Secret Beyond The Door... est le genre de film inégal que j'aime.
Fritz Lang signe un film noir splendide qui a tendance à lorgner vers le fantastique. De la voix off décalée de l'héroïne aux dialogues poétiques, sans oublier la musique envahissante mais sublime du grand
Miklós Rózsa, les décors somptueux et les scènes surréalistes, tout semble participer à la folie de cette œuvre étrange.
Secret Beyond The Door... regorge d'idées singulières comme la collection très étrange d'un mari de plus en plus inquiétant et les différents retournements de situations absolument remarquables, dont l'un, particulièrement, m'a fait penser à
Laura (1944) d'
Otto Preminger. Face à la magnifique
Joan Bennett, c'est
Michael Redgrave qui incarne Mark Lamphere : Par son jeu sobre, l'acteur donne encore plus de force à son personnage en le rendant encore plus tourmenté. Malheureusement, le film n'est pas exempt de défauts comme toutes ces scènes appuyées où il est question de psychanalyse (phénomène de mode ou facilité ?) à la mords-moi-le-nœud ou encore, cette fin, qui à mon goût, est un peu brutale pour ne pas dire bâclée...
On a cité un peu plus haut
Spellbound (1945) et ça ma fait sourire parce que j'ai toujours eu un problème avec ce film d'
Alfred Hitchcock à cause de toute la belle part donnée à la psychanalyse... Sauf pour la musique, composée par
Miklós Rózsa (encore lui), qui fait partie de mon top ten soundtracks.