Vos découvertes naphtalinées 2015

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jack Carter
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Jack Carter »

Jeremy Fox a écrit :
Jack Carter a écrit :
dire qu'il y a encore un film que je n'ai jamais vu dans ta liste :oops:
Lequel ? Moi il y a un Kurosawa aussi
Solaris :wink:

je n'ai vu que 2 Tarkovski : Roublev et Ivan (j'en ai 4 des 5 autres en stock)
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Jeremy Fox
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Jeremy Fox »

Jack Carter a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Lequel ? Moi il y a un Kurosawa aussi
Solaris :wink:

je n'ai vu que 2 Tarkovski : Roublev et Ivan (j'en ai 4 des 5 autres en stock)
Ok ; en fait c'est le seul de la liste de Flavia avec lequel j'ai un peu de mal mais je l'ai aussi sous le coude pour le revoir.
Cololi

Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Cololi »

Il y a 2 réalisateurs dans cette liste que j'ai peur d'aborder : Tarkovski ... pour n'avoir même pas pu réussir à finir l'Enfance d'Ivan (tellement c'est ultra-glacial, et que je ne voyais pas l'intérêt, et que je n'éprouvais aucune empathie pour le personnage) ... donc Roublev me fait assez peur malgré va vénération pour la peinture orthodoxe et ma fibre anti-matérialiste et méditative ...
Et Ozu aussi ^^. J'ai Voyage à Tokyo en réserve ... mais j'aimerais tellement ne pas passer à côté ... que je repousse l'échéance :uhuh:
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Flavia
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Flavia »

Jeremy Fox a écrit :
Jack Carter a écrit : Solaris :wink:

je n'ai vu que 2 Tarkovski : Roublev et Ivan (j'en ai 4 des 5 autres en stock)
Ok ; en fait c'est le seul de la liste de Flavia avec lequel j'ai un peu de mal mais je l'ai aussi sous le coude pour le revoir.

Vous me faites plaisir tous les deux, (re)découvrez Solaris :wink: Lequel Kurosawa Jeremy tu n'as pas vu ?
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Demi-Lune
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Demi-Lune »

1 - La dernière valse (Martin Scorsese, 1978)
2 - Le chagrin et la pitié (Marcel Ophuls, 1969)
3 - L'enfance nue (Maurice Pialat, 1968)
4 - Woodstock (Michael Wadleigh, 1970)
5 - Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot (Jacques Rivette, 1966)
6 - Le baron de Crac (Karel Zeman, 1962)
7 - L'homme qui venait d'ailleurs (Nicolas Roeg, 1976)
8 - Le Casanova de Fellini (Federico Fellini, 1976)
9 - La bombe (Peter Watkins, 1965)
10 - Mère Jeanne des anges (Jerzy Kawalerowicz, 1961)
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AtCloseRange
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par AtCloseRange »

Demi-Lune a écrit :10 - Mère Jeanne des anges (Jerzy Kawalerowicz, 1961)
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Il va être temps que je m'y mette...
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Thaddeus
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Thaddeus »

20 films sinon rien, dans l'ordre chronologique. Mais aucune entrée dans mon Top 100 cette année pour la section naphta.


D'abord quatre grandes découvertes :

Pandora (Albert Lewin, 1951)

Une goélette blanche au pied d’un ténébreux monolithe celte, une voiture de course qui fuse sur la plage, un orchestre de jazz jouant un charleston parmi des statues grecques, une corrida au clair de lune et des arcades ouvertes sur le large, un sablier foudroyé et un manuscrit trouvé dans des ruines… Images à la Chirico ou à la Dali, qui nourrissent de leur exotisme baroque ce poème nervalien où l’amour cesse d’être un jeu pour devenir une épreuve, une promesse par-delà le temps et l’espace.


Voyage à deux (Stanley Donen, 1967)

Une certaine définition du bonheur. Donen perpétue un plaisir du mouvement quasi abstrait, un instinct enivrant des rimes et des enchaînements, des éléments d’un lyrisme improbable qui ne forment pas la trame d’un jeu gratuit ou d’une intrigue prétexte mais participent au contraire d’une vision enchantée du monde (et donc empreinte de nostalgie), à la mesure exacte des sentiments des deux héros. Avec cet éblouissant puzzle conjugal, cette évocation kaléidoscopique d’une aventure amoureuse (flirt, idylle, maturité égoïste, solitude, adultère, retour vers l’autre), il transfigure la comédie romantique et jugule l’extrême séduction par une acuité, une amertume et une gravité dignes des plus grands chroniqueurs du couple. Quant à Audrey Hepburn et Albert Finney, merveilleux d’alchimie, ils brillent de tout leur immense talent.


Des jours et des nuits dans la forêt (Satyajit Ray, 1970)

Quatre amis bourgeois de Calcutta se rendent en vacances dans la forêt de Palamau : sans arrêt en mouvement pour ne pas avoir encore fixé leur propre identité, ils vont trouver dans ce voyage indéfini l’occasion de rechercher inconsciemment des racines, de découvrir un monde indigène originel, de s’affronter à la nature et à leur vérité. Loin de la ville, ils mesurent la vanité de l’ascension sociale, la pesanteur des conventions, le poids de la solitude. Petits faits, rencontres en suspens, histoires d’amours inachevées parcourent leur expérience initiatique, qui parvient à égaler Rohmer pour la profondeur derrière la légèreté apparente et Renoir pour la raffinement sensuel et l’offrande à la vie. Traversé par un humour radieux, ce doux élixir génère, malgré la gravité allusive du propos, un authentique sentiment de quiétude.


Une histoire simple (Claude Sautet, 1978)

Cela commence par un "non" très pudique (l’héroïne renonce à l’enfant qu’elle porte de son amant) et se termine par un "oui" serein (elle accepte de garder celui qu’elle attend de son ex-mari et décide de l’élever seule). Entre temps gravitent autour de Marie celles et ceux qui tissent la trame de ses jours, une mère, un fils, des copines, des naufrages, l’ombre du chômage et son corollaire (la dépression), dans les décors familiers – bureaux, bistrots, fermette du week-end – où rien n’échappe à l’œil de l’auteur. Pas même ces gestes incontrôlés que l’on enfouit sous le sable de nos fatigues et de nos indifférences. Visage nu, cheveux tirés, vulnérable et paisible, Romy Schneider est splendide. Ses partenaires se glissent avec le talent et l’homogénéité d’une troupe dans le pastel de ses égratignures. Magnifique, une fois de plus.

Puis viennent :

La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)

La Grande Illusion permettait à Renoir de tenir une position stratégique où il faisait tenir ensemble son pacifisme et sa conscience d’arrêter par les armes l’expansion du fascisme ; il maintient ici ces deux pôles en filmant une Révolution à visage humain, voire angélique. Escamotant (à l’exception de la famille royale) les grandes figures historiques pour favoriser les anonymes, le film est une sorte de road movie truculent, parfois euphorisant, qui voit un régiment de volontaires provençaux découvrir la pomme de terre sur les bivouacs et faire goûter la tomate aux gens du Nord. Du maquis montagnard aux flancs de Valmy, il déroule une épopée généreuse, fertile en bons mots, scènes familières, bavardages pittoresques, et fait de la mixité ethnique, sociale et sexuelle une alternative au nationalisme rance.


Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)

L’enfer est aux G.I. À partir d’une simple anecdote sur une opération de commando dans la jungle birmane, Walsh tire la quintessence d’une vision tragique de l’homme en état de guerre. Ici plus que jamais, l’opposition de l’évidence et de la confusion, du surgissement et de l’enfoncement, ont une fonction capitale dans la manière dont il aménage le visible – ainsi de l’exemplaire affrontement final, filmé à ras-de-terre dans une obscurité juste entrecoupée par les fusées d’éclairage. Malgré l’outrancier portrait des Japs (tous barbares et sanguinaires), à replacer dans le contexte de l’époque, cette œuvre haletante restitue avec une prodigieuse expressivité l’usure physique, l’enlisement inexorable dans la nuit, la proximité du danger, de la peur, de la mort. Un modèle et sans doute un précurseur du genre.


Falbalas (Jacques Becker, 1945)

C’est avec une précision luxueuse que le cinéaste, à la fin de la guerre, filme le milieu de la haute couture parisienne. Sensibilité et rigueur dictent son inspiration, des notions de réalisme fugitives et fortes, ainsi que de formidables idées visuelles qui font transiter la moindre émotion par la mise en scène, telle la partie de ping-pong où le malaise de l’héroïne s’exprime sur son visage qui suit hagard le ballet mécanique de la balle faisant tic-tac comme une horloge. Portrait d’un mufle distingué soudain saisi par l’amour, pris au piège de son inconséquence, ce superbe et très subtil drame passionnel, qui évolue de la légèreté badine à la gravité tragique, offre à Raymond Rouleau, tour à tour désinvolte, cynique et pathétique, et à Micheline Presle, toute en spiritualité charmeuse, des rôles mémorables.


Le démon s’éveille la nuit (Fritz Lang, 1952)

Vertiges, contradictions et ambigüités des sentiments : parfois l’amour n’est pas une sinécure, l’époux tendre et dévoué est l’homme que l’on trahit, et l’alcoolique torturé, miroir des angoisses désenchantées de l’héroïne, celui dont elle s’éprend malgré elle. À mi-chemin du néoréalisme et du drame passionnel tel qu’il fleurit en France dans les années 30, Lang analyse les déchirements d’êtres gagnés par des tentations irréalisables, des libertés illusoires, de chimériques désirs. Chacun suscite notre compréhension et notre empathie, chacun souffre du mal qu’il se fait à lui-même et qu’il a conscience de faire aux autres, et le frêle espoir final n’éclaire que d’une lueur contrastée ce tableau aussi beau que subtil de l’éternelle insatisfaction humaine. Avec en prime une Marilyn toute fraîche et mimi.


La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)

Comme dans toute comédie minnellienne qui se respecte, les malentendus ne sont ici que des accélérateurs de sentiments, et le mince quiproquo boulevardier est avant tout le catalyseur de tout un réseau d’échanges culturels, artistiques ou affectifs. C’est pourquoi ce bijou est peut-être le "film de couple" idéal de son auteur, celui où il parvient le mieux à décrire, derrière les relations liant un homme et une femme, l’antagonisme entre deux mondes. Le changement d’habitude et de milieu social en est la partie la plus apparente, qui fait éclater des tensions narratives devenues inextricables et résout du même coup les conflits psychologiques. Menée tambour battant, remplie de situations hilarantes et de personnages secondaires mémorables, la réussite est aussi jubilatoire qu’étincelante.


Au seuil de la vie (Ingmar Bergman, 1958)

Trois femmes, la chambre d’une maternité, la vie comme seul sujet de conversation et d’introspection : on ne peut s’imaginer plus bergmanien. Si l’on y ajoute que ces héroïnes sont confrontées aux vicissitudes de leurs corps, à la mort et à la souffrance, et qu’une quatrième, maternante, attentive, toute de tendresse et d’apaisement, veille sur elles, on obtient le dispositif anticipé de Cris et Chuchotements. Avec un art totalement maîtrisé du rapport caméra/personnage, de la déclinaison des sentiments en fonction des situations, le cinéaste développe un huis-clos poignant où d’impressionnantes scènes de douleur et de hurlements alternent avec de grandes bouffées d’altruisme, d’écoute, de chaleur humaine. Une leçon de dramaturgie portée par une sensibilité à fleur de peau.


Moi, un noir (Jean Rouch, 1958)

Ils se font appeler Edward G. Robinson, Eddie Constantine ou Dorothy Lamour, ils habitent les faubourgs populaires d’Abidjan, ce sont des jeunes gens frais sortis de la brousse nigérienne, déjà acculturés aux stéréotypes de la civilisation occidentale, et dont les rêves de réussite se fracassent sur les barrière du quotidien. Faisant surgir du réel la part d’imaginaire dont il est tissé, Rouch remet en cause l’opposition, canonique depuis Lumière et Méliès, entre documentaire et fiction. Représentants symboliques du sous-prolétariat urbain secrété par les grandes métropoles du monde, les héros de ce film-miroir témoignent pourtant d’un appétit de vivre qui les rend capables de réenchanter l’existence. Le film est à leur image, aussi lucide que généreux, vibrant à l’unisson de leur tendance poétique.


Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! (Russ Meyer, 1965)

Dans le vaste univers du Z et de l’exploitation (qui m’est à peu près inconnu), ce film-culte doit faire office de manifeste et de sommet. Dix ans avant Tobe Hooper, Meyer électrise un schéma archétypal (l’Amérique rurale dégénérée, la famille de psychopathes difformes, la jeune innocente) par de stupéfiants flux d’énergie : corps érigés dans leur toute puissance sexuelle, vitesse et brutalité, combat du muscle et de la machine, expressionnisme élémentaire qui provoque une violente fascination.


Arabesque (Stanley Donen, 1966)

Dès les spirales monochromes et les dessins géométriques du générique de Maurice Binder, on comprend que le couvert de Charade est remis, avec au menu pastiche d’espionnage, duo de charme lancé dans une rocambolesque aventure, intrigue aux petits oignons accumulant chausse-trappes, faux-semblants et coups de théâtre. La cuisine est aussi relevée, son dosage peut-être plus savoureux encore. Sur un rythme trépidant, le divertissement s’offre un exercice de haute virtuosité qui multiplie optiques extravagantes et perspectives déformées, surimpressions et images floues, jeux de reflets et lumières irisées à la croisée des swinging sixties et des débuts du psychédélisme, qui nous balade entre les apparences et les identités et affole les curseurs d’élégance, de malice et de glamour. Un régal.


Alice’s restaurant (Arthur Penn, 1969)

Une ballade en images : la vie communautaire, la musique, la fête, le bonheur de l’amitié et des beaux projets. Mais aussi son envers, le drame de la drogue, l’inconciliable de l’utopie collective et de l’épanouissement conjugal. Avec cette œuvre que l’on devine très personnelle et qui émerge en pleine explosion libertaire, le cinéaste travaille à chaud dans l’effervescence du moment, capte le mouvement hippie tantôt avec sérénité, tantôt avec crispation, tantôt avec une rigidité funèbre, appréhendant déjà sa fin. Son approche parfois sournoise et insinuante, apte à créer la discordance, gorgée d’humour, de dynamisme, de chaleur humaine, ne romance jamais le sujet mais brode sur un canevas en roue libre, et cerne avec une profonde justesse les différents visages de la jeunesse et de la liberté.


Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970)

Dans une piscine de l’East Side, une jolie jeune femme, amusée du trouble qu’elle provoque chez un innocent garçon, le précipite dans une spirale de fantasmes puis d’obsession dans laquelle elle est à son tour entraînée. L’occasion pour Skolimowksi d’entamer la marche funèbre du Swinging London et d’une Angleterre encore bercée des sixties, qui s’aperçoit à peine de son état de décomposition avancée. Sa chronique du désir fou, de la frustration et du passage à l’âge adulte est un joyau dont le vernis pop s’écaille au contact de la réalité, et dont la succulente drôlerie burlesque n’enlève rien à la cruauté – jusqu’au dénouement tragique qui laisse coi. Quant à Jane Asher, avec ses minijupes fleuries et ses bottes de skaï blanches, son grand regard brun et sa flamboyante chevelure rousse, elle est… violente.


Portrait d’une enfant déchue (Jerry Schatzberg, 1970)

Consumé par l’exigence du paraître, littéralement écorché de toute part : tel est le destin de Lou Andreas Sand, cover-girl victime d’une dépression nerveuse. Superstar en devenir, elle finira comme elle a commencé, coupée au montage, et rejoindra dans sa chute les héroïnes tragiques balayées par le temps qui passe et la tempête des époques. À rebours de tout signe extérieur de richesse, imposant sans effet de manche sa nouveauté, son raffinement et sa sensibilité, Schatzberg organise une esthétique de l’éclatement, tranche l’image à vif, éclaire les détails, reproduit les zones d’ombre et saisit le reflet d’une silhouette fragile dans le puzzle d’un miroir brisé. Quant à Faye Dunaway, elle s’approprie la complexité d’un personnage psychiquement et affectivement vulnérable avec un abandon stupéfiant.


Klute (Alan J. Pakula, 1971)

Ce remarquable polar paranoïaque, aux prises avec les palpitations, les névroses, les balbutiements d’une époque en mutation, fait la preuve de la richesse du genre quand l’intuition d’un cinéaste le met en synchronisme avec son temps. Servi par le superbe clair-obscur de Gordon Willis, Pakula filme New York, ses immeubles d’affaires, ses appartements sordides, ses baies vitrées, comme une menace perpétuellement inquiétante, où alternent l’être et le paraître, le clinquant et le sombre, et dont le cloisonnement métaphorise une société schizophrène. Quant à Jane Fonda, radieusement belle jusque dans les cernes de l’angoisse, tour à tour femme fatale emplumée puis paumée au nez qui coule, elle offre à ce portrait de femme en plein processus de conscience toute sa magnétique sensibilité.


Le pays du silence et de l’obscurité (Werner Herzog, 1971)

C’est un continent à la fois lointain et terriblement proche, dont les habitants nous renvoient une part hypothétique de notre propre devenir. Sur les pas de la sémillante Fini Straubinger, trésor de vieille dame qui éclaire de sa générosité la vie de ceux qu’elle appelle ses frères et sœurs d’infortune, Herzog dévoile le combat obstiné des éducateurs, l’éveil aux sensations, au langage et à la communication pour tous ces handicapés souvent abandonnés par la société. Une paume sur laquelle on pianote des mots, une main sur la gorge d’un autre qui parle, le poil d’un petit chimpanzé que l’on caresse, des branches effleurés dans le soleil d’automne figurent alors la nécessité de leur lien ténu avec le monde. Un superbe documentaire, complément parfait au Miracle en Alabama d’Arthur Penn.


Les joueurs d’échecs (Satyajit Ray, 1977)

1856. Tandis que l’administration britannique avale par bouchées les États féodaux gouvernés par les monarques, deux seigneurs se livrent à d’interminables parties d’échecs, inconscients de la tragédie qui se joue et condamnés à rester des bouffons. Ray associe la grande Histoire (drame politique d’une fin de règne) avec la petite (vaudeville fait de coups bas entre amis et de problèmes conjugaux, gorgé d’un humour succulent), et élabore un film transitif, dicté par un souci de simplicité et de limpidité visant à élaguer toute zone d’ombre propice à la spéculation interprétative. Son œuvre se regarde comme on lirait un conte illustré pour enfants, une histoire à la Andersen ("il était une fois un roi") qui mélangerait la tristesse et le rire et parviendrait à traiter du sujet le plus grave avec une infinie légèreté.


Blue collar (Paul Schrader, 1978)

Detroit, la capitale automobile, l’usine made in USA et son paysage : chaîne en continue, équipes de trois huit, contremaîtres poussent à la cadence, délégués peu soucieux des ouvriers – des Polonais, des immigrants, des Noirs. Englués dans leur quotidien, trois d’entre eux décident que leur coupe est pleine, passent à l’action et s’attaquent au coffre du syndicat. Maigre butin, grosses conséquences : le début d’un engrenage terrible qui consacre la victoire du système sur les individus, irrémédiablement broyés par la confrontation de leur utopie à la réalité. Avec une lucidité critique qui n’empêche ni la vitalité ni l’humour (le fric-frac aux accoutrements ridicules : hilarant), Schrader apporte une voix très forte à la dénonciation de la corruption ordinaire et de l’aliénation des petites gens par les puissants.
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Jeremy Fox »

Flavia a écrit :

Vous me faites plaisir tous les deux, (re)découvrez Solaris :wink: Lequel Kurosawa Jeremy tu n'as pas vu ?
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Flavia »

Ok, si tu as l'occasion de le voir, n'hésite pas, c'est une tuerie ce film.
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Jack Carter
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Jack Carter »

Flavia a écrit :c'est une tuerie ce film.
:lol:

Mais je suis bien d'accord.
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Sybille »

1. Isadora (Karel Reisz, 1968)
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2. Sparrows (William Beaudine, 1926)
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3. Wings (William Wellman, 1926)
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4. A farewell to arms (Frank Borzage, 1932)
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5. Yolanda and the thief (Vincente Minnelli, 1945)
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6. Daïnah la métisse (Jean Grémillon, 1931)
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Puis par ordre chronologique :

The poor little rich girl (Maurice Tourneur, 1917)
Le trésor d'Arne (Mauritz Stiller, 1919)
The bride of Frankenstein (James Whale, 1935)
Follow the fleet (Mark Sandrich, 1936)
Blonde Vénus (Joseph von Sternberg, 1938)
Naïs (Marcel Pagnol & Raymond Leboursier, 1945)
Beyond the forest (King Vidor, 1949)
I was a male war bride (Howard Hawks, 1949)
The Furies (Anthony Mann, 1950)
Le salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot, 1953)
Home from the dark (Mervyn LeRoy, 1958)
Amours dans la neige (Kiju Yoshida, 1968)
Frenzy (Alfred Hitchcock, 1972)
Gloria (John Cassavetes, 1980)

La bohème (King Vidor, 1926)
Ceux de la zone (Frank Borzage, 1933)
Le roman d'un tricheur (Sacha Guitry, 1936)
Trois camarades (Frank Borzage, 1938)
Midnight (Mitchell Leisen, 1939)
The talk of the town (George Stevens, 1942)
Sorry, wrong number (Anatole Litvak, 1948)
Johnny Belinda (Jean Negulesco, 1948)
My cousin Rachel (Henry Koster, 1952)
La provinciale (Mario Soldati, 1953)
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Jeremy Fox
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Jeremy Fox »

Content pour le Minnelli 8) d'autant plus curieux de découvrir un jour tes trois gagnants :wink:
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par cinephage »

2015 aura été pour mon parcours cinéphile une année hyperactive, au cours de laquelle j’ai vu plus de films qu’à mon habitude, pourtant déjà fort chargée. Je compte tacher d’équilibrer un peu mieux les choses à l’avenir. En effet, avec 546 films vus sur 11 mois, dont 236 antérieurs à 1990, j’ai déjà dépassé mon bilan usuel sur 12 mois…

Ce détail mis de coté, je dois constater que, du coup, je m’enthousiasme avec plus de modération, n’ayant finalement pas mis de 10 à un film « naphta ». Il n’est pas dit que lors d’une révision, je ne remonte pas ma note, cela dit.

Dans ce contexte, 30 films se révèlent des découvertes formidables à plusieurs titres, des films passionnants, atypiques, riches et uniques, que je recommande fortement. Derrière, je mentionnerai tout de même les 42 autres titres que j’ai noté 8/10, des films également très intéressants et de qualité, mais il faut bien en distinguer quelques-uns.

Au niveau des tendances, quelques découvertes majeures en cinéma muet (3 titres dans mon top 10), et une exploration plus éloignée du hollywood classique (même si je n’y ai pas renoncé)… Cette année m’aura aussi permis de découvrir quelques cinéastes : Mario Bava, Miklos Jancso, Alexei Guerman. J’aurais aussi approché des univers cinématographiques que je compte bien explorer plus avant : Victor Sjostrom, Jean Epstein, Lev Koulechov… Enfin, plusieurs vieux camarades en cinéphilies continuent de me fournir en films fabuleux : Ozu, encore et toujours, John Ford, David Lean, Leo McCarey, William A.Wellman… C’est formidable, la cinéphilie, on n’en finit jamais de découvrir de grands films.

1 Le vent, de Victor Sjostrom (1928) 9,5/10
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Lilian Gish, extraordinaire en pionnière malgré elle, faisant face de son mieux à l'adversité...
Dans ce film qui allie western et drame domestique, le personnage principal du film est un vent. Un vent fou, qui souffle en tempête, isole les pionniers, sépare les ranchs d’abîmes infranchissables, un vent que Sjostrom parvient à filmer de façon dramatique.
Sa gestion de l’espace, de la tension, sont proprement admirables et m’ont fait retenir mon souffle à plusieurs moments.
J’ai pu découvrir le film sur le dvd Bach Film, dont l’image m’a paru correcte et ne m’a aucunement gêné dans ma découverte du film (mais bon, je n’ai pas un projecteur, et je ne suis pas exigeant). Je suis impatient de le revoir sur un grand écran.

2 La baie sanglante, de Mario Bava (1971) 9,5/10
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Dans ce plan emblématique du film, Bava ramène le spectateur à sa place de voyeur, un voyeur qu'il va régaler d'une orgie de sexe et de sang...
Cette année aura été l’occasion pour moi de découvrir Mario Bava. Je n’ignorais pas sa réputation de maître du genre, mais j’ai tout de même été surpris par ce jeu de massacre sanglant qui allie beauté de l’image, cruauté des situations, à absurdité d’une intrigue, dont le rôle ne consiste qu’à permettre la mise en place de nouveaux meurtres ultra-stylisés. Ce film fou, beau, et superbe à la fois m’a offert un grand moment de cinéma surréaliste.

3 Coeur fidèle, de Jean Epstein (1923) 9/10
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Epstein multiplie les idées de mise en scène pour souligner les pensées de ses personnages
Premier film d’Epstein que je découvre. Je m’attendais à un film à la limite de l’expérimental, froid et abstrait, j’ai eu tout le contraire, un film chaleureux, émouvant, où tout concourt à exprimer l’élan amoureux, le trouble des sentiments, la passion des amants. Il y a bien quelques symboles ou images sophistiquées, mais toujours au service d’un récit de toute beauté. Remarquable !

4 La vie passionnée de Vincent van Gogh, de Vincente Minelli (1956) 9/10
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Même la nuit n'empêche pas Vincent van Gogh de rechercher le beau
Chef d’œuvre réputé de Vincente Minelli, ce film aura eu le mérite de m’ouvrir l’univers du peintre, jusque-là hermétique à mes yeux. Un film qui fait d’une œuvre et de la démarche d’un artiste le centre de son sujet, avec ses influences, ses écueils, ses frustrations et ses réussites aussi, tout en parvenant à donner une chair à cet artiste, à le rendre crédible, humain jusque dans ses relations avec son frère. Un film qui, après m’avoir ému, m’a énormément donné à penser.

5 L'amateur, de Krzysztof Kieslowski (1979) 9/10
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Une simple caméra et c'est toute la vie de Filip qui se transforme
Dans un registre bien différent, ce film fait lui aussi réfléchir sur l’art et son rôle. Surtout, il interroge sur la nature de la caméra, de ce qu’elle filme. En nos temps où tout un chacun peut filmer en permanence, l’amateur reste d’une actualité brulante. Kieslowski utilise son expérience de documentariste pour donner corps à ses reflexions, dans un récit qui ne néglige jamais ses personnages pour autant.

6 Oliver Twist, de David Lean (1948) 9/10
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Avec Oliver Twist, c'est la vie des enfants de cette Angleterre industrielle que dénonçait Dickens...
Lean confirme avec ce nouveau chef-d’oeuvre son immense talent pour l’illustration des classiques de la littérature. Plastiquement superbe, cet Oliver Twist parvient à tenir le rythme de son récit et à faire trembler le spectateur. Indéniablement la meilleure adaptation du fameux roman de Dickens, et un film parfaitement maitrisé.

7 Eté précoce, de Yasujiro Ozu (1951) 9/10
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Entre tradition est modernité, les jeunes filles d'Ozu ne prennent plus le thé à l'ancienne, mais dans un salon de thé moderne
La force d’Ozu est que quasiment chacun de ses films que je découvre est une source d’émerveillement (à titre d’exemple, gosses de Tokyo est également dans mon top 20, et c’est un film merveilleux). Dans ce film-ci, une femme (Satsuko Hara, hélas disparue cette année) prend en main son destin, et, si elle accepte de se marier, le fait selon ses termes. Un film léger, d’une discrétion et d’une humanité inouies, qui aborde pourtant des vérités humaines profondes et graves.

Derrière, 23 films notés 8,5/10 sont remarquables en tous points. Entre les incroyables plans longs de Miklos Jancso, l’inoubliable gangster de Bob Hoskins dans The Long Good Friday ou la marche funêbre qui fournit sa séquence-clé à Le soleil brille pour tout le monde, ces films sont certains de me rester en tête pour longtemps.

8 La route semée d'étoiles / Going my my way, de Leo Mc Carey (1944) 8,5/10
9 Selon la loi, de Lev Koulechov (1926) 8,5/10
10 The long Good Friday, de John MacKenzie (1980) 8,5/10
11 Silence et cri, de Miklos Jancso (1968) 8,5/10
12 Le plein de super, d'Alain Cavalier (1976) 8,5/10
13 Gervaise, de René Clément (1956) 8,5/10
14 Le septième compagnon, d'Alexei Guerman (1968) 8,5/10
15 Johnny Belinda, de Jean Negulesco (1948) 8,5/10
16 Les émigrants / Utvandrarna, de Jan Troell (1971) 8,5/10
17 Gosses de Tokyo, de Yasujiro Ozu (1932) 8,5/10
18 Le soleil brille pour tout le monde, de John Ford (1953) 8,5/10
19 Le point de non-retour, de John Boorman (1967) 8,5/10
20 Miracle sur le 34ème rue, de George Seaton (1947) 8,5/10
21 Night Moves, d'Arthur Penn (1975) 8,5/10
22 Frisco Jenny, de William A.Wellman (1932) 8,5/10
23 Un dimanche à la campagne, de Bertrand Tavernier (1984) 8,5/10
24 L'attaque du train postal, de Roberto Farias (1962) 8,5/10
25 Woman on the run, de Norman Foster (1950) 8,5/10
26 Holubice, de Vlacil Frantisek (1960) 8,5/10
27 La foule, de King Vidor (1928) 8,5/10
28 Where danger lives, de John Farrow (1950) 8,5/10
29 Heroes for sale, de William A. Wellman (1933) 8,5/10
30 If... de Lindsay Anderson (1968) 8,5/10

Et en vrac, pour les complétistes, les 42 autres titres que j’ai grandement apprécié, mais qui ont dû se ranger derrière…
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Park Row, de Samuel Fuller (1952) 8/10
Desk Set, de Walter Lang (1957) 8/10
Mafioso, d'Alberto Lattuada (1962) 8/10
Le cinquième sceau, de Zoltan Fabri (1976) 8/10
Un flic sur le toit, de Bo Widerberg (1976) 8/10
I fidanzati, d'Ermanno Olmi (1963) 8/10
Les hommes le dimanche, de Curt Siodmak, Robert Siodmak, Edgar G. Ulmer, Fred Zinnemann & Rochus Gliese (1930) 8/10
Le masque du démon, de Mario Bava (1960) 8/10
The Ipcress file, de Sidney J.Furie (1965) 8/10
Et le vent apporta la violence, d'Antonio Margheriti (1970) 8/10
La vérification, d'Alexei Guerman (1971) 8/10
La terre tremble, de Luchino Visconti (1948) 8/10
Mr Klein, de Joseph Losey (1976) 8/10
Keoma, d'Enzo G. Castellari (1976) 8/10
Humanity and Paper Balloons, de Sadao Yamanaka (1937) 8/10
Le figurant, d'Edward Sedgwick (1929) 8/10
Europa 51, du Roberto Rossellini (1952) 8/10
L'amour l'après-midi, d'Eric Rohmer (1972) 8/10
Johnny Eager, de Mervyn Leroy (1941) 8/10
Les joueurs d'échec, de Satyajit Ray (1977) 8/10
Too late for tears / La tigresse, de Byron Haskins (1949) 8/10
Le rite, d'Ingmar Bergman (1969) 8/10
L'aventure du Poseidon, de Ronald Neame (1972) 8/10
L'assassin sans visage, de Richard Fleischer (1949) 8/10
La rue de la mort / Side Street, d'Anthony Mann (1949) 8/10
La main de fer, de Jeong Chang-Hwa (1972) 8/10
Le bras armé de Wang Yu contre la guillotine volante, de Wang Yu (1976) 8/10
Tristana, de Luis Bunuel (1970) 8/10
Le journal d'Anne Frank, de George Stevens (1959) 8/10
La barrière de chair, de Seijun Suzuki (1964) 8/10
Les belles de Saint-Trinian, de Frank Launder (1954) 8/10
The Uninvited, de Lewis Allen (1944) 8/10
Les sans-espoir, de Miklos Jancso (1966) 8/10
Le visage d'un autre, de Hiroshi Teshigahara (1966) 8/10
One hour with you, d'Ernst Lubitsch (1932) 8/10
La divine, de Yonggang Wu (1934) 8/10
L'abominable Dr Phibes, de Robert Fuest (1971) 8/10
My Twentieth Century / Az én XX. századom, de Ildikó Enyedi (1989) 8/10
Les deux orphelines, de D.W.Griffith (1921) 8/10
Les canons de Navarone, de Jack Lee Thompson (1961) 8/10
Voyage dans la préhistoire, de Karel Zeman (1955) 8/10
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Kevin95 »

Jack Carter a écrit :
Jack Carter a écrit : et c'est maintenant que tu le dis ! :shock: :D
il y a meme un blu : http://ecx.images-amazon.com/images/I/7 ... L1024_.jpg
Je m'excuse de tout prendre à la bourre, mais pourquoi le BR est-il mauvais ?
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Vos decouvertes naphtalinées 2015

Message par Harkento »

Mon top découvertes naphtalinées 2015 (jusqu'à 1989 donc ...) :
LE TOP 10

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Barberousse (Akira Kurosawa)

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Eté violent (Valerio Zurlini)

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L’homme de la plaine (Anthony Mann)

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Garde à vue (Claude Miller) 

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Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper) - Redécouverte totale !!!

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Occupe toi d’Amélie (Claude Autant-Lara)

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Rendez-vous de juillet (Jacques Becker)

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(le) Trou (Jacques Becker)

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Uniformes et jupon court (Billy Wilder)

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(le) Voyage en douce (Michel Deville)
Mais aussi :

Convoi de femmes (William A. Wellman)
Crimes et délits (Woody Allen)
Dr Folamour (Stanley Kubrick)
Du rififi chez les hommes (Jules Dassin)
(the) Great moment (Preston Sturges)
(la) Maîtresse du lieutenant français (Karel Reisz)
New-York, 2 heure du matin (Abel Ferrara)
Pixote, la loi du plus faible (Hector Babenco)
(l') Opérateur (Edward Sedgwick & Buster Keaton)
Que le spectacle commence (Bob Fosse)
Qu’elle était verte ma vallée (John Ford)
Quelques jours de la vie d’Oblomov (Nikita Mikhalkov)
(le) Retour des mort-vivants (Dan O’Bannon)
(le) Salaire de la peur (Henri-Georges Clouzot)
(la) Vie de château (Jean-Paul Rappeneau)
Dernière modification par Harkento le 17 déc. 15, 17:54, modifié 2 fois.
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