Mais quel est donc le fond de ta pensée?Abronsius a écrit :FELLINI : de toute façon !!
Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
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Tous les films de Fellini me comblent, des premiers tels Lo sceicco bianco, i Vitelloni, Il Bidone, en passant par Otto e mezzo, Satyricon, Roma, jusqu'aux La citta delle donne, E la nave va, La voce della luna...bref je ne vais pas tous les citer mais pour moi il réussit magnifiquement à grossir les traits de certains personnages en nous les rendant comiques pour mieux ensuite nous montrer leur détresse, leur solitude...il manie la légèreté poétique et le foisonnement de la vie, il est poète et démiurge, a un véritable univers et nous fait sentir son amour du cinéma, en même temps. je conçois très bien qu'on ne puisse pas être touché par ses films, parce qu'un auteur particulier est un auteur qui sépare, mais si on reçoit son amour de la vie, des femmes, du cinéma et aussi sa tristesse, sa mélancolie alors on reçoit beaucoup...Voilà, pour moi FELLINI : de toute façon.Philip Marlowe a écrit :Mais quel est donc le fond de ta pensée?Abronsius a écrit :FELLINI : de toute façon !!
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bon devant toutes ces éloges, je me risque à dire que ce film m'a profondément ennuyé, j'ai trouvé ça baroque et complètement heu ! bon je sais que je vais me faire jeter, mais j'ai vu surtout des Fellini de la première partie de sa carrière et j'adore tout ce que j'ai vu FELLINI ROMA/AMARCORD/LA STRADA etc.. sauf celui-ci justement, mais je préfère 100 fois LA DOLCE VITA à ce film qui est magnifique lui.
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Tiens, j'avais un peu oublié ce topic mais j'y reviens...
C'est tout simplement le plus beau film sur le cinéma et sur la condition de l'artiste qu'il m'a été donné de voir; au diable : l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma tout court.
L'interprétation magistrale de Mastroiani (qui conforte sa place de plus talentueux acteur que ma cinéphilie ait croisé) mais également du reste du casting, chacun dans son rôle pittoresque et touchant, parvient à rendre ce film collégial des plus intimistes. Un noir et blanc sublime, tantôt troublant dans les scènes les plus secrètes, tantôt agressif, lorsque le soleil frappe les murs blancs de la station. La musique de Nino Rota elle aussi fait partie de ce qu'on a fait de mieux dans le domaine, rythmant le film de ses mélodies mélancoliques et dansantes, qui ne se font jamais discrètes.
Et puis il y a les femmes - belles dans leur laideur ou horribles dans leur préciosité. Des femmes que l'on brutalise, dont on se moque mais qui sont toujours au centre de tout. Fellini savait filmer le corps de la femme dans tout ce qu'il a de mystérieux et érotique.
La structure éclatée, qui vacille sans cesse de l'enfance à la réalité en passant par l'imaginaire, restitue au mieux tout le conflit de l'artiste en proie au doute. Et que dire de ce final, idée éblouissante qui illumine le 7ème art pour longtemps encore.
Les superlatifs me manquent et sont de toute façon trop vulgaires pour décrire l’une des œuvres marquantes de mon parcours cinéphilique…
C'est tout simplement le plus beau film sur le cinéma et sur la condition de l'artiste qu'il m'a été donné de voir; au diable : l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma tout court.
L'interprétation magistrale de Mastroiani (qui conforte sa place de plus talentueux acteur que ma cinéphilie ait croisé) mais également du reste du casting, chacun dans son rôle pittoresque et touchant, parvient à rendre ce film collégial des plus intimistes. Un noir et blanc sublime, tantôt troublant dans les scènes les plus secrètes, tantôt agressif, lorsque le soleil frappe les murs blancs de la station. La musique de Nino Rota elle aussi fait partie de ce qu'on a fait de mieux dans le domaine, rythmant le film de ses mélodies mélancoliques et dansantes, qui ne se font jamais discrètes.
Et puis il y a les femmes - belles dans leur laideur ou horribles dans leur préciosité. Des femmes que l'on brutalise, dont on se moque mais qui sont toujours au centre de tout. Fellini savait filmer le corps de la femme dans tout ce qu'il a de mystérieux et érotique.
La structure éclatée, qui vacille sans cesse de l'enfance à la réalité en passant par l'imaginaire, restitue au mieux tout le conflit de l'artiste en proie au doute. Et que dire de ce final, idée éblouissante qui illumine le 7ème art pour longtemps encore.
Les superlatifs me manquent et sont de toute façon trop vulgaires pour décrire l’une des œuvres marquantes de mon parcours cinéphilique…
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Le meilleur film de Fellini.
D'une richesse, d'une invention, d'une imagination, d'un plasir infini.
En 130 minutes, on a l'impression d'avoir vu le contenu d'une dizaine de film.
Fellini et Marcello s'amusent comme des fous à nous plonger dans les méandres de le conscience, de l'imaginaire, de la mémoire, du rêve, du fantasme, de la folie... le tout dans un noir et blanc halluciné et hallucinant.
des films comme ça, j'en veux plus souvent.
Merde, j'ai envie de le revoir du coup.
D'une richesse, d'une invention, d'une imagination, d'un plasir infini.
En 130 minutes, on a l'impression d'avoir vu le contenu d'une dizaine de film.
Fellini et Marcello s'amusent comme des fous à nous plonger dans les méandres de le conscience, de l'imaginaire, de la mémoire, du rêve, du fantasme, de la folie... le tout dans un noir et blanc halluciné et hallucinant.
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Je viens dans le découvrir en DVD avec un formidable master Critérion.
J'ai surtout aimé le film comme expérience sensorielle (musique, beauté des cadrages et de la photo), mais j'ai des réserves sur le scénario, et ce que disent le personnage principal et le film ne m'intéresse pas beaucoup.
La peinture du mileu du cinéma (le producteur, le scénariste, les actrices, la presse...) me paraît au final assez attendue comme les incartades conjugales du réalisateur.
Mais le film est porté par des scènes extraordinaires (scène d'ouverture, scènes des eaux, scène de la télépathe, scène des bains, les scènes de l'enfance, scène finale...) qui font passer certaines scènes beaucoup plus faibles, voir parfois répétitives (discussions avec le scénariste par exemple, scènes avec la maitresse).
J'ai surtout aimé le film comme expérience sensorielle (musique, beauté des cadrages et de la photo), mais j'ai des réserves sur le scénario, et ce que disent le personnage principal et le film ne m'intéresse pas beaucoup.
La peinture du mileu du cinéma (le producteur, le scénariste, les actrices, la presse...) me paraît au final assez attendue comme les incartades conjugales du réalisateur.
Mais le film est porté par des scènes extraordinaires (scène d'ouverture, scènes des eaux, scène de la télépathe, scène des bains, les scènes de l'enfance, scène finale...) qui font passer certaines scènes beaucoup plus faibles, voir parfois répétitives (discussions avec le scénariste par exemple, scènes avec la maitresse).
- MJ
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Le film le plus envoûtant de Fellini avec la Dolce Vita. On y est comme dans un rêve, une bulle qui menace d'exploser à chaque instant, mais qui résiste jusqu'au bout et s'envole dans un dernier soubresaut particulièrement touchant.
Il est difficile d'en parler car il touche purement au ressenti, à des émotions assez étranges. Voilà, c'est un film sentimental, qui échappe à la lourdeur de plusieurs de ses films suivants. Un film vécut, plus qu'il n'est pensé. Et c'est pourtant l'une des plus magnifiques réflexions sur l'acte créateur.
Il est difficile d'en parler car il touche purement au ressenti, à des émotions assez étranges. Voilà, c'est un film sentimental, qui échappe à la lourdeur de plusieurs de ses films suivants. Un film vécut, plus qu'il n'est pensé. Et c'est pourtant l'une des plus magnifiques réflexions sur l'acte créateur.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Re: Huit et Demi (F. Fellini, 1963)
Huit et demi (Fellini - 1963)
Pour reprendre Anna Karina dans Pierrot le fou, "J'sais pas quoi faire... Qu'est-ce que je peux faire..."
Bon ben... J'sais pas quoi dire... qu'est-ce que je peux dire ?
8 et demi laisse exsangue. On a l'impression d'avoir vu tous les films de Fellini en un avec à la sortie de la salle (je suis content d'avoir pu le voir hier sur grand écran à la cinémathèque française) des images qui nous hantent irrémédiablement. Film sur le cinéma, film de cinéma, film de questionnement sur le cinéma, questions sur un homme censé faire du cinéma (on ne verra jamais Guido Anselmi --Marcello Mastroianni-- tenir une caméra en fin de compte), mais surtout à son rapport à la vie (ses parents dont son père disparu), ses songes, ses rêves, ses espoirs déçus, les femmes, son enfance... Somme de plusieurs vies, le film se suit comme un rêve élégant, enchaînant des séquences de toutes beautés (l'ouverture dans le tunnel puis le vol de Guido, la première apparition de Claudia Cardinale, la danse de la Sagraghina, la scène du harem --avec toutes les femmes croisées et connues depuis l'enfance !--, la "danse de réconciliation" entre l'épouse et la maîtresse, le magicien télépathe et son associée...) avec un fond mêlant comique et tragique (ce sont surtout les rêves qui apportent une réconciliation avec un monde réel qui semble inquiétant), le tout dans une maîtrise totale. Immense film. Et un ex-aequo avec Melville pour mon film du mois donc.
7/6.
Pour reprendre Anna Karina dans Pierrot le fou, "J'sais pas quoi faire... Qu'est-ce que je peux faire..."
Bon ben... J'sais pas quoi dire... qu'est-ce que je peux dire ?
8 et demi laisse exsangue. On a l'impression d'avoir vu tous les films de Fellini en un avec à la sortie de la salle (je suis content d'avoir pu le voir hier sur grand écran à la cinémathèque française) des images qui nous hantent irrémédiablement. Film sur le cinéma, film de cinéma, film de questionnement sur le cinéma, questions sur un homme censé faire du cinéma (on ne verra jamais Guido Anselmi --Marcello Mastroianni-- tenir une caméra en fin de compte), mais surtout à son rapport à la vie (ses parents dont son père disparu), ses songes, ses rêves, ses espoirs déçus, les femmes, son enfance... Somme de plusieurs vies, le film se suit comme un rêve élégant, enchaînant des séquences de toutes beautés (l'ouverture dans le tunnel puis le vol de Guido, la première apparition de Claudia Cardinale, la danse de la Sagraghina, la scène du harem --avec toutes les femmes croisées et connues depuis l'enfance !--, la "danse de réconciliation" entre l'épouse et la maîtresse, le magicien télépathe et son associée...) avec un fond mêlant comique et tragique (ce sont surtout les rêves qui apportent une réconciliation avec un monde réel qui semble inquiétant), le tout dans une maîtrise totale. Immense film. Et un ex-aequo avec Melville pour mon film du mois donc.
7/6.
- Major Tom
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Re: Huit et Demi (F. Fellini, 1963)
Et pourquoi pas 8 et demi/6 ?Anorya a écrit :7/6.
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Re: Huit et Demi (F. Fellini, 1963)
Attention parce que bientôt on aura droit à ça...
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Re: Huit et Demi (F. Fellini, 1963)
En tout cas, le casting féminin est bougrement attrayant.angel with dirty face a écrit :Attention parce que bientôt on aura droit à ça...
- Major Tom
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Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
+100.Major Tom a écrit :
Non mais là c'est Fellini qu'on assassine dans la tombe là.
Et bidule-truc Thornton (j'ai bon ? C'est bien lui ?) est 100 coudées en dessous de Mastroianni.
Et puis c'est pas du tout le même contexte : le début des années 60, la remise en cause existencielle et cinématographique qui ravage le cinéma de grands auteurs quasiment tous au même moment ouvrant le cinéma à l'ère contemporaine avec tous ces films qui questionnent tant la vie que le cinéma en lui-même (L'avventura, 8 et demi, la dolce vita, l'eclipse, deserto rosso, Pierrot le fou, le mépris, Persona, sans oublier la trilogie de "films de chambre" de mon Bergmannou adoré et j'en passe). Pétard, ça me fout en rogne ça. Et pourquoi en chanson ?
edit : après quelques recherches, c'est la version cinéma du spectacle qui triompha à Broadway au début des années 80. Bon, c'est pas nouveau non plus, il semble que Bob Fosse en 1979 avait fait "que le spectacle commence" qui semblait s'inspirer du film de Fellini mais bon, là c'est tellement proche que ça m'agace un peu.
Re: Huit et Demi (Federico Fellini - 1963)
La comédie musicale "Nine" a déjà été présentée à Paris dans une version française aux Folies Bergère il y a quelques années.Anorya a écrit :...
edit : après quelques recherches, c'est la version cinéma du spectacle qui triompha à Broadway au début des années 80. Bon, c'est pas nouveau non plus, il semble que Bob Fosse en 1979 avait fait "que le spectacle commence" qui semblait s'inspirer du film de Fellini mais bon, là c'est tellement proche que ça m'agace un peu.
C'est plutôt de très bon niveau sauf que par nature c'est complètement idiot d'essayer de récréer 8 et demi sans Mastroianni ni Fellini...
Bob Fosse s'est inspiré du film de Fellini quand il a décidé de faire "Que le spectacle commence" mais son film n'a rien d'un remake.