Stewart Granger (1913-1993)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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someone1600
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par someone1600 »

Jeremy Fox a écrit :Au début du forum voici 8 ou 9 ans ans (je pense que c'était avant qu'il se soit fait hacké donc le topic doit être perdu), nous nous étions amusé pendant une bonne semaine à trouver s'il existait un film qui ferait l'unanimité ici et seul Scaramouche avait quasiment passé le cap.

Je n'ai pas vu le film de Rex Ingram mais c'est inconcevable que je puisse mieux l'apprécier ; les élégants et aériens mouvements de caméra de Sidney pour ce film sont selon moi inégalables. Le Technicolor, le rythme, la musique et les deux actrices aidant, ce ne peut être qu'un must insurpassable me concernant.
Je n'ai pas encore vu le film de Sidney, ca n'a pas adonné disons, vu que j'ai manqué la seule fois qu'il a été programmé lorsque j'étais abonné a TCM, mais la version de Ingram est vraiment un excellent film. :wink: Mais bon, c'est un muet, c'est vraiment différent surement de la version de 1952.
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Profondo Rosso
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Profondo Rosso »

Adam and Evelyn de Harold French (1949)

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Pensionnaire d'un orphelinat, Evelyne est recueillie par Adam qu'elle croit être son père. Mais les choses tourneront vite autrement...


Adam and Evelyn est un film qu'on retient surtout pour être celui de la rencontre (même s'ils s'étaient croisé sur le César et Cléopâtre de Gabriel Pascal) et du coup de foudre entre Stewart Granger et Jean Simmons. Leur liaison demeurera un temps secrète Granger étant marié mais ils s'uniront dès l'année suivante pour former un des couples les plus emblématique du cinéma des 50's. Adam and Evelyn mérite cependant bien plus d'intérêt que ces seuls éléments annexes et constitue une assez charmante et inventive comédie romantique.

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L'intrigue joue habilement sur la différence d'âge entre les deux stars. Stewart Granger est un séduisant célibataire gagnant sa vie par le jeu clandestin lors de parties organisées chez lui ou ses partenaires. Lorsqu'un de ses amis jockey meurt accidentellement, ce dernier lui demande de s'occuper de sa fille Evelyn (Jean Simmons) qu'il n'a jamais vue mais avec qui il correspondait dans l'espoir de la faire quitter l'orphelinat. Il omet cependant un détail avant de mourir, c'est d'avouer qu'il a emprunté le nom et envoyé la photo de Granger pour apparaître sous un jour plus avantageux à sa fille. Ce dernier a donc droit à une sacrée surprise lorsque cette dernière le prend pour son père lors de sa visite, il n'aura pas le cœur de lui avouer et l'emmènera vivre avec lui maintenant ainsi le quiproquo. Le film s'avère très distrayant dans la confrontation entre ce viveur oisif à l'ironie constante et cette jeune fille jamais sortie de son orphelinat. L'alchimie entre le distancié Granger et une Jean Simmons charmante d'innocence est parfaite et les situations amusante (Simmons habituée aux horaires d'orphelinat qui réveille Granger aux aurores, une promenade dans Londres filmée du point de vu des pieds où Granger exténué a la marche de moins en moins assurée face aux pas alerte de Simmons) alternent à d'autres plus sensible par le regard toujours émerveillé de la jeune fille. Jean Simmons qui malgré son jeune âge avait déjà amorcé un virage vers des personnages plus féminin et séduisant (Le Narcisse Noir, la première version du Lagon Bleu voire même Les Grandes Espérances) joue pourtant à plein de ce côté très enfantin par ses attitudes, son allure timorée, ses couettes et candeur charmante.

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Ce choix rend ainsi que plus grand le contraste de la seconde partie où on retrouve Evelyn deux ans plus tard, désormais femme, sûre d'elle et attirante. Nombre d’autres productions aurait tenues un film entier sur la simple idée du pitch de départ mais il en va différemment ici. Après le début si enlevé, French instaure un climat plus feutré et teinté de non-dit où se devinent progressivement l'attirance entre Evelyn et son tuteur. Les acteurs sont à nouveaux formidable notamment Granger lors de sa réaction face une Evelyn transformée après une longue absence, sa jalousie contenue face à la séduction de son frère fourbe Roddy (Raymond Young) et les efforts qu'il fait pour nier une attirance coupable. Le script inverse d'ailleurs remarquablement les positions de chacun. Après avoir involontairement fait d'une fille innocente une femme capable de le séduire, c'est au tour de Granger de se plier malgré lui à l'image respectable que Jean Simmons se fait de l'homme qu'elle aime. Tout cela se fait sans rebondissements spectaculaire (et même celui qui conclut est traité plutôt sobrement) au détour de séquences en apparences anodines mais chargée de sens. Les seconds rôles contribuent largement à cette finesse notamment Helen Cherry en amante de Granger tiraillée par la jalousie. Harold French déploie une mise en scène plutôt fonctionnelle entièrement au service des acteurs mais sait conférer un rythme soutenu à son film dont les 88 minutes filent à toute vitesse. Une bien plaisante romance donc qui sans être leur meilleur film en commun témoignait déjà du bel attrait de Jean Simmons et Stewart Granger réunis à l'écran. 4,5/6

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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Profondo Rosso »

Blanche Fury de Marc Allegret (1948)

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Blanche Fury, sur le point d'accoucher, se souvient... Jeune femme sans ressources, elle était devenue, sur le Domaine de sa famille, la gouvernante de Lavinia, petite-fille de son oncle Simon Fury. Elle avait alors rencontré l'intendant du Domaine, Philip Thorn, qui se revendiquait le fils naturel d'un Fury, ancien propriétaire décédé. Une liaison avait uni Blanche et Philip, assombrie par le caractère imprévisible de ce dernier...

Blanche Fury est l'occasion de savourer du grand et bon mélodrame gothique victorien dans la plus pure tradition du genre. On songe autant à Rebecca pour les atmosphères qu'à L'Amant de Lady Chatterley sur certains aspect de l'intrigue et on est surpris de voir le français Marc Allégret (qui pour le coup signera plus tard une vraie adaptation de Lady Chatterley en France avec Danielle Darrieux) à la tête de ce pur produit anglo-saxon. Et il s'en sort tout à fait honorablement même si l'intérêt tient plus de l'intrigue tortueuse et de l'interprétation que de sa mise en scène illustrative mais soignée.

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La pesante scène d'ouverture nous met d'emblée dans l'ambiance en nous faisant découvrir le domaine de Clare, personnage à part entière et objet de toute les convoitises dans lequel pénètre un cavalier à toute hâte. Celui-ci est un médecin venu au chevet de la maîtresse de maison agonisante et sur le point d'accoucher. Un flashback nous fait alors découvrir les évènements qui l'on mené jusqu'à cet instant. Embauchée par son oncle pour être la gouvernante de sa petite-fille (et éventuellement future épouse de son fils) Blanche Fury est une femme déterminée à réussir et sans scrupule, jusqu'à ce qu'elle tombe sous le charme de Philip Thorne (Stewart Granger). Simple intendant du domaine, ce dernier est pourtant le vrai héritier des lieux mais privé de ses biens et de son nom car enfant illégitime. Le film se pare ainsi d'une tonalité trouble et ambigüe où des personnages dont on comprend les frustrations vont pour les résoudre se livrer à des actes révoltants.

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Stewart Granger fait un grand numéro ténébreux et séducteur où on passe de l'empathie face aux humiliations qu'il subit au quotidien et à sa passion pour Blanche au dégoût lorsqu'il se mu en meurtrier sans scrupule et cède à la mégalomanie schizophrène. Valerie Hobson est tout aussi trouble avec un personnage fier qui sans ressources ronge son frein au début (formidable scène où elle rabroue sa maîtresse impotente) avant nourrir son ambition en épousant le fade hériter légitime (Michael Gough) qu'elle n'aime pas. Mais la romance avec Granger lui rend une facette plus humaine notamment lorsqu’effrayée par ses élans criminels elle est prête à fuir et abandonner le domaine. L'ensemble fonctionne ainsi avec l'amour et l'ambition, la frustration et le désir s'entremêlant à des degrés toujours différents chez les protagonistes et nouant le drame.

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L'intrigue s'avère dense et rondement menée (1h30 à peine), après avoir parfaitement posé l'ambiance et les enjeux Allégret peut enchaîner les rebondissements sans temps mort. On a l'habitude d'un noir et blanc ténébreux pour ce type de drame en costume et là c'est un technicolor (dommage que la copie dvd soit un peu terne) éclatant et au teintes typiquement anglaise avec une photo que se partage Guy Green (pour les extérieurs de la campagne du Staffordshire) et Geoffrey Unsworth (pour les intérieurs aux Studios Pinewood). Marc Allégret délivre une mise en scène élégante mettant plutôt bien l'ensemble en valeur (magnifiques robes de Valerie Hobson) mais il manque le petit éclair de génie qui aurait amené une vraie flamboyance à l'ensemble, que ce soit l'érotisme des étreintes entre Granger et Hobson ou la dimension surnaturelle et macabre de la séquence voyant les volontés de Granger s'accomplir de manière funeste. Mais reste l'inoubliable prestation de Valerie Hobson dont la rousseur étincelle en technicolor dont on n’oublie pas les paroles finales et le regard éteint en conclusion. 4,5/6
Randolph Carter
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Randolph Carter »

Les captures d'écran sont superbes et donnent vraiment envie de voir cet ovni,mais bon sang,qu'est ce qu'elles sont longues à charger. :roll:
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Lord Henry
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Lord Henry »

Avec Moonfleet, il s'agit de son meilleur rôle; et si l'on y ajoute Scaramouche, on tient les trio de tête de sa filmographie.
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Profondo Rosso »

Fanny by Gaslight de Anthony Asquith (1944)

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Londres, 1880. Après dix années passées en pension, Fanny Hopwood revient au domicile familial. Celui qu'elle prend pour son père, William Hopwood, est tué accidentellement par Lord Manderstoke lors d'une altercation. À la mort de sa mère, la jeune femme entre au service d'un homme politique influent, Clive Seymore, qui lui révèle être son véritable père (sa famille s'était opposée à un mariage en dehors de son rang social et il avait ensuite épousé Alicia). Peu après, Fanny rencontre le secrétaire particulier de son père, Harry Somerford, et Alicia Seymore apprend la vérité...

Fanny by Gaslight est un des plus fameux mélodrames en costumes de la Gainsborough et fut même le second plus grand succès du box-office anglais en1944 derrière Heureux Mortels de David Lean. Adapté du roman éponyme de Michael Sadleir paru 4 ans plus tôt, l'histoire est typique du grand récit moral victorien. L'innocence et la candeur la plus sincère côtoie donc l'immoralité et le stupre tout au long du film et ce dès la scène d'ouverture. Notre héroïne Fanny encore fillette découvre ainsi au sous-sol de son paisible foyer un curieux établissement déambulent des femmes costumées et fardées qu'elle prend pour des actrices. Vice et vertu se confondent même le temps d'un superbe plan ou juvénile de Fanny observe un tableau obscène.

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Le même jour (qui est celui de son anniversaire) un homme mystérieux vient lui rendre une chaleureuse visite et semble tenir particulièrement à elle. Une ellipse nous ramène sur les lieux dix ans plus tard avec le retour de Fanny (Phyllis Calvert) dans son foyer après ses études et va révéler tragiquement l'envers des évènements du début. Comme on l'a deviné le sous-sol abrite une maison close tenue par son père, ce dernier succombant bientôt après une altercation avec le client récalcitrant Lord Manderstoke (James Mason). Le grand mélodrame se poursuit le meurtrier est acquitté, que sa mère meurt de maladie à son tour et qu'elle est envoyée chez le gentleman croisé au début et qui s'avérera être son vrai père. Jeune promis à un bel avenir politique, on l'empêcha d'épouser sa mère. Cela fait beaucoup en une demi-heure de film à peine et l'héroïne vraiment trop innocente frise la niaiserie et a du mal à être attachante tant Phyllis Calvert peine à faire exister le personnage derrière cette douceur ébranlée par les malheurs.

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Tout le film voit donc Fanny subir les conséquences des évènements du début, le scandale qui l'entoure la freinant dans tous ces projets, que ce soit les retrouvailles avec son père (belle scène rurale et seul moment apaisé du film) ou sa romance avec Harry Somerford (Stewart Granger charmant et avenant jeune premier) la voyant se retrouver dans la même situation que sa mère. Et à chaque fois le destin funeste prendra les traits de son persécuteur Lord Manderstoke avec un James Mason (encore dans sa période grand méchant Gainsborough) génialement sournois et détestable qui une fois de plus éclipse tout le casting. L'ensemble est tout de même assez ennuyeux et on s'amuse bien moins que dans les œuvres plus ouvertement amorales de Gainsborough la faute à ce trop lisse personnage principal, l'interprétation de Phyllis Carver (hormis la toute dernière scène où elle réplique enfin) peinant à susciter l'empathie.

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C’est d’ailleurs bien les personnages immoraux les plus intéressant et charismatiques, Mason donc mais aussi Kathleen Nesbitt en épouse vénale mais aussi une ambigüe Jean Kent qui fera les mauvais choix par confort matériel. Le film n'est pas désagréable pour autant notamment grâce à la mise en scène élégante d'Asquith dont les cadrages et la lumière (belle photo de Jack E. Cox) mettent vraiment en valeur les décors et les costumes. On retiendra notamment une assez somptueuse scène de duel au petit matin dont on peut se demander si elle est passée sous les yeux de Ridley Scott pour Les Duellistes. Un peu trop forcé dans le larmoyant et peu palpitant donc mais cela se laisse voir tout de même. 3/6 et première déception dans le coffret Stewart Granger où je me régalais plutôt pour l'instant.
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Flavia
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Flavia »

Le Beau Brummell - Curtis Bernhardt (1954)
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En Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, sous le règne de l'excentrique roi George III, le capitaine George Brummell devient un membre influent de la Cour. Pour beaucoup il n'est qu'un intrigant dont l'hypocrisie n'a d'égal que la soif de pouvoir et le désir de briller.

Le film relate la grandeur et décadence de George Brummell, interprété par un Stewart Granger parfait en dandy élégant et séduisant, qui ajoute charme, charisme et une classe absolue à ce personnage. Face à lui Peter Ustinov en Prince de Galles excelle dans le rôle du prince mal dans sa peau, pathétique, lâche mais qui va se laisser charmer par l'insolence, le panache, la liberté d'esprit de Brummell et il va en découler une grande amitié. Le rôle de Lady Patricia, interprété par Elisabeth Taylor, est peu développé, trop étoffé, l'actrice semble faire office de décoration, c'est bien dommage.

La réalisation est sobre et efficace bénéficiant d'un scénario bien construit mais, seul petit bémol, le film démarre assez lentement avant de proposer en seconde partie son lot de surprises et d'émotions pour nous tenir en haleine jusqu'au dénouement. La scène où Brummell refuse l'argent de son éditeur alors qu'il est endetté et malade, s'apparente à l'acceptation d'une condamnation à mort et résume bien le personnage.

George Gordon Byron éminent poète à la cour du roi George III disait de Brummell qu'il était l'homme le plus important de son époque, cette biographie romancée le démontre avec une histoire plus focalisée sur les relations entre les personnages que l'histoire d'amour entre Brummell et Lady Patricia Belham, et le film bénéficie en plus de décors et costumes magnifiques.


Film très divertissant, à voir surtout pour la prestation de Stewart Granger et Peter Ustinov, très à l'aise dans la peau de leur personnage.
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

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Romance d'amour (Love Story) de Leslie Arliss (1944)

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Un magnifique mélo Gainsborough qui transcende totalement un pitch à faire peur tant il semble chargé dans le larmoyant outrancier. Lissa Campbell (Margaret Lockwood), pianiste à succès décide de mettre sa carrière entre parenthèse pour participer à l'effort de guerre. Catastrophe le jour de la visite médicale où les médecins lui annoncent qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre ! Partie se ressourcer dans la campagne de Cornouailles, elle tombe amoureuse de Kit Firth (Stewart Granger) jeune ingénieur qui lui aussi dissimile un terrible secret, il devient aveugle...

Leslie Arliss le prouvera encore de magistrale façon avec son mémorable film suivant The Wicked Lady, il est passé maître dans l'art d'enchaîner les rebondissements les plus rocambolesque sans sombrer dans le ridicule. C'est encore le cas ici où les évènements évoqués s'enchaînent dans la première demi-heure avant que le récit (adapté d'un roman de Drawbell) prenne un tour intimiste étonnant. Arliss fait passer toutes les énormités par la caractérisation de son couple qui rend le tout crédible et touchant. Lissa et Kit ont ainsi deux attitudes totalement différentes face au funeste destin qui les attends et qu'ils se dissimulent encore (ce double secret rappelle un peu à Hollywood le I'll be seing you de Dieterle). Pour les derniers mois qui lui reste à vivre, Lissa embrasse la vie plain-pied, bien décider à ressentir les émotions dont son existence reclus de musicienne professionnelle l'ont privées. Elle rayonne littéralement (cette magnifique scène où elle surplombe une falaise cheveux au vent) et semble plus vivante que dans les premiers instants du film où elle ne savait rien de son mal. A l'inverse, Kit se réfugie dans une vie de coureur de jupons sans attache ni responsabilité mais la rencontre de Lissa viendra bouleverser ses velléités de détachement.

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Le script exploite d'ailleurs bien l'arrière-plan de la guerre pour accentuer le drame. Ainsi Margaret Lockwood se demande longuement pourquoi Granger, jeune homme fort et vigoureux n'est pas mobilisé. Honteux de lui avouer ses raisons, il feint l'égoïsme et finit par la faire douter de son courage et fait vaciller leur relation. Stewart Granger d'habitude si viril et imposant exprime ici une subtile vulnérabilité alors qu'à l'inverse la frêle Margaret Lockwood est d'une constante vigueur et saura remotiver son compagnon. A cela s'ajoute un triangle amoureux avec l'amie d'enfance de Granger jouée par Patricia Roc. Sa performance est encore meilleure que celle plus connue de The Wicked Lady où elle étoffe déjà considérablement un rôle potentiellement ingrat. Moins affectée par les malheurs que ces partenaires, elle compose peut être le personnage le plus tragique du film par ses tourments bien plus ordinaires. Confrontée à de terribles dilemmes (laisser Kit devenir aveugle pour l'avoir rien qu'à elle), elle voit impuissante (beau moment symbolique lors des adieux à la guerre où elle est en retrait du couple qui ne se quitte pas des yeux) l'homme qu'elle depuis toujours s'attacher à une autre.

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Leslie Arliss impose un rythme lent où chaque moment partagé par le couple se doit d'être vécus comme s'il était le dernier à travers de belles séquences romantiques rurales où les paysages de Cornouailles sont magnifiés (la balade en barque dans la crique, le théâtre en plein air face à la mer) par le lyrisme de la mise en scène. L'alchimie entre Stewart Granger et Margaret Lockwood fait merveille et la nature hors-normes de leurs personnages (on peut faire un rapprochement avec Le Secret Magnifique de Sirk et ses héros plus grands que nature également) se voit équilibrée par une tout aussi touchante Patricia Roc et aussi Tom Walls en mentor bienveillant. Très beau film auquel on peut juste reprocher un épilogue à rallonge qui n'ose pas la grande tragédie finale attendue. Jusqu'au bout, le film esquive les clichés qui le guettent pour un étonnant happy-end en pointillé... 4,5/6

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Dernière modification par Profondo Rosso le 28 juil. 13, 22:24, modifié 1 fois.
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

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Captain Boycott de Frank Launder (1947)

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L'histoire authentique d'un hobereau britannique qui souleva contre lui la population de son village. Son nom est lié pour la postérité à l'action du...boycott.

Frank Launder ici sans son acolyte Sidney Gilliat signait un de ses tous meilleurs films en plus d'offrir à Stewart Granger un de ses rôles les plus intéressants. Le film s'inspire de l'histoire authentique de Charles Boycott, riche propriétaire terrien britannique du XIXe siècle qui par ses maltraitances souleva contre lui la population du comté de Mayo en Irlande. En refusant de se plier à ses ordres et en l'isolant les fermiers réussirent à le ruiner donnant désormais à ce type d'action le nom de sa première et célèbre victime, le boycott.

Frank Launder dépeint ainsi autour de cet évènement historique une intrigue et des personnages fictionnel dont l'évolution et le cheminement sont profondément rattaché à ce contexte. Plus précisément, toutes actions et questionnements du film tournent autour de la façon dont les villageois vont opter pour ce mode de rébellion inédit. Le début nous montre ainsi cette région rurale comme une poudrière en puissance à travers quelques scénettes dont une où l'instituteur du village harangue ses tout jeunes écoliers à aimer leur terre et se battre pour elle. La tension est palpable à travers la tyrannie du Capitaine Boycott (Cecil Parker) ancien militaire peu enclin à négocier et adepte de l'expulsion sauvage pour les malheureux ayant des traites de retard. Dans ce contexte on contraste des comportements contrastés. D'un côté les chantres d'un soulèvement par les armes menés par Hugh Davin (Stewart Granger), les indifférents habitués à plier et désormais préoccupés par leur seule personne avec le personnage de Kathleen Ryan et enfin les leaders visionnaires qui instaure l'idée du boycott pour une courte mais mémorable apparition de Robert Donat (dans une remarquable scène où sa verve stoppe les velléités de Granger venu l'humilier pour sa mollesse). Les deux premières alternatives sont intelligemment dénoncées par le script, entre la pénurie d'arme rendant toute rébellion violente impossible et surtout une très touchante Kathleen Ryan dont le passé douloureux renferme sur elle-même quitte à se mettre tout le village à dos lorsqu'elle reprend sans états d'âmes une ferme dont un des locaux a été expulsé. C'est à son contact que la position de Stewart Granger évolue et se fait plus nuancé.

Toute la complexité du problème est abordée par Launder qui multiplie les cruelles scènes d'injustice plaçant le spectateur dans la même position que les villageois et attendant donc l'explosion. Lorsque celle-ci intervient lors du final, elle souffle le chaud et le froid avec une impressionnante scène d'émeute dans un hippodrome où Boycott est enfin puni mais s'avère une impasse quand l'hystérie collective cause la mort d'innocents. A l'inverse le boycott et le rapport de force s'instaurant entre le patron et les grévistes s'avère bien plus efficace et dépeint avec détail et un vrai brio narratif par Launder : les répercussions dans les journaux britannique de cette action isolée, l'intervention des militaires, la corruption des journalistes, les travailleurs agricoles mercenaires... Le casting est absolument remarquable et contribue à la parfaite illustration des idées. Stewart Granger en aspirant rebelle ramené à la raison par l'amour est remarquable, tout comme Alastair Sim (habitué des productions de Launder et Sidney Gilliat) en prêtre bienveillant calmant les ardeurs mais aussi l'ensemble des acteurs jouant les villageois avec authenticité. Launder n'a pas tout à fait la maîtrise de son partenaire Sidney Gilliat et sa mise en scène est purement illustrative mais soignée dans la vision des paysages ruraux plutôt agréables. Intelligent et bien mené, très bon film. 4,5/6
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

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Caravan d’Arthur Crabtree (1946)

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A Londres, à la fin du XIXe siècle, le jeune écrivain Richard Darell porte secours à Don Carlos, un riche espagnol, qui vient de se faire agresser. Richard lui explique que pour épouser Oriana, la femme qu'il aime, il doit trouver un travail avant que l'année ne soit écoulée. Don Carlos lui propose un marché : si Richard accepte de convoyer des bijoux en Espagne, il publiera son livre. Laissant Oriana seule avec un soupirant peu scrupuleux, Richard s'embarque pour l'Espagne...

Caravan est un virevoltant mélodrame Gainsborough avec tous les excès et dérapages non contrôlés si typique de la maison de production. Le film adapte le roman éponyme d’Eleanor Smith paru en 1942. Eleanor Smith avait donné ses lettres de noblesse au mélo Gainsborough avec l'adaptation de The Man in Grey de Leslie Arliss qui posait les bases du genre avec ses intrigues à tiroirs, ses rebondissement inattendus, sa dose de provocation teinté d'érotisme et ses méchants odieux. Sans être aussi réussi que The Man in Grey , Caravan est un divertissement de haute volée où l'on goutte sur pellicule aux plaisirs simple du roman feuilletonesque du XIXe. Les revirements incessants de l'intrigue, dans le ton comme dans les genres contiennent au moins la matière à quatre films et si l'on a parfois un sentiment de trop plein, la surprise est constante.

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Richard Darell (Stewart Granger) est un jeu écrivain sans le sou qui va porter secours à Don Carlos victime d'une agression dans un Londres nocturne. Don Carlos reconnaissant décide en savoir plus sur son bienfaiteur qui lui raconte son histoire. On découvre donc en flashback l'enfance de Darell, enfant pauvre amoureux d’Oriana (Anne Crawford) fille de bonne famille avec qui il va se lier sous le regard jaloux de son rival nanti Sir Francis Castleton (Dennis Price). S'étant promis un amour éternel malgré leur différence de classe, Darell devenu adulte promet de se faire une situation d'ici un an afin de convoler avec Oriana. Don Carlos lui en offre l'opportunité en remerciement en lui confiant la livraison d'un collier de grande valeur en Espagne en échange de la publication de son livre mais Francis est bien décidé à l'en empêcher et épouser Oriana qu'il convoite également. A ce stade, on croit voir venir la suite avec les embûches sur la route de Richard qui parvient à les surmonter et arrive de justesse avant les noces avec le méchant. Mais nous sommes chez Gainsborough et ce ne sera pas si simple loin de là, l'intrigue effectuant de rocambolesque détour et nos héros endurant mille souffrances avant le happy end attendu.

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Après un début lorgnant sur l'aventure romanesque avec Richard avançant à fier allure vers son destin, tout vole en éclat. Un triangle amoureux s'instaure avec une vénéneuse danseuse gitane jouée par Jean Kent, notre héros devient amnésique oubliant sa belle qui elle le croyant mort épouse le grand méchant par désespoir, Granger lui-même épousant sa gitane lorsqu'il l'apprend ! On pourrait décrocher face à tant d'excès mais comme toujours chez Gainsborough l'absence d'ironie, la puissance du récit et la conviction des acteurs fait parfaitement tenir l'ensemble. Stewart Granger en jeune premier romantique et fougueux est parfait et Jean Kent sensuelle en diable (les danses provocantes, les robes de gitanes quasi transparente et cette nage nue dans un lac) porte totalement la force émotionnelle du film. Amoureuse éconduite puis choisie par défaut, elle irradie l'écran par sa fougue passionnée, tout à tour jalouse colérique puis totalement dévouée à son homme qu'elle va sauver plus d'une fois.

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C'est elle qui fait exister le couple romantique un peu niais au départ formé par Granger et Anne Crawford qui ne fonctionne vraiment qu'une fois dévoré par la rancœur dans la dernière partie où les échanges se font plus passionnés. Dennis Price en méchant prend ici le relai de James Mason villain emblématique de la Gainsborough qui là de cet emploi est parti à Hollywood. Price n'a pas la présence physique de Mason mais tire son épingle du jeu avec un savant mélange de couardise, suavité et perversion pour ce Francis précieux et jamais à cours de ressources diaboliques pour piéger ses ennemis. Il forme un mémorable duo avec Robert Helpmann (dont on se souvient plus du rôle de danseur et chorégraphe dans Les Chaussons Rouges et Les Contes d'Hoffmann), homme de main chétif mais tout aussi veule et calculateur.

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Arthur Crabtree même s'il a signé pour le studio des œuvres plus folles (l'ovni psychanalytique Madonna of the seven moons) ou dramatiquement plus intense (le poignant et cruel There were sisters avec James Mason en mari tyrannique) offre quand même une sacrée extravagance à l'ensemble. L'action est brutale et sanglante (l'embuscade dont est victime Granger), les situations équivoques (Dennis Price qui s'avère un sacré pervers collant des mains aux fesses aux servantes, la dualité entre l'amour courtois d'Anne Crawford et celui torride de Jean Kent), la cruauté et le sadisme sans limite. On se souviendra ainsi longtemps de la course poursuite finale où Crabtree se délecte de la mort lente et atroce du méchant (qui ne l'a pas volé) et un Granger le molestant sévèrement avant de l'achever involontairement. Visuellement c'est éclatant entre extérieurs grandioses et décors studios et costumes respirant le luxe rococo dans une Espagne de pacotille et très bande dessinée. Un peu trop long et partant trop dans tous les sens certes mais toujours aussi délirant et excessif, vive la Gainsborough et ses mélos too much ! 4,5/6 A force d'en regarder plein je vais finir par ouvrir un topic Gainsborough moi :mrgreen:

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Re: Stewart Granger (1913-1993)

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Les Ennemis Amoureux (Woman Hater) de Terence Young (1948)

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Parce qu'elle trouve les hommes ennuyeux, Colette Marly, star du cinéma français en visite en Grande-Bretagne, déclare vouloir désormais vivre seule. Convaincu qu'elle ne cherche qu'à se faire de la publicité, lord Terence Datchett, aristocrate misogyne, décide de l'inviter dans sa vaste propriété campagnarde pour mettre son soudain besoin de solitude à l'épreuve...

Woman Hater est une délicieuse screwball comedy à l'anglaise qui fut une tentative (ratée au niveau du box-office et de la critique anglaise) pour Stewart Granger de montrer ses aptitudes dans une pure comédie. Le reste de la distribution est tout aussi étonnant avec une Edwige Feuillère dans son premier rôle anglophone tandis qu'on s'étonne de trouver Terence Young futur réalisateur de solides films d'actions et d'aventures (dont les premiers James Bond) dans une comédie enlevée (encore que le très drôle Les Aventures de Moll Flanders le verra revenir à ce registre plus tard).

Tout ce beau monde est réuni autour d'un pitch astucieux et habilement exploité. Lord Terence Hatchet (Stewart Granger) est un misogyne et goujat de la pire espèce défini dès la géniale ouverture où il convainc un ami de fuir son mariage au grand désespoir de la mariée désespérée devant l'autel. Il va trouver une nouvelle source à son agacement de la gent féminine avec le passage de la star de cinéma français Colette Marty (Edwige Feuillère) en Grande-Bretagne. Celle-ci ne cesse de vanter sa lassitude de la vie de star et des hommes, revendiquant son souhait de vivre seule et tranquille. Datchett n'y voit qu'une vaine hypocrisie et se vante de pouvoir séduire la star. Pour ce faire il va lui permettre de séjourner dans une de ses propriétés campagnardes où il se fera passer pour Dodds, son régisseur. Il ne doute pas qu'ainsi esseulée, Colette tombera dans les bras du premier homme venu, lui en l'occurrence.

Le film est servi par un exceptionnel duo d'acteur s'en donnant à cœur joie dans un script évitant le piège du féminisme comme de la misogynie dans une guerre des sexes où hommes et femmes sont brillamment renvoyés dos à dos. Les situations vont ainsi brillamment du cliché à la sincérité, les personnages étant dépassés progressivement par leurs séduction simulée où ils sont maître du jeu chacun à leur tour. C'est tout d'abord Stewart Granger qui nous faire rire aux éclats avec ses tentatives de séductions plus ratées les unes que les autres. Qu'il tente de faire du cheval avec Colette et elle le surclasse en cavalière hors-pair. Qu'il essaie de le la dérider en la faisant boire et c'est lui qu'il s'écroulera le premier. Plus hilarant encore, lorsqu'il tentera d'instaurer une ambiance romantique en lui jouant du Chopin au piano et ses talents de musiciens tout relatifs éclateront au grand jour. Par ses tentatives, il correspond finalement au cliché du séducteur balourd et vantard qui a finalement détournée Colette des hommes. Cette dernière va pourtant aussi sombrer dans la caricature féminine lorsqu'après avoir découvert la supercherie, elle décide à son tour de se jouer de Datchett. Elle va chercher à le séduire en forçant également une certaine frivolité et superficialité source de la misogynie de Datchett (le script révélant des déconvenues où les femmes ne s'intéressaient qu'à son titre).

Terence Young donne un sacré allant à l'ensemble, tout en accélérations, gags, et quiproquos vaudevillesques dans sa première partie avant de ralentir puis laisser notre couple exposer ses failles dans le ralentissement de la seconde. Stewart Granger odieux et suave surprend dans la vulnérabilité progressive qu'il exprime et Edwige Feuillère offre un grand numéro comique et sentimental. Accent français charmant, froideur distanciée pour séduction agressive hilarante, elle exprime magnifiquement l'ambiguïté du numéro de charme où elle est plus sincère et prend plus de plaisir qu'il n'y parait à jouer de ses charmes. Le film s'avère d'ailleurs étonnamment coquin dans ses situations, comme lorsque Granger est contraint de déshabiller Feuillère, quand celle-ci lui colle la tête contre sa poitrine dans un remerciement forcé ou simule une crise de somnambulisme pour s'introduire dans sa chambre.Tous cela est très bien relancé par les seconds rôles des domestiques entre Ronald Squire placide majordome anglais bousculé par Jeanne de Casalis irrésistible en espiègle femme de chambre à la langue bien pendue. Le décor naturel et la maison cossue est superbement exploité par Young et on appréciera le retournement pas si fréquent de la comédie romantique obligeant la femme à l'effort et l'aveu final. Très bon moment ! 5/6
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Supfiction
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Supfiction »

Un acteur que j'aime beaucoup depuis toujours mais je me rends compte que paradoxalement je connais encore peu de ses films. Car finalement, on a un peu tendance à toujours le ramener aux mythiques Scaramouche, Moonfleet, Mines du roi Salomon et Prisonnier de Zenda, pour ne citer que les plus emblématiques .. C'est un acteur que le grand public n'a pas vraiment vu vieillir, il me semble, ni connu vraiment jeune, un acteur qui dans l'inconscient du public a donc la quarantaine pour toujours..

Bref je suis en train d'essayer de réparer ça. Je viens donc de voir ce mois-ci Gun Glory, il y a quelques jours, petit western dans lequel il a une classe folle et dont la thématique est très proche de celle de La rivière sans retour de Preminger (comme je m'en suis déjà expliqué sur le topic western).
Ce soir je viens de découvrir La perle noire (All the brothers were valiant - 1953 - Richard Thorpe), film d'aventures dans lequel il partage la vedette avec Robert Taylor (tiens, je viens de réaliser qu'ils partageront à nouveau l'affiche avec le western La dernière chasse). Si Robert Taylor fait figure de héros parfait (mais manquant de flamboyance en comparaison), c'est Stewart Granger qui est de loin le plus marquant dans ce film, grâce à un personnage étonnant, soufflant constamment le chaud et le froid au point que jusqu'à la fin on ne sait jamais totalement à qui on a affaire réellement, chose très réjouissante qui nous change du manichéisme habituel d'Hollywood. Je sors donc de ce bon film d'aventure ravi et avec la furieuse envie de découvrir d'autres films de Stewart. Avec un peu plus d'ampleur, le film aurait même pu atteindre un autre statut..
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Supfiction »

Sortie le 3 décembre (jamais vu ce film, pour ma part):
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Flavia
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par Flavia »

Somptueux mélodrame que je te recommande chaudement, une des plus belles interprétations de Stewart Granger.
bogart
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Re: Stewart Granger (1913-1993)

Message par bogart »

Flavia a écrit :Somptueux mélodrame que je te recommande chaudement, une des plus belles interprétations de Stewart Granger.


A ce point... curieux de voir cela. :roll:
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