Vamp des tropiques, Queen of Technicolor !
Pour ceux qui comme francesco ou moi-même adorent cette actrice magnifique..
"When I see myself on the screen, I am so beautiful, I jump for joy."
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kiemavel a écrit :Ali Baba et les 40 voleurs (Ali Baba and the 40 Thieves) 1944Réalisation : Arthur Lubin
Production : Paul Malvern (Universal)
Scénario : Edmund L. Hartmann
Photographie : W. Howard Greene et George Robinson
Musique : Edward Ward
Avec :
Jon Hall (Ali Baba)
Maria Montez (Amara)
Turhan Bey (Jamiel)
Andy Devine (Abdullah)
Kurt Katch (Hulagu Khan)
Encore enfants, Ali Baba, fils du calife de Bagdad, et Amara, fille du prince Cassim, se sont promis de se marier mais ils sont séparés brutalement quand Ali est contraint de fuir lorsque les mongols sous le commandement de Hulagu Khan prennent la ville. Attitré dans un piège tendu par le traitre Cassim, le calife est assassiné sous les yeux de son fils qui parvient à s'enfuir. Errant dans le désert, il tombe par hasard sur une bande de voleurs sortant de la grotte abritant leu trésor. Lorsque les voleurs y reviennent et découvrent l'enfant, impressionnés par son aplomb ils l'épargnent et il est même adopté par leur chef. 10 ans plus tard, Ali est devenu le chef des voleurs et s'est rendu populaire en raison de la lutte qu'il mène contre l'envahisseur mongole. Alors qu'Amara doit épouser sous la contrainte le tyran Hulagu Khan, les deux amis d'enfance se retrouvent...
Pour celui ci je privilégie le choc des photos au…Voici donc un aperçu rapide sur les bienfaits de cette petite Bagdaderie. Investissement intellectuel minimal donc pour celui là Ces aventures cinématographiques d'Ali Baba s'inspirent on ne peut plus librement de l'histoire rattachée aux contes des Milles et Une Nuits. Le scénariste fait d'Ali Baba un fils de calife qui après qu'il ai été recueilli par les voleurs devient le chef des "résistants" à l'occupant mongol. C'était le 4ème film réunissant Jon Hall et Maria Montez. A partir du film Les milles et une nuits (Arabian Nights) de John Rawlins (1942) qui fut un grand succès, le couple Jon Hall/Maria Montez, souvent accompagnée de Sabu et Turhan Bey, a été reconduit à 6 reprises, Arthur Lubin tournant deux des films de cette série. En 1943, il avait déjà réalisé La sauvagesse blanche (White savage), un film d'aventures "Polynésiennes" puis en 1944 ce Ali Baba avec les mêmes têtes d'affiche moins Sabu (remplacé ici par le très moyen Scotty Beckett qui tient le rôle d'Ali Baba enfant).
Le scénario est très prévisible. Les méchants le sont énormément. Le héros est (moyennement) agile mais je dois avouer que je n'ai jamais été un grand fan de Jon Hall, préférant largement dans des rôles similaires par exemple un Gilbert Roland. Le metteur en scène assure le service minimum derrière la caméra et les deux chefs op. ne dynamisent pas des masses les scènes d'action. Y'a pas trop d'humour malgré la présence de comédiens qui parfois pouvaient faire fonctionner nos zygomatiques (Andy Devine). Le responsable de la VF avait d'ailleurs réussi à trouver une voix aussi éraillée que la sienne. Voyant très peu de VF, j'ignore si cette voix était la voix habituelle attribuée à Devine. Bref, on est dans la routine…sauf que l'héroïne est encore mieux roulée que la plupart des filles comparables dans ces années là (c'était avant Rhonda, Arlene, Julie, Debra, etc…) et contrairement à sa réputation, elle était plutôt bien dans ce genre de rôles dans lesquelles malgré tout on l'a trop systématiquement cantonné jusqu'à la fin de sa carrière (et jusqu'à la fin tout court). D'autre part, la belle copie disponible permet de profiter pleinement d'un superbe album d'images, certes parfois en carton patte…mais magnifié par un splendide Technicolor. Autre particularité, le film a été tourné sur place !!! À Bagdad ! Non, je déconne. Les scènes dans le désert ont été tournées dans l'Utah, le reste dans le Red Rock Canyon en Californie…enfin, le reste…Lubin, son chef op. + les décorateurs et responsables des effets spéciaux font quand même beaucoup joujou avec les maquettes, les toiles peintes, les transparences et les rochers en polystyrène. Sympathique et distrayant mais le message politique aurait mérité d'être plus appuyé (c'est pour rire). Diffusé en VF sur notre sat.
Arthur Lubin, décédé en 1995 alors qu'il allait avoir 97 ans, fut l'un des moins connus des centenaires d'Hollywood. Je l'incorpore d'ailleurs sans rien demander à personne dans un club de metteurs en scène prestigieux dans lequel il n'a jamais été invité par les historiens de cinéma. Ses modestes titres de gloire, il les doit à 2 séries comiques qui font (parait-il) encore rire. Il dirigea 5 fois les deux nigauds (Abbott et Costello) et il mit 6 fois en scène Francis (le mulet qui parle). Une spécialiste me dit que les A&tC sont parmi les meilleurs…Heu ! Les moins mauvais Les films de ses premières années sont difficiles à voir, dommage car certains titres des années 30 sont tentants. Par la suite il réalisa quelques films visibles, le plus célèbre étant son Fantome de l'opéra en couleurs qui ne vaut pas la version muette de 1925 avec Lon Chaney. Il a aussi réalisé un film d'action mouvementé et qui se voulait comique... et qui est mouvementé mais facultatif : Le bagarreur du Pacifique (South Sea Woman) avec Burt Lancaster et Virginia Mayo (DVD zone 1 avec vost). Sa version de Lady Godiva of Coventry avec Maureen O'Hara dans le rôle titre n'est pas terrible. En revanche, deux de ses incursions dans le film criminel sont réussies. Impact (1949) avec Brian Donlevy, Ella Raines et Helen Walker est un bon film noir et Des pas dans le brouillard (Footsteps in the Fog), 1955 est plutôt un film gothique…et un des très bons thrillers en costumes. Reste quelques films tentants mais que je n'ai jamais vu, notamment Ca pousse sur les arbres (It Grows on Trees), le dernier film (de cinéma) d'Irene Dunne.
- La copie passée sur le sat. français est belle mais celle présente sur le Blu-Ray américain donne envie d'investir quelques dollars sans attendre l'hypothétique édition française. Le choc des photos, c'est par làAlors là, ça tient plus du complément d'informations pour connaisseurs (Une scène de bain heureuse avec Maria Montez. Ça ne durera pas. Quand on vous dit qu'il faut profiter de tous les bons moments parce que tout ceci finira mal)
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Supfiction a écrit : Ce blu ray (all zone à priori) semble magnifique et me donne envie de l'acheter en dépit de l'absence de sous-titres français car il me semble très hypothétique qu'il sorte un jour en France. Qui connaît encore Maria Montez à part quelques-uns ici ? Cette fille a quelque-chose d'indéfinissable, pas une très bonne actrice mais je l'adore, elle dégage une sensualité réjouissante, "maîtrisée" mais imparable, et ce sans en montrer beaucoup.
Je crois l'avoir vu également dans un film avec Pierre brasseur mais dans un rôle bien moins attrayant.
francesco a écrit :J'adore Maria Montez ....
Il y une poignée d'autres films visibles quand même où elle peut être très bien (Les Mille et une nuits, L'Exilé d'Ophuls qui est passé sur cineclassik, Portrait d'un assassin dont tu parlais). J'aime beaucoup Hans le marin, également visible en DVD. C'est un rien "too much" mais on ne s'ennuie pas et la distribution (Aumont, Lilli Palmer et Maria donc, dans son meilleur rôle, à mon avis) est très plastique.
A noter que le Videosphère à Paris propose une rare copie VF de L'Atlantide avec elle et Aumont encore, un film "maudit" qu'on ne sait très bien à qui attribuer mais qui est fascinant dans son genre.
kiemavel a écrit :Sensualite oui, mais elle me semble plus naturelle que ce que tu sous-entends. A moins que par maitrisee, tu veuilles dire qu'elle n'etait pas exhuberante...Elle n'en avait d'ailleurs pas besoin tant sa beaute etait grande mais d'autres qu'elle ont davantage compte sur leur beaute, souvent pour une juste cause d'ailleurs en ajoutant de la malice, une certaine distance ironique ou en jouant de maniere plus calcule de leurs atouts. Maria semblait plus nature et sans arrieres pensees mais parfois c'est aussi un defaut car elle n'avait tout de meme pas la presence a l'ecran de quelques unes de ses concurrentes.Supfiction a écrit :Cette fille a quelque-chose d'indéfinissable, pas une très bonne actrice mais je l'adore, elle dégage une sensualité réjouissante, "maîtrisée" mais imparable, et ce sans en montrer beaucoup.
Rien qu'en considerant les redheads, la concurrence ne manquait d'ailleurs pas mais aux connues de tous, j'en ajoute une qui l'est beaucoup moins, c'est la volcanique et tres sensuelle rousse Arleen Whelan, malheureusement pas suffisamment vue a l'ecran...Dans sa petite filmo comportant une trentaine de titres dont beaucoup de petits roles, il n'y a qu'un film celebre dans lequel elle tient le principal role feminin, c'est The Sun Shines Bright de John Ford.
francesco a écrit :Il n'y a pas de fil "Maria Montez" ? Il faut que Feb nous arrange ça ...
Hans le marin est bien dispo en DVD chez RC, je l'ai sous ce format.
En revanche je n'ai récupéré Le Voleur de Venise (effectivement, c'est un de ses meilleurs rôles, si ce n'est le meilleur, je l'avais écarté parce que c'est difficile à visionner) que sous un format "pirate" (et en italien). Les Pirates de Monterey sont disponibles avec st espagnol, mais c'est une bande plus traditionnelle et négligeable, à mon sens.