Le Cinéma muet

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jack Uzi
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Message par Jack Uzi »

Xavier a écrit : Quelle solution ont-ils employée pour la musique?
Pas de musique? Un pianiste qui improvise?
Un pianiste qui improvise.
Kurtz

Message par Kurtz »

Majordome a écrit :
Kurtz a écrit : en ce qui me concerne aussi.
dans mon top 5 avec Murnau, Browning, Niblo (oui Niblo !), Chaplin.

et pour le double-rôle, je ne savais pas. si c'est le cas, ça rend le film encore plus impressionant.mais quel dommage qu'il manque une bonne partie de la fin :(

Sinon, Jack Uzi a parlé des Proscrits quelques pages avant dans ce topic.
C'est pourtant le seul intérêt de ces séquences extrèmement statiques... Je dois dire que je me suis escrimé à chercher la superposition des images et c'est quasi invisible... étonnant.
nan, les plans sont bien composés aussi.
et puis l'histoire est bien sympa.

en tt cas, j'ai aimé.
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Spongebob
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Message par Spongebob »

Ce matin je me suis fait une petite séance bien sympathique avec Pépé le Moko suivi des deux muets.

L'Etrange Aventure de l'ingénieur Lebel (Dödskyssen) de Victor Sjöström, Suède, 1916.
Un petit film trés agréable et pas aussi prévisible que ce que Majordome a dit. D'ailleurs j'ai trouvé la petite musique jouée au piano vraiment trés réussie, un peu mélancolique et apportant énormément au film. Je rejoins Kurtz pour l'aspect feuilleton. Un petit mot sur la qualité de l'image : restaurée en 1991, elle est trés nette, assez claire, bien cadrée (on apperçoit clairement les coins arrondis) mais comprend pas mal de griffures et poussières en tout genres. Les coupes sont assez nombreuses et réduisent le film de presque de moitié mais ce qui reste est suffisant pour apprécier le fabuleux travail de Sjöström. C'est le premier film de ce réalisateur que je vois et pour le moment je suis trés emballé :) .

La Boule noire (Die Schwarze Kugel) de Franz Hofer, Allemagne, 1913
Celui-ci est beaucoup plus ennuyeux, pas du tout clair dans sa narration et accompagnée d'une musique étrange (mi-electro, mi-instrumentale) peu ragoûtante. Le travail sur les teintures est intéressant mais n'a pas suffit à retenir mon attention. Le seul point d'attraction : voir un film allemand réalisé avant la période expressionniste.
C'est personnellement le plus vieux film allemand qu'il m'ait été donné de voir.
james
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Message par james »

Dans le cinéma muet je n'y arrive pas,sans peine d'y avoir essayé meme chez le maitre impossible nade je n'y arrive pas.... :cry:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
Fatalitas
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Message par Fatalitas »

james a écrit :Dans le cinéma muet je n'y arrive pas,sans peine d'y avoir essayé meme chez le maitre impossible nade je n'y arrive pas.... :cry:
pas grave, on ne peut pas tout aimer :wink:

moi, c'est Angelopoulos et ses potes, j'ai beau faire, je n'y arrive pas :mrgreen: :wink:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

fatalitas a écrit :
james a écrit :Dans le cinéma muet je n'y arrive pas,sans peine d'y avoir essayé meme chez le maitre impossible nade je n'y arrive pas.... :cry:
pas grave, on ne peut pas tout aimer :wink:

moi, c'est Angelopoulos et ses potes, j'ai beau faire, je n'y arrive pas :mrgreen: :wink:
Angelopoulos's band avec ces voyous de Straub, Huillet, Oliveira et Iosseliani :lol:
Fatalitas
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Message par Fatalitas »

Jeremy Fox a écrit :
fatalitas a écrit :
pas grave, on ne peut pas tout aimer :wink:

moi, c'est Angelopoulos et ses potes, j'ai beau faire, je n'y arrive pas :mrgreen: :wink:
Angelopoulos's band avec ces voyous de Straub, Huillet, Oliveira et Iosseliani :lol:
bientot dans un remake de l'Equipée sauvage :lol: :lol:
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Kurtz

Message par Kurtz »

Le journal de Gloumov (S.M Eisenstein)
Il s'agit d'un court-métrage de cinq minutes, qui était présenté au début d'une des pièces de théâtre d'Eisenstein. C'est donc le tout premier film du maître soviétique. Bien sûr, l'intérêt est surtout historique. Eisenstein filme différentes scènes dans la rue qui n'ont a priori aucun sens. Puis il les monte et c'est encore moins compréhensible.
C'est un film qui annonce le ciné-oeil de Dziga Vertov, dix ans plus tard.

Le cuirassé Potemkine (S.M Eisenstein)
Est-ce que mon avis de quelques lignes a un sens au vu de l'énorme réputation de ce classique du cinéma mondial ? Je ne sais pas mais je le donne quand même.
C'est un film formellement très impressionnant. Que ce soit au niveau du montage ou au niveau de l'expressivité des plans. Eisenstein est sans doute le plus grand filmeur de gueules de l'histoire du cinéma. Plus que la scène du massacre, c'est de déclenchement de la mutinerie qui m'a impressionné. Eisenstein fait naître toute une énorme tension grâce à un découpage incroyable. La musique de Chostakovitch (rajoutée postérieurerement) accentue l'efficacité de la scène.
Maintenant, le film reste un film de propagande. Contrairement à Alexandre Nevski, véritable chef d'oeuvre quasi-abstrait qui tendait vers la mythologie, malgré le génie formel, jamais on n'oublie l'idéologie soviétique derrière tout ça. Il n'y a pas vraiment de personnages. Il n'existent que par leur classe (matelots, prolos, soldats...). Les traits sont bien sûr grossiers. Un cliché comme celui du médecin, forcément pourri, parce que bourgeois, m'a assez gêné.
Bref, un film impressionnant mais que le fond, à la fois tantôt inexistant, tantôt répugnant, m'empêche d'adorer.

La ligne générale (S.M Eisenstein)
Des paysans forment une coopérative pour échapper à la misère.
Là encore, l'histoire n'est que propagande édifiante à la solde de Lénine. Nénmoins, si les personnages et l'intrigue sont toujours aussi inintéressants, j'ai trouvé ce film moins puant idéologiquement que l'appel à la révolution que constitue Le cuirassé Potemkine. Ici, ce sont le travail et l'entraide qui sont exaltés.
La ligne générale est encore plus abouti formellement que Le cuirassé Potemkine. Le génie d'Eisenstein explose à travers certaines séquences magnifiques, tantôt lyriques, tantôt oniriques (la scène du rêve, géniale). Gros plans, montage serré, surimpressions, ellipses, travellings...Toute la grammaire cinématographique transfigure ce film de propagande.
Reste que malgré le génie technique et plastique, il est difficile de resté captivé deux heures durant par des personnages vides et une "histoire" qui pourrait être parfaitement résumé sur un ticket de métro.
il n'empêche: Eisenstein est bel et bien un des cinq plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma.
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Message par Cinetudes »

Kurtz,

je suis d'accord avec toi sur ta dernière phrase et plutôt d'accord avec ton commentaire.
En dehors de leur aspect de film de propagande (pas plus gênant pour moi que dans une merde comme Independance Day), voila des oeuvres fulgurantes ou Eisenstein utilise comme personne les possibilités propres au medium cinéma.

Je comprends que certains puissent trouver cela trés théorique mais moi je suis toujours fasciné dés que je vois 2 images de n'importe lequel de ses films.

Voila un cinéaste qui démontre le pouvoir incroyable de l'image et qui j'en suis sur à au final été pour beaucoup dans l'effort de propagande du bloc communiste.

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Message par phylute »

Cinetudes a écrit :Kurtz,

je suis d'accord avec toi sur ta dernière phrase et plutôt d'accord avec ton commentaire.
En dehors de leur aspect de film de propagande (pas plus gênant pour moi que dans une merde comme Independance Day), voila des oeuvres fulgurantes ou Eisenstein utilise comme personne les possibilités propres au medium cinéma.

Je comprends que certains puissent trouver cela trés théorique mais moi je suis toujours fasciné dés que je vois 2 images de n'importe lequel de ses films.

Voila un cinéaste qui démontre le pouvoir incroyable de l'image et qui j'en suis sur à au final été pour beaucoup dans l'effort de propagande du bloc communiste.

Stefan
Tout à fait d'accord.
La propagande à l'oeuvre dans ce Cuirassé Potemkine ne m'a vraiment pas dérangée. On n'est tout de même pas dans la glorification Stalinienne que l'on retrouvera dans le cinéma sovitéique plus tard.
La mythification du prolétariat ne me gêne donc absolument pas.
Eisenstein était un génie, toute son oeuvre (même celle en grande partie perdue ou détruite mais dont les photomontages permettent de donner une idée) est à voir absolument.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Message par Breezy »

Comme il faut absolument faire vivre ce topic,je copie/colle mon avis ici aussi:

A propos de Nice de Jean Vigo

S'inspirant de Dziga Vertov(il n'est d'ailleurs pas innocent de retrouver Boris Kaufman aux prises de vues)Jean Vigo,tout comme ce dernier, filme sur le vif la realité.Le montage en parallele permet aux cineastes de montrer les differents facettes de cette ville,a la fois l'ennui des "riches" et l'aspect festif de la vie des "pauvres".Il ose placer sa camera la ou d'autres ne l'auraient pas fait,A propos de Nice malgres les apparences est un film profondement provocateur reprenant le coté anarchiste de Vigo.A travers sa ville,il montre les inegalités de la société francaise avec justesse et virulence.Tout cela est magistralement mis en musique par Marc Perrone,la tache n'etait pas facile le film etant integralement muet.
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Fatalitas
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Message par Fatalitas »

le muet du mois de mai sur ARte


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Message par Marcus »

fatalitas a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Angelopoulos's band avec ces voyous de Straub, Huillet, Oliveira et Iosseliani :lol:
bientot dans un remake de l'Equipée sauvage :lol: :lol:
Tout le monde s'en fout, mais moi j'aime bien Angelopoulos. D'ailleurs sortie de son nouveau film le 13 juillet, ce sera mon seul film du mois.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
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Message par Gentleman Jim »

Kurtz a écrit : Le cuirassé Potemkine (S.M Eisenstein)
Est-ce que mon avis de quelques lignes a un sens au vu de l'énorme réputation de ce classique du cinéma mondial ? Je ne sais pas mais je le donne quand même.
C'est un film formellement très impressionnant. Que ce soit au niveau du montage ou au niveau de l'expressivité des plans. Eisenstein est sans doute le plus grand filmeur de gueules de l'histoire du cinéma. Plus que la scène du massacre, c'est de déclenchement de la mutinerie qui m'a impressionné. Eisenstein fait naître toute une énorme tension grâce à un découpage incroyable. La musique de Chostakovitch (rajoutée postérieurerement) accentue l'efficacité de la scène.
Maintenant, le film reste un film de propagande. Contrairement à Alexandre Nevski, véritable chef d'oeuvre quasi-abstrait qui tendait vers la mythologie, malgré le génie formel, jamais on n'oublie l'idéologie soviétique derrière tout ça. Il n'y a pas vraiment de personnages. Il n'existent que par leur classe (matelots, prolos, soldats...). Les traits sont bien sûr grossiers. Un cliché comme celui du médecin, forcément pourri, parce que bourgeois, m'a assez gêné.
Bref, un film impressionnant mais que le fond, à la fois tantôt inexistant, tantôt répugnant, m'empêche d'adorer.
A propos de ce film le groupe anglais les Pet Shop Boys (mon groupe préféré :P ) vient d'écrire une partition pour ce film de Einsenstein qui sera joué au moins de Septembre sur Trafalgar Square par un orchestre symphonique.
Plus d'info sur : http://www.petshopboys.co.uk/
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Spongebob
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Message par Spongebob »

Bartlebooth a écrit :King Vidor : The Big Parade (1925), The Crowd (1928), Show People (1928).
Où as-tu vu ces trois perles ?
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