George Waggner (1894-1984)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
james
Assistant opérateur
Messages : 2092
Inscription : 8 nov. 03, 18:14

George Waggner (1894-1984)

Message par james »

:D voici encore un real que j'apprecie beaucoup,mr george waggner,un peu oublié injustement,pkoi nul ne le sait il nous a donnez de tres bon western,a dirigé les plus grands"duke wayne" en autres,a etait aussi co-real et pas avec n'importe qui" euh jacques tourneur par exemple.
il realise quelques western dans les anneé 30/40 puis pour finir dans les anneés 50.
ses plus reussis"le bagarreur du kentucky" 1949,l'indien blanc 1957 avec george montgomery et surtout sa collaboration avec mr jacques tourneurs dans la suite telévisé des aventures du major rogers"rappelons nous du grand passage de king vidor" 1940 qui eu un franc succes a sa sortie,seul la chaine tcm a diffuseé ses 3 volets"frontier ranger" "mission of danger" "fury river" avec keith larsen et buddy ebsen dans les principaux roles.vala 8)
james
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99631
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: george waggner

Message par Jeremy Fox »

james a écrit ::D voici encore un real que j'apprecie beaucoup,mr george waggner,un peu oublié injustement,pkoi nul ne le sait il nous a donnez de tres bon western,a dirigé les plus grands"duke wayne" en autres,a etait aussi co-real et pas avec n'importe qui" euh jacques tourneur par exemple.
il realise quelques western dans les anneé 30/40 puis pour finir dans les anneés 50.
ses plus reussis"le bagarreur du kentucky" 1949,l'indien blanc 1957 avec george montgomery et surtout sa collaboration avec mr jacques tourneurs dans la suite telévisé des aventures du major rogers"rappelons nous du grand passage de king vidor" 1940 qui eu un franc succes a sa sortie,seul la chaine tcm a diffuseé ses 3 volets"frontier ranger" "mission of danger" "fury river" avec keith larsen et buddy ebsen dans les principaux roles.vala 8)
james
Je ne connais je crois que l'assez moyen bagarreur du Kentucky mais j'avoue quand même y prendre un certain plaisir ;-)
james
Assistant opérateur
Messages : 2092
Inscription : 8 nov. 03, 18:14

george waggner

Message par james »

:D concernant l'indien blanc titre vo"pawne" produit par la republic western archi-fauché mais oh combien interresant,ont retrouve un contexte de l'homme blanc adopté par les indiens et devenu un des leurs dixit le fils de geronimo.
james
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
Avatar de l’utilisateur
Roy Neary
Once upon a time...
Messages : 51384
Inscription : 12 avr. 03, 01:42
Liste DVD

Message par Roy Neary »

George Waggner est surtout réputé pour avoir réalisé The Wolf Man en 1941 (avec Claude Raions et Lon Chaney Jr.), le prototype des films de loup-garou. :wink:
Je crois avoir vu Pawnee/L'Indien blanc quand j'étais plus jeune, mais je m'en souviens comme d'un film assez platement réalisé et bourré de stock-shots, malgré une bonne histoire à la base.
Image
james
Assistant opérateur
Messages : 2092
Inscription : 8 nov. 03, 18:14

george waggner

Message par james »

Roy Neary a écrit :George Waggner est surtout réputé pour avoir réalisé The Wolf Man en 1941 (avec Claude Raions et Lon Chaney Jr.), le prototype des films de loup-garous. :wink:
Je crois avoir vu Pawnee/L'Indien blanc quand j'étais plus jeune, mais je m'en souviens comme d'un film assez platement réalisé et bourré de stock-shots.
juste trops meme de stock-shot j'ai dit western archi-fauché :roll:
james
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
noar13
Réalisateur
Messages : 6506
Inscription : 14 avr. 03, 09:44
Localisation : paris

Message par noar13 »

Roy Neary a écrit :bourré de stock-shots.
ckoi ?? :oops:
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99631
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

noar13 a écrit :
Roy Neary a écrit :bourré de stock-shots.
ckoi ?? :oops:
Les acteurs filmés devant des écrans sur lesquels ont été filmés des extérieurs ou des images d'archives montées au milieu du film. Bref, pas des scènes filmées pour le film au départ mais venant d'autres sources.
james
Assistant opérateur
Messages : 2092
Inscription : 8 nov. 03, 18:14

george waggner

Message par james »

Jeremy Fox a écrit :
noar13 a écrit :
ckoi ?? :oops:
Les acteurs filmés devant des écrans sur lesquels ont été filmés des extérieurs ou des images d'archives montées au milieu du film. Bref, pas des scènes filmées pour le film au départ mais venant d'autres sources.
:D tout a fait,ce qui en fait un film hyper faucheé,ont y retrouve dedans des scène de "buffalo bill " de wellman 1944.vala
james
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
noar13
Réalisateur
Messages : 6506
Inscription : 14 avr. 03, 09:44
Localisation : paris

Message par noar13 »

Jeremy Fox a écrit :
noar13 a écrit :
ckoi ?? :oops:
Les acteurs filmés devant des écrans sur lesquels ont été filmés des extérieurs ou des images d'archives montées au milieu du film. Bref, pas des scènes filmées pour le film au départ mais venant d'autres sources.
merci ;)
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99631
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: George Waggner (1894-1984)

Message par Jeremy Fox »

Image

La Vallée Maudite (Gunfighters, 1947)


Jusqu’à présent, la Columbia n'a jamais été une compagnie très prolifique en matière de western mais quasiment tous ceux qu'elle a produit se sont révélés de très honnêtes divertissements, le précédent ayant été le savoureux The Desperadoes de Charles Vidor ; et Gunfighters ne déroge pas à la règle. Un tireur d'élite qui décide de se ranger définitivement en raccrochant ses armes, fatigué d'être sans arrêt pris à parti par de jeunes chiens fous voulant se prouver qu’ils peuvent le défier en duel pour savoir s’ils seront plus rapides que lui ; une histoire qui a été traitée à maintes reprises mais à ma connaissance pour la première fois en ce qui concerne ce parcours chronologique. Donc, alors que je l’ai lu à plusieurs reprises, il est historiquement totalement injuste de le critiquer pour son sujet rebattu. Et même si dans l’ensemble le film se révèle effectivement assez conventionnel, il se laisse regarder avec grand plaisir grâce au professionnalisme de toute l’équipe, du scénariste aux interprètes en passant par le metteur en scène.


Image

Brazos Kane (Randolph Scott), tireur d’élite, tue son meilleur ami qui venait de le défier au pistolet. Dégoûté, il décide de ne plus jamais porter d’armes, de quitter la région pour changer de vie. Il se rend dans le ranch où travaille son compagnon Bob Tyrell. Mais en arrivant là-bas, il assiste à son assassinat. Les notables et hommes de loi du coin le prennent pour le coupable et il manque de peu d’être lynché, sauvé en dernière minute par Inskip (Charley Grapewin), le petit éleveur pour qui travaillait Bob. Etant arrivé à prouver au shérif qu’il n’était pour rien dans cette affaire, il décide d’enquêter lui-même et découvre très vite la vérité. Bob Tyrell avait surpris les cow-boys travaillant pour Banner, le plus puissant rancher de la région, en train de voler des chevaux et du bétail à d’autres modestes éleveurs ; devenu un témoin gênant, il s’était fait abattre par l’homme de confiance de Banner, Brad Mackey (Bruce Cabot). Mais il se trouve que ce dernier a laissé des indices prouvant sa culpabilité et que Brazos est entré en leurs possessions. Toujours sans armes, on va alors essayer de l’éliminer à son tour avant qu’il ne dévoile les malversations qu’il a mises à jour et au sein desquelles sont mêlées aussi bien Banner, la bande à Mackey que des hommes de loi corrompus. Dans le même temps, Brazos va se sentir tiraillé entre les deux jumelles de Banner qui semblent ne pas être insensibles à ses charmes, Jane (Dorothy Hart) réellement amoureuse, Bess (Barbara Britton) minaudant pour sauver son homme qui n’est autre que… le meurtrier…


Image

Comme nous le disions ci-dessus, le thème de l’as de la gâchette déposant ses armes pour retrouver une vie apaisée était en somme tout nouveau mais le fait que le puissant rancher ait pour héritières deux filles l’était aussi car jusqu’à présent, c’était plutôt deux frères qui se disputaient la succession (voir encore pas si éloigné dans le temps, Duel au Soleil). Alan LeMay, en adaptant ‘Twin Sombreros’ de Zane Grey, avait donc à sa disposition des éléments assez neufs et prouvait une fois de plus qu’il était un excellent conteur, lui qui venait déjà de signer quelques mois plus tôt le savoureux scénario de Cheyenne de Raoul Walsh et qui avait eu l’occasion de faire ses armes en écrivant de très bons scripts pour Cecil B. DeMille au début des années 40 (Les Tuniques Ecarlates, Les Naufrageurs des Mers du Sud...). Et George Waggner, cinéaste surtout connu pour The Wolf Man avec Lon Chaney Jr, n’est pas en reste puisqu’il nous concocte quelques cadrages assez originaux, quelques courts plans-séquences bien réfléchis, et enfin de très jolis travellings lors des très efficaces séquences de chevauchées tournées d’ailleurs sans aucune transparence, ce qui est grandement appréciable à une époque où même pour les productions de prestige, on se sentait la plupart du temps obligé d’insérer des gros plans sur les acteurs en studio qui cassaient l’harmonie de la scène mouvementée. On peut aussi remarquer l’attention assez délicate que porte le cinéaste à la nature, filmant les arbres frémissants avec sensibilité, la bande son étant en outre émaillée de chants d’oiseaux. Bref, ce n’est pas forcément le film totalement insignifiant mis en avant par certains car chacun s’est efforcé de dépasser le traditionnel film de série routinier. Et d’ailleurs, chose rarissime encore à Hollywood, le film commence alors que le générique se déroule, la musique de Rudy Schrager se superposant à la musique du pianiste que l’on voit de dos derrière la vitre du saloon. Quelques secondes après que le nom du réalisateur ait fait son apparition, on assiste au duel qui voit Randolph Scott tuer son meilleur ami et la séquence suivante nous fait entendre en voix off, le personnage de Brazos tourmenté par ses remords et ses problèmes de conscience ; encore du jamais vu dans un western même si tout ceci apparaitra aujourd’hui comme négligeable.

Image

Une solide et convaincante performance de Randolph Scott, deux actrices belles à croquer, notamment Barbara Britton que nous avions déjà croisée dans Le Traitre du Far West (The Virginian) aux côtés de Joel McCrea, un shérif ambigu et ventripotent interprété par Charles Kemper et le duo Forrest Tucker/ Bruce Cabot incarnant les Bad Guy avec pas mal de conviction. Rien d’exceptionnel dans ce casting mais du bon travail d’ensemble rehaussé aussi par le fait que Gunfighters soit filmé dans de magnifiques paysages naturels à l’aide d’un procédé photographique encore assez inhabituel, le Cinecolor qui avait comme particularité de rehausser les rouges, bleus et bruns et de faire disparaitre le vert et le jaune ; ce n’est pas flamboyant comme le Technicolor trois bandes mais le rendu est assez joli, en tout cas plutôt original.


Image


Et enfin, nous devons à ce western une reconnaissance éternelle car sachez, amoureux de Budd Boetticher que la majorité d’entre nous sommes (ou devraient être sous peine de je ne sais quoi encore :mrgreen: ), que c’est grâce à son succès commercial (même s'il demeure aujourd’hui en France toujours totalement méconnu), que Randolph Scott et le producteur Harry Joe Brown s’associèrent pour créer leur propre compagnie ; compagnie qui comme beaucoup le savent, fut à l’origine de fabuleux chefs-d’œuvre que nous aborderons bien plus tard. Une série B de la Columbia qui mérite qu’on s’y arrête et qui devrait au moins plaire à une majorité d’amateurs du genre. Et même si l’action ne prime pas, elle est bien présente et compte pas mal de séquences très bien menées dont plusieurs, poursuites, duels et bagarres (dont celle qui débute par la tentative de faire tuer Randolph Scott par les sabots d'un cheval) au milieu d'un ensemble très bien écrit qui pourra cependant sembler de nos jours un peu convenu. Très bonne surprise pour ma part et qui mériterait un petit DVD au passage.


Image
*********************************
Image


Le Bagarreur du Kentucky (The Fighting Kentuckian, 1949)



On avait quitté John Wayne partant pour une année d'emprisonnement à la fin de Three Godfathers de John Ford ; on le retrouve un an après dans ce gros budget du studio Republic. Entre temps, il était apparu dans un film d’aventure bien trop méconnu, le magnifique Le Réveil de la Sorcière Rouge (Wake of the Red Witch) de Edward Ludwig où il interprétait un rôle assez difficile à l’instar de celui dans Red River car dans la peau d'un personnage pas forcément sympathique de prime abord. En cette fin d’année 1949, le Duke revient donc deux fois de suite sur les devants de la scène d’abord dans ce Bagarreur du Kentucky portant le chapeau en peau de castor qu'il arborait déjà dans l'ennuyeux Le Premier Rebelle (Allegheny Uprising) quasiment 10 ans plus tôt. Il faut croire que le costume de trappeur ne lui réussit guère puisque ce western se déroulant au début du 19ème siècle s'avère tout aussi laborieux que son prédécesseur. La troisième tentative de porter cet accoutrement sera la bonne mais nous l’aborderons dans très longtemps ; Alamo (puisqu’il s’agit de lui) aura d’ailleurs découlé de ce film très mineur de George Waggner ; nous en raconterons les raisons un peu plus bas.


Image



Alabama 1818. John Breen (John Wayne), soldat du deuxième régiment du Kentucky, rencontre Fleurette (Vera Ralston), fille du général DeMarchand (Hugo Haas), l’homme qui a organisé l’installation en Amérique (à Demoplis plus exactement) d’un certain nombre d’exilés bonapartistes français après la défaite de Napoléon à Waterloo. John en tombe aussitôt amoureux malgré qu’elle soit promise à un homme à la situation bien assise et, pour rester auprès d’elle, décide de s’installer dans la région avec son ami Willie Paine (Oliver Hardy). Bien lui en prendra puisque les émigrés français lui devront leur salut, d’avides gredins dirigés par le soupirant de Fleurette (entre autres) essayant par tous les moyens, y compris les plus violents, de s’emparer de leurs terres. Vous avez deviné qu’entre temps, John aura du batailler ferme pour faire entendre raison à son aimée qu’elle ne doit pas accepter le mariage de raison qu’on lui impose et que tout se terminera pour le mieux, le mariage d’amour arrivant pour conclure ces péripéties.


Image


Second film produit par John Wayne après le très beau L’ange et le mauvais garçon (The Angel and the Badman) de James Edward Grant, Le bagarreur du Kentucky est malheureusement loin de posséder toutes les qualités de son prédécesseur ni d'ailleurs du western précédent de George Waggner, La Vallée Maudite (Gunfighters) avec Randolph Scott. Quant en plus, nous savons qu’il se situe, dans la carrière de John Wayne, entre ces deux merveilles que sont Le réveil de la sorcière rouge de Edward Ludwig et La charge héroïque de John Ford, il est difficile de ne pas être désappointé devant ce mélange improbable de film d’aventure, de comédie et de western, qui hésite sans arrêt entre sérieux historique et humour pas très léger et qui finalement, n’arrive pas à trouver un ton qui permette de nous y attacher. Il faut dire que le scénario s’avère bien pataud, outrageusement bavard, qu’il se traine laborieusement, faisant même du surplace durant quasiment 75 minutes avant de sortir de sa torpeur. De plus, l’intrigue s’avère être un vrai gruyère générant pas mal de confusion dans le cerveau du spectateur perdu à plusieurs reprises ; on a parfois du mal à comprendre les manigances mises en place par les notables véreux et on se demande encore pourquoi dans la première séquence le personnage interprété par John Wayne cherchait à se cacher !

Image

Pourtant l’idée de départ était encore une fois intéressante, touchant une période de l’histoire des États-Unis assez peu connue et rarement abordée au cinéma, celle du début du 19ème siècle quand, en l’occurrence dans le film, le territoire américain donnait asile aux français exilés après la défaite de Napoléon à Waterloo. Un fait historique authentique que celui de ces français bonapartistes venus fonder Demopolis, tentant sans grand résultat d’y cultiver la vigne et l’olivier. Au final, même s’il est possible que les fans de John Wayne y prennent un certain plaisir, les autres resteront obligatoirement sur la touche car il n’y a vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent, l’intrigue sentimentale prenant souvent le pas sur l’intrigue politique tout de même plus captivante. Mise en scène quasi-inexistante (pourtant, à quelques rares reprises, on se prend à lui trouver un certain dynamisme notamment dans la séquence de poursuite de la carriole par des cavaliers qui ressemble étonnamment à celle de son western précédent), scénario raté, humour balourd mais néanmoins amusant (John Wayne essayant de jouer du violon, la partie de ‘rugby’ improvisée avec une bonbonne de rhum, la voix off totalement ridicule exprimant les pensées du personnage principal…), interprétation maladroite de Vera Ralston (mais quelles jolies épaules qu’elle dénude tout du long, quel joli minois et quel sourire enjoleur !) et pénible d’Oliver Hardy que nous sommes peinés de retrouver dans un rôle aussi calamiteux, faire-valoir humoristique de John Wayne qui en a déjà eu de bien plus drôles…

Image

Nous n’allons pas nous attarder plus avant sur cette œuvrette qu’on peut qualifier avec indulgence de ‘très moyenne’ mais notons dans les points positifs, une Marie Windsor assez convaincante, un très beau thème musical écrit par George Antheil (celui qu’on peut entendre lors du générique) et un John Wayne égal à lui-même prouvant son talent lors d’une scène de séduction assez sensuelle. Et heureusement, ce film aura permis à un chef d’œuvre de ne pas naître prématurément au dépens de la qualité qu’il a acquis par la suite. Quand John Wayne vient amener sur un plateau le scénario du bagarreur du Kentucky à Herbert J. Yates, ce dernier accepte immédiatement mais pour des raisons que l’acteur est loin d’imaginer. Les deux hommes sont en désaccord depuis pas mal de temps sur le projet qu’à John Wayne de produire et réaliser lui-même un film qui narrerait l’héroïque résistance des texans à fort Alamo. Yates s’y oppose fortement ne souhaitant pas que l’acteur réalise le film mais ne voulant pas qu’un autre que lui produise cette histoire dont il devine tout le potentiel. Fait assez drôle, dans Le bagarreur du Kentucky, John Wayne endosse quand même un costume de trappeur identique à celui porté par Davy Crockett.

Image

L’année où John Wayne rompt son contrat avec le studio, Herbert J Yates prépare immédiatement sa vengeance qui aboutira à la production en 1955 de Quand le clairon sonnera de Frank Lloyd qui raconte le fameux drame s’étant déroulé à Alamo. La meilleure chose qu’il nous soit arrivé est que John Wayne n’a pas baissé les bras pour autant, et donnera ainsi naissance à un chef d’œuvre de lyrisme, de souffle et de maturité (qu’il n’aurait certainement pas eu dix ans avant) : Alamo (rendez vous dans quelques années pour vous faire partager ma passion pour ce film). En plus de refuser son soutien à l’acteur pour le projet qui lui tient à cœur en acceptant sans broncher le script du Bagarreur du Kentucky, Herbert J. Yates lui impose sa maîtresse Vera Ralston (ancienne championne de patinage artistique tchèque venue aux USA pour fuir le nazisme) comme partenaire féminine. Comme nous l’avons déjà affirmé plus haut, le choix n’est pas des plus heureux. Tout ceci donne un tournage tendu et abouti à ce fiasco artistique. A ne regarder qu’en connaissance de cause donc !
Chip
Electro
Messages : 949
Inscription : 22 oct. 08, 10:26

Re: George Waggner (1894-1984)

Message par Chip »

Beaucoup plus réussi que le très fauché "indien blanc"(pawnee) du même...
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: George Waggner (1894-1984)

Message par Kevin95 »

THE FIGHTING KENTUCKIAN (George Waggner - 1949) découverte

Entre deux John Ford, John Wayne se paye une petite récréation, à ses frais (car producteur) et sans rien perdre en chemin. The Fighting Kentuckian n'ajoute rien au mythe mais ne l'écorche nullement, simple western de consommation courante, rendu un peu plus sympa que la moyenne par la présence du Duke et par le duo (improbable mais pourquoi pas) qu'il forme avec Oliver Hardy. Les deux se marrent comme des phoques, Hardy donne un peu de naïveté à la machine tandis que Wayne est dans sa période la plus passionnante car entre le jeune premier et le vieux matou. Bah oui mais le scénar ? Rien de spécial, des tonnes de séquences déjà vues dans une pléthore de westerns, les Français en prennent pour leur grade et les meilleurs moments sont encore ceux où il ne se passe rien (beuverie, bagarre, romance). George Waggner (mister The Wolf Man) reste sur la ligne (seul un plan depuis une fenêtre - autour du piège tendu par le méchant du film - étonne par sa stylisation) et tout le monde est content. Amusant.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Répondre