
Le Nouveau monde (Terrence Malick - 2005)
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Et il a bien raison car, pour ma part, j'ai trouvé le film absolument miraculeux. Réveillé chez moi des choses que je n'avais peut-être plus ressenties depuis...bah La Ligne rouge peut-être. Totalement envoûté, par la mise en scène, l'utilisation de la musique, Q'Orianka Kilcher et Colin Farrell...tout ça est plat et vaguement dit mais voilà, pas envie de creuser plus pour l'instant, juste que ça me coule dessus. Quand je vois ça je me dis que Terrence Malick est vraiment sur un trône que personne ne peut atteindre actuellement.Gounou a écrit :Fucking Masterpiece
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Heu, John Savage est mort, non?-Kaonashi Yupa- a écrit :Cette fois-ci survivront-ils à nouveau au montage ?
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- Vic Vega
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Une très relative déception. Toute la première partie du film ressemble à un véritable rêve éveillé et est ce que j'ai vu de plus beau en salles depuis le début de l'année avec Munich. Score classique brillamment utilisé, montage dont les ruptures surprennent constamment, voix off captivante. Et s'il s'agit bien d'un film sur la colonisation, le rapport de l'homme à la nature, ces idées s'expriment brillamment au travers de trajectoires individuelles des personnages principaux. Mais d'un autre côté tous les passages concernant le groupe en expédition sentent le déjà abordé en mieux dans La Ligne Rouge. Les scènes d'action ne sont pas aussi chargées émotionnellement que celles de ce film-là et les rapports de groupe sont moins fouillés. Cela provient peut être d'une volonté de recentrer le film au montage sur un petit nombre de personnages (on sent que ces passages ont été très "hachés") mais le milieu du film en pâtit. Le film se redresse ensuite dans le dernier tiers sans retrouver son brio inaugural. Qui plus est, le parti pris de voix off multiple n'a pas la même force que dans La Ligne Rouge où sa dimension de choeur seyait parfaitement au sujet. Ce Malick n'a pas la maîtrise terrassante de ses 3 précédents. Mais rien que pour ses sommets il vaut largement le détour et se détache de la production ciné actuelle.




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C'est un film d'apparence plus "modeste", davantage centré sur les personnages ( a peine trois personnages) avec une utilisation de la voix-off moins "philosophique" qui rappelle celle des "Moissons du ciel". En cela, il s'éloigne de l'ampleur de le "Ligne rouge". Quant au montage, il est apparemment peu conventionnel, plus fragmentaire; le film parait plus compact...
Ce ne sont que des hypothèses que je soumet à ton appréciation, Vic. Qu'en penses-tu ?
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- Vic Vega
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Je dirais plutôt recentré sur 3 personnages. J'ai l'impression que pas mal de passages concernant le groupe d'expédition sont passés à la trappe au montage.tronche de cuir a écrit :C'est un film d'apparence plus "modeste", davantage centré sur les personnages ( a peine trois personnages)
Dont le souvenir m'est trop lointain pour que je compare. Mais la voix off ici ne me semble pas vraiment narrative, elle a plutôt tendance à évoquer l'état des personnages, leur rapport à la nature.tronche de cuir a écrit : avec une utilisation de la voix-off moins "philosophique" qui rappelle celle des "Moissons du ciel".
Oui et non. Le film est certes avare en scènes épiques de groupe mais j'y trouve une certaine ampleur de mise en scène. Et contrairement à La Ligne de rouge il ne joue pas sur une unité de lieu.tronche de cuir a écrit : En cela, il s'éloigne de l'ampleur de le "Ligne rouge".
Plus condensé disons.tronche de cuir a écrit : Quant au montage, il est apparemment peu conventionnel, plus fragmentaire; le film parait plus compact...




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Est-ce véritablement l'objectif de Malick ? Peut-être que c'est délibéré...Vic Vega a écrit : Je dirais plutôt recentré sur 3 personnages. J'ai l'impression que pas mal de passages concernant le groupe d'expédition sont passés à la trappe au montage.
C'était déjà le cas dans "Les Moissons du ciel". Je dirais même que chez lui elle s'oppose à la narration.Vic Vega a écrit : Mais la voix off ici ne me semble pas vraiment narrative, elle a plutôt tendance à évoquer l'état des personnages, leur rapport à la nature.
Vic Vega a écrit : Et contrairement à La Ligne de rouge il ne joue pas sur une unité de lieu.

Vic Vega a écrit : Plus condensé disons.

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Je peux déjà prédire que The New World sera, en ce qui me concerne, la déception de l'année. Aprés trois (quasi) chefs-d'oeuvre Terence Malick rate le coche et réalise un film tout juste moyen. Le problème majeur est que c'est une copie quasi conforme de The Thin Red Line. On y retrouve exactement les même choses (rapport nature/civilisation, philosophie animiste, voix-off mystique), le personnage de Colin Farrel est l'alter-ego de Jim Caviezel (même incompréhension de la situation et attirance vers la nature) jusque dans le jeu des acteurs partagés entre ébahissement et bonheur. Et à l'image de The Thin Red Line, The New World souffre des mêmes défauts puissance 1000. A ce titre le montage de la première partie du film est très éprouvant. Aucun liant entre les scènes et même entre les plans, le montage est très cut, très anarchique, très confus parfois en dépit du bons sens (raccord mouvement totalement foireux). Alors cela peut être une proposition ésthétique, une experience de montage mais j'ai plus l'impression que Malick a tenté de raccourcir son film, d'aller à l'essentiel et à raté son objectif. Au final on a l'affreuse sensation de regarder une bande-annonce étendue à l'echelle d'un film. La deuxième partie du film est bien meilleur et Malick se pose enfin un peu, fait durer ses scènes plus longtemps et commence à raconter une histoire (ce qui n'est pas forcément le cas auparavant). Et plus le film avance et plus de belles choses apparaissent (le personnage de Christian Bale est magnifique) mais ce n'est pas suffisant et au final on a un film qui n'a pas réussi à dire ce qu'il voulait et qui n'est plus que (et je pense que le film va se faire attaquer la dessus) le récit simpliste du bon sauvage où l'on a 10 plans dans le film où Rebecca (l'héroïne) caresse les herbes avec ses mains. Malick a tué son propre propos et l'a totalement noyé c'est dommage. On pense souvent à Aguirre (lors des meilleurs scènes du film d'ailleurs, lorsque Farell revient au camp) mais Malick ne parvient à aucun moment à insuffler dans ces personnages et ses situations l'intensité de film de Herzog.
Ceci dit, cela reste un très beau film mais à des années-lumière de ce que j'attendais. Une énorme, énorme déception et je peux dire que l'on était un groupe de 5 fans inconditionnels de Malick et la déception était générale...
Reste à voir si une Director's Cut pourrait arranger un peu le film mais j'en doute fortement.
EDIT : j'oubliais de préciser que le score de James Horner est quant à lui, tout bonnement magnifique.
Ceci dit, cela reste un très beau film mais à des années-lumière de ce que j'attendais. Une énorme, énorme déception et je peux dire que l'on était un groupe de 5 fans inconditionnels de Malick et la déception était générale...
Reste à voir si une Director's Cut pourrait arranger un peu le film mais j'en doute fortement.
EDIT : j'oubliais de préciser que le score de James Horner est quant à lui, tout bonnement magnifique.
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- n'est pas Flaubert
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