni Sarabande ni le Desplechin)
Ce film est une petite merveille !
Difficile à analyser. Typiquement le film qui fait planer et réver ,et qui rend délicieusement euphorique.
Chaque plan est superbe, cadré à la maniére d'un tableau cubiste, et au bout d'un moment cela envoute totalement.
Pour moi, le meilleur film depuis au moins deux ans.(Mais je n'ai pas encore vu ni Sarabande ni le Desplechin)
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Re: Café Lumière d'Hou Hsiao Hsien
Ce n'est pas ce que m'ont dit des amis japonaisVic Vega a écrit : Impression à chaud plutôt déçue. Ce que j'apprécie dans Café Lumière, c'est d'abord les intentions d'HHH: là où Sofia Coppola filmait Tokyo comme un cliché de carte postale
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- Vic Vega
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Re: Café Lumière d'Hou Hsiao Hsien
Je n'ai jamais dit que cliché de carte postale signifiait forcément fausse vision de Tokyo. Et un cliché peut bien sûr avoir une part de vérité. Mais le film ne semble pas s'intérésser à arpenter un autre Tokyo que celui des spots touristiques classiques. Son regard est un regard de touriste. Tout ce que les personnages voient du Japon, c'est quelques boutiques ou boites branchées, quelques fashion victims, des salles d'arcades... Le film est probablement juste par rapport à tout ça mais le Japon contemporain n'est pas que ça. Les personnages n'ont pas de curiosité vis à vis du fonctionnement de la société japonaise. Et ce n'est de toute façon pas le but du film d'évoquer le Japon contemporain, Tokyo est juste un décor.Nikita a écrit : Ce n'est pas ce que m'ont dit des amis japonais
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Re: Café Lumière d'Hou Hsiao Hsien
Les personnages sont des touristesVic Vega a écrit :Je n'ai jamais dit que cliché de carte postale signifiait forcément fausse vision de Tokyo. Et un cliché peut bien sûr avoir une part de vérité. Mais le film ne semble pas s'intérésser à arpenter un autre Tokyo que celui des spots touristiques classiques. Son regard est un regard de touriste.Nikita a écrit : Ce n'est pas ce que m'ont dit des amis japonais
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