Constance Bennett (1904-1965)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

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kiemavel a écrit :
Une comédie qui démarque allègrement My man Godfrey (pour la trame générale : une riche famille accueille et offre un emploi à un "faux" clochard) … avec des bouts de You Can't Take It With You car l'extrême excentricité de cette famille rappelle encore davantage le film de Capra que celui de La Cava ...
Je trouve au contraire que l’humour et la famille en question plus proche de La Cava que du Capra et tant mieux car je préfère de beaucoup My Man Godfrey à ce Capra là. Les deux parents sont aussi allumés (la mère un peu doux dingue, le père psycho-rigide), mais ici les deux sœurs ne se tirent pas la bourre.

A noter que le générique d’intro avec les comédiens bras dessus bras dessous qui s’avancent gaiement vers la caméra comme pour présenter le show à venir, me semble typique de l’époque, un peu à la manière de Guitry et tel Four's a Crowd de Michael Curtiz qui commence de la même façon.
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :
kiemavel a écrit :
Une comédie qui démarque allègrement My man Godfrey (pour la trame générale : une riche famille accueille et offre un emploi à un "faux" clochard) … avec des bouts de You Can't Take It With You car l'extrême excentricité de cette famille rappelle encore davantage le film de Capra que celui de La Cava ...
Je trouve au contraire que l’humour et la famille en question plus proche de La Cava que du Capra et tant mieux car je préfère de beaucoup My Man Godfrey à ce Capra là. Les deux parents sont aussi allumés (la mère un peu doux dingue, le père psycho-rigide), mais ici les deux sœurs ne se tirent pas la bourre.

A noter que le générique d’intro avec les comédiens bras dessus bras dessous qui s’avancent gaiement vers la caméra comme pour présenter le show à venir, me semble typique de l’époque, un peu à la manière de Guitry et tel Four's a Crowd de Michael Curtiz qui commence de la même façon.
Je ne contesterais pas le premier point car pour confirmer cette impression, j'étais censé revoir le Capra - au moins le début pour me remettre dedans - et je ne l'ai pas fait. Faute professionnelle ! (mais comme je suis un authentique amateur, ça va :wink: ). Moins vache que moi sur le reste ?

Heureusement que les deux sœurs ne se tirent pas la bourre, oh … la cadette, c'est une gamine :uhuh: (remarque juvesque, rien d'autre … Je viens de vérifier : Bonita Granville avait en fait 14/15 ans au moment du tournage)

Sur le dernier point, il y a aussi un William Powell qui débute ainsi ? (moi ça ne me revient pas mais il me semble)
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Madame et son clochard / Merrily We Live de Norman Mcleod

Le passe temps préféré de Mme Kilbourne, d'une riche famille excentrique, est la tentative de réhabilitation des clochards. Après que le dernier se soit enfui avec l'argenterie, malgré sa promesse de ne plus en « adopter », lorsque se présente à la porte un pauvre type sale et mal rasé qui venait d'avoir un accident de voiture à proximité de la villa, elle le force presque à s'installer chez eux et à devenir le chauffeur de la famille …


Une comédie qui démarque allègrement My man Godfrey (pour la trame générale : une riche famille accueille et offre un emploi à un "faux" clochard) … avec des bouts de You Can't Take It With You car l'extrême excentricité de cette famille rappelle encore davantage le film de Capra que celui de La Cava ... Le père est un homme d'affaires rigide et colérique. La mère est une illuminée philanthrope très farfelue et même carrément écervelée. Ils ont une fille aînée (C. Bennett) futile, légère, pas très emballée par le bellâtre de son milieu qui la courtise mollement. Une fille cadette adolescente, espiègle et délurée + 2 molosses (qui saisissent tout ce qui passe à portée de leurs crocs : des bretelles qu'on oublie de fixer un lendemain de cuite. Le tablier des bonnes …) et un perroquet parleur (et évidemment moqueur). Pour donner une idée de l'agitation … mais le film repose bien trop sur l’abattage de ses comédiens, plus que sur son scénario, assez faible dans ses prolongements. Si les clochards précédemment employés par la famille avaient tous abusé de la situation en s'enfuyant avec tout ce qui pouvait avoir de la valeur, le dernier en date ne sème sa part de zizanie qu'en raison de la séduction qu'il exerce plus ou moins sur toutes les femmes, la plus rétive étant évidemment la tête d'affiche. Détesté par le père et le majordome (qui a sa valise prête dans un placard et qui simule son départ immédiat à la moindre contrariété, running gag pas terrible répété 6 ou 7 fois), il est adoré par la fille cadette, la bonne … et la fille visiblement facile (Ann Dvorak) d'un sénateur lié en affaires avec Mr. Kilbourne. A partir de là, pour ne pas trahir l'origine sociale de celui dont s'est entichée l'héritière, le « clochard » change de statut au sein de la famille …

Parmi les comédies américaines des années 30 et 40 découvertes cette année, celle ci était une des plus réputée … et finalement ce fut celle à laquelle j'ai le moins marché, la faute à des ruptures de rythme bizarre : des passages hystériques où les personnages en font des caisses, courent partout où les répliques fusent mais qui tombent un peu à plat en raison d'une mise en scène ne parvenant pas gommer l'origine théâtrale du bazar. Et des passages creux : la romance contrariée entre le nouveau clochard sauvé par la très perturbée Mme Kilbourne et la fille de cette dernière interprétée par Constance Bennett. Sans parler d'une assez longue partie finale au cours de laquelle le film tourne au slapstick très lourd.
Le film pèche un peu partout : dans son interprétation (mais je ne suis pas très fan de C. Bennett qui une fois de plus abuse d'une gestuelle, d'effets, d’œillades, hérités du muet … et Aherne ne vaut pas – mettons – Don Ameche qui aurait été parfait ). Par son scénario paresseux, surtout, qui ébauche des choses … sans rien développer, et même l’avalanche de gags ou de situations comiques ne fait pas tant que ça fonctionner les zygomatiques (mais le retour du père de famille après une soirée bien arrosée est assez drôle).. Pas mauvais du tout mais décevant eu égard à sa réputation. vu ' à peu près ' en vost
Je suis d’accord avec ton avis sur ce film qui, s’il a des airs de My man Godfrey, ne lui arrive pas une seconde à la cheville. Évidemment, Constance Bennett et Brian Aherne sont des nains à côté de Carole Lombard et William Powell mais la principale défaillance du film est dans sa faiblesse d’écriture et son manque total de rythme. Trop de personnages et des situations comiques vraiment poussives à l’image du running gag du placard ou de la scène finale dans laquelle tout le monde tombe dans les pommes bien facilement (la scène en devient drôle à son insu tellement elle est ridicule). La mère est encore celle qui est la plus gâtée par ses répliques courtes mais farfelues à la manière de la géniale Spring Byington chez Capra.
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Re: Constance Bennett (1904-1965)

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kiemavel a écrit :
Supfiction a écrit :
A noter que le générique d’intro avec les comédiens bras dessus bras dessous qui s’avancent gaiement vers la caméra comme pour présenter le show à venir, me semble typique de l’époque, un peu à la manière de Guitry et tel Four's a Crowd de Michael Curtiz qui commence de la même façon.
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Sur le dernier point, il y a aussi un William Powell qui débute ainsi ? (moi ça ne me revient pas mais il me semble)
:D
Le grand Kiemavel est de retour! :uhuh:
Oui, c’est dans le formidable Libeled Lady (1936), alias Une fine mouche (comédie qui figure dans mon Top 100 perso).

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Re: Constance Bennett (1904-1965)

Message par kiemavel »

Je suis d’accord avec ton avis sur ce film qui, s’il a des airs de My man Godfrey, ne lui arrive pas une seconde à la cheville. Évidemment, Constance Bennett et Brian Aherne sont des nains à côté de Carole Lombard et William Powell mais la principale défaillance du film est dans sa faiblesse d’écriture et son manque total de rythme. Trop de personnages et des situations comiques vraiment poussives à l’image du running gag du placard ou de la scène finale dans laquelle tout le monde tombe dans les pommes bien facilement (la scène en devient drôle à son insu tellement elle est ridicule). La mère est encore celle qui est la plus gâtée par ses répliques courtes mais farfelues à la manière de la géniale Spring Byington chez Capra
:shock: Tu es encore plus dur que moi mais au fond je te rejoins sur tout.
Concernant William Powell, oui, mais pour ce que les scénaristes font du personnage de Godfrey, ici, du " clochard ", je ne sais pas si c'est lui qui convenait le mieux. C'est pourquoi je citais plutôt Ameche (ou Melvyn Douglas). Tu vas me répondre, Will pouvait tout faire, même un jeune séducteur malgré lui :wink:
Oui, c’est dans le formidable Libeled Lady (1936), alias Une fine mouche (comédie qui figure dans mon Top 100 perso).
Bon sang mais c'est bien sûr. Oui, grande comédie qui s'ouvrait -de mémoire- sur Tracy en caleçon et avec les fixes chaussettes aux mollets :uhuh:
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