Lizabeth Scott (1922-2015)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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feb
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Lizabeth Scott (1922-2015)

Message par feb »

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Liste qui recense tous les films de Lizabeth Scott (1945-1972 + les TVfilms et séries TV lorsqu'elle y interprète un personnage) avec le statut du film :
- copie existante/perdue/statut inconnu (IMDb)
- VHS
- DVD/BR

1945

You Came Along – Copie existante / DVD pirate ebay - Universal Pictures
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1946

The Strange Love of Martha Ivers - Copie existante / BD RA HD Cinema Classics / DVD Z1 Paramount / DVD Z2 Bach Films/Lancaster - Hal Wallis Productions
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1947

Dead Reckoning – Copie existante / DVD Z2 UK Columbia Classics – Columbia Pictures
Desert Fury – Copie existante / DVD Z0 Portugais/Brésilien / Z2 Allemand & Italien – Paramount Pictures
Variety Girl - Copie existante (Archives MCA/Universal) / VHS US Universal / DVD Z2 UK/Espagnol – Paramount
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1948

I Walk Alone – Copie existante / Amazon Instant Video / DVD pirate ebay - Hal Wallis Productions
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1949

Pitfall – Copie existante / DVD Z1 Film Chest / DVD Z1 Synergy Ent. - Regal Films
Too Late for Tears – Copie existante / DVD Z1 Alpha Video / DVD Z1 Good Times Video Film Noir Triple Feature Vol. 1 / DVD Z2 Bach Films - Hunt Stromberg Productions / Streamline Pictures
Family Theatre : "The Denver Express" (TV)
Easy Living – Copie existante / DVD Z2 RKO Montparnasse – RKO Radio Pictures
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1950

Paid in Full – Copie existante / DVD pirate ebay - Paramount Pictures
Dark City – Copie existante / BD RA Film Noir Collection Vol. One Olive / DVD Z1 Olive / Amzon Instant Video - Paramount Pictures
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1951

The Company She Keeps – Copie existante / DVD Z2 Espagnol - RKO Radio Pictures
Two of a Kind – Copie existante / DVD Z1 Bad Girls of Film Noir, Vol. 1 Sony Pictures – Columbia Pictures
Red Mountain – Copie existante / Amazon Instant Video - Paramount Pictures
The Racket – Copie existante / DVD Z1 Film Noir Classic Collection, Vol. 3 / DVD Z1 Warner / DVD Z2 UK Odeon
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1952

Stolen Face – Copie existante / DVD Z1 Hammer Film Noir Double Feature, Vol. 2 VCI Video / DVD Z2 UK Simply Media – Hammer Film Productions
Lux Video Theatre : "Amo, Amas, Amat" (TV - S. 3, Ep. 14 – CBS
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1953

Scared Stiff – Copie existante / DVD Z1 Paramount Dean Martin & Jerry Lewis Collection - Vol. 1 – Paramount Pictures
Lux Video Theatre : "Make Believe Bride" (TV - S. 3, Ep. 41 - CBS
Bad for Each Other - Copie existante / DVD Z1 Bad Girls of Film Noir, Vol. 1 Sony Pictures – Columbia Pictures
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1954

Silver Lode – Copie existante / DVD Z2 Carlotta Coffret Allan Dwan / DVD Z1 VCI Ent. - Benedict Bogeaus Production / Pinecrest Productions
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1955

The Eddie Cantor Comedy Theater : "A Hunting We Will Go" (TV – S. 1, Ep. 5) - ZIV Television Programs
Studio 57 : "I'll Always Love You, Natalie" (TV – S. 2, Ep. 15) - Revue Productions

1956

The 20th Century-Fox Hour : Overnight Haul (TV – S. 1, Ep. 16) - CBS
The Weapon – Copie existante - Periclean Productions
ITV Television Playhouse : "Stolen Face" (TV – S. 2, Ep. 10) - ITV

1957

Loving You – Copie existante / DVD Z1 LionsGate / DVD Z2 UK Contender - Hal Wallis Productions / Paramount Pictures
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1960

Adventures in Paradise : "The Amazon" (TV – S. 1, Ep. 23) – ABC

1963

Burke's Law - "Who Killed Cable Roberts?" (TV – S. 1, Ep. 3) – DVD Z1 VCI Ent. Burke's Law: Season One Volume One - ABC
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1965

The Third Man : "The Luck of Harry Lime" (TV – S. 5, Ep. 13)

1972

Pulp – Copie existante / DVD Z1 MGM / DVD Z2 MGM - Three Michaels Film Productions / Klinger-Caine-Hodges Production
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Dernière modification par feb le 15 sept. 13, 10:05, modifié 1 fois.
daniel gregg
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Re: Lizabeth Scott (1922-)

Message par daniel gregg »

8) Aussi pour son timbre de velours.
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Jack Carter
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Re: Lizabeth Scott (1922-)

Message par Jack Carter »

8)
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Alphonse Tram
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Re: Lizabeth Scott

Message par Alphonse Tram »

J'adore 8)
Courte filmographie au cinéma. Cette liste m'indique que j'ai quand même oublié quelques uns de ses rôles (strange love of, scared stiff, et même silver lode que j'ai vu il n'y a pas si longtemps. Elle a eu peu de premiers rôles.
Desert Fury existait d'abord en Australie en zone 0 : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =2&t=28877
Mais il n'apporte rien par rapport au z2 allemand plus récent (peut être des sta ?)
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Re: Lizabeth Scott

Message par Music Man »

et hop, je recase ici mon vieux portrait de la belle Lizabeth issu d'un autre topic :

Parmi les sirènes fatales évoluant dans les films noirs mythiques des années 40, qui ont séduit des générations de cinéphiles, l’une des plus troublantes figures demeure la ravissante Lizabeth Scott, qu’on a eu souvent tendance à sous-estimer, car son personnage cinématographique s’inspirait beaucoup des vamps incarnées par Lauren Bacall et Veronika Lake et qu’elle a peu de très bons films à son actif. Pourtant, elle a davantage joué dans des polars que les deux comédiennes précitées et le plus souvent avec davantage de talent (c’est un avis personnel). En outre, si comme les deux stars, elle est souvent doublée pour les scènes de chant, dans les cabarets enfumés où elle évolue et interprète des airs jazzy et langoureux, l’actrice s’est vite prise au jeu, a pris des cours et s’est finalement lancée dans la chanson à la fin des années 50.
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Née en 1922 en Pennsylvanie, Lizabeth Scott a été encouragée par ses parents dans sa carrière artistique. Après avoir suivi des cours de piano et de diction, elle fait un peu de mannequinat et obtient un job de girl dans la revue Hellzapoppin. En 1942, elle est engagée à Broadway comme doublure de Tallulah Bankhead : manque de chance, la star ne sera pas malade un seul jour. On raconte que le climat était plutôt glacial entre l’ambitieuse jeune actrice et la mythique star qui avait peur d’être supplantée, et que leurs antagonismes auraient inspiré le scénario ‘All about Eve’. Le producteur indépendant Hal Wallis, remarque sa photo sur un magazine et lui propose de le suivre à Hollywood. (Très loyale, elle lui gardera une reconnaissance éternelle et continue de venter ses mérites et son professionnalisme lors des interviews).

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En effet, auparavant la Warner lui avait fait passer un screen test jugé catastrophique « elle ne sera jamais une star, au mieux une actrice de second rôle » avait déclaré Jack Warner. Parce qu’elle ressemble trop à sa star Lauren Bacall ?
Wallis lance Lizabeth à Paramount, avec force publicité, beaucoup de photos et un gingle : Lauren Bacall était « the look », Lizabeth devient la « menace » ! Menace pour l’autre star blonde du film noir Paramount Véronika Lake dont elle va vite reprendre la relève (en tous les cas, elle n'a pas de mal à joer mieux qu'elle) ? Dans les journaux français, on la présente comme la nouvelle Garbo (son coté mystérieux ?)
Après un morne mélo avec Robert Cummings »le prix du bonheur », Lizabeth crève l’écran dans « l’’emprise du crime » un excellent film noir de Lewis Milestone et parvient à tirer son épingle du jeu face à une Barbara Stanwyck machiavélique, en apportant beaucoup de sensibilité et de subtilité à son personnage de jeune fille innocente. Autre point d’orgue dans la carrière de Lizabeth, en marge de l’enquête (1947), où elle aborde pour la première fois un personnage de vamp dangereuse : elle attire dans ses filets Humphrey Bogart qui recherche le meurtrier de son ami : hors, c’est elle la criminelle et elle va tenter de tuer Bogart à présent.
Un thriller classique, et fort agréable, très bien joué par les deux stars.
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Rares sont les films noirs tournés en technicolor, aussi la furie du désert (1948) avec Burt Lancaster fait figure de rareté : sans être objectivement excellent, c’est le genre de film qu’on regarde avec délice, tant il a un coté camp, aussi bien dans la forme que dans le fond (il faut voir Mary Astor en mère possessive et abusive, tenancière de cabaret). Il fut lancé avec le slogan suivant : « elle veut piquer l’homme de sa mère ! »
Lizabeth Scott est désormais abonnée aux rôles de vamp. Pour séduire son auditoire, la vamp a sa panoplie : des lèvres pulpeuses, des fourreaux comme Rita Haywoth dans Gilda, une voix à la fois suave et grave comme Lauren Bacall, et quelques mélodies langoureuses qu’elle interprète avec émotion. Dès son premier film, elle reprend un des gros succès de Bing Crosby "out of nowhere" qui se prête bien à sa voix de crooneuse. Elle chante ainsi dans En marge de l’enquête, l’homme aux abois, racket et surtout la main qui venge(beaucoup de refrains connus dans ce dernier, le premier film de Charlton Heston). Il semble néanmoins que l’actrice soit le plus souvent doublée pour le chant par Trudy Stevens (qui a notamment doublé Vera Ellen dans Noel blanc et Kim Novak dans Pal Joey), même si la voix chantée semble pourtant très proche de la sienne (De son coté Lauren Bacall se faisait doubler par…un homme, le crooner Andy Williams, afin d’avoir un coté un peu ambigu).

Cependant, Lizabeth Scott tient à souligner qu’elle n’a pas joué que dans des films noirs et rappelle qu’on l’a vue aussi dans Noces rouges (1954, un très bon western d’Allan Dwan, où elle est très convaincante dans un rôle différent) ; Elle a beaucoup apprécié de tourner aussi dans le musical « Fais-moi peur « avec Dean Martin et Jerry Lewis, le duo protégé d’Hal Wallis. Une histoire de fantôme plutôt rigolote mais manquant cruellement de substance (sur un plan musical, une Carmen Miranda vieillissante vient faire son show). Pourtant, Lizabeth aurait adoré jouer à nouveau avec les deux zigotos !

L’occasion ne se présentera pas, et peu d’autres encore car un gros scandale va couler sa carrière du jour au lendemain : en effet, le magazine Confidential, spécialisé dans les ragots va sortir un papier qui va porter gravement préjudice à l’actrice, en insinuant qu’elle était lesbienne, menait une vie dissolue et participait dans une maison close à des orgies avec des prostituées. L’article comportait des sous-entendus particulièrement fielleux et dénotait d’une homophobie révoltante. En cette période de guerre froide, l’homosexualité passait en effet aux yeux de plusieurs sénateurs républicains pour une menace pour la morale et le gouvernement. On peut se demander pour quelles raisons les journalistes s’en sont ainsi pris à la pauvre actrice et pas à une autre. A-t-on voulu faire payer une comédienne qui n’avait jamais voulu se prêter au jeu hollywoodien en évitant soigneusement les soirées et les interviews des échotières d’Hollywood ? La Paramount n’a telle pas voulu aider une vedette dont la carrière battait déjà de l’aile ? En tous les cas, l’actrice va trainer le magazine en justice. D’aucuns prétendent qu’elle aurait plutôt du jouer l’indifférence car cela aurait fait beaucoup moins de bruit.
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Avec Elvis Presley
Après ce scandale, Lizabeth ne tournera plus que 3 films dont un musical avec Elvis Presley « Amour frénétique » en 1957 (le King n’a pas souvent eu la chance de jouer avec de vraies actrices). Boudée par le producteurs en raison du scandale, l’actrice tente alors de se tourner vers la chanson, et enregistre un 33 tours avec une série de slows jazzy « cela faisait longtemps que j’en avais envie, mais la Paramount n’y tenait pas. J’ai enfin pris des cours de chant et me suis lancée : le seul risque que je cours est que personne n’achète mes disques ».. Le succès d’estime de l’album lui vaudra un contrat de 3 ans avec la firme de disques RCA Victor. De belles chansons, interprétées avec sensualité et une voix rauque et tendre : malgré les limites évidentes sur certains titres, j’aime beaucoup.


Depuis, Lizabeth Scott a plus ou moins disparu du show business (hormis un come back dans un polar de 1972), ses exigences financières étant bien trop élevées pour les producteurs.
Elle donne encore des conférences sur le cinéma. Une actrice fascinante qui mérite d’être redécouverte.


Pour ceux qui voudraient savoir ce qu'elle est devenue, voici une photo récente. Comme malheureusement, le temps qui passe est parfois cruel :cry: , je la mets sous spoiler!
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Chip
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Re: Lizabeth Scott

Message par Chip »

Visage étrange, voix rauque, icône du film noir, elle m'a toujours semblé déplacée dans le western.
kiemavel
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Re: Lizabeth Scott

Message par kiemavel »

Tout comme Music Man, je prefere Lizabeth Scott a Bacall alors evidemment je deplore moi aussi cette minable histoire qui nous a prive d'une bonne actrice. Elle est ou etait semble t-il reelement homosexuelle ou pluri, multi (Toutsexuelle ? Je ne suis pas trop specialiste. federico est par la ?)...et on s'en fout mais pas forcemment les patrons des studios pour l'aspect scandaleux de la chose dans les douces annees 50...A moins que ce ne soit parce pour cette raison les chefs et sous-chefs de la Paramount et de la Columbia ne pouvaient pas la...faire tourner comme ils le voulaient (Oh le mauvais esprit indigne d'un classikien)

Bref, evidemment elle etait surtout une icone du film noir pour tous les titres qui suivent :
Pitfall de André De Toth
L’emprise du crime ( the strange love of Martha Ivers ) de Lewis Milestone
L’homme aux abois ( I walk alone ) de Byron Haskin
La tigresse ( too late for tears ) de Byron Haskin
En marge de l’enquête ( dead reckoning ) de John Cromwell
La main qui venge ( dark city ) de William Dieterle
Une liste a laquelle j'ajoute Two of a kind de Henry Levin qui tient autant de la comedie que du film Noir. En revanche, on peut presque se passer de La furie du désert ( desert fury ) de Lewis Allen (malgre un spendide Technicolor) ; de Racket ( the racket ) de John Cromwell et d' Eternels ennemis ( bad for each other ) de Irving Rapper

A signaler aussi 2 drames honnetes, Easy living de Jacques Tourneur et surtout The company she keeps de John Cromwell avec Dennis O’Keefe et Jane Greer ainsi que 2 westerns : l'excellent, 4 etranges cavaliers ( Silver Lode ) de Alan Dwan et La montagne rouge ( red mountain ) de William Dieterle, un film assez moyen malgre un couple Ladd+Scott qui fonctionne plutot bien. Elle avait d'ailleurs beaucoup aime travailler avec Ladd et en disait le plus grand bien dans un documentaire consacre a l'acteur datant d'il y a une dizaine d'annee.

Pour completer les infos de feb, pour les non anglophones, en plus de ceux parus en DVD en France, tous les films que j'ai cite sont visibles au moins en vost, soit qu'ils ont ete diffuses a la tv (et ils repasseront forcemment par la) soit qu'ils ont ete st par des cinephiles : Pitfall, Two of a Kind, Bad for each other.

En revanche, 3 films plus ou moins tentants sont durs a voir :
La rue de traverse ( paid in full ) de William Dieterle
Scotland Yard appelle FBI ( the weapon ) de Val Guest avec Steve Cochran
A stolen face de Terence Fisher avec Paul Henreid

Pour l'anecdote, malgre une liliputienne filmo reduite a 20 titres, on peut aussi constater une certaine fidelite a quelques metteurs en scene ce qui laisserait supposer qu'elle etait plutot bonne camarade. On note ainsi 2 tournages avec George Marshall pour les rares comedies de sa filmographie ; 2 fois John Cromwell ; 2 fois Dieterle et 2 Byron Haskin...Une fidelite qu'on retrouve avec les fans. En plus des projections publiques auxquelles LS assiste, elle a aussi tres bonne reputation aupres des chasseurs d'autographes. Alors que certains/taines mettent un an a repondre aux demandes ( ce que l'on peut comprendre, a 90 ans le temps presse et on a surement autre chose a foutre...)... Elle est une des plus promptes a repondre...sa seule rivale etant d'ailleurs en ce domaine Lauren Bacall.

Enfin, pour finir, un mot sur sa tete d'aujourd'hui...Ben oui mais Lizabeth aura 91 ans dans une semaine..,mais il est vrai que la chirurgie esthetique a rajouter au ravage du temps.
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Re: Lizabeth Scott

Message par francesco »

Excellente idée d'avoir monté avec ce topic. Décidemment elle et Gloria Grahame sont vraiment les sirènes du film noir que je préfère.

Je viens de voir L'Homme aux abois (hélas en VF) où elle est en plus superbement habillée par Edith Ead (il y a une robe qui annonce presque celle de Grace Kelly à la fin de La Main au collet) et je ne comprends pas les réserves qu'on peut lire ici ou là sur son jeu. On sent que c'est une actrice "qui joue" certe, elle est très expressive et je pense qu'elle réfléchissait pas mal à ce qu'elle faisait (c'était une actrice de théâtre, à la base, comme le rappelait Music Man) et ça donne quelque fois une impression un peu particulière, un peu trop cérébrale pour ses personnages (je pense à Pitfall). Mais ça rend TOUJOURS ses prestations intéressantes, même quand elle fait de la caricature, elle la fait en connaissance de cause (En marge de l'enquête).

Pour moi elle trouve ses deux meilleurs rôles dans L'Emprise du Crime où elle forme un des couples les plus beaux du cinéma "noir"avec Van Heflin et La Tigresse où elle est vraiment surprenante (elle joue son rôle en amoureuse humide de l'argent qu'elle convoite, loin de la femme "fatale" de glace). Et les films que je préfère avec elle sont, outre ces deux derniers, La Furie du Désert (Tom Peeping en avait très bien parlé sur son blog), Bad For each other (un mélo médical) et Stolen Face, ce dernier toujours invisible avec st (même anglais). J'avais écrit ça à propos de ce dernier :

http://levidamedechartres.over-blog.com ... 49605.html

J'aimerais bien voir son premier film (celui qu'elle préfèrait avec Tremble carcasse) et surtout La Rue de Traverse dont l'intrigue est hallucinante.
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Re: Lizabeth Scott

Message par Supfiction »

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Scotland Yard appelle FBI (1956)

A Londres, en jouant dans les ruines d'un bâtiment, Eric, un jeune garçon, trouve une arme dissimulée dans une brique creuse. Alors qu’il se dispute avec quelques camarades, le pistolet est accidentellement actionné, blessant l’un d’entre eux. Scotland Yard enquête immédiatement et découvre que l’arme d’un calibre étranger, est impliquée dans une affaire criminelle vieille de dix ans. L’institution britannique contacte aussitôt l’armée américaine. Pendant ce temps, Eric, terrifié par son geste, a pris la fuite, laissant sa mère, Elsa, dans l'angoisse..

Malgré des ficèles scenaristiques répétitives et un brin agaçantes, ce film réalisé par Val Guest et Hal E. Chester mérite amplement le coup d’œil. Il bénéficie d’une mise en scène somptueuse et de superbes vues intérieures et extérieures jusqu’au cœur de ce Londres encore en reconstruction du milieu des années 50. Les scènes d’action sont particulièrement saisissantes et réalistes. Le film a été restauré et l’on profite pleinement d’un très beau noir et blanc et d’une image typiquement anglaise. Lizabeth Scott brille en mère célibataire à la recherche de son fils. L’admirable Herbert Marshall est au casting mais bien trop peu présent malheureusement. C’est Steve Cochran qui emporte la mise.
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