Les Blu-ray Carlotta

[Jeremy Fox]

On n'est pas obligé de crier au génie devant un film d'Ozu pour ne pas avouer qu'on s'est profondément ennuyés.

On ne va peut-être plus non plus être obligé de continuer à perdre notre temps à nourrir un troll.

[Bonner]

On n'est pas obligé de crier au génie devant un film d'Ozu pour ne pas avouer qu'on s'est profondément ennuyés.

On ne va peut-être plus non plus être obligé de continuer à perdre notre temps à nourrir un troll.

C'est assez extraordinaire de parler de "troll" pour tout cinéphile qui aurait juste un avis différent de celui de quelques internautes".
Si troll signifie dire ce qu'on pense sur un domaine qu'on adore depuis des dizaines d'années mais que cet avis est différent de celui descendants des Cahiers du cinéma, Telerama et cie alors d'accord je suis un troll

[Torrente]

Sauf que...
Quand tu fais 2 interventions incendiaires, frontales et sans aucune nuance, coup sur coup, le même jour, sur 2 topics différents, comme si tu cherchais l'embrouille, ne t'étonne pas qu'on te soupçonne de "troller" et dans le même mouvement de d’auto-décrédibiliser.

Rien que mettre dans le même panier Les cahiers du cinéma et Télérama relève de l'erreur. Ils sont loin d'être toujours d'accord et ne défendent pas les mêmes films.
Pour terminer, à lire tes posts ultra-violents, j'aurais d'autant plus de facilité de te ranger dans la catégorie des trolls que moi-même, je ne regarde aucun film doublé et je n'aime aucun des films d'Ozu que j'ai vus.

[jhudson]

On n'est pas obligé de crier au génie devant un film d'Ozu pour ne pas avouer qu'on s'est profondément ennuyés.

C'est plutôt Kobayashi pour La Condition de l'homme .

Le seul film de lui sorti en Blu ray en France est: Seppuku (Hara Kiri)

[Bonner]

On n'est pas obligé de crier au génie devant un film d'Ozu pour ne pas avouer qu'on s'est profondément ennuyés.

C'est plutôt Kobayashi pour La Condition de l'homme .

Le seul film de lui sorti en Blu ray en France, c'est Seppuku (Hara Kiri)

Harakiri est un chef d'oeuvre complètement hallucinant.

[Jeremy Fox]

C'est plutôt Kobayashi pour La Condition de l'homme .

Le seul film de lui sorti en Blu ray en France, c'est Seppuku (Hara Kiri)

Harakiri est un chef d'oeuvre complètement hallucinant.

Et ai je le droit à tes yeux sans être taxé de snob ou de bobo de m'y ennuyer comme devant les autres Kobayashi alors que tous les Ozu au contraire me captivent en toute sincérité ? Peux tu arriver à comprendre qu'on puisse apprécier son cinéma sans se forcer ? J'en doute au vu de tes dernières interventions.

[Bonner]

Harakiri est un chef d'oeuvre complètement hallucinant.

Et ai je le droit de m'y ennuyer alors que tous les Ozu me captivent sans être taxé de snob ?

Heureusement !!! Après dans ce film il y a une réelle façon de raconter une histoire vraiment novatrice avec une musique genre concrète mais qui passe hyper bien. Après il faut mieux des avis tranchés mais qu'on essaie de justifier plutôt que le béni-oui-ouisme.

[Jeremy Fox]

plutôt que le béni-oui-ouisme.

Tu as croisé beaucoup de béni oui-oui ici ? Et puis si par avis tranché tu parles par exemple de trouver 100.000 fois plus intéressant The Raid à Apache Drums, tu pourras aussi repasser. Je préfèrerais toujours un peu plus de mesure sans pour cela que ce soit du "béni oui-ouisme" (quel vilain terme).

[Bonner]

[Bonner]

The Raid c'est 1000000000000 fois mieux que "les Tambours...". Ayant lu ici que le BR des Tambours n'était pas génial je ne l'ai pas repris. Par contre j'ai acheté le combo de Blue collar. Le DVD était déjà extraordinaire et ce film est un chef d'oeuvre. Comme Yakuza, Frissons, ,Harlequin, jugement à Nuremberg, the best years of our lives....

[Jeremy Fox]

The Raid c'est 1000000000000 fois mieux que "les Tambours...". Ayant lu ici que le BR des Tambours n'était pas génial je ne l'ai pas repris. Par contre j'ai acheté le combo de Blue collar. Le DVD était déjà extraordinaire et ce film est un chef d'oeuvre. Comme Yakuza, Frissons, ,Harlequin, jugement à Nuremberg, the best years of our lives....

On va peut-être s'en tenir là concernant le HS total et les avis péremptoires.

[Bonner]

Oui...

[magobei]

Je précise qu’on peut apprécier à la fois Ozu et Kobayashi! Des cinéastes tellement différents qu’ils sont de toute façon difficiles à comparer. Un cinéma engagé, contestataire d’un côté (voir aussi les films sortis dans le coffret Eclipse), le chroniqueur amer de la modernité japonaise de l’autre (c’est un peu lapidaire, j’en conviens).

Pour en revenir à La condition de l’homme, c’est certes exigeant, mais ça reste accessible, mis à part sa longueur qui peut rebuter (pas besoin de le voir d’un bloc non plus). A noter l’influence qu’a eu le film: je n’en ai pas la confirmation mais difficile de ne pas voir une inspiration de Full Metal Jacket dans le segment du milieu).

A noter encore que d’autres films des 60s-70s, il est vrai assez rares, ont abordé plus ou moins frontalement le rôle du Japon pendant la guerre: Fires on the Plains, Under the Flags of the Rising Sun... Mais le film de samouraïs d’après-guerre, avec son accent sur la figure du ronin, est aussi une remise en cause du militarisme nippon, qui a usé et abusé des codes du Bushido.

[jhudson]

Je précise qu’on peut apprécier à la fois Ozu et Kobayashi! Des cinéastes tellement différents qu’ils sont de toute façon difficiles à comparer. Un cinéma engagé, contestataire d’un côté (voir aussi les films sortis dans le coffret Eclipse), le chroniqueur amer de la modernité japonaise de l’autre (c’est un peu lapidaire, j’en conviens).

Pour en revenir à La condition de l’homme, c’est certes exigeant, mais ça reste accessible, mis à part sa longueur qui peut rebuter (pas besoin de le voir d’un bloc non plus). A noter l’influence qu’a eu le film: je n’en ai pas la confirmation mais difficile de ne pas voir une inspiration de Full Metal Jacket dans le segment du milieu).

A noter encore que d’autres films des 60s-70s, il est vrai assez rares, ont abordé plus ou moins frontalement le rôle du Japon pendant la guerre: Fires on the Plains, Under the Flags of the Rising Sun... Mais le film de samouraïs d’après-guerre, avec son accent sur la figure du ronin, est aussi une remise en cause du militarisme nippon, qui a usé et abusé des codes du Bushido.

Ce cinema japonais a été peu diffusé en France, la plupart des films n'ont pas été doublé, ce qui veux dire que le grand public qui ne regarde jamais un film en VOSTF ne va pas s'y risquer.

Je me demande qui va sortir un jour l'ange Rouge de Yasuzō Masumura, la copie HD existe elle était en VOD sur le site de Canal

[David Locke]

Je précise qu’on peut apprécier à la fois Ozu et Kobayashi! Des cinéastes tellement différents qu’ils sont de toute façon difficiles à comparer. Un cinéma engagé, contestataire d’un côté (voir aussi les films sortis dans le coffret Eclipse), le chroniqueur amer de la modernité japonaise de l’autre (c’est un peu lapidaire, j’en conviens).

Pour en revenir à La condition de l’homme, c’est certes exigeant, mais ça reste accessible, mis à part sa longueur qui peut rebuter (pas besoin de le voir d’un bloc non plus). A noter l’influence qu’a eu le film: je n’en ai pas la confirmation mais difficile de ne pas voir une inspiration de Full Metal Jacket dans le segment du milieu).

A noter encore que d’autres films des 60s-70s, il est vrai assez rares, ont abordé plus ou moins frontalement le rôle du Japon pendant la guerre: Fires on the Plains, Under the Flags of the Rising Sun... Mais le film de samouraïs d’après-guerre, avec son accent sur la figure du ronin, est aussi une remise en cause du militarisme nippon, qui a usé et abusé des codes du Bushido.

Parmi les films japonais des 60s-70s contestataires, il y a aussi le formidable Pavane pour un homme épuisé ou Jeunesse du Japon du même Kobayashi (1968). Il y est question d'un homme qui, en cherchant à déposer le brevet de son invention, retrouve des années après la guerre son ancien officier supérieur sanguinaire qui l'avait battu au point de le rendre sourd. Or, cet officier est maintenant un responsable important au bureau des brevets...
Cela a été ma porte d'entrée dans le cinéma de Kobayashi, et j'ai vraiment adoré. Dès la scène d'ouverture, sur les quais d'une gare tokyoïte, on sait qu'on a affaire à un maître.

Quant à Ozu, de toute évidence un maître également, on ne peut faire plus dissemblable.
C'est une opposition de style : autant Kobayashi est violemment rentre-dedans (dans Seppuku, c'est même littéral !), autant Ozu aime ses personnages pudiques et se plaît à montrer les détours qu'ils empruntent pour obtenir ce qu'ils souhaitent sans le demander directement (à l'exception notable des enfants qui s'expriment plus volontiers, souvent avec un effet de décalage comique avec les adultes - cf Bonjour).
Quand j'ai découvert Ozu, je n'ai pas eu le même choc qu'avec Kobayashi. Je me suis même dit qu'il était gonflé de refaire indéfiniment le même film, en changeant un acteur ou une situation par-ci par-là. En fait, quand on regarde bien ses films, ce que leur mise en scène posée permet, on finit par s'apercevoir que la similitude n'était que de surface, et que chaque plan est un voyage subtil dans l'intériorité des personnages qu'Ozu parvient à capter avec une délicatesse infinie. En fin de compte, derrière leur masque d'impassibilité, on retrouve la même violence des sentiments que chez Kobayashi qui parvient quant à lui à les extérioriser de façon graphique, cathartique, souvent éblouissante (les combats finaux de Seppuku et Rébellion !)