Raoul Walsh (1887-1980)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Jean Itard
Doublure lumière
Messages : 311
Inscription : 8 janv. 09, 20:13

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Jean Itard »

Découverte hier d'un Walsh surprenant, Bungalow pour femmes (The revolt of Mamie Stover,1956) sur les conseils de Bertrand Tavernier (son blog daté de mars 2009).

ATTENTION SPOILERS!

1941. Chassée par les autorités de San Francisco, qui la considèrent (à juste titre !) comme une femme de mauvaise vie, Mamie Stover embarque pour Honolulu. Sur le bateau, elle fait la connaissance de Jim Blair, un jeune écrivain dont elle tombe amoureuse.

On est surpris de trouver Jane Russel en rousse (on dirait Rita Hayworth !) et dans un registre très sobre. Il faut dire, et c'est là la surprise essentielle, qu'il s'agit d'un mélodrame.
Très belle séquence d'ouverture servie par un score jazzy parfait. On a tout de suite l'impression de tenir un bon film. Ce que la suite ne dément pas : la mélancolie est bien présente en fin de voyage.
Les couleurs pétaradantes peuvent faire penser au Sirk d'Écrit sur du vent, notre héros se déplaçant au volant d'un coupé rouge vif. Ce film plaisait à Fassbinder.

Tendre et respectueux des femmes, Jim avait tout pour plaire.
Oui mais voilà, l'argent et le milieu social finira par les séparer. Touchant.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99636
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Jeremy Fox »

Jean Itard a écrit :Découverte hier d'un Walsh surprenant, Bungalow pour femmes (The revolt of Mamie Stover,1956) sur les conseils de Bertrand Tavernier (son blog daté de mars 2009).

ATTENTION SPOILERS!

1941. Chassée par les autorités de San Francisco, qui la considèrent (à juste titre !) comme une femme de mauvaise vie, Mamie Stover embarque pour Honolulu. Sur le bateau, elle fait la connaissance de Jim Blair, un jeune écrivain dont elle tombe amoureuse.
Bien aimé aussi ce film vu en début d'année ; dommage quand même que le rôle principal soit tenu par Jane Russell et que celle-ci soit une actrice aussi limitée.
Jean Itard
Doublure lumière
Messages : 311
Inscription : 8 janv. 09, 20:13

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Jean Itard »

C'est vrai. Je me demande ce que ça aurait donné avec Clark Gable à la place de Egan. Vu dans les bonus que c'était ce qui était prévu. j'apprécie de plus en plus le côté narquois et rigolard de Gable mais je ne le vois pas vraiment dans le rôle.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99636
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Jeremy Fox »

Image
La Brigade héroïque (Saskatchewan, 1954) de Raoul Walsh
UNIVERSAL


Avec Alan Ladd, Shelley Winters, J. Caroll Naish, Hugh O'Brian, Robert Douglas, George J. Lewis, Richard Long, Jay Silverheels
Scénario : Gil Doud
Musique : Joseph Gershenson
Photographie : John F. Seitz (Technicolor 1.37)
Un film produit par Aaron Rosenberg pour la Universal


Sortie USA : 30 mars 1954

Alors que le studio roi du western nous avait bien déçu en ce début d'année 1954 avec un doublé totalement raté de l'habituellement excellent George Sherman, c'est heureusement aussi grâce à lui (Universal donc) que les trois premiers mois de cette même cuvée n'auront pas été ponctués que de petites bandes sans grand intérêt. Après Ride Clear of Diablo (La Chevauchée avec le diable) de Jesse Hibbs, c'est donc au tour de Saskatchewan de nous remonter un peu le moral. Par contre, il n'est pas du tout évident que j'arrive à vous convaincre de l'intérêt de ce western considéré par une immense majorité d'amoureux de Raoul Walsh comme étant très mineur, voire un de ses plus mauvais films. "This is the least interesting of Walsh's Westerns of the fifties" écrivait même Phil Hardy dans son passionnant 'catalogue' sur le genre. Au moins, malgré l'avis très positif que j'émettrais à son propos, vous aurez été prévenus !

Image
Au printemps 1877, le long de la rivière Saskatchewan. Thomas O’Rourke (Alan Ladd) et son demi-frère Cajou (Jay Silverheels), un indien de la tribu des Cree (au sein de laquelle O'Rourke a été élevé), sont de retour d’une saison de chasse. O'Rourke doit reprendre son service en tant que sergent dans la police montée canadienne. Sur le chemin du retour, ils découvrent les restes d’un convoi massacré par les Indiens dont la seule survivante est une américaine du Montana, Grace Markey (Shelley Winters). À contrecœur, la jeune femme est obligée de les suivre jusqu’au fort, O'Rourke refusant de la laisser à la merci des mêmes indiens belliqueux. En effet, ils ont confirmation en arrivant au fortin qu’après leur victoire sur le régiment du général Custer, les Sioux viennent de franchir la frontière pour convaincre les Crees de se joindre à eux pour combattre les blancs. Contre l’avis d’O’Rourke, Benton (Robert Douglas), le nouveau commandant qui ignore beaucoup de choses à propos des Indiens, désarme les Crees qui se retrouvent dans l'incapacité d'aller chasser pour se nourir. Comme si l'imminent conflit à régler ne suffisait pas pour occuper nos vaillants soldats à la tunique écarlate, arrive alors le Marshall Smith (Hugh O'Brian) avec ordre d’arrêter Grace, recherchée pour meurtre aux USA. L’homme qu’elle a tué n’est autre que le propre frère de Smith. Apprenant que les Sioux se préparent à attaquer le Fort Walsh situé près de la frontière, Benton donne l’ordre de se porter au secours des assiégés, escortant par la même occasion Smith et sa prisonnière. Le détachement à peine parti depuis quelques heures qu' O’Rourke doit suppléer au manque d’expérience de Benton au point de se mutiner et de prendre le commandement...

Image
Le fait d'apprécier plus que de raison ce 11ème western parlant de Walsh reste assez cohérent concernant mes étranges 'relations westerniennes' avec ce cinéaste. En gros, à l'exception de La Piste des géants (The Big Trail) et de l'admirable La Charge fantastique (They Died with their Boots on) pour lesquels je joins mes louanges au consensus existant à leur encontre, mes préférences concernant les westerns de cet immense réalisateur se portent avant tout vers ses 'petits' films. Plutôt que de m'enthousiasmer devant La Vallée de la peur (Pursued), La Rivière d'argent (Silver City), Une corde pour te pendre (Along the Great Divide), voire même La Fille du désert (Colorado Territory) - qui ne m'ont pas entièrement convaincus, persuadé pour autant qu'ils sont loin d'être de mauvais films - je me tourne plutôt avec délectation vers des titres bien moins célébrés tels Cheyenne, Bataille sans merci (Gun Fury) ou bien cette Brigade héroïque, trois films certes objectivement moins importants mais qui me conviennent bien mieux. Sans parler de son western qui a désormais ma préférence, déjà une petite production Universal peu connue du grand public : Victime du destin (The Lawless Breed) avec Rock Hudson et Yvonne de Carlo. Bref, tout ça pour dire qu'il ne faut pas trop faire attention à mes critiques des films de Walsh puisqu'ils s'éloignent beaucoup de l'avis général. La preuve une nouvelle fois concernant Saskatchewan que je considère comme un Distant Drums réussi, Les Aventures du Capitaine Wyatt étant selon moi, malgré sa réputation, un film d'aventure soporifique, dénué d'intérêt et totalement mal fichu. Les ressemblances entre les deux films : une espèce de course-poursuite entre soldats et indiens en milieu hostile.

Image
Tout ça pour en arriver au fait que sur moi, le 'style' Aaron Rosenberg a encore fonctionné à plein. Car s'il n'atteint pas, très loin s'en faut, les sommets de Bend of the River (Les Affameurs), sa plus belle production, le film de Walsh possède certains points communs avec ce chef-d'oeuvre du western et notamment dans l'attention toute particulière portée aux décors naturels (ici ceux du Banff National Park), l'importance accordé aux paysages, la majesté des montagnes, la quiétude des lacs, le lyrisme de la musique qui enveloppe ces merveilleux décors de carte postale (avec entre autres la mélodie de la comptine 'A la claire fontaine', alors très populaire au Québec en ce temps là, quasiment son premier hymne national)... La grande différence est que si chez Anthony Mann les personnages étaient aussi richement décrits que les lieux de l'action, il n'en va pas de même pour Saskatchewan qui, sur le fond, n'est guère très captivant... Western mineur certes mais formidable divertissement, de ceux qui auraient pu nous faire très facilement tomber amoureux du genre étant enfant car Walsh n'était jamais aussi à l'aise que dans l'action pure et au milieu de grands espaces bien aérés, ce qui est le cas ici.

Image
Alors que 'les soldats bleus', immortalisés par John Ford, sont légion dans le cinéma hollywoodien, très rares sont les westerns mettant en scène 'les tuniques rouges' de la police montée canadienne excepté, pour les plus connus, le film qui nous intéresse ici ainsi que le médiocre La Dernière flèche (Pony Soldier) de Joseph Newman ou encore celui de Cecil B. DeMille qui porte justement en français le titre Les Tuniques écarlates ; de par ce simple fait, ils s’avèrent déjà pour le moins inhabituels, voire insolites. Le film de Cecil B.DeMille, North West Mounted Police, même si souvent bavard et assez lent, était déjà bougrement plaisant ; Walsh met tout en œuvre pour que le dépaysement soit encore plus total. Pour cette raison, Saskatchewan (nom qui sonne 'exotique' et à la consonance prometteuse d’aventure), quoique secondaire, dégage un charme fou. C’est encore aujourd'hui, le film quasi idéal pour les parents qui voudraient voir leur plus jeune progéniture s’émerveiller devant un western ou un film d'aventure d'antan ; il est cependant important de prévenir qu’il faut avoir gardé son âme d’enfant pour pouvoir y prendre du plaisir car La Brigade héroïque est un film à l’imagerie naïve, aux péripéties attendues et aux personnages croqués à gros traits de crayons. Un western lumineux par sa photo, sa lumière, ses paysages chatoyants, ses costumes éclatants, le tout splendidement mis en valeur par le flamboyant Technicolor de la firme Universal.

Image
Ici les scènes d’action et de batailles se déroulent sans violence excessive (à noter cependant, probablement la première fois que l'on voit le plan d'un homme scalpé), aucune réelle noirceur dans les sentiments, les Indiens sont bariolés, les tuniques rouges scintillantes, les forêts d’un vert profond, les lacs d’un bleu turquoise, les cascades majestueuses, tout comme le thème musical qui les dévoilent au détour d’un plan. Certains pourront être gênés par le ton légèrement paternaliste adopté pour décrire les tribus indiennes, mais ceci participe de la candeur de l’ensemble et doit être aisément pardonné car il ne s’accompagne d’aucun mépris à leur égard. D'ailleurs à ce propos, J. Carrol Naish a une réplique assez géniale au moment où l'homme de loi américain se désole de voir les indiens canadiens fainéanter au lieu de s'occuper et qu'il ne verrait certainement pas cet état de fait dans son pays, "normal, ils sont trop occupés à fuir devant le harcèlement des Tuniques bleues".

Image
Car que raconte Saskatchewan pour ceux qui n'auraient pas eu envie de lire le pitch ? L’histoire, en 1877, des Sioux qui, après leur victoire sur Custer (fait historique déjà narré par le cinéaste dans La Charge fantastique avec Errol Flynn dans le rôle du Général) décident de franchir la frontière canadienne pour convaincre les Crees de les rejoindre dans leur bataille contre les blancs. Ils décident de commencer par attaquer le Fort Walsh situé à la frontière. L’apprenant, un détachement de l’armée canadienne emmené par un commandant manquant d’expérience va se lancer dans la traversée d’une grande étendue du pays pour se porter à son secours ; seulement eux aussi sont repérés et poursuivis par les Indiens... Quand vous saurez que le convoi comprend aussi une femme accusée de meurtre (Shelley Winters convaincante et étonnamment plantureuse ; merci les costumiers !), un shérif qui souhaite la ramener pour la faire juger sans auparavant avoir tenté de la violer, un sergent de la police montée élevé par les Indiens (Alan Ladd, comédien à réévaluer ne serait-ce que pour être l’un des rares à avoir pour l'instant fait un sans faute dans le choix de ses westerns, et à qui les plus jeunes pourront facilement s’identifier) qui décide de se mutiner contre son commandant pour sauver le détachement du massacre imminent, etc., vous aurez deviné que le film ne laisse pas une seconde de répit et qu’il est truffé de rebondissements.

Image
Un scénario peu complexe, une histoire simple et linéaire qui fait peu de cas de la psychologie et qui arrive à se faire grandement apprécier en connaissance de cause d'autant que les dialogues ne sont pas dépourvus de réparties cinglantes ou bien senties ; en gros, nous tenons un peu avec ce film l'équivalent de ce que fera Disney avec Davy Crockett sauf que Saskatchewan bénéficie d'un gros budget parfaitement utilisé (hormis les nuits américaines et les effets pyrotechniques totalement ratés), d'une mise en scène ample et formidablement efficace lorsqu'il s'agit de faire évoluer une importante figuration ainsi que d'une interprétation de qualité avec notamment un excellent Robert Douglas (déjà parfait dans Le Rebelle de King Vidor, La Flèche et le flambeau de Jacques Tourneur ou Ivanhoé de Richard Thorpe) dans le rôle du commandant contre lequel les soldats se mutinent, de prime abord idiot et borné mais finissant par admettre ses erreurs et oublier son humiliation. Finalement, tout comme celui du shérif aux obscures motivations, on trouve néanmoins des protagonistes plus ambigus qu'on aurait pu le penser de prime abord. A côté de ça, le personnage joué par Alan Ladd est plus monolithique, un héros pur et dur, nonchalant, laconique et qu'aucune situation n'effraie. Entre ces mains, c'est vrai que le suspense n'a plus raison d'être pour le spectateur car on le sent capable de résoudre les problèmes les plus complexes et se sortir des situations les plus épineuses.

Image
En résumé, un divertissement coloré au rythme assez soutenu, pas aussi négligeable qu’on a pu le dire, au milieu de la filmographie prolifique de Raoul Walsh. Attention cependant ; on sait que Hollywood est un champion 'es-fantaisie historique' mais Gil Doud a fait très fort au point de mentir déjà lors du prologue en écrivant que les extérieurs avaient été filmés sur les lieux même des faits alors qu'il n'en est rien (faits et actions qui, telles que montrés dans le film avec moult batailles épiques - superbement filmées d'ailleurs- n'eurent jamais lieu). L'uniforme de la Police Montée canadienne que l'on voit dans le film de Walsh est celui qui vêtira les soldats de sa majesté seulement à partir de 1897. Le tournage a eu lieu dans la région d'Alberta, celle de Saskatchewan étant dans la réalité dépourvue... de montagnes !!! D'ailleurs la province de Saskatchewan a attiré beaucoup de monde suite à la sortie du film ; quelle ne fut pas la déception des touristes qui pensaient y trouver les splendides montagnes vues dans le film de Walsh ! Toujours pour l'anecdote, pendant ce temps, sur les véritables lieux de tournage, à quelques kilomètres de celui de Walsh, en avait lieu un autre dirigé par Otto Preminger, celui de Rivière sans retour. Les deux équipes se retrouvaient le soir dans le même complexe hôtelier.

Image
Enfin et surtout, pour en finir avec la fantaisie hollywoodienne, les Sioux ne sont jamais remontés si haut dans le Nord et la raison de leur 'voyage' n'était pas de convaincre les tribus canadiennes de les suivre dans leur combat contre les Tuniques Bleues mais uniquement de trouver un refuge loin de la cavalerie américaine, de peur des représailles qui auraient vraisemblablement suivies la victoire de leur tribu à Little Big Horn. Bref, amis de la vérité historique, vous pouvez passer votre chemin ! Un superbe livre d'images d’Épinal pour ceux qui aiment ça ! Le réalisateur s’est visiblement régalé à magnifier les somptueux paysages qu’il avait à sa disposition et c’est à nous spectateurs d’en faire à présent de même.

Image

*****************************************************************
Le film est sorti chez Sidonis dans une DVD très correct roposant VF et VOST
Image

A suivre : Riding Shotgun (Le Cavalier traqué) de André de Toth avec Randolph Scott
someone1600
Euphémiste
Messages : 8853
Inscription : 14 avr. 05, 20:28
Localisation : Québec

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par someone1600 »

Ca a l'air bien intéressant en tout cas. :D
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Lord Henry »

TCM programme ces jours-ci dans la série The Men who made the Movies - produite par Richard Schickel - , un volet consacré à Raoul Walsh. Constitué uniquement d'entretiens avec le réalisateur - dans son ranch ou avec un groupe d'étudiants -, il couvre sa filmographie jusqu'à White Heat et déborde d'anecdotes hilarantes.
Image
Avatar de l’utilisateur
Watkinssien
Etanche
Messages : 17125
Inscription : 6 mai 06, 12:53
Localisation : Xanadu

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Watkinssien »

Lord Henry a écrit :TCM programme ces jours-ci dans la série The Men who made the Movies - produite par Richard Schickel - , un volet consacré à Raoul Walsh. Constitué uniquement d'entretiens avec le réalisateur - dans son ranch ou avec un groupe d'étudiants -, il couvre sa filmographie jusqu'à White Heat et déborde d'anecdotes hilarantes.
Je viens de le voir ce matin !

Tout simplement passionnant !
Image

Mother, I miss you :(
villag
Accessoiriste
Messages : 1951
Inscription : 24 févr. 08, 09:48
Localisation : la rochelle

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par villag »

Lord Henry a écrit :TCM programme ces jours-ci dans la série The Men who made the Movies - produite par Richard Schickel - , un volet consacré à Raoul Walsh. Constitué uniquement d'entretiens avec le réalisateur - dans son ranch ou avec un groupe d'étudiants -, il couvre sa filmographie jusqu'à White Heat et déborde d'anecdotes hilarantes.

Dans ce reportage ,un petit moment tres drôle: racontant le tournage de la scène du cimetière dans RED RIVER, Walsh dit qu'il a attendu, pour ce faire, l'arrivée d'un nuage sur une colline afin d'obtenir un bel effet pictural; et le realisateur de noter, un peu goguenard:<< chez mon ami Ford, il y a toujour des nuages à point nommé pour embellir de telles scènes>>
F d F ( Fan de Ford )
joe-ernst
Décorateur
Messages : 3820
Inscription : 20 mars 06, 15:11
Localisation :

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par joe-ernst »

villag a écrit :Dans ce reportage ,un petit moment tres drôle: racontant le tournage de la scène du cimetière dans RED RIVER,
Il ne s'agit pas plutôt de Silver River, Red River étant un film de Hawks ? :?
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Lord Henry »

A moins qu'il ne s'agisse du documentaire de la même série consacré à Howard Hawks, et que TCM programme aussi ces jours-ci.
Image
Tancrède
J'suis un rebelle, moi !
Messages : 1602
Inscription : 18 janv. 07, 11:12

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Tancrède »

Je viens de le voir ce matin !

Tout simplement passionnant !
point trop n'en faut. pas une seule des anecdotes racontées aux étudiants n'est déja présente dans ses mémoires.
et comme l'intérêt du documentaire se résume à ces anecdotes...
bruce randylan
Mogul
Messages : 11658
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par bruce randylan »

Il n'empeche que si tu pouvais me l'enregistrer sur la VHS que je t'ai filé, ça me ferai grand plaisir :D
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Tancrède
J'suis un rebelle, moi !
Messages : 1602
Inscription : 18 janv. 07, 11:12

Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Tancrède »

bruce randylan a écrit :Il n'empeche que si tu pouvais me l'enregistrer sur la VHS que je t'ai filé, ça me ferai grand plaisir :D
ok.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99636
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re:

Message par Jeremy Fox »

andrino a écrit :Je voudrais parler de deux films -maritimes - de Walsh, tous les deux avec Gregory Peck: HORATIO HORNBLOWWER avec, au debut, une tres belle bataille navale au cours de laquelle on ressent presque physiquement les impacts de canon; LE MONDE LUI APPARTIENT avec une course poursuite de schooners ( goelette americaine) l'un commandé par Peck, l'autre par A Quinn: du souffle, le souffle de l'aventure!
Autant Capitaine sans peur possède du souffle, une certaine ampleur et me procure un immense plaisir, autant j'ai trouvé Le monde lui appartient toujours aussi ennuyeux, terne, mal écrit, mal rythmé, mal interprété (Gregory Peck absolument pas convaincant contrairement à son rôle de Hornblower) ; de plus Walsh a eu du mal à gérer son petit budget (les transparences et toiles peintes sont hideuses). Heureusement qu'il comporte cette impressionnante séquence de courses de voiliers, la fougue d'Anthony Quinn et le charmant minois d'Ann Blyth. A suivre dans ma critique du DVD pour le site.
villag
Accessoiriste
Messages : 1951
Inscription : 24 févr. 08, 09:48
Localisation : la rochelle

Re: Re:

Message par villag »

Jeremy Fox a écrit :
andrino a écrit :Autant Capitaine sans peur possède du souffle, une certaine ampleur et me procure un immense plaisir, autant j'ai trouvé Le monde lui appartient toujours aussi ennuyeux, terne, mal écrit, mal rythmé, mal interprété (Gregory Peck absolument pas convaincant contrairement à son rôle de Hornblower) ; de plus Walsh a eu du mal à gérer son petit budget (les transparences et toiles peintes sont hideuses). Heureusement qu'il comporte cette impressionnante séquence de courses de voiliers, la fougue d'Anthony Quinn et le charmant minois d'Ann Blyth. A suivre dans ma critique du DVD pour le site.
Trop tard, je l'ai commandé ........! mais bon, un mauvais Walsh, ça doit bien valoir un bon Max Pecas !!!!
F d F ( Fan de Ford )
Répondre