Robert Taylor (1911-1969)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Cathy »

Tu as été hyper rapide, j'ai rajouté un petit bout à ma phrase :D !
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Jeremy Fox
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit : c'est surtout l'archétype renaissance pour un film typiquement médiéval qui m'a choquée :) !
Efectivement, ça peut être plus choquant :mrgreen: mais je n'y ai jamais fait gaffe non plus :oops:
Kimm
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Kimm »

si ma mémoire est bonne (j'ai vu le film hier soir!!), le château de Maintenon (un joyau dans son genre) est utilisé pour représenter celui de Plessis-les-tour.
J'étais tout émoustillé à l'idée de savoir que le tournage s'y était déroulé (Maintenon) et tentais de me rappeler la configuration géographique à travers les images du film dans la cour du château.

j'avoue me défaire de mes connaissances: le film est à voir comme un conte ( il est issu d'un roman); les américains ont utilisé le fleuron de l'architecture pour magnifier le moyen-âge, vu à travers le prisme des représentations fantasmées, entretenant par la-même un idéal chevalresque convenant au besoin romantique: sur ce point, le film tient ses promesses.

Alors, comme dans PEAU D'ANE (Jacques Demy,1970), autant utiliser Chambord, qui nous plonge dans le merveilleux...!!
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Cathy
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Cathy »

Dans Peau d'âne, le chateau de Chambord est le chateau de conte de fées idéal ! Donc cela n'a rien de choquant, puis bon le conte est intemporel, et même s'il était daté, il serait dans la bonne époque ! Mais bon c'est du détail. Ce qui est surprenant c'est que Van Dyke dans Marie-Antoinette a reconstitué en studio un Versailles très proche de l'original que l'on peut voir dans la version Delannoy alors que près de 20 ans plus tard, la liberté avec l'histoire est plus grande. C'est vrai aussi qu'il n'existe plus vraiment de chateaux médiévaux en France :) ! Mais bon tout cela n'est que du détail quoique le film soit moins qu'Ivanhoé ou les Chevaliers de la table ronde, est-ce aussi du aux héroïnes féminines ?
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Kimm »

Cathy a écrit :Dans Peau d'âne, le chateau de Chambord est le chateau de conte de fées idéal ! Donc cela n'a rien de choquant, puis bon le conte est intemporel, et même s'il était daté, il serait dans la bonne époque ! Mais bon c'est du détail. Ce qui est surprenant c'est que Van Dyke dans Marie-Antoinette a reconstitué en studio un Versailles très proche de l'original que l'on peut voir dans la version Delannoy alors que près de 20 ans plus tard, la liberté avec l'histoire est plus grande. C'est vrai aussi qu'il n'existe plus vraiment de chateaux médiévaux en France :) ! Mais bon tout cela n'est que du détail quoique le film soit moins qu'Ivanhoé ou les Chevaliers de la table ronde, est-ce aussi du aux héroïnes féminines ?
C'est marrant que tu parles de MARIE-ANTOINETTE (W S Van Dyke, 1938), car Robert Morley y incarne Louis XVI, avant Louis XI dans QUENTIN DURWARD; dans les deux cas, nous avons des rois dépeints à travers leurs caractéristiques, de manière caricaturale: mais ne boudons pas notre plaisir; l'acteur y est jubilatoire.
Qaunt aux héroïnes, c'est le personnage de Guenièvre, refusé par Grace Kelly (dommage), et incarné par Ava Gardner, qui me touche le plus dans LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE (1953).
J'aime beaucoup la fantaisie de Kay Kendall et regrette le rôle de faire-valoir de Joan Fontaine face à Elisabeth Taylor dans IVANOHE (1952)...dans tous les cas, Robert Taylor a travaillé avec la crème des actrices hollywoodiennes!
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Lord Henry »

A noter que TCM diffuse le mercredi 2 à 22 heures l'un des derniers films tournés par l'acteur - en fait, un téléfilm distribué en salle:

Spécial Manuma:

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Flavia
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Flavia »

Merci pour l'info :) je suis curieuse de découvrir R. Taylor dans un de ses derniers rôles.
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Flavia »

A yank at Oxford (Vive les étudiants) - Jack Conway - 1938
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Comme tout étudiant américain qui se respecte, Lee Sheridan est un jeune homme fougueux et athlétique, ses exploits sportifs lui valent d'ailleurs une certaine popularité : ayant décroché une bourse, il met le cap sur Oxford, en Angleterre, pour y poursuivre ses études.
Il découvre non sans stupeur que les Anglais ne vivent pas comme les Américains et, pire encore, que les élèves de la prestigieuse université forment une véritable caste, aux traditions aussi rigides qu'hermétiques. Fier et arrogant, Lee ne se rend tout d'abord pas compte qu'il heurte la sensibilité britannique et en reçoit la contrepartie sous forme de brimades. Mais il en faut plus pour le décourager...

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Ce film décrit la vie des étudiants, au chaud dans un cocon protecteur, se bornant à réaliser des exploits sportifs ou à participer à des compétitions interuniversitaires : nous sommes loin des films des années cinquante où commence à poindre un certain mal de vivre de la jeunesse. L'histoire ne nous offre pas les moyens d’avoir une vision cohérente de ce monde universitaire, pas un seul plan d’un cours, le corps enseignant étant représenté par un seul professeur.

Robert Taylor qui nous a habitué à de superbes rôles comme dans Trois Camarades ou Waterloo Bridge méritait mieux que ce rôle d'étudiant arrogant arrivant en terrain conquis qui est humilié, qui reste impassible aux brimades, et qui ne montre aucune révolte. Le rôle de l'étudiante, la seule dans le film, jouée par Maureen O’Sullivan, semble être une pièce rapportée pour le besoin de l’intrigue sentimentale, Vivien Leigh, quant à elle, interprète une nymphomane un peu nunuche mariée à un vieux libraire, rôle très surprenant.

Malgré quelques scènes amusantes, le film traine en longueur malgré un casting 5 étoiles, c'est vraiment dommage.
Dernière modification par Flavia le 2 nov. 11, 20:08, modifié 1 fois.
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Flavia »

Sur la trace du crime (Rogue Cop) - Roy Rowland - (1954)
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Christopher Kelvaney (Robert Taylor) est un policier corrompu qui tente de convaincre son frère policier d'accepter un pot de vin qu'il refuse. Craignant pour la vie de celui-ci, il va tout faire pour le protéger de la pègre.

Ce film noir classique, sombre, sobre, très efficace dégage une atmosphère crédible donnant une impression de vérité sur la corruption, les indics. L'histoire est prenante, les personnages sont dénués de toute dimension romanesque et le scénario solide nous tient en haleine jusqu'au final explosif.

Robert Taylor, une fois encore, est très à l'aise dans le rôle du flic corrompu : il n'a pas beaucoup d'illusions quant à la capacité de la police à contrer la pègre. Il forme avec Janet Leigh un duo efficace qui donne lieu à des scènes d'une forte intensité et d'une tension palpable.
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Sur la trace du crime est dans la veine des meilleurs films noirs des années 50. Très bonne surprise.
Wicker
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Wicker »

J'aime beaucoup Robert Taylor. Un acteur qui mériterait d'être remis à l'honneur et qui semble avoir pas mal de perles méconnues dans sa filmographie. Je ne suis que d'autant plus déçu que wildside ait dû annuler la parution de "Quentin Durward" et "All The Brothers Were Valiant" :(
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Flavia »

Her Cardboard Lover (Son amant carton) George Cukor - 1942
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Une femme s'attache les services d'un jeune homme le faisant passer pour son amant afin de provoquer la jalousie de son ex dont elle est toujours amoureuse.
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Déception pour cette comédie de G. Cukor bénéficiant pourtant d'un casting haut de gamme (N. Shearer, R. Taylor et G. Sanders) avec une histoire qui ne décolle pas vraiment, N. Shearer paraissant un peu trop mûre pour le rôle avec un jeu assez forcé et artificiel, une actrice plus jeune aurait sans doute contribué à rendre l'histoire plus crédible.

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George Sanders, quant à lui, ne semble pas impliqué dans son rôle, provoquant une interprétation ennuyeuse, le seul point positif du film est Robert Taylor :) une fois de plus il démontre qu'il est très à l'aise dans une comédie, sauvant le film de l'ennui grâce à son jeu tout en finesse, en énergie, en drôlerie donnant lieu à quelques scènes très amusantes.


Film dispensable, à voir uniquement pour R. Taylor très drôle et charmeur.
Dernière modification par Flavia le 12 nov. 11, 14:15, modifié 1 fois.
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Flavia »

La Fièvre des tropiques (His Brother's Wife) - W.S. Van Dyke - 1936
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Chris Claybourne (Robert Taylor) est un médecin qui travaille dans une zone d'Amérique du Sud à la recherche d'un sérum pouvant éradiquer la fièvre boutonneuse qui s'abat sur la région. Lorsqu'il revient à New-York, il fait la rencontre de Rita Wilson (Barbara Stanwyck) et les 2 jeunes gens tombent rapidement amoureux. Chris, qui est également un gros joueur, doit une grosse quantité d'argent à un gangster du nom de Fish Eye (Joseph Calleia) qui le presse pour récupérer son bien. Obligé de repartir dans la jungle, il fait face à un arrangement lourd de conséquence qu'il est obligé d'accepter : son frère Tom (John Eldridge) accepte de rembourser ses dettes auprès du gangster s'il quitte la ville sans Rita. La jeune femme pensant que Chris l'a abandonné, se marie avec Tom pour se venger de lui mais au fil du temps elle se rend compte qu'elle l'aime toujours et cherche à tout prix le retrouver....

Ce film de la MGM avait tout pour me plaire : une production MGM, Robert Taylor et Barbara Stanwyck ensemble pour la première fois à l'écran et W. S. Van Dyke à la réalisation. Hélas, mille fois hélas, le film du futur réalisateur de Marie-Antoinette est plat, sans surprise et complètement desservi par une histoire qui frôle le ridicule. A peine sauvé par ses 2 interprètes - Robert Taylor est peu crédible en médecin mais il est égal à lui-même et toujours aussi agréable à voir devant la caméra - Barbara Stanwyck ne prête à aucune critique car malgré un rôle peu interessant elle parvient à captiver par son interprétation toujours juste - et plombé par le rôle du frère dont l'interprétation n'est pas des plus réjouissante, le film de Van Dyke peine à captiver que ce soit lors des scènes se déroulant à New-York ou lors des scènes dans la jungle du studio MGM (Robert est toujours en nage mais Barbara est parfaitement maquillée :mrgreen: )
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Le film est vraiment poussif, la mise en scène est bien trop "sage" pour nous plonger dans l'histoire (les scènes qui se déroulent dans la jungle sont statiques comme coincées par les murs du studio) et malheureusement le couple Taylor/Stanwyck ne peut que se contenter du pauvre scénario qu'on leur propose. Le futur couple dans la vie tournera 3 fois ensemble et j'espère que les 2 autres films Sa dernière chance (This Is My Affair) et Celui qui n'existait pas (The Night Walker) sont d'un autre niveau car ce film est vraiment dispensable (dur de croire que c'est le même studio et le même réalisateur qui proposeront le petit bijou qu'est Marie-Antoinette ou les films de la série The thin man).
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Ann Harding
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Ann Harding »

J'ai vu ce Van Dyke il y a qq années et j'ai moi aussi été sidérée par l'ineptie du scénario. Je me suis demandée si les scénaristes n'avaient pas abusé de la dive bouteille pendant leur travail...?
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Flavia »

Le mur des ténèbres - Curtis Bernhardt - 1947
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Retrouvé évanoui dans la voiture accidentée qu'il conduisait, sa femme Helen morte à ses côtés, Steven Kenet (Robert Taylor) doit faire face à une accusation de meurtre. Souffrant d'amnésie à la suite d'une blessure de guerre, il est interné dans l'institut psychiatrique où il va recevoir l'aide du Dr Ann Lorrison.

Le Mur des ténèbres est très représentatif de ce qu'était le film noir à la fin des années 40 : stylisé et torturé. Peu connue, cette oeuvre de l'allemand Curtis Bernhardt, qui vient alors de réaliser Possédée la même année, se révèle être un petit plaisir qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin.
Le scénario est bien construit et les thèmes du film noir sont utilisés avec beaucoup d'intelligence, le héros se retrouve pris dans une spirale infernale qu'il ne comprend pas car causée par une amnésie qui l'empêche de prouver son innocence.
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Beau noir et blanc, mise en scène rythmée et classieuse, suspense et tension psychologique bien gérés, tout concourt à faire de ce High Wall un divertissement de haute tenue. Robert Taylor est parfait dans le rôle de cet homme qui cherche à prouver son innocence tout en essayant de trouver le véritable meurtrier de sa femme. Face à lui, Herbert Marshall campe un patron cynique qui va tout faire pour faire accuser Robert Taylor et se révèle parfaitement odieux. Enfin l'actrice Dorothy Patrick s'avère crédible dans le rôle du médecin qui tente d'aider Robert Taylor à découvrir la vérité.
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Re: Robert Taylor (1911-1969)

Message par Flavia »

Le trésor du pendu (The Law and Jake Wade) (1958)

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Je ressors avec une très légère déception de ce Trésor du pendu. L'affiche alléchante avec John Sturges derrière la caméra et l'affrontement entre Robert Taylor et Richard Widmark me laissaient espérer un film au rythme soutenu mais j'ai trouvé que malheureusement c'était là son seul point négatif : je m'attendais à de multiples rebondissements tout au long du film alors que justement ce dernier repose sur un affrontement plus psychologique que physique entre ces 2 personnages (j'ai sans doute été un peu trop exigeante vis-à-vis de l'affiche). En effet, Sturges cherche plutôt à développer cet affrontement sur toute la durée du film avec le personnage de Clint Hollister (Richard Widmark) qui force Jake Wade (Robert Taylor) à lui indiquer l'endroit du fameux trésor.
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Le réalisateur s'attarde sur le lien qui unit les 2 hommes - anciens compagnons de guerre devenus pilleurs avant que Jake Wade ne quitte cette route - et en fait le point central de l'histoire. Le choix des 2 acteurs est judicieux justement par rapport aux rôles qu'ils interprètent : Richard Widmark, méchant à souhait, est encore une fois parfait dans ce type de rôle. En face, Robert Taylor, plus effacé de par son rôle, livre une prestation sobre et efficace. Les 2 acteurs se mesurent tout le long du film pour arriver à un final où la confrontation est inéluctable.
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Sturges profite également du format Cinemascope pour plonger littéralement ces 2 hommes dans la nature et du Metrocolor pour profiter au mieux de la beauté des décors naturels et même les scènes en studio rendent particulièrement bien (je pense par exemple à la scène nocturne autour du feu).
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Malgré cette légère déception (mais qui ne tient presque qu'à moi :uhuh: ), Le trésor du pendu est un bon western qui repose sur une interprétation et une photo de qualité et qui se regarde sans ennui.
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