Aram Avakian (1926-1987)

[Kevin95]

COPS AND ROBBERS (1973) découverte

A ce niveau de décontraction, on frise le je-m’en-foutisme. Budddy movie qui se voudrait à la cool, Cops and Robbers franchit la limite du polar qui ne se prend pas le choux : intrigue ridiculement anodine, comédiens en roue libre, séquences de remplissage à gogo et lenteur dont on ne sait s'il s'agit d'un gag ou d'une tare. Aram Avakian trouve ça drôle, le pauvre. Seule la musique de Michel Legrand bosse un peu (sans pour autant être inoubliable). Le film se conclut par une ellipse hallucinante, entre geste audacieux et doigt assénée au spectateur. On en ressort dubitatif et pas certain d'avoir envie de retenter l'expérience.

[manuma]

On va essayer de muscler un peu le topic à Kevin !

Il n'y a pas à dire, c'est un putain de film de tarés, je crois d'ailleurs qu'il n y'a pas a une seule personne de normal dans ce End of the road, à ce titre la première demi-heure est un véritable ofni , avec quelques scènes complètement autres.
On ne peut regretter que Aram Avakian est fait si peu de films.
Stacy Keach trouve un très grand rôle , il est parfait.Que dire de James Earl Jones que j'ai appris à aimer sur le tard, qui dans le rôle d'un docteur aux méthodes très particulières nous fait un numéro proprement hallucinant, j'en rigole encore
Pas mal de baisses de rythme il faut être honnête, ca ne plaira pas à tout le monde, mais une proposition décalée comme je les aimes. Film du mois.

et

Or donc, Aram Avakian était un réalisateur fort doué et personne ne m'avait prévenu

Fric frac, rue des diams (11 Harrowhouse) sort 1 an après son recommandable Flics et voyous, passant de New-York à la campagne anglaise, troquant le 1.85:1 granuleux contre le 2.35:1 clinquant.
Le bonhomme sait donc tout faire, en gardant une coolitude et une décontraction qui l’honorent, usant de la même ironie, déclinant la même morale contestataire, d'un film de casse à l'autre.

Ce n'était pas gagné sachant mon désamour pour Charles Grodin, l'acteur à l'expression unique, dont on se demande même s'il n'est pas botoxé jusqu'aux oreilles tellement son faciès semble anesthésié.
Pourtant, ici, oh miracle, son côté Schwarzennegger devient une qualité. Son personnage n'en paraît que plus cool et décontracté, aidé par sa voix (off) monocorde amenant l'ironie et le décalage nécessaire au récit.

Il y en a eu des films de casse britanniques (et pas que), il y en a même eu des kyrielles, mais celui-ci m'a vraiment tapé dans l’œil et il aura aussi certainement tapé dans l’œil de Steven Soderbergh, tant j'ai trouvé que Logan Lucky lui devait beaucoup !
Simple, efficace, jamais vulgaire, formidablement dialogué, enchaînant les clichés comme autant de passages obligés et attendus (et il a bien raison, il ne faut surtout pas s'en priver quand on fait du cinéma de genre aussi codifié qu'un film de casse), avec une galerie d'acteurs tous truculents : James Mason, John Gielgud, Trevor Howard, Helen Cherry... casting classieux s'il en est.
Et, cerise sur le gâteau : Candice Bergen, à la malice délicieuse... renversante femme d'action qui fait tout quand l'homme couard observe, subit, palabre et s'assoit à la place du mort durant toutes les poursuites automobiles.

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En avance sur son temps, le scénario n'oublie pas non plus, l'évocation d'une amourette lesbienne platonique qui aura son importance, sans en rajouter, toujours avec une certaine distance qu'on jurerait british et qui fait son prix, alors même que l'écrivain du roman original n'est autre qu'un américain, à qui l'on devra quelques années plus tard un autre script dont l'adaptation cinématographique m'avait également plu (Green ice).

Une excellente surprise, donc, d'autant plus surprenante que je ne m'y attendais pas, c'est pourquoi je m'arroge le droit de m'emballer !
Car je l'admets volontiers, Fric frac reste une petite série B maline et enjouée, parfaitement mise en boîte par un décidément très habile artisan (dont ce sera malheureusement le dernier film ) mais pas non plus un grand film de casse définitif ou un chef-d’œuvre mythique du genre.
C'est un bon film de genre et c'est déjà pas mal.


Nouvelle quête : découvrir son deuxième film, Au bout du chemin (End of the road) avec Stacy Keach, Harris Yulin et James Earl Jones.
Encore un casting qui promet monts et merveilles !

Faut vraiment que je m’intéresse à cet Aram Avakian ! (Parce que, pour le moment, c'est juste le méchant de la mini-série The Offer pour moi )

[Duane Jones]

Faut vraiment que je m’intéresse à cet Aram Avakian ! (Parce que, pour le moment, c'est juste le méchant de la mini-série The Offer pour moi )

C'est l'assistant réalisateur qui fait l'indic ? (Très bonne série au passage)
Sinon je connaissais pas du tout ce réalisateur, ça m'intéresse, j'ai toujours aimé les films de casse.

[manuma]

C'est l'assistant réalisateur qui fait l'indic ? (Très bonne série au passage)

Oui, c'est lui. Par ailleurs, son film documentaire, Jazz on a summer's day, semble assez réputé également.

[Duane Jones]

Ah ok ! En effet c'est le vrai méchant de la série !