La Rivière de nos amours (André de Toth - 1955)

[Commissaire Juve]

Acheté aujourd'hui sans avoir lu ce qui précède...

Effectivement, MGM a encore frappé... mais ça reste regardable. C'est daté quoi !

Et pis, au moins, ils n'ont pas fait comme Universal : la VF est d'époque (pour les vieux westerns, surtout ceux de Kirk et de John Wayne ; ça compte à mes yeux !)

[bruce randylan]

Qui as dit que André de Toth n'était pas un bon réalisateur ?

A bon on dit ça ?

Le seul que j'ai du Mr était l'excellent La chasse au gang
je suis bien tombé ou ces autres films sont vraiment mauvais ( pas encore vu les Mongols ).


Je note dans un coin ce western à trouver.

[bogart]

Acheté aujourd'hui sans avoir lu ce qui précède...

Effectivement, MGM a encore frappé... mais ça reste regardable. C'est daté quoi !

Le sujet a été mainte fois abordées sur Classik... Quoiqu'il en soit-je possède le zone 2 qui propose de plus belles couleurs que le zone 1 !

[Commissaire Juve]

Acheté aujourd'hui sans avoir lu ce qui précède...

Effectivement, MGM a encore frappé... mais ça reste regardable. C'est daté quoi !

Le sujet a été mainte fois abordées sur Classik... Quoiqu'il en soit-je possède le zone 2 qui propose de plus belles couleurs que le zone 1 !

Ben, je parlais du zone 2 ! Mais bon, j'en fait pas une maladie. Il y a bien pire !

[Jeremy Fox]

Je viens de voir le DVD zone 2 et je confirme ce qui a été dit : il est largement supérieur au zone 1. Pas mécontent de mon achat ; merci à Fatalitas qui m'avait auparavant envoyé ce lien qui est assez édifiant :

http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReview ... review.htm


PS : le film est toujours aussi bon.

[Julien Léonard]

Bon sang, la version zone 2 est 100 fois meilleure !! Comme quoi, les zones 1 ne détronent pas toujours le zone 2...

[Profondo Rosso]

La Rivière de Nos Amours de Andre De Toth (1955)



Oregon 1870. L'éclaireur Johnny Hawks, qui connaît bien la culture indienne, est envoyé auprès de Nuage Rouge (Red Cloud) chef des sioux afin de lui demander l'autorisation de faire traverser un convoi sur son territoire. Mais deux renégats, à la recherche d’une mine d'or, assassinent Loup Gris un membre de la tribu.

Très beau western pro indien, et qui constitue la première production de la compagnie de Kirk Douglas Bryna. Le film montre la difficile coexistence et l'impossibilité de maintenir une paix durable entre les peuples banc et indiens, ici illustrée par une mine d'or indienne cachée attisant l'avidité des deux crapules campées par Lon Chaney et Walter Matthau et brisant un traité difficilement obtenu. Les Indiens sont quand à présenté sous un jour positif et pacifique, ne se montrant belliqueux uniquement lorsque la paix aura été brisé par les blanc. Kirk Douglas est le personnage pivot entre les deux monde, ayant affronté autrefois les indiens (d'où le titre original "The Indian Fighter") mais les respectant et les comprenant néanmoins. Dommage que l'histoire d'amour avec une jeune indienne soit traité aussi légèrement alors que c'est le vrai symbole fort qui fera basculer les évènements à la fin du film et que jusque là on y voit qu'une vague amourette, même si De Toth confère un sacré érotisme aux scènes entre Douglas et Elsa Martinelli, sans parler de la baignade nue de celle ci en ouverture. Une réalisation parfaite de De Toth, entre la contemplative illutration des somptueux paysages d'Oregon dans un scope magnifique et de pur moments hargneux et guerrier tel le duel entre Hawks et Loup Gris en ouverture ou un haletant siège final par les indiens. Le tout narré avec une efficacité redoutable (1h25 à peine), trop même puisque tout les enjeux sont parfaitement gérés mais l'histoire d'amour aurait demandé plus d'approfondissement et le final est un peu abrupt, empêchant ainsi d'un rien au film d'être un chef d'oeuvre mais juste un excellent western ce qui est déjà beaucoup. 5/6

[Nestor Almendros]

posté par Joe Wilson le 4 décembre 2006

La rivière de nos amours, d'André De Toth

Voilà un western qui ne manque pas de qualités. Une belle maîtrise dans la composition des plans et l'utilisation des extérieurs, un propos généreux et humaniste sur la nécessité de relations pacifiées entre Blancs et Indiens. Dans un entre-deux constant, Kirk Douglas tente de forger un lien décisif entre les deux communautés : son personnage apparait cependant seul, confronté à la violence et à la cupidité qui la provoque. Ses motivations sont parfois ambigues, révélatrices d'un déchirement et d'une grande solitude.
De Toth s'arrange cependant pour insérer une romance avec une belle Indienne (Elsa Martinelli) : leurs ébats tumultueux au bord d'une rivière constituent une scène audacieuse et remarquée. Le scénario dévoile également un final positif qui contraste avec le ton plus pessimiste de l'ensemble (malgré la présence d'un jeune garçon comme dans une seconde ligne directrice, avec un regard plus détaché dans sa légereté)
A ce titre, le lent siège du fort par les Indiens représente un moment intense de tension abrupte et de nervosité sèche.
La rivière de nos amours me semble donc un peu trop prévisible dans son déroulement et son épilogue (avec une trame scénaristique parfois un peu rapide), manque parfois d'ampleur dramatique après avoir posé des thématiques pertinentes. Le film reste malgré tout une balade d'une belle tendresse et d'un doux lyrisme.

[L'étranger...]

Voilà un film que je classe régulièrement dans mon top dix des meilleurs westerns.
La réalisation est très efficace et sans temps mort, les décors sont à tomber et Kirk Douglas est au top de sa forme, d'ailleurs, n'hésitez pas à faire pause pour voir que c'est bien lui qui execute ses cascades pendant le duel à cheval dans le camp indien par exemple. La principal qualité de ce western donc, c'est qu'il ne perd pas une seconde à théoriser sur telle situation, telle action ou sur tel personnage, il avance dans son intrigue à 100 à l'heure et on y trouve tout ce qu'on peut espérer voir dans un western de ce genre, un héro charismatique, des cow-boys bélliqueux, des braves colons, des indiens impitoyables et valeureux, des soldats par dizaine et une attaque de fort très impressionnante (une des meilleures jamais vu). Un pur moment de détente et de plaisir, comme on les aimait étant gosse et dont je raffole encore.

[Nestor Almendros]

Grâce à cette remontée de topic je viens de revoir le film. Je ne suis visiblement pas assez accro au genre pour avoir été totalement subjugué par THE INDIAN FIGHTER, ayant du mal à m'intéresser en profondeur à l'intrigue ou restant trop souvent un spectateur à l'écart. Non que je n'y ai pas pris de plaisir mais le film semble moins me toucher que d'autres.

Reste que le résultat est visuellement très beau (le tournage en extérieur donne un beau cachet au film) et que l'histoire permet assez bien de situer des enjeux moraux dans cette époque tourmentée. Il y a un réflexe humain visiblement inévitable de se braquer immédiatement contre l'autre, dès une agression même minime. Des deux côtés, on voit l'autre comme un ennemi dangereux alors que tout serait tellement plus simple avec des nuances d'appréciation. Le film rend assez bien cela, présentant les deux camps d'une manière assez égale, chacun ayant des réflexes sanguinaires mais possédant aussi leurs propres brebis galeuses. Malheureusement, les tempéraments étant ce qu'ils sont, aucun groupe n'assume ses erreurs et préfère suivre ses instincts revanchards.

Il y a aussi des élements pertinents sur la notion de civilisation qui apparaissent dans le film et qui me rappellent l'une des premières répliques de Gable dans LES IMPLACABLES de Walsh: Kirk Douglas dit préférer l'Ouest sauvage, vide de population, appréciant la Nature telle qu'elle est, sans apport humain trop important. Il sait que ce temps est compté (quand il dit au photographe: "si ce n'est pas toi qui prend ces photos [qui attireront les populations] il y en aura d'autres") et que les indiens, eux aussi, en souffriront (même s'il lance la réplique "nos deux peuples vivront en paix", un brin utopique). Malgré le poids du destin implacable et inévitable, le film est parcouru par un humanisme et un pacifisme évidents.

Au niveau de l'action, le spectacle est aussi présent, notamment avec cette attaque de fort très spectaculaire. De Toth décrit cette séquence comme on observe les tactiques d'attaque. Choix judicieux (qui en rappelle d'autres, comme FORT BRAVO) qui donne à ces scènes un impact à la fois réaliste et historique.

Très beau master MGM, très propre et bien défini. De très bonnes conditions pour voir ce beau film.

[Jean Itard]

Oui, assez d'accord avec le message de Nestor.

Je ne saurais pas dire pourquoi mais ce bon film ne me transporte pas autant qu'il le devrait. Il faudrait que je lui redonne sa chance à l'occasion.

[angel with dirty face]

Mon avis que j'avais posté dans la rubrique Les Westerns (Part 2) !! [Mar Avr 15, 2008 7:43 pm]

The Indian Fighter (La Rivière De Nos Amours, 1955) de André De Toth est un film que j'ai acheté en 2005 (année de sa sortie en DVD en France) parce qu'il fait partie des films qui ont contribués à faire de Kirk Douglas un des héros de mon enfance. Ce DVD traîne donc depuis trois ans sur mes étagères et j'ai enfin pris le temps de le revoir. Tant mieux, parce que je réalise que contrairement à des films comme Last Train From Gun Hill (1959) ou Spartacus (1960), il ne m'en restait que très peu de souvenirs...
Je trouve le film assez déroutant parce que si j'aime ce western pour plusieurs raisons - Le charisme de Kirk Douglas, des scènes assez érotiques pour l'époque, la sublime attaque du fort par les indiens..., - certaines parties me paraissent cependant étranges: En particulier le rythme du film et toutes les scènes où André De Toth introduit une dose d'humour qui donne un ton atypique à ce western. J'ai eu la même sensation de bizarrerie (pour d'autres raisons) avec un autre film du même réalisateur: L'excellent Monkey On My Back (1957) avec Cameron Mitchell.
A noter la présence de seconds rôles non négligeables comme Walter Matthau, Lon Chaney, Elisha Cook Jr. et Diana Douglas, qui n'est autre que la première épouse de Kirk Douglas (de 1943 à 1951 selon IMDb) et la mère de Michael Douglas. Autre mention de taille: Le scénario est signé Frank Davis et Ben Hecht.
Sinon j'ai une question: Le film a-t-il été distribué sous deux titres en France ? Parce qu'il me semble avoir lu L'Or Des Sioux sur des photos d'exploitation...

A voir!

[cinephage]

C'est un excellent western, campant deux factions, l'une indienne, l'autre américaine, un trappeur entre les deux (Kirk Douglas), et quelques fouteurs de bazar bien sentis...
Le film marche à plusieurs niveaux : tout d'abord, sur le plan documentaire, il retrace par moments la vie des colons avec de très jolies séquences (une scène de troc avec les indiens, très réussie, un autre très beau et long plan pendant un campement du soir), inclue des éléments ludiques, mais qui marchent ici, un enfant tête à claque, un photographe à la Edward Curtis, une femme de caractère...
Ensuite, sur le plan du récit, on est dans un western assez classique, mais bien fichu, en ce que "tout le monde y a ses raisons", et que rien ne parait vraiment énorme ou incohérent (même si les méchants en tiennent une sacrée couche, on a tous suffisamment croisé de nigauds bas du front pour savoir qu'ils existent)...
Enfin, en termes de mise en scène, si je n'ai pas toujours été convaincu par la musique de Franz Waxman (qui n'est vraiment pas mon compositeur hollywoodien préféré), on est surtout enchanté par de très beaux mouvements de caméra, de grue, et quelques travellings qui rendent justice aux très beaux paysages qui entourent l'action. Comme western d'Andre de Toth, The Indian Fighter m'aura beaucoup plus convaincu que Springfield Rifle, qui était intéressant, mais peinait à dépasser l'anecdotique.
Ici, l'anecdote a toujours une répercussion sur l'action (telle stratégie indienne, tel homme qui a telle mentalité...), et on est souvent grisé par celle-ci. Bref, ce film offre un excellent spectacle.
8,5/10

[villag]

Sinon, j'ai pu voir hier soir The Indian Fighter, d'Andre de Toth (1955)

[/quote]

Tout à fait d'accord avec ton analyse; helas le dvd est loin d'être à la hauteur: definition moyenne et couleurs fadasses...en fait, tout le film semble etre vu à travers un voile marron clair.....peut mieux faire !

[Jack Carter]

tu l'as vu en zone 1 ?

parce que je crois me rappeler que le zone 2 fr etait meilleur techniquement