Vincente Minnelli (1903-1986)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Federico
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Federico »

En parcourant la critique de 15 jours ailleurs, je me suis dit que Kazan avait peut-être glissé un clin d'oeil à Minnelli dans une des premières séquences de L'arrangement où Kirk Douglas a un comportement suicidaire en bagnole...
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Julien Léonard
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Julien Léonard »

En ce moment, pendant un petit parcours Glenn Ford, je suis tombé (grâce à Jeremy) sur un Minnelli que je ne connaissais pas : Il faut marier papa.

Des torrents de larmes et quelques crises de rires plus tard, je le confesse volontiers : c'est un immense chef-d'oeuvre qui touche au cœur. Quelle claque ! Et Glenn Ford est désarmant. Je crois que cet acteur est une magnifique redécouverte pour moi ces temps-ci. Il possède un jeu vraiment très naturel et un talent formidable. Minnelli est toujours aussi haut quant à lui (mise en scène, choix des cadres, gestion de la souche dramatique). Et j'étais heureux, pour une fois, de trouver un personnage de père aussi réussi, touchant et positif. C'est assez rare dans ce registre de cinéma.

Le jeune Ron Howard est quant à lui impressionnant. C'est assez rare de voir un enfant acteur porter un film tout le long de sa durée en ayant cette maturité de jeu. Son tandem avec Ford convainc totalement.

Je m'attendais à un beau moment, mais peut-être pas à ce point. D'où ma surprise. Je sais que je m'enthousiasme souvent quand je découvre un film (tant mieux, j'en suis d'ailleurs heureux !), mais hormis tout ce qui compose techniquement et formellement le film, je veux d'abord qu'il me prenne et m'emmène dans une histoire qui me plaise. Il s'agit sans doute de l'un de mes Minnelli préférés, aux côtés des Ensorcelés. Moins intellectuel que Le chevalier des sables à la même époque, par exemple (très fort cela dit, avec son duo Burton / Taylor magnifique dont je suis un grand fan).

Un très grand drame, juste et très émouvant. :wink:

Et merci à notre shérif national pour cette découverte.
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

8)
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Cinéfil31 »

Bravo Jeremy ! :D Je viens de lire, avec plusieurs mois de retard, ta remarquable rétrospective, et je ne peux que saluer à mon tour ton travail. J'aimerais bien voir I dood it et Nina, le dernier film de Minnelli, mais apparemment celui-ci n'est pas près de refaire surface... Est-ce dû à une question de droits, ou bien simplement à un désintérêt de la part des éditeurs de DVD et des programmateurs ?
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Cinéfil31 a écrit :et Nina, le dernier film de Minnelli, mais apparemment celui-ci n'est pas près de refaire surface... Est-ce dû à une question de droits, ou bien simplement à un désintérêt de la part des éditeurs de DVD et des programmateurs ?
Aucune idée ; et merci sinon :wink:
Bcar
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Bcar »

Thé et sympathie - Vincente Minnelli
Par quoi commencer ? Peut être pas dire que c’est une œuvre sublime, l’un des sommets de la carrière de Minnelli, ce qui n’est pas rien.

Un collège de garçon aux Etats-Unis. Parce qu'il préfère la compagnie et la conversation des femmes aux jeux sportifs de ses condisciples, parce qu'on l'a vu coudre sur la plage, parce qu'il aime la musique classique, Tom est la risée de ses camarades. La femme de l’un de ses professeurs semble être la seule à le comprendre...
Le pitch est alléchant mais aussi difficile d’approche, il faut tout le talent de Minnelli pour réussir à traiter les différents thèmes que vont brasser son film de manière frontale avec une subtilité, une pertinence qui tient du génie. Génie du scénariste d’abord, qui reprenant sa propre pièce ne fait aucune concession sur les sujets tabous abordés dans le film (qui sera interdit en Grande-Bretagne), l’homosexualité et l’homophobie explicite, les bizutages plus que musclés passés sous silence par des profs complices, l’histoire entre un étudiant et la femme d’un professeur et il y a le génie de la mise en scène. Celle de Minnelli qui comme à son habitude fait parler comme personne les couleurs chatoyantes du technicolor, donnant aux deux personnages principaux un thème de couleurs comme on le ferait habituellement avec la musique. Il exploite aussi magnifiquement le cinémascope en créant parfois deux mondes en un seul plan, ces deux mondes sont ceux des hommes et des femmes. Laura (Deborah Kerr), épouse d’un prof qui a du mal à rester à sa place, rapidement on sent son désir de vouloir s’imposé, d’être autre chose qu’une simple spectatrice et de ne pas seulement apporter aux étudiant qui vivent sous son toit du thé et de la sympathie comme la règle le voudrait.
On n’a donc à faire à deux personnages qui brisent les règles et Minnelli les fait interagirent, comme si leur solitude réciproques les poussaient l’un vers l’autre…
Il y aurait mille autre chose à dire sur ce chef d’œuvre qui en plus d’être d’une beauté affolante est bouleversant, tout autant que Tout ce que le ciel permet sortie l’année précédente avec lequel il a plusieurs similitudes.
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Frances
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Frances »

Vision très juste Bcar. Un très beau film d'une grande sensibilité pour lequel j'ai beaucoup de tendresse et qui reste jusqu'à nouvel ordre mon film du mois d'août.
Si la copie proposée par Warner est tout à fait honorable on aimerait une belle édition blu ray que mérite assurément ce beau technicolor.
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Frances
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Frances »

Celui par qui le scandale arrive (Home from the hill) 1960 de Vincente Minnelli avec Robert Mitchum, Eleanor Parker, George Peppard, George Hamilton.

Image

Le superbe Thé et sympathie m’a donné envie de revoir le non moins superbe Home from the hill, réalisé quatre ans plus tard. Mélodrame flamboyant qui donne à suivre les drames passés, présents et futurs d’une riche famille texane. Minnelli investit la cellule familiale pour mieux la disséquer de l’intérieur ; révélant les tensions, les non-dits et la haine qui tourmentent ses membres. Les parents (Mitchum et Parker) victimes de leurs erreurs et d’un impossible pardon. Les fils (Peppard et Hamilton) l’héritier légitime et le bâtard forcés de vivre avec cet héritage. Les figures évoluent et se révèlent par touches claires ou obscures, parfois en demi-teinte car ici même les êtres les plus haïssables, Wade notamment, ne le sont pas à cent pour cent.

Minnelli scrute et dénonce la mentalité du vieux sud (portée par un groupe d’hommes bêtes et méchants dont les commérages - rôle généralement dévolu aux femmes - auront des répercutions dramatiques. Il aborde le thème de la frustration sexuelle au sein du couple, de la légitimité, de la reconnaissance, de la filiation, du pardon, de la durée acceptable d’un séjour au purgatoire, de l’influence du couple parental sur l’aptitude de chacun à se projeter dans l’avenir et fonder sa propre famille, etc. Ajoutons à cela la caméra virtuose de Minnelli et une interprétation impeccable…que dire de plus ? Un incontournable dans la carrière du réalisateur.
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Supfiction
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Supfiction »

Julien Léonard a écrit :En ce moment, je continue à découvrir activement des metteurs en scène dont j'ignorais le talent et surtout un bon paquet de films formidables. Difficile de venir en parler à chaque fois sur le forum (on n'en finirait pas), mais en cette période de coup de cafard monstrueux en ce qui me concerne, je tenais à venir témoigner de cette très belle découverte (et avant tout rafraichissante) que constitue La femme modèle en 1957 !

La femme modèle (Designing woman) - Réalisé par Vincente Minnelli (1957) :

L'un des premiers Minnelli que je vois (j'en ai acheté quelques-uns ces temps derniers) et un petit choc en soi. Le couple Gregory Peck - Lauren Bacall est aussi inattendu que stupéfiant, lui en acteur comique insoupçonné auparavant à la fougue continuellement en activité, elle en femme du monde parfois follement drôle ! Le scénario est riche, les dialogues font mouche à chaque fois, la voix off multiple est une excellente idée pleinement utilisée, les personnages sont tous superbement croqués... On sent au travers de tout cela l'amour que Minnelli porte à la comédie musicale, car bien que privé de vrais numéros dansants chantés inhérents à ce genre de films, il trouve le moyen de nous filmer plusieurs séquences avec la souplesse d'un ballet parfaitement chorégraphié, dont une séquence de bagarre générale finale absolument bluffante et complètement originale dans sa souplesse, sa vivacité et le plaisir qu'elle procure. La mise en scène de Minnelli est plastiquement très aboutie, sans le moindre maniérisme, comme si tout cela coulait de source : sa maitrise technique et sa narration sont exemplaires, n'oubliant jamais d'élever le rythme petit à petit au fil des séquences. Son duo de stars fonctionne à la perfection, je le répète, et ne nous fait en aucune façon regretter le couple prévu initialement pour le film (James Stewart et Grace Kelly... qui auraient très bons, sans aucun doute, mais qui auraient constitué un choix moins audacieux). Il suffit de voir Peck jouer au mari maladroit de la façon la plus anti-romantique qui soit pour s'en rendre compte : il est excellent, et plus encore ! Ah, la crise de rire quand il commence à prendre la cigarette dans le paquet de Jack Cole, après la bagarre générale de la fin, pour ensuite s'écrouler mollement hors-champ, à moitié assommé !

Bref, un petit concentré de bonheur que ce film, une comédie parmi les plus réussies de l'époque, à n'en pas douter !
Ce soir sur Arte. Je ne connais pas du tout. Merci pour ton petit texte Julien.
James Stewart et Grace Kelly .. again, j'aurai bien aimé voir ça aussi.
Dernière modification par Supfiction le 28 sept. 14, 20:10, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Un des sommets de la comédie américaine pour ma part.
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Après Thé et Sympathie, Minnelli retourne à un univers beaucoup plus léger puisqu’il s’agit d’une comédie qui rappelle vaguement La Femme de l’année de George Stevens (première apparition du couple/duo Tracy-Hepburn) dans son thème de la difficulté de cohabiter lorsque les deux membres du couple vivent et travaillent dans deux mondes aussi différents. Mais là où le film de Stevens opérait un virage à 180° dans le mélodrame, celui de Minnelli est une pure comédie lorgnant même parfois vers le burlesque. Celle-ci devait être réalisée par Joshua Logan avec Grace Kelly, Cyd Charisse et James Stewart. Préférant tourner Bus Stop, il laissa la bride à Minnelli qui se retrouva avec un casting entièrement remodelé qui nous donne l’occasion de découvrir les talents comiques de Gregory Peck et Lauren Bacall qui se révèlent tous deux absolument parfaits dans des registres encore nouveau pour eux (même si Vacances Romaines pouvait le laisser présager pour l’acteur), semblant s’amuser comme des fous. Le thème n’est pas foncièrement nouveau pour Minnelli puisque dans Le père de la mariée, une partie du comique venait déjà de la confrontation entre une famille d’américains moyens et une autre de la bourgeoisie et que dans La roulotte du plaisir, il nous montrait le désastre de citadins confrontés à l’univers alentour des villes. La Femme modèle mélange allègrement et harmonieusement plusieurs formes de comiques ; le comique de situation, les quiproquos, le burlesque ‘tarte à la crème’ (combien de chutes, coups reçus et aliments renversés), les gags à effets visuels (la photo déchirée) et sonores (les bruits amplifiés par la gueule de bois)… Tout ceci sur un rythme expressément modéré, loin des ‘Screwball Comedy’, Minnelli et son scénariste prenant leur temps pour mettre en place cette mécanique remarquablement huilée mais qui ne semble jamais forcée car nous avons malgré tout le loisir de nous attacher aux personnages ; nous regrettons presque que tout se finisse beaucoup trop vite, les péripéties s’accélérant un peu trop dans la dernière demi-heure.

Direction d’acteur parfaite avec seconds rôles croustillants (Mickey Shaughnessy, le boxeur qui dort les yeux ouverts) ou attachants (Sam Levene, le patron grande gueule au cœur d’or), élégance de la mise en scène, Minnelli n’ayant pas perdu la main avec la caméra, lui faisant encore opérer quelques superbes circonvolutions notamment lors du numéro chanté de Dolores Gray, dialogues savoureux, situations très amusantes sans oublier la 'bagarre-ballet' finale réglée et interprétée par Jack Cole, beauté des décors et des costumes… tout ceci au service d’un des fleurons de la comédie américaine, l’une des rares qui se bonifie à mes yeux vision après vision et qui me fasse rire encore malgré l’effet de surprise passé. Une chose est certaine, après avoir vu Designing Woman, vous réfléchirez à deux fois avant de commander des raviolis à la sauce tomate si jamais vous invitez une personne au restaurant (séquence absolument irrésistible et qui montre le talent comique de Gregory Peck) ! Pour l'instant la comédie non musicale la plus réussie du réalisateur.
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Hitchcock »

Jeremy Fox a écrit :Un des sommets de la comédie américaine pour ma part.
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Après Thé et Sympathie, Minnelli retourne à un univers beaucoup plus léger puisqu’il s’agit d’une comédie qui rappelle vaguement La Femme de l’année de George Stevens (première apparition du couple/duo Tracy-Hepburn) dans son thème de la difficulté de cohabiter lorsque les deux membres du couple vivent et travaillent dans deux mondes aussi différents. Mais là où le film de Stevens opérait un virage à 180° dans le mélodrame, celui de Minnelli est une pure comédie lorgnant même parfois vers le burlesque. Celle-ci devait être réalisée par Joshua Logan avec Grace Kelly, Cyd Charisse et James Stewart. Préférant tourner Bus Stop, il laissa la bride à Minnelli qui se retrouva avec un casting entièrement remodelé qui nous donne l’occasion de découvrir les talents comiques de Gregory Peck et Lauren Bacall qui se révèlent tous deux absolument parfaits dans des registres encore nouveau pour eux (même si Vacances Romaines pouvait le laisser présager pour l’acteur), semblant s’amuser comme des fous. Le thème n’est pas foncièrement nouveau pour Minnelli puisque dans Le père de la mariée, une partie du comique venait déjà de la confrontation entre une famille d’américains moyens et une autre de la bourgeoisie et que dans La roulotte du plaisir, il nous montrait le désastre de citadins confrontés à l’univers alentour des villes. La Femme modèle mélange allègrement et harmonieusement plusieurs formes de comiques ; le comique de situation, les quiproquos, le burlesque ‘tarte à la crème’ (combien de chutes, coups reçus et aliments renversés), les gags à effets visuels (la photo déchirée) et sonores (les bruits amplifiés par la gueule de bois)… Tout ceci sur un rythme expressément modéré, loin des ‘Screwball Comedy’, Minnelli et son scénariste prenant leur temps pour mettre en place cette mécanique remarquablement huilée mais qui ne semble jamais forcée car nous avons malgré tout le loisir de nous attacher aux personnages ; nous regrettons presque que tout se finisse beaucoup trop vite, les péripéties s’accélérant un peu trop dans la dernière demi-heure.

Direction d’acteur parfaite avec seconds rôles croustillants (Mickey Shaughnessy, le boxeur qui dort les yeux ouverts) ou attachants (Sam Levene, le patron grande gueule au cœur d’or), élégance de la mise en scène, Minnelli n’ayant pas perdu la main avec la caméra, lui faisant encore opérer quelques superbes circonvolutions notamment lors du numéro chanté de Dolores Gray, dialogues savoureux, situations très amusantes sans oublier la 'bagarre-ballet' finale réglée et interprétée par Jack Cole, beauté des décors et des costumes… tout ceci au service d’un des fleurons de la comédie américaine, l’une des rares qui se bonifie à mes yeux vision après vision et qui me fasse rire encore malgré l’effet de surprise passé. Une chose est certaine, après avoir vu Designing Woman, vous réfléchirez à deux fois avant de commander des raviolis à la sauce tomate si jamais vous invitez une personne au restaurant (séquence absolument irrésistible et qui montre le talent comique de Gregory Peck) ! Pour l'instant la comédie non musicale la plus réussie du réalisateur.
Je viens de voir le film et ne peux qu'approuver ;) Minnelli est un réalisateur qui me plaît de plus en plus.
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Supfiction »

Assez surpris par cette comédie qui ressemble davantage dans mon esprit à du Howard Hawks qu'à du Minnelli.
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Hitchcock »

Le Chant du Missouri - 1944

Immense film. La révision d'il y a quelques jours a été déterminante, puisque Meet me in St. Louis intègre aujourd'hui mon panthéon personnel. Je trouve tout simplement ce portrait familial à la fois touchant, émouvant, drôle, rempli de valeurs universelles et pas du tout mièvre contrairement à ce qu'on a pu dire. Judy Garland est formidable, les chansons sont magnifiques et les personnages décrits avec talent et bien décryptés par le réalisateur. Et du coup Minnelli est en passe d'intégrer mon top 20 de réalisateurs... ;)
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Hitchcock a écrit :Le Chant du Missouri - 1944

Immense film. La révision d'il y a quelques jours a été déterminante, puisque Meet me in St. Louis intègre aujourd'hui mon panthéon personnel. Je trouve tout simplement ce portrait familial à la fois touchant, émouvant, drôle, rempli de valeurs universelles et pas du tout mièvre contrairement à ce qu'on a pu dire. Judy Garland est formidable, les chansons sont magnifiques et les personnages décrits avec talent et bien décryptés par le réalisateur. Et du coup Minnelli est en passe d'intégrer mon top 20 de réalisateurs... ;)

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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Frances »

Hitchcock a écrit :Le Chant du Missouri - 1944

Immense film. La révision d'il y a quelques jours a été déterminante, puisque Meet me in St. Louis intègre aujourd'hui mon panthéon personnel. Je trouve tout simplement ce portrait familial à la fois touchant, émouvant, drôle, rempli de valeurs universelles et pas du tout mièvre contrairement à ce qu'on a pu dire. Judy Garland est formidable, les chansons sont magnifiques et les personnages décrits avec talent et bien décryptés par le réalisateur. Et du coup Minnelli est en passe d'intégrer mon top 20 de réalisateurs... ;)
Ajoute à cela un superbe technicolor, une Margaret O'Brien qui nous fend le coeur, le bonheur de retrouver Mary Astor la magnifique interprète de Lily dans Other men's women et cette scène inoubliable symbolisant la fin des rêves de l'enfance (cf extrait ci-dessous) et oui...tu tiens là un véritable chef d’œuvre.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
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