Arnold Laven (1922-2009)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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james
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Arnold Laven (1922-2009)

Message par james »

:D c'est en revoyant sur une chaine du sat"geronimo" de 1962,qui reste pour moi la meilleur du cinéma,que j'ai voulu vous parlais un peu de arnold laven qui a realiser ce western oh combien interressant. real de 4 western dont les 2 plus correct sont :geronimo et les compagnons de la gloire 1965 un formidable requisitoire sur la betise humaine(le real fait un rapprochement net avec la defaite de custer a little big horn) puis pour universal violence a jericho qui mafois malgré les 20 premiere minute interresante le films s'oublie peu a peu a noter le role anti-pathique de dean martin,et de son dernier western "sam whiskey ,le dur" avec clint walker,angie dickinson et burt reynolds le films est passez aux oubliette je dois l'avouez.arnold laven a etait aussi un celebre producteur surtout de t.v(la grande valleé,etc.....) et du tres bon western de s.pollack les chasseurs de scalp.il ai a noter neamoins pour les afficionados que arnold laven a realisé un super film "the rack" qui n'est bien sur pas un western,mais un film demontrant jusqu"ou l'homme peut aller s'il subit une torture psychologique.vala.
james 8)
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Jeremy Fox
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Re: arnold laven

Message par Jeremy Fox »

james a écrit ::D c'est en revoyant sur une chaine du sat"geronimo" de 1962,qui reste pour moi la meilleur du cinéma,.
james 8)
Tu veux sans doute parler de la meilleure version sur Géronimo ?
james
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Re: arnold laven

Message par james »

Jeremy Fox a écrit :
james a écrit ::D c'est en revoyant sur une chaine du sat"geronimo" de 1962,qui reste pour moi la meilleur du cinéma,.
james 8)
Tu veux sans doute parler de la meilleure version sur Géronimo ?
de la meilleur version ciné en effet. :D
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Jeremy Fox
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Re: arnold laven

Message par Jeremy Fox »

james a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Tu veux sans doute parler de la meilleure version sur Géronimo ?
de la meilleur version ciné en effet. :D
Ah d'accord :lol: Ceci dit, je n'en connais pas beaucoup ;-)
james
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Re: arnold laven

Message par james »

Jeremy Fox a écrit :
james a écrit :
de la meilleur version ciné en effet. :D
Ah d'accord :lol: Ceci dit, je n'en connais pas beaucoup ;-)

ben il y a ces quatres version recensé a savoir:
1)geronimo,le peau rouge 1939 real paul h.sloane avec :preston foster
2)geronimo 1962 real arnold laven avec: chuck connors
3) i killed geronimo 1950 real john hoffman avec :james ellisson
4)geronimo 1993 real roger young avec:joseph running fox
5) geronimo 1994 real walter hill avec:jason patric.
vala,james
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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Les Compagnons de la gloire (The Glory Guys - 1965) de Arnold Laven
UNITED ARTISTS


Avec Tom Tryon, Senta Berger, Harve Pernell, Andrew Duggan
Scénario : Sam Peckinpah
Musique : Riz Ortolani
Photographie : James Wong Howe (DeLuxe 2.35)
Un film produit par Arnold Laven, Arthur Gardner & Jules V. Levy pour la United Artists


Sortie USA : 07 juillet 1965


Le Capitaine Demas Harrod (Tom Tryon) conduit ses nouvelles recrues jusqu’au fort où est cantonné le 3ème régiment de cavalerie de l’US Army. Il y retrouve l’opportuniste Général McCabe (Andrew Duggan) en constante recherche de gloriole, qui se prépare à repartir au combat contre les indiens récalcitrants qu’il compte bien massacrer jusqu’au dernier ; Harrod craint qu’il remette à nouveau ses hommes en danger pour être certain de mener sa mission à bien. Quoiqu’il en soit, en attendant il faut entrainer les bleus qui ne devraient pas tarder à subir leur baptême du feu ainsi que gérer le conflit qui l’oppose à son rival en amour, l’éclaireur Sol Rogers (Harve Pernell), pour les beaux yeux de la charmante Lou Woodard (Candice Bergen). Mais les choses sérieuses finissent par arriver et il faut partir ‘mater’ les peaux-rouges ; cela n’ira pas sans immenses pertes humaines car la bataille du film est basée sur celle tristement célèbre de Little Big Horn…

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Les trois producteurs associés Arthur Gardner, Jules Levin et Arnold Laven, pour qui Sam Peckinpah tourna quelques épisodes de leur série L’homme à la carabine (The Rifleman), demandèrent à ce dernier d’écrire un scénario d’après le roman ‘The Dice of God’ écrit par Hoffman Birney ; comme c'était déjà le cas pour le magnifique Fort Apache de John Ford qui initiait en quelque sorte le western militaire, il s'agissait d'une histoire basée -en modifiant expressément noms et lieux- sur les derniers jours du Général Custer et évidemment sa défaite cuisante à Little Big Horn, emportant dans la mort tous ses hommes avec lui. On proposa à Peckinpah de le réaliser (avec Charlton Heston pour acteur principal et Angie Dickinson pour le rôle de Lou) mais, au vu des problèmes qu’il eut avec la Columbia sur le tournage de Major Dundee, Arnold Laven préféra finalement le tourner lui-même. Son précédent film, Geronimo avec Chuck Connors personnifiant le célèbre chef apache, se révélait assez ridicule en raison principalement d’un script manquant totalement d’inspiration, ce qui était fort dommage car l’exécution était plutôt honnête, le cinéaste prouvant qu’il savait correctement filmer une chevauchée, assez bien rythmer une séquence mouvementée et même savamment cadrer de somptueux paysages. Son deuxième western qui nous concerne ici sera heureusement d’une toute autre trempe. C’est pour avoir déjà démontré sa faculté à tourner d’excellentes scènes d’action dans son film précédent qu’il n’y a pas de raison de douter que celles de Les Compagnons de la gloire n’aient pas été réalisées par lui ; en effet, il avait été dit que Sam Peckinpah aurait commencé le tournage et aurait mis en boite quelques unes de ces séquences, ce qui a été fortement démenti par la suite. Arnold Laven ne fut pas un réalisateur très inspiré ; il aurait été dommage de le priver en plus de cette sympathique prédisposition.

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Ce western de cavalerie -comme d’ailleurs la plupart de ceux qui l’ont précédé- est composé à la manière de ceux de John Ford de deux parties assez distinctes. La première, assez légère, est consacrée à la description et aux rituels de la vie d’une garnison avec l’entrainement des nouvelles recrues sous le commandement d’un sergent-instructeur braillard au grand cœur (ici Slim Pickens), les permissions en ville, les affaires de cœur des officiers comme des soldats, et enfin les conflits qui naissent ou se perpétuent. Dans le film de Laven, on assiste à une rivalité amoureuse entre le capitaine et le chef des éclaireurs se disputant les faveurs d’une jeune veuve aux mœurs assez libres menant ouvertement cette double relation amoureuse, ainsi qu’à un antagonisme d'ordre moral et ‘politique’, le capitaine ne supportant pas son supérieur, un Général ‘massacreur’ et va-t-en-guerre qui est capable de sacrifier ses hommes pour mener à bien ses missions et en tirer toute la gloire. Tom Tryon et Andrew Duggan font donc très largement penser aux personnages interprétés par John Wayne et Henry Fonda dans Fort Apache, les premiers se méfiant de leurs supérieurs par le fait de bien connaitre leurs tempéraments bellicistes et les drames qui en découlent souvent. Une seconde partie bien plus sombre sera tout logiquement consacrée au départ de la troupe pour la bataille qui s’annonce colossale, avec grand nombre d’hommes de part et d’autre. Si le mélange des tons était parfaitement maitrisé par John Ford, il n’en va pas toujours de même pour les auteurs de The Glory Guys, que ce soit Sam Peckinpah ou Arnold Laven ; ce qui cause un déséquilibre certain, une mayonnaise qui a parfois du mal à prendre là où chez Ford tout semblait aller de soi, les pitreries de Victor McLaglen et consorts n'allant jamais trop phagocyter un script d’une évidente fluidité. C’est le principal défaut du western d’Arnold Laven de passer sans cesse de la gaudriole à la plus sombre noirceur d’une manière trop hachée et souvent peu convaincante.

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Défaut atténué par une vision assez virulente de la hiérarchie militaire, une bonne tenue d’ensemble de l’interprétation et la grande qualité des séquences de batailles. En effet, comme dans Major Dundee (auprès duquel The Glory Guys ne démérite pas), Peckinpah trace un portrait peu glorieux de son général excellemment interprété par un Andrew Duggan haïssable à souhait. Les deux acteurs principaux sont assez peu connus du grand public et encore moins par les aficionados du western puisqu’ils ne tournèrent pas beaucoup dans le genre : il s’agit de Tom Tryon, le Cardinal de Preminger dans le film du même titre, ainsi que de Harve Pernell, sosie de Howard Keel au physique un peu plus gringalet, ayant surtout tourné pour la petite lucarne. Si leurs coupes de cheveux pourront prêter à sourire, leur talent n’est pas à remettre en cause même si la rencontre des deux personnages est l’occasion d’une des séquences les plus pénibles du film, un combat à poings nues assez puéril, pas mieux monté que filmé. Tom Tryon montre une belle prestance dans le rôle du Capitaine qui tient tête à son arrogant général ; quant à Harve Pernell, sa prestation s'avère assez pittoresque, tout comme celle d’un tout jeune James Caan dans le rôle d’un insolent soldat irlandais, comédien qui fera à nouveau le pitre deux ans plus tard dans le plus célèbre Eldorado d’Howard Hawks. Parmi les autres comédiens, des habitués des films de Peckinpah dont le picaresque Slim Pickens, le jeune Michael Anderson Jr (déjà à l’affiche de Major Dundee et également l’un des quatre fils de Katie Elder de Hathaway) et évidemment la charmante Senta Berger dont on arrive facilement à comprendre pourquoi deux hommes sont prêts à en venir aux mains pour ses beaux yeux. Le personnage de Lou est d’ailleurs probablement le mieux écrit et le plus intéressant du film, une femme libre, intelligente et capable d’empathie pour les deux rivaux qu’elle semble aimer d’une même force.

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La première partie est un peu longue, pas toujours très fine mais jamais non plus ennuyeuse. On y trouve dans une ambiance plutôt bon enfant des situations assez cocasses plus ou moins drôles, des notations intéressantes sur la folie meurtrière de certains officiers recherchant la gloire ainsi qu’un triangle amoureux pas négligeable au sein de l’intrigue. La violence du conflit qui se prépare et qui rend anxieux la plupart des soldats (leur capitaine les avait prévenus dès lors qu'ils s'étaient engagés en leur disant qu’il y avait de fortes chances pour qu’ils se fassent tous tuer) ainsi que le sentiment du danger omniprésent au dehors, permettent de glisser lentement vers une seconde partie bien plus sèche qui permet dans le même temps d’apprécier la virtuosité des équipes techniques et du budget alloué pour la figuration. Mais c’est avant tout l’occasion d’une démonstration du talent du chef-opérateur James Wong Howe à propos duquel Bertrand Tavernier n’arrête pas de tarir d’éloges dans sa présentation du film. Ses éclairages des intérieurs étaient déjà très beau mais le petit photographe d’origine chinoise (surnommé le chinois d’Hollywood) se surpasse en extérieurs, certains cadrages et plans d’ensemble n’ayant pour certains presque rien à envier aux plus beaux de ceux que l’on trouve dans les westerns de John Ford. On notera aussi l’efficacité redoutable des travellings, l’ampleur des mouvements de caméra et l'impressionnante gestion des figurants dans l’espace ; au niveau du placement des protagonistes sur le champ de bataille avant que le conflit ne se déclenche, on pense parfois au Spartacus de Stanley Kubrick, ce qui n’est pas peu dire ! Un segment mouvementé parfaitement maîtrisé et dont les plans sur les charniers de l’après bataille possèdent une sacrée puissance, ce ‘substitut’ de Custer ayant comme lui fait ‘évacuer’ les renforts pour récolter seul les lauriers de la gloire. Peine perdue !

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Un western militaire écrit par Sam Peckinpah -qui aurait dû également le réaliser- et qui, malgré le fait qu’il soit finalement tombé entre les mains d’un cinéaste bien plus mineur, n’en demeure pas moins loin d’être inintéressant même si dans l'ensemble assez inégal. Les amateurs d’amples batailles au sein de somptueux décors naturels ne devraient pas être déçus par le dernier quart d’heure de ce film qui à lui seul fait que The Glory Guys aurait mérité d’être mieux considéré.

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james
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geronimo

Message par james »

Jeremy Fox a écrit :Je n'en ai vu aucune :lol:

Fox, plus le spécialiste du western malgré son statut de cowboy :mrgreen:

j'ai vu les 5............ :D
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Message par Roy Neary »

The Rack est un bon film sur les horreurs de la guerre vus à travers le parcours difficile de son personnage principal (joué par le tout jeune Paul Newman), prisonnier en Corée et victime de torture mentale qui l'a poussé à trahir ses camarades.
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Dave Bannion
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Re: arnold laven

Message par Dave Bannion »

Jeremy Fox a écrit :
james a écrit :
de la meilleur version ciné en effet. :D
Ah d'accord :lol: Ceci dit, je n'en connais pas beaucoup ;-)
moi non plus (celle de W Hill n'est vraiment pas terrible).

Géronimo et et les compagnons de la gloire sont 2 bons westerns de Laven : sympas et rythmés.
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Re: arnold laven

Message par james »

Dave Bannion a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Ah d'accord :lol: Ceci dit, je n'en connais pas beaucoup ;-)
moi non plus (celle de W Hill n'est vraiment pas terrible).

Géronimo et et les compagnons de la gloire sont 2 bons westerns de Laven : sympas et rythmés.
les compagnons de la gloire quel reussite du très bon western, :wink: james
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Jeremy Fox
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Re: Arnold Laven (1922-2009)

Message par Jeremy Fox »

Geronimo avec Chuck Connors, le western du WE.
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Jeremy Fox
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Re: Arnold Laven (1922-2009)

Message par Jeremy Fox »

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Violence à Jericho (Rough Night in Jericho - 1967) de Arnold Laven
UNIVERSAL


Avec Dean Martin, George Peppard, Jean Simmons, John McIntire
Scénario : Sydney Boehm & Marvin H. Albert
Musique : Don Costa
Photographie : Russell Metty (1.85 Pathecolor)
Un film produit par Martin Rackin pour la Universal


Sortie USA : 01 août 1967 1967


Sur la route qui se rend à Jericho, une diligence est attaquée par un mystérieux tireur embusqué qui blesse le conducteur, Ben Hickman (John McIntire). Le seul passager est Dolan (George Peppard), ex-Marshall devenu joueur professionnel. L’homme qui a tenté de les décourager de poursuivre leur chemin n’est autre qu’Alex Flood (Dean Martin), un shérif autrefois embauché pour nettoyer Jericho de sa ‘racaille’ mais qui y fait désormais régner la terreur, propriétaire à 51% de toute la ville sauf de la société de diligences tenue par son ancienne maîtresse, Molly (Jean Simmons), qui refuse de partager son gagne-pain avec un homme que désormais elle hait. C’est cette dernière qui a fait appel à Ben –ex homme de loi lui aussi- pour l’aider à mettre un terme aux exactions du tyran local puisque ses concitoyens apeurés préfèrent laisser faire. D’abord réticent à les aider, Dolan va finir par se laisser convaincre devant la violence que fait régner un Alex n’hésitant pas à lyncher le premier venu ou à battre les femmes…

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Le cinéaste Arnold Laven –dont la carrière télévisuelle est bien plus conséquente que la carrière cinématographique- n’aura réalisé sur onze longs métrages que quatre westerns, tous durant les années 60. Son premier, Geronimo -avec Chuck Connors personnifiant le célèbre chef apache- se révélait assez ridicule en raison principalement d’un script manquant totalement d’inspiration, ce qui était fort dommage car l’exécution était plutôt honnête, le cinéaste prouvant qu’il savait correctement filmer une chevauchée, assez bien rythmer une séquence mouvementée et même savamment cadrer de somptueux paysages. Son deuxième, Les Compagnons de la gloire (The Glory Guys), était d’une toute autre trempe, western militaire très intéressant et assez réussi, écrit par et pour Sam Peckinpah et dont l’histoire était basée -en modifiant expressément noms et lieux- sur les derniers jours du Général Custer et évidemment sa défaite cuisante à Little Big Horn, emportant dans la mort tous ses hommes avec lui. Un mélange assez détonnant -mais parfois déséquilibré et inharmonieux- de gaillardise et de grande brutalité, comme c’est aussi le cas dans ce Violence à Jericho qui s'avère néanmoins aussi un très honnête divertissement. La dernière incursion de Arnold Laven dans le genre sera en 1969 avec Sam Whiskey dont les trois têtes d’affiches seront Burt Reynolds, Clint Walker et Angie Dickinson.

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L’histoire de Rough Night in Jericho est celle -assez traditionnelle dans le western urbain, de Femme ou démon à L'homme aux colts d'or- d'un tyran local que l’on cherche à déloger -voire à éliminer- en faisant appel à un homme étranger à la ville, ville qui a besoin d’être débarrassée de tous ses ‘éléments perturbateurs’ ; bref, en un mot comme en cent, celle d’un nettoyeur requis pour faire place nette. Sauf que le scénario très habile écrit par le duo Sydney Boehm (les excellents The Big Heat de Fritz Lang, The Raid de Hugo Fregonese, Violent Saturday de Richard Fleischer…) & Marvin H. Albert est rempli de détails assez nouveaux ou (et) insolites. Le despote est devenu cet homme impitoyable après qu’il ait précédemment été mandaté en tant que shérif pour faire ‘le ménage’ une première fois ; c’est le sauveur de la ville qui s’est donc transformé en son dictateur, prenant 51% des parts de chaque établissement afin d’avoir la mainmise et le droit de regard sur tout. La seule personne qui lui résiste est son ancienne maitresse qui n’a pas apprécié la tournure qu’a prise l’administration de sa ville sous le règne de son nettoyeur ; une femme forte et deux fois veuve qui ne s’en laisse pas compter et qui, très persévérante, se battra jusqu’au bout sans jamais douter de sa victoire. Les hommes à qui on a fait appel pour remettre de l’ordre sont eux aussi deux anciens hommes de loi, l’un à la retraite et l’autre qui a préféré devenir joueur professionnel, métier bien moins dangereux à son goût. D’ailleurs ce dernier, dans un premier temps, va refuser d’intervenir, conseillant au contraire à la jeune femme de, soit quitter les lieux, soit accepter de se faire racheter son affaire elle aussi par l’autocrate local.

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Ce beau gosse un peu lâche de prime abord, c’est l’impassible et décontracté George Peppard que l’on avait déjà croisé dans La Conquête de l’Ouest (How the West was Won) et qui s’avère ici très sympathique par sa nonchalance mais très éloigné de l’héroïsme par son pragmatisme qui le fait ne pas s’impliquer ni prendre part au combat, estimant la lutte très inégale au vu des forces en présence, une vingtaine de tueurs à gages face à un groupe de trois dont un ‘vieillard’ et une jeune veuve. Car le shérif a préféré quitter ses fonctions en laissant lyncher un innocent et les autres habitants de la cité ne comptent pas bouger d’un pouce, trop apeurés pour agir. Dolan bénéficie donc de la décontraction et du physique imposant de son interprète qui aura au bout du compte quand même à prendre partie et par exemple à se battre à poings nus contre Slim Pickens, bagarre –qui débute au fouet- peut-être la plus brutale vue jusqu’à présent dans un western –bien plus efficacement montée et filmée que celle pourtant plus réputée dans le Chuka de Gordon Douglas la même année- et qui démontre une montée supplémentaire de la violence dans le genre en cette année 1967 ; violence cependant un peu atténuée par un ton globalement assez léger du fait de l’interprétation d’ensemble assez goguenarde, même Dean Martin ayant du mal à nous inquiéter malgré son personnage ignoble, lynchant à tour de bras et frappant des femmes sans aucun scrupules. Le comédien trouvait là l’un des seuls rôles de Bad Guys de sa carrière et il s’en sortait relativement bien sans cependant trop nous effrayer. C’est ce mélange légèreté/cruauté déjà présent dans le précédent western de Laven qui fait que Rough Night in Jericho, malgré sa violence inhabituelle –jets de sang bien rouges, coups qui résonnent et qui font mal, tirs à bout portant…-, n’apparait pas comme trop rude contrairement aux westerns italiens de la même époque.

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Le troisième homme est interprété par l’un des plus grands seconds rôles du cinéma hollywoodien –notamment dans le genre qui nous concerne ici-, John McIntire ; citer tous les chefs-d’œuvre du western auxquels il a participé deviendrait vite laborieux tellement ils sont nombreux. Comme les deux autres personnages principaux -et ce qui constitue l’un des autres éléments originaux et cocasses du scénario-, Ben est également un ancien shérif ; un homme vieillissant et qui va rester alité plus d’une bonne moitié de la durée du film. Lorsqu’il sera à nouveau debout, il endossera un cache-poussière qui rappelle ceux des protagonistes des films de Sergio Leone. Il va sans dire que le comédien s’avère une fois de plus parfait. Tout comme Jean Simmons qui, loin des rôles qui l’ont rendu inoubliable (Angel Face de Otto Preminger ; The Big Country de William Wyler ; Elmer Gantry de Richard Brooks...), se sort néanmoins avec les honneurs de celui de cette femme courageuse et déterminée, à l’origine de l’idée de l’éviction du tyran. Il faut l’avoir vu le fusil à la main ou lors d’une scène mémorable de biture avec George Peppard où ils finissent tous les deux après une difficile montée d’escalier… dans le lit de la jeune femme… en tout bien tout honneur cependant ; et d’ailleurs les auteurs ont eu la bonne ou mauvaise idée -c’est selon- de faire quasiment abstraction d’une quelconque romance si ce n’est que l’on comprend qu’une des raisons pour lesquelles Dolan décide de rester se battre ce sont les beaux yeux de la jolie veuve. Parmi les autres détails inédits dans le genre, les vigiles du saloon cantonnés dans des sortes de guérites surplombant la salle de jeu, le personnage de la propriétaire du saloon jouée par Carol Anderson totalement soumise et amoureuse de son amant, allant presque jusqu'à lui lécher les bottes, le shérif qui tourne le dos au lynchage qu’il réprouve mais qui va s'amender en participant à la lutte sans qu'on ne lui ait reproché sa lâcheté…

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Arnold Laven est un cinéaste assez impersonnel mais son travail se révèle cependant une fois de plus très efficace et professionnel. Son film possède un rythme soutenu, une belle photographie, une piste musicale dynamique, des dialogues bien 'punchy' et un scénario habile au déroulement implacable ; quant à la brutalité de l’ensemble, elle devrait plaire aux amateurs d’action trépidante et d’émotions fortes. Un western cependant assez prévisible, ce qui ne l’empêche nullement d’être curieux et divertissant, paradoxalement aussi violent que goguenard et dont on regrette qu’il ne se soit pas terminé par la violente fusillade urbaine, la trop longue séquence finale en extérieurs entre George Peppard et Dean Martin, qui aurait dû représenter le climax du film, s’avérant bien moins puissante que ce qui a précédé. Malgré ses défauts et le fait d'être un western mineur, une bonne surprise qui mérite le détour !
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