Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-1967

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Commissaire Juve
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Commissaire Juve »

Rien à voir : Google fête le 155e anniversaire du Poney Express... c'est pour Jeremy, ça ! :mrgreen: Il y a même un jeu (un peu longuet, mais "rigolo").

Sinon, je vais tenter le BLU du McLaglen.

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EDIT : ouh là, il n'est pas donné ! :?
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par bogart »

Commissaire Juve a écrit :Rien à voir : Google fête le 155e anniversaire du Poney Express... c'est pour Jeremy, ça ! :mrgreen: Il y a même un jeu (un peu longuet, mais "rigolo").

Sinon, je vais tenter le BLU du McLaglen.

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EDIT : ouh là, il n'est pas donné ! :?
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tindersticks
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par tindersticks »

bogart a écrit :
Commissaire Juve a écrit :Rien à voir : Google fête le 155e anniversaire du Poney Express... c'est pour Jeremy, ça ! :mrgreen: Il y a même un jeu (un peu longuet, mais "rigolo").

Sinon, je vais tenter le BLU du McLaglen.

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EDIT : ouh là, il n'est pas donné ! :?
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Commissaire Juve
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Commissaire Juve »

:lol: :lol: :lol: Tu vas rire (en tout cas, moi, je ris), mais, globalement, je préfère le visuel du Calysta ! :uhuh:
Dernière modification par Commissaire Juve le 14 avr. 15, 20:07, modifié 1 fois.
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tindersticks
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par tindersticks »

Commissaire Juve a écrit ::lol: :lol: :lol: Tu vas rire (en tout cas, moi, je ris), mais je préfère le visuel de Calysta ! :uhuh:
Pour 5 € de plus, tu as raison. :uhuh:
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Le baroud d'honneur de Raoul Walsh arrive à se faire une entrée dans mon top 50. Et du même coup, je pense que le DVD du film est probablement le plus parfait de ma collection concernant le genre. Un DVD que devrait se procurer le commissaire si ce n'est déjà fait :wink: Chronique à suivre en fin de semaine prochaine.

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit :Le baroud d'honneur de Raoul Walsh arrive à se faire une entrée dans mon top 50. Et du même coup, je pense que le DVD du film est probablement le plus parfait de ma collection concernant le genre. Un DVD que devrait se procurer le commissaire si ce n'est déjà fait :wink: Chronique à suivre en fin de semaine prochaine.

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Procès verbal au commissariat (en septembre 2007) :mrgreen:
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He Rides Tall

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Commissaire Juve »

bogart a écrit :
Commissaire Juve a écrit :Rien à voir : Google fête le 155e anniversaire du Poney Express... c'est pour Jeremy, ça ! :mrgreen: Il y a même un jeu (un peu longuet, mais "rigolo").

Sinon, je vais tenter le BLU du McLaglen.

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EDIT : ouh là, il n'est pas donné ! :?
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Ouh là ! :o le prix a baissé ! 14 euros ! Je prends.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :
bogart a écrit :
Les Blu-ray de cet éditeur sont généralement proposés à prix fort.
Ouh là ! :o le prix a baissé ! 14 euros ! Je prends.
Je ne sais pas si tu apprécieras le film mais je pense que tu vas trouver le DVD très beau :wink:
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Commissaire Juve
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Commissaire Juve »

Mais je l'ai pris en BLU ! :P à 13,99 !

EDIT : au passage, tu remarqueras que le jaquette annonce "le grand McMintock" ! :lol: :lol: :lol:
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :Mais je l'ai pris en BLU ! :P à 13,99 !
C'est ce à quoi je pensais. Le DVD est déjà magnifique ; je ne vois pas comment il ne pourrait pas en être de même pour le Blu.
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Mail Order Bride

Message par Jeremy Fox »

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A l'Ouest du Montana (Mail Order Bride - 1964) de Burt Kennedy
METRO GOLDWIN MAYER


Avec Buddy Ebsen, Keir Dullea, Lois Nettleton, Warren Oates
Scénario : Van Cort & Burt Kennedy
Musique : George Bassman
Photographie : Paul Vogel (Metrocolor 2.35)
Un film produit par Richard E. Lyons pour la MGM


Sortie USA : 11 mars 1964


Le vieux Will Lane (Buddy Ebsen) revient dans une petite ville du Montana pour tenir la promesse qu’il a faite à un de ses amis désormais décédé, celle s’occuper de son fils jusqu’à ce qu’il ait assez de plomb dans la cervelle pour prendre en charge la succession du ranch familial. En effet, Lee Carey (Keir Dullea) est un jeune homme pas très porté sur le travail, préférant aller boire, jouer aux cartes et fréquenter le bordel du coin et notamment Marietta (Barbara Luna). Voyant bien vite que ses leçons de morale ne suffisent pas, Will a dans l’idée de trouver une épouse à cette forte tête, espérant qu’une fois marié Lee deviendrait enfin plus mature. Etant tombé sur une petite annonce, Will se rend à Kansas City d’où il revient avec une jeune veuve déjà mère d’un petit garçon de 6 ans, Annie (Lois Nettleton). Elle n’est pas spécialement bien reçue par Lee qui ne supporte pas qu’on le force à se caser, préférant, plutôt que de se laisser ‘domestiquer’, écouter les mauvais conseils de ses mauvaises fréquentations dont ceux de son meilleur ami, Jace (Warren Oates). Cependant, le mariage forcé a lieu ; reste à savoir si tout ceci va porter ses fruits et si Lee va enfin évoluer vers plus de sérieux…

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Deuxième film du célèbre scénariste Burt Kennedy dont les plus grands titres de gloire furent non moins que des sommets du genre, certains des meilleurs westerns de Budd Boetticher (La Chevauchée de la vengeance – Ride Lonesome) et de Gordon Douglas (Sur la piste des Comanches – Fort Dobbs), Mail Order Bride est en revanche un anodin petit western familial de la MGM pour lequel, à mon humble avis, on a peut-être eu un peu trop d’indulgence. Certes Burt Kennedy fut un scénariste génial mais, au vu de ce médiocre western et de la plupart de ceux qui suivront, il faut bien se rendre à l’évidence : ce fut également et malheureusement un bien piètre réalisateur. Non pas que A l’Ouest du Montana soit pénible à visionner mais, connaissant le génie de l'écriture de Kennedy lorsqu'il travaillait pour les autres, l’on pouvait raisonnablement s’attendre à beaucoup mieux ; le scénario adapté d’une nouvelle de Van Cort aurait mieux convenu à un court épisode d’une série télévisée qu’à un long métrage même d’une durée aussi faible qu’ici, à peine 80 minutes. Il s’agit de l’histoire d’un vieil homme chargé par le testament d’un ami décédé de veiller à ce que le fils de ce dernier prenne en charge sérieusement les rênes du ranch familial. Le jeune homme ne pensant qu’à s’amuser, la difficile mission du vieil homme va être d’essayer de lui mettre du plomb dans la cervelle ; n’y arrivant pas par ses leçons de morale, il va avoir l’idée de lui trouver une épouse. Même si pas spécialement originale, le postulat de départ s'avérait éminemment sympathique ; seulement, au final, la prévisibilité du scénario, la faiblesse d'ensemble de l'interprétation et la mollesse de la mise en scène font que le film ne soulève pas vraiment de franc enthousiasme.

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Et pourtant le film débutait de la plus belle des manières par la séquence de la rencontre au sein de paysages magnifiques des deux protagonistes principaux (le jeune chien fou et son futur vieux tuteur) sans qu’ils ne connaissent encore leurs identités respectives. Séquence assez cocasse et bon enfant qui laissait présager un délicieux divertissement. S’ensuivait une scène dans un cimetière entre Buddy Ebsen et Paul Fix (interprétant le shérif) laissant à penser que le film de Burt Kennedy allait peut-être également suivre des pentes mélancoliques dans la lignée du bouleversant Ride the High Country - Coups de feu dans la Sierra, le chef-d’œuvre de Sam Peckinpah. Mais on déchante très vite, dès la scène suivante au cours de laquelle Buddy Ebsen et Keir Dullea se retrouvent au saloon et qu’une bagarre générale se met en branle. Sans aucun talent pour filmer une telle séquence plombée par ailleurs par un humour pachydermique et des effets de mise en scène totalement ridicules, Burt Kennedy n’arrivera ensuite jamais à retrouver la qualité des premières séquences si ce n’est lors de celle du mariage expédié ou bien au moment de cette autre, assez émouvante, des confidences du mari à sa femme quant à ses défauts et son caractère impétueux. Tour à tour humoristique et dramatique, ce western familial devient ensuite bien trop sage, bien trop mou, bien trop naïf pour demeurer captivant. L’absence d’action ne serait pas rédhibitoire si les personnages avaient possédé une certaine étoffe ; malheureusement ce n’est pas vraiment le cas y compris pour celui interprété par Buddy Ebsen (le compagnon de route de Davy Crockett version Disney ainsi qu’un habitué des films de guerre dans les années 50) qui, bien qu’attirant la sympathie, ne possède rien de bien original ni de vraiment touchant, le comédien pour l’une des rares fois en tête d’affiche n’ayant pas eu grand-chose à faire autre qu’à surveiller du coin de l’œil son protégé. C’est peut-être d’ailleurs la raison pour laquelle Joel McCrea avait auparavant décliné le rôle.

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Quant à son partenaire Keir Dullea, dont le titre de gloire aura été d’être le personnage principal de 2001 odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, celui qui aura eu la 'chance' de voyager au-delà des étoiles après avoir lobotomisé l’ordinateur Hal 9000, il faut bien dire qu’il ne brille guère par son talent dramatique dans la peau de ce jeune homme turbulent qu’une femme réussira à remettre dans le droit chemin. Warren Oates ne livre pas non plus une performance mémorable en Bad Guy, pas plus que la charmante Lois Nettleton. Reste la meilleure apparition du film, celle de Marie Windsor dont on regrette qu’elle n’ait eu qu’une seule scène. Piètre réalisateur, directeur d’acteurs très moyen, Burt Kennedy nous étonne encore plus par le fait d’avoir signé ce scénario sans aucunes surprises. Comment arriver à se faire à l’idée que l’auteur de ces chefs-d’œuvre d’écriture et de richesse psychologique que sont 7 hommes à abattre (Seven Men from now), L’homme de l’Arizona (The Tall T), La Chevauchée de la vengeance (Ride Lonesome) ou Comanche Station, tous réalisés par Budd Boetticher avec Randolph Scott en tête d’affiche, puisse être le même que celui de ce Mail Order Bride non seulement insignifiant mais manquant totalement de rigueur. L’exemple le plus parlant pour le prouver se situe dans l’une des dernières séquences du film : Lee, harcelé par sa mauvaise conscience, décide de quitter le ranch et son épouse ; alors qu’elle est endormie dans la même pièce où il se trouve, après avoir fait en sorte de faire le moins de bruit possible pour prendre feuilles et crayons afin de lui laisser un mot expliquant son départ imminent, au moment d’écrire sa lettre, il se la dicte assez fort à voix haute, rendant la scène plus risible que touchante.


Un western plein de bons sentiments, sans action ni violence, tour à tour humoristique et dramatique, pas désagréable à visionner en famille par un après midi pluvieux (d'autant plus qu'il est tourné au sein de très beaux extérieurs), mais bien trop pantouflard, mollasson et prévisible pour réellement captiver.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique IV 1960-19

Message par Hitchcock »

Jeremy Fox a écrit :Le baroud d'honneur de Raoul Walsh arrive à se faire une entrée dans mon top 50. Et du même coup, je pense que le DVD du film est probablement le plus parfait de ma collection concernant le genre. Un DVD que devrait se procurer le commissaire si ce n'est déjà fait :wink: Chronique à suivre en fin de semaine prochaine.
Tiens ? Une déception à sa découverte, un film que j'avais trouvé ennuyeux, long, vide, plat et interprété très mollement. Je tenterais peut-être une révision après avoir lu ta chronique du coup.
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Jeremy Fox
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The Quick Gun

Message par Jeremy Fox »

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Feu sans sommation (The Quick Gun - 1964) de Sidney Salkow
COLUMBIA


Avec Audie Murphy, Ted De Corsia, Merry Anders, James Best
Scénario : Robert E. Kent d'après une histoire de Steve Fisher
Musique : Richard LaSalle
Photographie : Lester Shorr (Technicolor 2.35)
Un film produit par Grant Whytock pour la Columbia


Sortie USA : 08 avril 1964


Après deux ans d’absence, Clint Cooper (Audie Murphy) revient dans sa petite ville natale de Shelby. Il l’avait fui après avoir tué en état de légitime défense les fils du rancher Morisson. Il compte désormais s’y installer de nouveau pour refaire sa vie, espérant dans le même temps qu’Helen (Merry Anders), sa fiancée de l’époque, acceptera de vivre avec lui. En chemin il est arrêté par une vieille connaissance, le dangereux bandit Jud Spangler (Ted De Corsia), qui lui demande de se joindre à sa bande pour mettre la ville à sac et surtout piller la banque où se trouve tout l’argent des éleveurs de la région. Cooper décline la proposition et doit vite fausser compagnie au gang afin de ne pas être assassiné ; en effet il est devenu un témoin gênant. Froidement reçu à Shelby en raison de son passé d’as de la gâchette et du drame jadis provoqué, Clint prévient néanmoins ses concitoyens de l’imminence du danger et demande à son ex-meilleur ami, le shérif Scotty (James Best), d’organiser la défense de sa cité. Comme si l’arrivée de Spangler ne suffisait pas, Clint apprend non seulement que le père Morisson souhaite venger la mort de ses fils en tentant de le tuer par tous les moyens mais aussi que Helen doit épouser Scotty…

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Un passé de tueur que n’arrivent pas à digérer ses concitoyens, une fiancée qui durant son absence s’est promise à son meilleur ami, un père de famille qui ne cherche qu’à le tuer pour se venger de la disparition de ses fils, une bande de dangereux malfaiteurs qui non seulement veut raser sa ville natale mais également le faire passer de vie à trépas ; voici tous les imbroglios que va devoir gérer en même temps le personnage interprété dans Feu sans sommation par Audie Murphy ! [Attention spoilers à partir d’ici et dans les paragraphes suivants] Et l’on devine par avance qu’il va non seulement arriver à se dépatouiller sans problèmes de cette imbrication de situations dramatiques, dangereuses et à priori inextricables, mais également réussir à convoler avec la belle jeune femme à la toute dernière minute de ce troisième western qu’il tourna en cette année 1964 avec aussi La Fureur des Apaches (Apache Rifles) de William Witney et La Patrouille de la violence (Bullet for a Badman) de R.G. Springsteen. Rien de bien nouveau ni pour le western ni pour le comédien principal ayant à jouer une fois encore un gunfighter ayant décidé de se ranger et de refaire sa vie après s’être racheté en défendant sa ville malgré l’hostilité à son égard de ses concitoyens.

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Il s’agit de la troisième version de cette histoire de Steve Fisher après le très bon Top Gun de Ray Nazarro en 1955 avec Sterling Hayden ainsi que Noose for a Gunman de Edward L. Cahn en 1960 dans lequel Ted De Corsia tenait déjà le rôle de l’impitoyable et immonde chef des brigands qui lui vaudra dans le western de Salkow de voler la vedette à ses partenaires par un cabotinage certes éhonté mais qui finit par rendre son personnage haut en couleurs parfois effrayant, surtout dans la seconde partie du film lorsqu’il se rend maître de la ville après avoir fait table rase de presque tous ses habitants masculins. Au vu des commentaires exécrables lus sur imdb et au souvenir de quelques uns-uns des précédents et minables westerns de Sidney Salkow (The Iron Sherif), autant dire que je n’attendais pas grand-chose de cette série B effectivement démodée, tardive et fauchée. C’était sans compter sur la solidité d’une histoire bien charpentée, sur un travail correct et efficace niveau mise en scène ainsi que sur un Audie Murphy dont on ne dira jamais assez à quel point il semblait parfaitement à son aise en tenue d’homme de l’Ouest, sa face poupine et sa petite taille ne l’empêchant pas d’être à la fois charismatique et attachant. Ici, très sobre et constamment juste, il équilibre une nouvelle fois la balance face à un pittoresque et inquiétant Ted De Corsia. Et surtout grâce à lui, l’on suit ce western certes conventionnel et un peu pantouflard sans la moindre seconde d’ennui.

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Parmi le reste du casting, aux côtés d’un Audie Murphy en fin de carrière mais au visage ne prenant étonnement aucune rides, belle surprise que de constater un James Best (parfois assez pénible comme dans Le Gaucher - The Left-Handed Gun de Arthur Penn) tout à fait convaincant dans le rôle du jeune et probe shérif, à la fois meilleur ami et rival en amour d’Audie Murphy, un homme qui fera également preuve de beaucoup courage au point d’en succomber. Le scénariste lui octroie un personnage aux réactions d’une belle dignité et d’une belle intelligence, par exemple lorsqu’il accepte avec compréhension que sa future épouse décide de faire machine arrière après avoir constaté qu’elle était toujours amoureuse de son ami. Helen, une jeune et jolie institutrice tiraillée entre deux hommes tout autant épris d’elle, plutôt bien campée par une charmante Merry Anders loin d’être aussi mauvaise que j’ai pu le lire à droite, à gauche. Walter Sande dans la peau du père rendu fou de rage depuis la mort de ses fils ne s’en tire pas trop mal lui non plus.

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Étudiant à Columbia University puis à Harvard, Sidney Salkow débuta dans le théâtre en tant qu’assistant metteur en scène avant d’atterrir à Hollywood où il commença sa carrière comme dialoguiste ; il ne serait d’ailleurs pas étonnant qu’il ait signé quelques répliques cinglantes de son western ("Too bad Clint isn't married to the princess. She's make a fine lookin' widow!" ; "You really work hard at hating, don't you?" ; "I'm kind of against dying!") Salkow fut ensuite un prolifique réalisateur, sa filmographie comptant pas moins d’une cinquantaine de films dont l’intéressant Sitting Bull qui, malgré de nombreuses maladresses, se rattrapait grâce à sa sincérité et à l’humanisme de son propos. Sidney Salkow dirigea aussi et surtout pas mal d’épisodes de séries télévisées comme Lassie, The Cisko Kid ou La Famille Addams. Et d’ailleurs son Feu sans Sommation ressemble bien plus par son esthétique assez pauvre à un épisode étirée de série télévisée qu’à un film de cinéma. Mais l’ensemble des équipes accomplissant correctement son travail, le résultat est loin d’être désagréable à condition bien évidemment d’apprécier ce genre de séries B aux décors minimalistes, aux personnages toujours tirés à quatre épingles et aux situations déjà vues et revues… Les amateurs d’action n’ont pas été oubliés d’autant que les fusillades sont nombreuses et que les morts tombent comme des mouches. Si les deux combats à poings nus s’avèrent assez maladroitement filmés -bien moins énergiques que dans la plupart des autres films avec Audie Murphy- malgré de bonnes idées comme celle de faire se battre les ennemis avec des crocs de boucher, les séquences de course-poursuite ou celle de l’attaque nocturne de la ville s'avèrent au contraire dans l’ensemble plutôt efficaces.

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Scénario attendu mais efficace qui fait que l’attention ne se relâche que rarement, paysages plutôt joliment photographiés, dialogues assez ‘punchy’, interprétation correcte, musique de Richard LaSalle agréable et vite entêtante… L’ensemble est certes inégal, un peu vieillot (surtout pour un film de 1964), souffrant d’un manque certain d’inventivité et de tension mais The Quick Gun se situe néanmoins selon moi dans la bonne moyenne des séries B westerniennes, un divertissement décent et loin d’être désagréable. Aussitôt vu (et apprécié ou non), aussitôt oublié ; mais c’était le lot d’un maximum de films de ce genre. A évidemment ne conseiller qu’aux amateurs purs et durs !
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