Embrasse-moi, chérie (George Sidney - 1953)
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 195
Seuls les BO des films m'intéressent. Je n'ai jamais plusieurs versions d'une même oeuvre
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 195
Allez, on ne va pas en vouloir à un fan de KISS ME KATE ...et de comédies musicales en général. C'est un genre assez mal aimé en France..Jeremy Fox a écrit :Seuls les BO des films m'intéressent. Je n'ai jamais plusieurs versions d'une même oeuvre
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 195
C'est pas grave, j'ai juste oublié mon smiley !Alexandre Angel a écrit :Toutes mes confusesCathy a écrit :Je la possède naturellement, comme beaucoup d'autres originaux de Broadway !
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 1953)
Toujours aussi bien!
Si plastiquement, le film n'égale pas les plus grands fleurons du genre et si on peut regretter (éventuellement) une conventionnelle mise à distance du public qui assiste à la représentation de la pièce (du show) dans le film, foin de tergiversation : Kiss Me Kate reste une comédie musicale de l'âge d'or totalement euphorisante, merveilleuse et aux vertus thérapeutiques à claironner de part et d'autres de la planète.
Je pense que peu de comédies musicales ont réuni autant de chansons exquises en un film, toutes issues du spectacle originel sauf "From this moment on" si je ne m'abuse. Un véritable festival Cole Porter, génie musical pop avant l'heure qui apparaît dans le film comme personnage mais joué par un acteur, une des nombreuses mises en abîme constituant le suc de l'œuvre.
Ces chansons font rêver et parfois même défaillir de plaisir, qu'elles respectent, avec un soupçon d'ironie, la raideur surannée du style opérette ("Wunderbar", "Why Can't You Behave?") ou qu'elles débordent sur l'entrain du jazz comme pour les sensationnelles "Tom, Dick Or Harry" , "Too Darn Hot" ou "Always True To You (In My Fashion)", toutes chantées par la formidable Ann Miller (pour rappel, la concierge de Naomi Watts dans Mulholland Drive ). Avec ces dernières, on jouit autant de la mélodie, intelligente, gouleyante, enlevée, que des paroles.
L'autre grande réussite du film, pour ne pas dire le triomphe, reste cette mise en abîme de la réalité des coulisses déteignant dans l'intrigue théâtrale (adaptée frontalement de La Mégère apprivoisée, de William Shakespeare), à moins que ce soit le contraire. L'audace et la modernité du tout contenus dans une espèce de respect de l'esprit de la comédie shakespearienne jusque dans son occurrence "à l'italienne" (la mandoline accompagne certaines chansons et dans "Bianca", il est même question, soyons fous, de pizzas qui font la joie des touristes).
Jamais dans une comédie musicale, ce qui est bien pointé par Sieur Maurel dans sa chronique, on aura autant suivi un spectacle en représentation! Mais ce rapport entre réalité et coulisses était déjà de mise dans Scaramouche, sinon Escale à Hollywood.
Quant à la chorégraphie, on est chez les cadors. Quand Hermès Pan lui confère dynamisme et modernité, Bob Fosse entérine d'ultra-modernité le numéro final. Ann Miller, toujours elle, incendie "Too Darn Hot" tandis que Tommy Rall (qui a un petit côté Daniel Gélin mais ça n'engage que moi) nous éblouit sur les toits, en équilibre sur une corniche alors qu'en plongée, sur le côté en bas à droite de l'écran, on aperçoit un cinéma qui donne Young Bess, de Curtis Bernhardt, avec Stewart Granger et Jean Simmons.
N'oublions pas non plus les deux poilants gangsters, James Whitmore et Keenan Wynn, dont l'unique numéro musical du film, "Brush Up Your Shakespeare" est, je crois, la grande contribution au genre musical de ces deux excellents seconds couteaux, ici absolument épatants.
Foncez.
Si plastiquement, le film n'égale pas les plus grands fleurons du genre et si on peut regretter (éventuellement) une conventionnelle mise à distance du public qui assiste à la représentation de la pièce (du show) dans le film, foin de tergiversation : Kiss Me Kate reste une comédie musicale de l'âge d'or totalement euphorisante, merveilleuse et aux vertus thérapeutiques à claironner de part et d'autres de la planète.
Je pense que peu de comédies musicales ont réuni autant de chansons exquises en un film, toutes issues du spectacle originel sauf "From this moment on" si je ne m'abuse. Un véritable festival Cole Porter, génie musical pop avant l'heure qui apparaît dans le film comme personnage mais joué par un acteur, une des nombreuses mises en abîme constituant le suc de l'œuvre.
Ces chansons font rêver et parfois même défaillir de plaisir, qu'elles respectent, avec un soupçon d'ironie, la raideur surannée du style opérette ("Wunderbar", "Why Can't You Behave?") ou qu'elles débordent sur l'entrain du jazz comme pour les sensationnelles "Tom, Dick Or Harry" , "Too Darn Hot" ou "Always True To You (In My Fashion)", toutes chantées par la formidable Ann Miller (pour rappel, la concierge de Naomi Watts dans Mulholland Drive ). Avec ces dernières, on jouit autant de la mélodie, intelligente, gouleyante, enlevée, que des paroles.
L'autre grande réussite du film, pour ne pas dire le triomphe, reste cette mise en abîme de la réalité des coulisses déteignant dans l'intrigue théâtrale (adaptée frontalement de La Mégère apprivoisée, de William Shakespeare), à moins que ce soit le contraire. L'audace et la modernité du tout contenus dans une espèce de respect de l'esprit de la comédie shakespearienne jusque dans son occurrence "à l'italienne" (la mandoline accompagne certaines chansons et dans "Bianca", il est même question, soyons fous, de pizzas qui font la joie des touristes).
Jamais dans une comédie musicale, ce qui est bien pointé par Sieur Maurel dans sa chronique, on aura autant suivi un spectacle en représentation! Mais ce rapport entre réalité et coulisses était déjà de mise dans Scaramouche, sinon Escale à Hollywood.
Quant à la chorégraphie, on est chez les cadors. Quand Hermès Pan lui confère dynamisme et modernité, Bob Fosse entérine d'ultra-modernité le numéro final. Ann Miller, toujours elle, incendie "Too Darn Hot" tandis que Tommy Rall (qui a un petit côté Daniel Gélin mais ça n'engage que moi) nous éblouit sur les toits, en équilibre sur une corniche alors qu'en plongée, sur le côté en bas à droite de l'écran, on aperçoit un cinéma qui donne Young Bess, de Curtis Bernhardt, avec Stewart Granger et Jean Simmons.
N'oublions pas non plus les deux poilants gangsters, James Whitmore et Keenan Wynn, dont l'unique numéro musical du film, "Brush Up Your Shakespeare" est, je crois, la grande contribution au genre musical de ces deux excellents seconds couteaux, ici absolument épatants.
Foncez.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 1953)
Ce que j'avais d'ailleurs fait ici puisque tu en parlaisAlexandre Angel a écrit : ↑21 juil. 22, 23:31 Toujours aussi bien!
Si plastiquement, le film n'égale pas les plus grands fleurons du genre et si on peut regretter (éventuellement) une conventionnelle mise à distance du public qui assiste à la représentation de la pièce (du show) dans le film, foin de tergiversation : Kiss Me Kate reste une comédie musicale de l'âge d'or totalement euphorisante, merveilleuse et aux vertus thérapeutiques à claironner de part et d'autres de la planète.
Oh que oui ! Un festival de chansons sublimes.Alexandre Angel a écrit : ↑21 juil. 22, 23:31
Je pense que peu de comédies musicales ont réuni autant de chansons exquises en un film, toutes issues du spectacle originel sauf "From this moment on" si je ne m'abuse. Un véritable festival Cole Porter, génie musical pop avant l'heure qui apparaît dans le film comme personnage mais joué par un acteur, une des nombreuses mises en abîme constituant le suc de l'œuvre.
et totalement en phase avec le reste aussi
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 1953)
Maintenant c'est ça le génie de Cole Porter. Puis il ne faut pas oublier le charme de Howard Keel,
Je le revois régulièrement avec toujours le même plaisir.
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 1953)
Ah ça je ne l'oublie pas : je le trouve exceptionnel dans ce film notamment.
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 1953)
Je regarde toujours les films de Howard Keel avec le même plaisir. J'ai mis du temps à aimer Les sept femmes de Barberousse, mais maintenant j'adore. Je crois que je suis une inconditionnelle de l'acteur, et je sais que tu partages mon avis, Jéremy !Jeremy Fox a écrit : ↑22 juil. 22, 13:51Ah ça je ne l'oublie pas : je le trouve exceptionnel dans ce film notamment.
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 1953)
Tout à fait. Je le trouve non seulement très grand chanteur mais aussi acteur éminemment sympathique.Cathy a écrit : ↑23 juil. 22, 12:34Je regarde toujours les films de Howard Keel avec le même plaisir. J'ai mis du temps à aimer Les sept femmes de Barberousse, mais maintenant j'adore. Je crois que je suis une inconditionnelle de l'acteur, et je sais que tu partages mon avis, Jéremy !Jeremy Fox a écrit : ↑22 juil. 22, 13:51
Ah ça je ne l'oublie pas : je le trouve exceptionnel dans ce film notamment.
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Re: Embrasse-moi, chérie - Kiss me Kate (George Sidney - 1953)
Je ne l'avais encore jamais vu dans sa version 1.85, ce que propose le blu-ray. Et là je dois dire que c'est encore plus fabuleux. Quel film, quel scénario quels acteurs/chanteurs/danseurs et quelle musique ! Le chef d'œuvre de l'immense George Sidney et pour moi toujours l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma.