Norman Jewison (1926-2024)
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Norman Jewison (1926-2024)
IN THE HEAT OF THE NIGHT - Norman Jewison (1967) découverte
Au delà du message militant anti-raciste (finalement très light), In the Heat of the Night est surtout un film noir carré, efficace, suintant l'odeur du trou profond américain. L'intrigue reprend celle du Bad Day at Black Rock de John Sturges, un étranger va enquêter dans un territoire hostile peuplé de cul-terreux où règne la loi du silence. Ici, le flic est noir, les questions posées se cognent à un racisme antédiluvien et Sidney Poitier va devoir lutter contre des types qui ont du mal à mettre leur montre à l’heure. Scénario malin comme tout, qui va jusqu'à contredire les aprioris à la fois des habitants mais aussi (plus surprenant) de son flic principal (lequel veut voir une corruption à grande échelle avant de se rendre compte qu'il s'agit d'un fait divers banal). Poitier reste digne et froid, Rod Steiger en petit badgé lui vole la vedette sans efforts puisque plus complexe, tandis que Warren Oates est comme d'hab génial. C'est l'époque où Norman Jewison n'essaye pas d'être "mode", son style est sec, nerveux, sans les affèteries qui pollueront sa filmo des années 70. Solide.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Norman Jewison
Entièrement d'accord, c'est avant tout un très solide polar, rondement mené par Jewison. Une belle réussite du genre, très en phase avec son époque cinématographique.
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Re: Norman Jewison
Exactement, un film réussi, sans en faire trop. Jewison y signe une de ses meilleures œuvres, sûrement ma préférée après le brillant The Cincinnati Kid.
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Re: Norman Jewison
33
Ne m’envoyez pas de fleurs (Send me no Flowers)
Réalisation : Norman Jewison
Avec Doris Day, Rock Hudson, Tony Randall, Paul Lynde
Scénario : Julius J. Epstein
Photographie : Daniel L. Fapp (Technicolor 1.85)
Musique : Frank de Vol
Un film produit par Harry Keller pour la Universal
USA – 100 mn -1964
George Kimball (Rock Hudson) est hypocondriaque ; lors d’une de ses innombrables visites à son médecin généraliste (Edward Andrews) il surprend une conversation entre ce dernier et son cardiologue et pense avoir compris -mal à propos- qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Son but va désormais consister à trouver à son épouse Judy (Doris Day) un honorable futur mari de remplacement sans rien lui avouer ni de son futur décès ni de son idée saugrenue. Il va demander à Arnold Nash (Tony Randall), son meilleur ami et voisin, de lui venir en aide ; leur choix va se porter sur Bert Power (Clint Walker), un ex petit ami à Judy devenu riche magnat du pétrole. Le fait de faciliter ainsi leurs retrouvailles va mettre la puce à l’oreille de Judy qui pense que son mari agit ainsi pour cacher sa propre infidélité…
"Jamais deux sans trois" est une expression qui ne fonctionne pas à tous les coups et notamment dans le domaine cinématographique. En effet, après deux très belles réussites de la comédie américaine (Confidences sur l’oreiller - Pillow Talk de Michael Gordon et Un Pyjama pour deux - Lover come back de Delbert Mann), ce troisième et dernier film du célèbre duo Doris Day/Rock Hudson s'avère une sacrée déception surtout que l'idée de départ laissait envisager les quiproquos les plus drôles qui soient. Il s’agit de l’adaptation d’un vaudeville de Broadway écrit par le duo Carroll Moore et Norman Barasch qui fut interprété sur scène à la fin des années 60 par le couple David Wayne et Nancy Olson. Le scénario narre les mésaventures cocasses d’un hypocondriaque qui, croyant avoir appris qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre, décide de préparer son propre enterrement ainsi et surtout de trouver un mari de remplacement à son épouse adorée ; un époux qui devra être un homme parfait digne de la jeune femme.
L'histoire est certes amusante et voir Rock Hudson avec une tête à la Droopy tout le long du film vaut déjà largement le déplacement même s'il s’était avéré bien plus convaincant en mufle séducteur tel qu'il les jouait dans les deux opus précédents. Car contrairement à ces derniers basés tous deux sur des postulats de départ très ressemblants et des schémas similaires -un coureur de jupons prenant une autre identité pour faire tomber dans ses bras une femme célibataire (et fière de l’être) qui le déteste- ici le couple est marié et confortablement installé. C’est un tout jeune Norman Jewison qui s’y colle et l’on a du mal à s’imaginer qu’il s’agisse du même homme qui tournera plus tard des films aussi sérieux que Dans la chaleur de la nuit (In the Heat of the Night), F.I.S.T., Rollerball, Justice pour tous (…and Justice for All), Le Kid de Cincinnati ou encore L’Affaire Thomas Crown. Il avait néanmoins avant ça réalisé une comédie très amusante déjà avec Doris Day, Le Piment de la vie (The Thrill of it all), dans lequel James Garner était le partenaire de l’actrice.
Bien moins réussie se révèle donc être Ne m’envoyez pas des fleurs qui débute cependant par une très sympathique chanson de générique écrite par Burt Bacharach et interprétée par Doris Day. Nous trouvons quand même également deux ou trois séquences franchement hilarantes (le testament enregistré, la découverte par le futur 'mourant' de la nouvelle sensibilité qu'il éprouve vis à vis des choses les plus inanimées, la tentative par Doris Day de réchauffer les ardeurs de son mari pour au final, par vengeance, le laisser choir au moment de passer à l'acte...) et le panel de seconds rôles de cette comédie vaut aussi le détour, que ce soit Paul Lynde dans le rôle d’un concessionnaire de cimetière enthousiaste à l’idée de voir ses futurs clients entrer dans sa boutique, Hal March dans celui d’un avocat spécialisé dans les divorces et qui ne perd aucune occasion de profiter de la nouvelle solitude de ses clientes, ou encore Edward Andrews dans celui du médecin généraliste qui pense que tous les spécialistes sont des fumistes. Heureusement qu’ils sont de la partie car que ce soit Tony Randall ou Doris Day, ils auront rarement été aussi pénibles. Beaucoup de paramètres qui auraient pu nous faire penser qu'ils pourraient faire aboutir à une comédie hilarante mais l'ensemble n'est pas aidé ni par une mise en scène qui ne fait pas dans la dentelle (elle se révèle même souvent assez laide dans ses effets), ni par la musique pachydermique de Frank De Vol.
Ce troisième et dernier volet de l’informelle trilogie Day/Hudson est réputé pour être le moins bon et je le confirme à l'occasion de cette chronique. Avec un peu d’indulgence et de patience on pourrait dire qu’on ne s'y ennuie pas franchement mais nous ne nous surprenons pas souvent non plus à rire aux éclats et c'est bien dommage. Une comédie ratée et qui n’arrive jamais vraiment à décoller faute à un scénario poussif, à un rythme laborieux et à des comédiens en roue libre qui surjouent presque constamment pour tenter de donner du tonus à l’ensemble. Doris Day disait justement que cette fois la vedette principale était uniquement Rock Hudson et il est vrai que son personnage est beaucoup plus mis en avant que celui de son épouse. Mais le comédien n’aimait pas du tout le film et on peut le comprendre, lui qui jouera dans de très nombreuses bien meilleures comédies durant cette même décennie, outre les deux précédentes avec Doris Day les délicieuses Le Sport favori de l’homme (Man's Favorite Sport) de Howard Hawks ou encore Le Rendez-vous de septembre (Come September) de Robert Mulligan.
Ne m’envoyez pas de fleurs (Send me no Flowers)
Réalisation : Norman Jewison
Avec Doris Day, Rock Hudson, Tony Randall, Paul Lynde
Scénario : Julius J. Epstein
Photographie : Daniel L. Fapp (Technicolor 1.85)
Musique : Frank de Vol
Un film produit par Harry Keller pour la Universal
USA – 100 mn -1964
George Kimball (Rock Hudson) est hypocondriaque ; lors d’une de ses innombrables visites à son médecin généraliste (Edward Andrews) il surprend une conversation entre ce dernier et son cardiologue et pense avoir compris -mal à propos- qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Son but va désormais consister à trouver à son épouse Judy (Doris Day) un honorable futur mari de remplacement sans rien lui avouer ni de son futur décès ni de son idée saugrenue. Il va demander à Arnold Nash (Tony Randall), son meilleur ami et voisin, de lui venir en aide ; leur choix va se porter sur Bert Power (Clint Walker), un ex petit ami à Judy devenu riche magnat du pétrole. Le fait de faciliter ainsi leurs retrouvailles va mettre la puce à l’oreille de Judy qui pense que son mari agit ainsi pour cacher sa propre infidélité…
"Jamais deux sans trois" est une expression qui ne fonctionne pas à tous les coups et notamment dans le domaine cinématographique. En effet, après deux très belles réussites de la comédie américaine (Confidences sur l’oreiller - Pillow Talk de Michael Gordon et Un Pyjama pour deux - Lover come back de Delbert Mann), ce troisième et dernier film du célèbre duo Doris Day/Rock Hudson s'avère une sacrée déception surtout que l'idée de départ laissait envisager les quiproquos les plus drôles qui soient. Il s’agit de l’adaptation d’un vaudeville de Broadway écrit par le duo Carroll Moore et Norman Barasch qui fut interprété sur scène à la fin des années 60 par le couple David Wayne et Nancy Olson. Le scénario narre les mésaventures cocasses d’un hypocondriaque qui, croyant avoir appris qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre, décide de préparer son propre enterrement ainsi et surtout de trouver un mari de remplacement à son épouse adorée ; un époux qui devra être un homme parfait digne de la jeune femme.
L'histoire est certes amusante et voir Rock Hudson avec une tête à la Droopy tout le long du film vaut déjà largement le déplacement même s'il s’était avéré bien plus convaincant en mufle séducteur tel qu'il les jouait dans les deux opus précédents. Car contrairement à ces derniers basés tous deux sur des postulats de départ très ressemblants et des schémas similaires -un coureur de jupons prenant une autre identité pour faire tomber dans ses bras une femme célibataire (et fière de l’être) qui le déteste- ici le couple est marié et confortablement installé. C’est un tout jeune Norman Jewison qui s’y colle et l’on a du mal à s’imaginer qu’il s’agisse du même homme qui tournera plus tard des films aussi sérieux que Dans la chaleur de la nuit (In the Heat of the Night), F.I.S.T., Rollerball, Justice pour tous (…and Justice for All), Le Kid de Cincinnati ou encore L’Affaire Thomas Crown. Il avait néanmoins avant ça réalisé une comédie très amusante déjà avec Doris Day, Le Piment de la vie (The Thrill of it all), dans lequel James Garner était le partenaire de l’actrice.
Bien moins réussie se révèle donc être Ne m’envoyez pas des fleurs qui débute cependant par une très sympathique chanson de générique écrite par Burt Bacharach et interprétée par Doris Day. Nous trouvons quand même également deux ou trois séquences franchement hilarantes (le testament enregistré, la découverte par le futur 'mourant' de la nouvelle sensibilité qu'il éprouve vis à vis des choses les plus inanimées, la tentative par Doris Day de réchauffer les ardeurs de son mari pour au final, par vengeance, le laisser choir au moment de passer à l'acte...) et le panel de seconds rôles de cette comédie vaut aussi le détour, que ce soit Paul Lynde dans le rôle d’un concessionnaire de cimetière enthousiaste à l’idée de voir ses futurs clients entrer dans sa boutique, Hal March dans celui d’un avocat spécialisé dans les divorces et qui ne perd aucune occasion de profiter de la nouvelle solitude de ses clientes, ou encore Edward Andrews dans celui du médecin généraliste qui pense que tous les spécialistes sont des fumistes. Heureusement qu’ils sont de la partie car que ce soit Tony Randall ou Doris Day, ils auront rarement été aussi pénibles. Beaucoup de paramètres qui auraient pu nous faire penser qu'ils pourraient faire aboutir à une comédie hilarante mais l'ensemble n'est pas aidé ni par une mise en scène qui ne fait pas dans la dentelle (elle se révèle même souvent assez laide dans ses effets), ni par la musique pachydermique de Frank De Vol.
Ce troisième et dernier volet de l’informelle trilogie Day/Hudson est réputé pour être le moins bon et je le confirme à l'occasion de cette chronique. Avec un peu d’indulgence et de patience on pourrait dire qu’on ne s'y ennuie pas franchement mais nous ne nous surprenons pas souvent non plus à rire aux éclats et c'est bien dommage. Une comédie ratée et qui n’arrive jamais vraiment à décoller faute à un scénario poussif, à un rythme laborieux et à des comédiens en roue libre qui surjouent presque constamment pour tenter de donner du tonus à l’ensemble. Doris Day disait justement que cette fois la vedette principale était uniquement Rock Hudson et il est vrai que son personnage est beaucoup plus mis en avant que celui de son épouse. Mais le comédien n’aimait pas du tout le film et on peut le comprendre, lui qui jouera dans de très nombreuses bien meilleures comédies durant cette même décennie, outre les deux précédentes avec Doris Day les délicieuses Le Sport favori de l’homme (Man's Favorite Sport) de Howard Hawks ou encore Le Rendez-vous de septembre (Come September) de Robert Mulligan.
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Re: Norman Jewison
Je réitère ma bienveillance vis-à-vis du Violon sur le toit, qui contient de bonnes chansons, des moments très drôles et une direction artistique pro de chez pro, souvent magnifique (photo d'Oswald Morris, chorégraphie de Jerome Robbins..).Watkinssien a écrit :Exactement, un film réussi, sans en faire trop. Jewison y signe une de ses meilleures œuvres, sûrement ma préférée après le brillant The Cincinnati Kid.
Jewison tire quelque chose d'entrainant et d'attachant d'un matériau pittoresque mais évidemment édulcoré (l'évocation des pogroms reste très très light mais faut-il s'en offusquer?).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Norman Jewison
Il a fait quelques très bons films, même si ce Dans la chaleur de la nuit n'est pas terrible et à du mal à dépasser son statut racial. Le Kid de Cincinnati, L'affaire Thomas Crown, Un violon sur le toit, et surtout Rollerball sont de très bons films, par la suite il aura quelques sursauts avec Soldier's story ou encore Hurricane Carter. Il aura souvent choisi des sujets de société avec un traitement toujours intéressant. Un réalisateur que j'aime bien en général.
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Re: Norman Jewison
FIST avec Stallone était également pas mal du tout d'après mes vieux souvenirs.
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Re: Norman Jewison
J'aime bien Rollerball mais le film, pour reprendre ta formulation sur In the heat of the night, a du mal à dépasser son brio spectaculaire. Il lui manque la hauteur de vue d'un Soleil vert, par exemple.
Et la conclusion est très décevante dans ses aboutissants : on veut nous faire penser que les magnats sont baisés par James Caan alors qu'il ne fait qu'entériner le show en régalant le public de ses exploits. C'est déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Mais les séquences d'action sont ébouriffantes.
Et la conclusion est très décevante dans ses aboutissants : on veut nous faire penser que les magnats sont baisés par James Caan alors qu'il ne fait qu'entériner le show en régalant le public de ses exploits. C'est déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Mais les séquences d'action sont ébouriffantes.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Norman Jewison
Je ne suis pas très fan de l'affaire Thomas Crown que j'avais trouvé très maniéré. Il faudrait quant même que je le revois. Bon souvenir sans plus du Kid de Cincinnati.
Par contre parmi les films qui n'ont pas été cités j'aime bien Justice pour tous. Sec et efficace avec un bon Pacino.
Par contre parmi les films qui n'ont pas été cités j'aime bien Justice pour tous. Sec et efficace avec un bon Pacino.
Tiens, il faut que je le vois celui là.Jeremy Fox a écrit :FIST avec Stallone était également pas mal du tout d'après mes vieux souvenirs.
- Alexandre Angel
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Re: Norman Jewison
C'est vrai, avec un excellent Jack Warden.Rick Blaine a écrit :Par contre parmi les films qui n'ont pas été cités j'aime bien Justice pour tous. Sec et efficace avec un bon Pacino.
Sinon, j'aurais assez peur de revoir Jesus Christ Superstar.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Norman Jewison
31
Le Piment de la vie (The Thrill of it all)
Réalisation : Norman Jewison
Avec Doris Day, James Garner, Arlene Francis, Edward Andrews
Scénario : Carl Reiner
Photographie : Russell Metty (Eastmancolor 1.85)
Musique : Frank De Vol
Une production Universal / Arwin Productions / Ross Hunter Productions
USA – 109 mn -1963
Grâce à la lubie d’un membre de la famille d’une patiente à son mari, Beverly (Doris Day), la femme d’un brillant obstétricien, devient du jour au lendemain une star de la publicité pour les savons ‘Happy Soap’. Pour cette simple femme au foyer, ce statut de vedette nouvellement acquis va bouleverser les rapports qu’entretient cette dernière avec son époux (James Garner) et ses deux jeunes enfants. En effet si les bambins s’amusent de voir leur mère à la télévision, il n’en est pas de même du médecin qui voit tout ceci d’un assez mauvais œil surtout que, un peu macho sur les bords, il est d’une jalousie maladive et supporte assez mal ses absences à répétition et ses soi-disant frasques…
Lorsque l’on évoque le nom de Norman Jewison, l’on pense immédiatement à un réalisateur progressiste dont les films les plus importants, quelque en soit le genre, abordent tous plus ou moins en filigrane ou frontalement de graves et sérieuses problématiques sociales ou (et) politiques. Ce sera le cas de Dans la chaleur de la nuit (In the Heat of the Night), F.I.S.T., Rollerball, Justice pour tous (…and Justice for All)… Parmi ses autres titres les plus connus on trouvera évidemment Le Kid de Cincinnati ou encore L’Affaire Thomas Crown, tous deux avec Steve McQueen. Autrement dit, au vu de cette liste de ses oeuvres les plus célèbres, il nous semble ne pas avoir beaucoup d’occasion de pouvoir rire ou se dérider avec ce cinéaste qui n’a certes pas toujours fait preuve ni de subtilité ni de finesse mais dont les meilleurs films s'avèrent être en revanche de franches réussites. Qui aurait alors pu croire qu’il avait commencé sa carrière au cinéma au début des années 60 avec trois comédies totalement fantaisistes dont deux consécutives avec la comédienne la plus ‘bankable’ du moment, à savoir Doris Day ? L’une des deux aura été la dernière collaboration de l’actrice avec Rock Hudson, Ne m'envoyez pas de fleurs (Send Me No Flowers) ; juste avant il aura tourné la comédie familiale qui nous concerne ici.
Depuis Confidences sur l’oreiller (Pillow Talk) pour lequel elle avait été nominée pour l’Oscar de la meilleure interprète féminine, Doris Day s’était fait, au début des années 60, la spécialiste de la comédie sexy à quiproquos, sorte de vaudevilles cinématographiques. Rock Hudson était alors son partenaire de prédilection mais entre Pillow Talk et le film qui nous intéresse ici, elle avait aussi formé un couple avec non moins que Clark Gable, Jack Lemmon, Richard Widmark, David Niven ou Cary Grant. Pour Le Piment de la vie, c’est au tour de James Garner de tomber dans ses bras. Et la première très bonne surprise vient justement de l’acteur qui venait d’acquérir une certaine célébrité grâce à son rôle du lieutenant Hendley, le chapardeur de La Grande évasion (The Great Escape) de John Sturges, et qui nous étonne ici par son charme fou et sa drôlerie constante. Il forme un couple épatant avec Doris Day, égale à elle-même, toujours aussi pétillante et dynamique, ici de plus très bien mise en valeur par les maquilleurs et costumiers -ce qui ne fut pas toujours le cas durant les 60's-, aussi charmante que sensuelle, sachant à l’occasion se faire volcanique à sa manière unique et inénarrable, parfaitement bien entourée par des seconds rôles talentueux tels Reginald Owen, Zazu Pitts, Arlene Francis ou Edward Andrews.
Certains ne manqueront pas de relever le caractère sexiste et machiste du script puisque l’époux, s’il a écrit dans un de ses livres que les femmes impérativement devaient s’émanciper en dehors de leurs foyers, il change d’avis du tout au tout le jour où il s'avère que cette déclaration péremptoire va directement le concerner. Effectivement, il voit d’un mauvais œil le fait que sa charmante épouse se lance dans la publicité et ne puisse ainsi plus s’occuper des enfants ni de la maison ; il va alors tout faire pour la ramener derrière les fourneaux et dans la chambre à coucher. Mais qui pourrait croire une seule seconde que des artistes aussi progressistes que l’étaient Norman Jewison et James Garner aient pu vouloir faire passer ce genre de message, vu d’aujourd’hui un peu rétrograde ? On peut se poser la même question quant à Doris Day qui n’en était pas à son premier rôle de femme forte et affranchie et qui durant les ¾ du temps l’incarne encore ici, même si in fine son personnage décide de revenir s’occuper de ses tâches ménagères. Et d'ailleurs, est-ce nécessairement arriéré que de préférer rester femme -ou homme- au foyer plutôt que de travailler ; je suis intimement convaincu que non, chacun s’épanouissant à sa guise. Mais à mon humble avis aussi, les auteurs se moquent et s'amusent de ces situations et de ce machisme ambiant plutôt que prendre leur partie. Quoiqu’il en soit et même si ça avait été le cas, il n’y aurait pas de quoi crier au scandale car tout ceci reste bien gentillet et de plus constamment cocasse. Il se pourrait certes bien qu’à notre époque qui a du mal à faire la part des choses et à les replacer dans le contexte d’une époque donnée, quelques groupes féministes ‘intégristes’ viennent à demander l’interdiction de diffuser un tel film. Mais ne leur donnons pas de mauvaises idées car ce serait d’une idiotie sans nom même si nous n’en sommes plus à une près dans le domaine du moralement ou politiquement correct.
Outre le couple composé par Doris Day et James Garner et qui fonctionne à merveille, les deux enfants ne sont pas en reste non plus (l'hilarante scène du téléphone au début par exemple ; mais tant d'autres aussi). La petite fille est interprétée par Kym Karath qui sera la craquante petite Gretl dans La Mélodie du bonheur (The Sound of Music) de Robert Wise et que l’on avait déjà vu la même année dans le splendide La Montagne des neuf Spencer (Spencer’s Mountain) de Delmer Daves. Doris Day qui eut son premier enfant à l’âge de 18 ans connait parfaitement bien le rôle de mère ; autant dire qu’elle est parfaitement convaincante dans la peau de son personnage à tel point qu’on croirait que ce sont ses enfants. Le Piment de la vie est un film très sympathique et qui, même s'il ne se hisse pas au niveau des deux premières comédies avec Rock Hudson, n’en demeure pas moins un divertissement plus qu’honnête, une comédie sans prétentions mais réellement très amusante -surtout les séquences se déroulant en famille qui se révèlent être les plus réussies- y compris dans sa gentille satire du monde de la publicité ; il faut dire que Carl Reiner (Les Cadavres ne portent pas de costards) en est le scénariste et que ses cameos dans les différentes scènes des Soap s’avèrent savoureuses, l’idée étant que les auteurs de ces fictions télévisuelles bas de gamme utilisent toujours le même canevas dramatique et les mêmes dialogues quelque soit le genre abordé, film de guerre, mélo ou western. La réaction des enfants qui s’en rendent plus vite compte que les adultes est absolument savoureuse et nous conforte dans l’idée que les auteurs du film se moquent des personnages adultes qu’ils ont inventés sans cautionner leurs comportements.
Dommage que Doris Day n'ait pas chanté la chanson du générique, que la mise en scène soit si pépère, que le scénario se mette à patiner à mi-parcours et enfin que le film se termine par la seule séquence laborieuse, celle de l'accouchement dans le taxi qui aurait du être le clou du spectacle alors qu'elle l'alourdit au contraire. On pardonnera à Norman Jewison ce petit raté qui clôt cette amusante comédie rocambolesque pleine de gags, de dialogues à double sens et au rythme très soutenu. La comédie des années 60 qui a longtemps été jugée avec mépris, recèle de très nombreuses adorables réussites dont on ne se lasse pas ; The Thrill of it all en fait partie.
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Le film existe en zone 2 au sein d'une copie de bonne qualité, une fois n'est pas coutume !
Le Piment de la vie (The Thrill of it all)
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Scénario : Carl Reiner
Photographie : Russell Metty (Eastmancolor 1.85)
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Une production Universal / Arwin Productions / Ross Hunter Productions
USA – 109 mn -1963
Grâce à la lubie d’un membre de la famille d’une patiente à son mari, Beverly (Doris Day), la femme d’un brillant obstétricien, devient du jour au lendemain une star de la publicité pour les savons ‘Happy Soap’. Pour cette simple femme au foyer, ce statut de vedette nouvellement acquis va bouleverser les rapports qu’entretient cette dernière avec son époux (James Garner) et ses deux jeunes enfants. En effet si les bambins s’amusent de voir leur mère à la télévision, il n’en est pas de même du médecin qui voit tout ceci d’un assez mauvais œil surtout que, un peu macho sur les bords, il est d’une jalousie maladive et supporte assez mal ses absences à répétition et ses soi-disant frasques…
Lorsque l’on évoque le nom de Norman Jewison, l’on pense immédiatement à un réalisateur progressiste dont les films les plus importants, quelque en soit le genre, abordent tous plus ou moins en filigrane ou frontalement de graves et sérieuses problématiques sociales ou (et) politiques. Ce sera le cas de Dans la chaleur de la nuit (In the Heat of the Night), F.I.S.T., Rollerball, Justice pour tous (…and Justice for All)… Parmi ses autres titres les plus connus on trouvera évidemment Le Kid de Cincinnati ou encore L’Affaire Thomas Crown, tous deux avec Steve McQueen. Autrement dit, au vu de cette liste de ses oeuvres les plus célèbres, il nous semble ne pas avoir beaucoup d’occasion de pouvoir rire ou se dérider avec ce cinéaste qui n’a certes pas toujours fait preuve ni de subtilité ni de finesse mais dont les meilleurs films s'avèrent être en revanche de franches réussites. Qui aurait alors pu croire qu’il avait commencé sa carrière au cinéma au début des années 60 avec trois comédies totalement fantaisistes dont deux consécutives avec la comédienne la plus ‘bankable’ du moment, à savoir Doris Day ? L’une des deux aura été la dernière collaboration de l’actrice avec Rock Hudson, Ne m'envoyez pas de fleurs (Send Me No Flowers) ; juste avant il aura tourné la comédie familiale qui nous concerne ici.
Depuis Confidences sur l’oreiller (Pillow Talk) pour lequel elle avait été nominée pour l’Oscar de la meilleure interprète féminine, Doris Day s’était fait, au début des années 60, la spécialiste de la comédie sexy à quiproquos, sorte de vaudevilles cinématographiques. Rock Hudson était alors son partenaire de prédilection mais entre Pillow Talk et le film qui nous intéresse ici, elle avait aussi formé un couple avec non moins que Clark Gable, Jack Lemmon, Richard Widmark, David Niven ou Cary Grant. Pour Le Piment de la vie, c’est au tour de James Garner de tomber dans ses bras. Et la première très bonne surprise vient justement de l’acteur qui venait d’acquérir une certaine célébrité grâce à son rôle du lieutenant Hendley, le chapardeur de La Grande évasion (The Great Escape) de John Sturges, et qui nous étonne ici par son charme fou et sa drôlerie constante. Il forme un couple épatant avec Doris Day, égale à elle-même, toujours aussi pétillante et dynamique, ici de plus très bien mise en valeur par les maquilleurs et costumiers -ce qui ne fut pas toujours le cas durant les 60's-, aussi charmante que sensuelle, sachant à l’occasion se faire volcanique à sa manière unique et inénarrable, parfaitement bien entourée par des seconds rôles talentueux tels Reginald Owen, Zazu Pitts, Arlene Francis ou Edward Andrews.
Certains ne manqueront pas de relever le caractère sexiste et machiste du script puisque l’époux, s’il a écrit dans un de ses livres que les femmes impérativement devaient s’émanciper en dehors de leurs foyers, il change d’avis du tout au tout le jour où il s'avère que cette déclaration péremptoire va directement le concerner. Effectivement, il voit d’un mauvais œil le fait que sa charmante épouse se lance dans la publicité et ne puisse ainsi plus s’occuper des enfants ni de la maison ; il va alors tout faire pour la ramener derrière les fourneaux et dans la chambre à coucher. Mais qui pourrait croire une seule seconde que des artistes aussi progressistes que l’étaient Norman Jewison et James Garner aient pu vouloir faire passer ce genre de message, vu d’aujourd’hui un peu rétrograde ? On peut se poser la même question quant à Doris Day qui n’en était pas à son premier rôle de femme forte et affranchie et qui durant les ¾ du temps l’incarne encore ici, même si in fine son personnage décide de revenir s’occuper de ses tâches ménagères. Et d'ailleurs, est-ce nécessairement arriéré que de préférer rester femme -ou homme- au foyer plutôt que de travailler ; je suis intimement convaincu que non, chacun s’épanouissant à sa guise. Mais à mon humble avis aussi, les auteurs se moquent et s'amusent de ces situations et de ce machisme ambiant plutôt que prendre leur partie. Quoiqu’il en soit et même si ça avait été le cas, il n’y aurait pas de quoi crier au scandale car tout ceci reste bien gentillet et de plus constamment cocasse. Il se pourrait certes bien qu’à notre époque qui a du mal à faire la part des choses et à les replacer dans le contexte d’une époque donnée, quelques groupes féministes ‘intégristes’ viennent à demander l’interdiction de diffuser un tel film. Mais ne leur donnons pas de mauvaises idées car ce serait d’une idiotie sans nom même si nous n’en sommes plus à une près dans le domaine du moralement ou politiquement correct.
Outre le couple composé par Doris Day et James Garner et qui fonctionne à merveille, les deux enfants ne sont pas en reste non plus (l'hilarante scène du téléphone au début par exemple ; mais tant d'autres aussi). La petite fille est interprétée par Kym Karath qui sera la craquante petite Gretl dans La Mélodie du bonheur (The Sound of Music) de Robert Wise et que l’on avait déjà vu la même année dans le splendide La Montagne des neuf Spencer (Spencer’s Mountain) de Delmer Daves. Doris Day qui eut son premier enfant à l’âge de 18 ans connait parfaitement bien le rôle de mère ; autant dire qu’elle est parfaitement convaincante dans la peau de son personnage à tel point qu’on croirait que ce sont ses enfants. Le Piment de la vie est un film très sympathique et qui, même s'il ne se hisse pas au niveau des deux premières comédies avec Rock Hudson, n’en demeure pas moins un divertissement plus qu’honnête, une comédie sans prétentions mais réellement très amusante -surtout les séquences se déroulant en famille qui se révèlent être les plus réussies- y compris dans sa gentille satire du monde de la publicité ; il faut dire que Carl Reiner (Les Cadavres ne portent pas de costards) en est le scénariste et que ses cameos dans les différentes scènes des Soap s’avèrent savoureuses, l’idée étant que les auteurs de ces fictions télévisuelles bas de gamme utilisent toujours le même canevas dramatique et les mêmes dialogues quelque soit le genre abordé, film de guerre, mélo ou western. La réaction des enfants qui s’en rendent plus vite compte que les adultes est absolument savoureuse et nous conforte dans l’idée que les auteurs du film se moquent des personnages adultes qu’ils ont inventés sans cautionner leurs comportements.
Dommage que Doris Day n'ait pas chanté la chanson du générique, que la mise en scène soit si pépère, que le scénario se mette à patiner à mi-parcours et enfin que le film se termine par la seule séquence laborieuse, celle de l'accouchement dans le taxi qui aurait du être le clou du spectacle alors qu'elle l'alourdit au contraire. On pardonnera à Norman Jewison ce petit raté qui clôt cette amusante comédie rocambolesque pleine de gags, de dialogues à double sens et au rythme très soutenu. La comédie des années 60 qui a longtemps été jugée avec mépris, recèle de très nombreuses adorables réussites dont on ne se lasse pas ; The Thrill of it all en fait partie.
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Le film existe en zone 2 au sein d'une copie de bonne qualité, une fois n'est pas coutume !
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Re: Norman Jewison
Il y a longtemps que je dis qu'il faut que je la vois la version McTiernan, il y a des chances pour que je préfère aussi.Jeremy Fox a écrit : Pas du tout fan de son Thomas Crown par contre ; je préfère largement la version McTiernan.
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Re: Norman Jewison
Toujours pas vu (enfin je crois) le McTiernan et plutôt d'accord sur Thomas Crown, film chichiteux et sans enjeu, un peu comme Bullitt, que j'ai jamais gobé. Des films dans ce goût-là, j'appelle ça des bulliteries .Jeremy Fox a écrit :Pas du tout fan de son Thomas Crown par contre ; je préfère largement la version McTiernan.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Norman Jewison
Je préfère Bullitt mais je comprends ce que veux tu direAlexandre Angel a écrit :Toujours pas vu (enfin je crois) le McTiernan et plutôt d'accord sur Thomas Crown, film chichiteux et sans enjeu, un peu comme Bullitt, que j'ai jamais gobé. Des films dans ce goût-là, j'appelle ça des bulliteries .Jeremy Fox a écrit :Pas du tout fan de son Thomas Crown par contre ; je préfère largement la version McTiernan.
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Re: Norman Jewison
Une bonne poilade. Le film a toujours un petit succès lors des soirées potes, biiiip et second degré.Alexandre Angel a écrit :Sinon, j'aurais assez peur de revoir Jesus Christ Superstar.
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