En actrice des années 40-50 c'est un peu précoce.Thaddeus a écrit :Et elle, elle est pas sexy ?
Mylène Demongeot
(on devrait pouvoir en trouver une qui te plaise, quand même...)
Viviane Romance (1912-1991)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Machino
- Messages : 1105
- Inscription : 17 févr. 08, 20:27
- Localisation : Toujours jamais là
Re: Viviane Romance (1912-1991)
- Sybille
- Assistant opérateur
- Messages : 2148
- Inscription : 23 juin 05, 14:06
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Je connais très mal Edwige Feuillère, mais elle est en effet remarquable dans Olivia, et sa voix y est extraordinaire, cela m'avait énormément marquée.
(Concernant les acteurs français de l'époque, au moins, on a pas à s'interroger, ils sont tous moches...)
(Concernant les acteurs français de l'époque, au moins, on a pas à s'interroger, ils sont tous moches...)
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24564
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Salut, Cathy ! J'ai tout lu, hein !
Mais... on a tous notre sensibilité. Moi, je suis très sensible au sourire... et à la voix... puis à tout le reste.
Ah oui, alors ! (je parle du côté "mémère")
Oh si ! Et tu n'imagines pas le supplice que j'ai enduré en découvrant "Le Blé en herbe" !Cathy a écrit :
Ah non, ça fait deux fois, que tu critiques la voix d'Edwige Feuillère, elle a une superbe voix... Elle a une voix prenante, envoutante... Bref rien d'une mémère !!!
Mais... on a tous notre sensibilité. Moi, je suis très sensible au sourire... et à la voix... puis à tout le reste.
Pas faux. Mais en cherchant, on devrait finir par trouver.Maintenant j'ai quand même l'impression que les films français reposent plus sur des acteurs, les femmes ont un second rôle, il n'y a pas autant de Woman Picture qu'aux USA, où des Bette Davis, Joan Crawford, Barbara Stanwyck portent les films sur leurs rôles. En France, j'ai l'impression qu'elles servent de justificatifs à l'action et de faire valoir des comédiens, hormis Danielle Darrieux, sans doute Arletty...
J'avoue avoir un faible pour Gaby Morlay qui elle pour le coup a toujours fait mémère...
Ah oui, alors ! (je parle du côté "mémère")
Je viens de passer en revue les 21 films que j'ai d'elle... oui... co-vedette. Pour Danielle Darrieux, on trouve une poignée de film où elle a le rôle principal : "Abus de confiance" (1938) ou "Les yeux de l'amour" (1959), par ex.... Pour Michelle Morgan, j'ai quand même l'impression qu'elle est co-vedette pas seule à porter le film.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
- Thaddeus
- Ewok on the wild side
- Messages : 6181
- Inscription : 16 févr. 07, 22:49
- Localisation : 1612 Havenhurst
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Bah-bah-bah.Tutut a écrit :En actrice des années 40-50 c'est un peu précoce.Thaddeus a écrit :Et elle, elle est pas sexy ?
Mylène Demongeot
(on devrait pouvoir en trouver une qui te plaise, quand même...)
Revois Bonjour Tristesse, qui date de 1958, et reviens dire qu'elle n'y déboîte pas tout.
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Je suis sensible à certaines voix, et pour le coup celle d'Edwige Feuillère est grave, aucunement chevrotante, donc rien d'une mémère. Elle n'a rien de comparable à celle de Gaby Morlay !!! Je n'ai pas encore vu le Blé en Herbe..., mais bon je sais que je l'apprécie énormément. Elle est quand même hyper bien dans l'Honorable Catherine et dans Olivia, si je n'ai pas apprécié outre mesure par le film, il faut dire que l'actrice principale n'a aucun charisme et je dois bien l'avouer, je l'ai trouvée moche, j'ai été emballée par la prestation de Feuillère, et sa voix quand elle lit du Racine, franchement, elle m'a impressionnée. Maintenant une fois encore, j'ai l'impression d'une voix travaillée, pas d'une voix "naturelle"...
Sinon j'ai l'impression que les films français sont souvent des films "choral" avec une brochette de seconds rôles, qui n'existent par contre aucunement pareil aux USA. Il y a naturellement des seconds rôles dans les films américains, mais cela n'a rien à avoir avec des Larquey, Roquevert, Balpêtré, etc.
Sinon j'ai l'impression que les films français sont souvent des films "choral" avec une brochette de seconds rôles, qui n'existent par contre aucunement pareil aux USA. Il y a naturellement des seconds rôles dans les films américains, mais cela n'a rien à avoir avec des Larquey, Roquevert, Balpêtré, etc.
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
-
- Machino
- Messages : 1105
- Inscription : 17 févr. 08, 20:27
- Localisation : Toujours jamais là
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Oui, fin des années 50, je la préfère dans La Notte Brava.Thaddeus a écrit :
Bah-bah-bah.
Revois Bonjour Tristesse, qui date de 1958, et reviens dire qu'elle n'y déboîte pas tout.
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24564
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Malentendu, alors ! Pour moi "mémère", ce n'est pas "chevrotant" ou "voix de Simone Signoret" à la fin de sa carrière). Disons pour simplifier : tu prends une jeune femme de 20 ans avec une voix de femme de 50 ans ! Elle est toute jeune, mais elle a la voix de sa mère (je résume par "mémère"... ce qui ne veut pas dire que les filles de 50 ans soient des "mémères", hein... sauf pour les garçons de 15, 17, 19 ans... enfin, je me comprends ).Cathy a écrit :Je suis sensible à certaines voix, et pour le coup celle d'Edwige Feuillère est grave, aucunement chevrotante, donc rien d'une mémère...
Mais on est loin de Viviane, maintenant.
Sans doute.Cathy a écrit : Sinon j'ai l'impression que les films français sont souvent des films "choral" avec une brochette de seconds rôles, qui n'existent par contre aucunement pareil aux USA. Il y a naturellement des seconds rôles dans les films américains, mais cela n'a rien à avoir avec des Larquey, Roquevert, Balpêtré, etc.
Je repense à la diffusion récente "Du grand sommeil" avec Bogart. Ça me glissait complètement sur les yeux. On voyait Bogart évoluer au milieu d'une foule de quidams, de Mr & Mrs Somebody, et dans des décors quelconques par-dessus le marché, quel ennui !
Je crois qu'il va falloir ouvrir un topic special "sexy" parce que le topic de Music Man est complètement parti en quenouille.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22223
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Bravo Commissaire.. j'essayais de relancer l’intérêt pour Viviane Romance, et voilà!
Oui j'entendais bien sexy par érotique et non par jolie. Dans ce cas, j'aurai cité d'autres actrices que celles-là.
J'ai cité les actrices qui me venaient à l'esprit dans ce registre. Je parlais d'érotisme dans le bon sens du terme je précise, pas simplement avec la poitrine en avant (même si j'ai inévitablement dévié sur Dora Doll..). De toutes façons, à de rares plans prêts, aucune fille n'était réellement dénudée avant Bardot il me semble. Ou alors c'était de dos comme Edwige Feuillère que j'ai cité pour cette unique raison qui a quand même fait pas mal jaser il me semble :
En fait, c'est comme pour les chasseurs, il y a le bon et le mauvais vulgaire.
Oui j'entendais bien sexy par érotique et non par jolie. Dans ce cas, j'aurai cité d'autres actrices que celles-là.
J'ai cité les actrices qui me venaient à l'esprit dans ce registre. Je parlais d'érotisme dans le bon sens du terme je précise, pas simplement avec la poitrine en avant (même si j'ai inévitablement dévié sur Dora Doll..). De toutes façons, à de rares plans prêts, aucune fille n'était réellement dénudée avant Bardot il me semble. Ou alors c'était de dos comme Edwige Feuillère que j'ai cité pour cette unique raison qui a quand même fait pas mal jaser il me semble :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Évidemment je pense le contraire. Même si physiquement, elle n'a pas la classe d'une Mireille Balin ou d'une Darrieux, je trouve son jeu très érotique mais pas vulgaire. S'il y a vulgarité, c'est dans le personnage qu'il faut la chercher. Comme Alice dans Panique qui tire la langue à Monsieur Hire/Michel Simon (génial) comme une petite fille parce qu'il la mate depuis sa fenêtre, et défend son gangster de jules au détriment d'un innocent qui la met sur un piédestal. Ou dans Naples au baiser de feu dans lequel elle joue une garce magnifique.Cathy a écrit :Viviane Romance, personnellement je ne la trouve pas sexy, vulgaire, mais pas sexy !
En fait, c'est comme pour les chasseurs, il y a le bon et le mauvais vulgaire.
S'il y a eu Woman Picture aux USA, c'est principalement dans les années 20 et 30. Dès la fin des années 30, les hommes ont pris le dessus quasi-définitivement (même si Barbara Stanwyck puis Doris Day, Taylor et Monroe sont des contre-exemples). En France, c'est davantage lié aux vedettes disponibles qu'à une époque donnée, il me semble. De Darrieux à Catherine Frot il y quand même beaucoup et plus ou moins constamment de films avec des femmes en tête d'affiche. Peut-être même encore davantage aujourd'hui où Frot, Seigner, Marceau, Deneuve, Huppert, Adjani, Cotillard, Tautou, Binoche, Cécile de France, Charlotte Gainsbourg, Balasko et maintenant Louise Bourgoin, Virginie Efira etc sont la plupart du temps la tête d'affiche. Beaucoup d'américaines (à commencer par Kristen Stewart) envient la France pour cela justement.Cathy a écrit :Maintenant j'ai quand même l'impression que les films français reposent plus sur des acteurs, les femmes ont un second rôle, il n'y a pas autant de Woman Picture qu'aux USA, où des Bette Davis, Joan Crawford, Barbara Stanwyck portent les films sur leurs rôles. En France, j'ai l'impression qu'elles servent de justificatifs à l'action et de faire valoir des comédiens, hormis Danielle Darrieux, sans doute Arletty... J'avoue avoir un faible pour Gaby Morlay qui elle pour le coup a toujours fait mémère... Il y a Edwige Feuillère aussi qui pouvait porter un film sur ses épaules... Pour Michelle Morgan, j'ai quand même l'impression qu'elle est co-vedette pas seule à porter le film.
-
- Machino
- Messages : 1105
- Inscription : 17 févr. 08, 20:27
- Localisation : Toujours jamais là
Re: Viviane Romance (1912-1991)
J'avais complètement oublié ce film avec Edwige Feuillère, c'est dire à quel point la sensualité et l'érotisme du personnage m'a marqué . Je ne connais pas la filmo complète de Viviane Romance, mais je pense qu'elle était capable d'apporter un côté vénéneux, sulfureux, une pointe de vulgarité ou de sensualité dans ses rôles.Supfiction a écrit :Bravo Commissaire.. j'essayais de relancer l’intérêt pour Viviane Romance, et voilà!
Oui j'entendais bien sexy par érotique et non par jolie. Dans ce cas, j'aurai cité d'autres actrices que celles-là.
J'ai cité les actrices qui me venaient à l'esprit dans ce registre. Je parlais d'érotisme dans le bon sens du terme je précise, pas simplement avec la poitrine en avant (même si j'ai inévitablement dévié sur Dora Doll..). De toutes façons, à de rares plans prêts, aucune fille n'était réellement dénudée avant Bardot il me semble. Ou alors c'était de dos comme Edwige Feuillère que j'ai cité pour cette unique raison qui a quand même fait pas mal jaser il me semble :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
(Je suis un peu comme Comissaire, je n'ai jamais ressenti le moindre côté sexy chez Feuillère )
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Il me semble quand même que la carrière de Bette Davis, Joan Crawford, Barbara Stanwyck a duré au delà des années 40 ! Et il y a aussi Greer Garson, Hedy Lamarr, Susan Hayward, Olivia de Havilland, Joan Fontaine, Ingrid Bergman, Betty Grable... pour n'en citer que quelques unes qui ont été des vedettes de films sans jouer les faire valoir, mais justement en ayant des acteurs comme faire valoir. Les histoires ne sont pas du tout les mêmes dans le cinéma français et le cinéma américain dans cette période des années 20 à 50. A Hollywood il y autant de grands rôles féminins que de grands rôles masculins... Et les hommes n'ont pas pris le dessus à partir des années 40 ! Ils ont toujours partagé l'écran : Spencer Tracy, Clark Gable, James Cagney, James Stewart, Gary Cooper, Cary Grant...Supfiction a écrit :
S'il y a eu Woman Picture aux USA, c'est principalement dans les années 20 et 30. Dès la fin des années 30, les hommes ont pris le dessus quasi-définitivement (même si Barbara Stanwyck puis Doris Day, Taylor et Monroe sont des contre-exemples). En France, c'est davantage lié aux vedettes disponibles qu'à une époque donnée, il me semble. De Darrieux à Catherine Frot il y quand même beaucoup et plus ou moins constamment de films avec des femmes en tête d'affiche. Peut-être même encore davantage aujourd'hui où Frot, Seigner, Marceau, Deneuve, Huppert, Adjani, Cotillard, Tautou, Binoche, Cécile de France, Charlotte Gainsbourg, Balasko et maintenant Louise Bourgoin, Virginie Efira etc sont la plupart du temps la tête d'affiche. Beaucoup d'américaines (à commencer par Kristen Stewart) envient la France pour cela justement.
Et à l'époque, il n'y avait pas portraits de femmes en France, c'était Gabin et... Jouvet et..., Simon et... Il n'y a pas ces figures féminines autour de qui tout tourne...
Il y a peut-être Odette Joyeux qui a eu cette figure prédominante de l'actrice dans ses films. Quand la femme était en vedette, c'était souvent dans un casting exclusivement féminin style Olivia justement... Même quand Darrieux était jeune, elle était la co-vedette d'Albert Préjean, Claude Dauphin... On ne parle pas simplement de tête d'affiche, mais de film où le personnage féminin joue le rôle principal. Il y avait déjà des femmes têtes d'affiche dans les années 30-40, mais le scénario ne tournait pas autour d'elle. Evidemment il y a quelques cas comme Signoret et Casque d'or... Françoise Rosay qui me semble une de ces grandes actrices, mais bon on ne peut pas comparer le cinéma hollywoodien de l'époque et le cinéma français. Et s'il n'y a pas de vedettes féminines en France à une certaine époque, c'est sans doute justement qu'il n'y avait pas de demande ou d'attente du public français par rapport à un autre genre de films.
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22223
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
On est bien d'accord que sur la période naphta, la France est nettement à la ramasse sur cette question et même nettement phallocrate mais je maintient le fait que la belle époque des women pictures aux USA se situe dans les années 20 (Gish, Pickford et Clara Bow en tête) et 30 où elles rapportaient je crois bien plus que les hommes au box office. Les grandes stars féminines ont bien entendu continué à faire leurs films par la suite mais l'âge d'or pour les femmes se situe à cette époque, si je ne m'abuse.
A contrario, je trouve que le cinéma français s'est beaucoup féminisé ces 25 dernières années, à l'opposé d'outre-Atlantique, c'est pourquoi je n'étais pas d'accord avec ta phrase " j'ai quand même l'impression que les films français reposent plus sur des acteurs, les femmes ont un second rôle" qui n'est vrai que pour une époque et non dans l'absolu.
--
Viviane ROMANCE en "Cigarette Girl" dans le Liliom (1934) de Fritz Lang avec Charles Boyer :
A contrario, je trouve que le cinéma français s'est beaucoup féminisé ces 25 dernières années, à l'opposé d'outre-Atlantique, c'est pourquoi je n'étais pas d'accord avec ta phrase " j'ai quand même l'impression que les films français reposent plus sur des acteurs, les femmes ont un second rôle" qui n'est vrai que pour une époque et non dans l'absolu.
--
Viviane ROMANCE en "Cigarette Girl" dans le Liliom (1934) de Fritz Lang avec Charles Boyer :
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Ma phrase se rapportait à l'époque de Viviane Romance et au cinéma français de cette époque-là ! Nous sommes dans la partie naphtalinée, donc je m'en tiens à cette période dans mes commentaires. Sybille parlait du peu d'actrices françaises de cette époque-là et je rebondissais sur sa remarque. C'était pourtant évident ! Vu que je n'ai en plus cité que des comédiennes de cette époque-là !
Je pense que le cinéma américain a toujours été très féminisé ! Et les Shearer, Crawford, Davis, Stanwyck, j'oubliais Dunne et Hepburn sont toujours autant des moteurs pour les films dans la lignée des Gish et autre Pickford... Je ne parle pas en tant que "rentabilité", je m'en moque un peu, je dois avouer, je parle simplement en matière de films et de ce qu'on voit dans les génériques ! Les femmes sont des véhicules pour les sujets aux USA alors qu'en France, on se contente d'en faire souvent des personnages moins nobles !
Je pense que le cinéma américain a toujours été très féminisé ! Et les Shearer, Crawford, Davis, Stanwyck, j'oubliais Dunne et Hepburn sont toujours autant des moteurs pour les films dans la lignée des Gish et autre Pickford... Je ne parle pas en tant que "rentabilité", je m'en moque un peu, je dois avouer, je parle simplement en matière de films et de ce qu'on voit dans les génériques ! Les femmes sont des véhicules pour les sujets aux USA alors qu'en France, on se contente d'en faire souvent des personnages moins nobles !
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22223
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
L'Esclave blanche (1939)
Dans L'Esclave blanche, drame exotique de 1939, Viviane Romance, alias Mireille, une jeune parisienne moderne et de caractère, va de surprise en surprise lorsque, après avoir épousé par amour un diplomate turc occidentalisé, et suivit son mari dans son pays d'origine la Turquie elle découvre petit à petit le sort réservé aux femmes.
D'emblée, elle se confronte avec sa nouvelle belle-mère qui pousse son fils à parler fermement à son épouse plutôt qu'à lui parler d'égal à égal comme il l'a toujours fait jusque là. Elle se révolte ensuite lorsqu'elle découvre que sa jeune belle-sœur d'à peine 14 ans doit épouser "un vieux barbu", le pacha en personne (Saturnin Fabre!).
Lorsqu'elle fait irruption dans une salle remplie d'hommes, elle crée un scandale qui oblige son mari à monter le ton contre elle.
Mais elle prend tout cela au début avec légèreté et rigolade. "Oh, on va me couper la tête avec un grand sabre!" s'amuse t-elle devant son mari, allant même jusqu'à fermer les yeux, à contre cœur tout de même, lorsque son mari accepte la seconde femme (Mila Parély) que le sultan lui fait en cadeau.
Dalio : "Alors tu penses que nos mœurs sont différents ? C'est vrai que dans ton pays on épouse qu'une femme à la fois.. mais plusieurs successivement".
Après Les lettres persanes mais avant Angélique et le sultan et bien plus tard Jamais sans ma fille, Viviane Romance, très loin pour l'occasion des rôles de femme fatale ou de garce dans lesquels on cherchait à l'enfermer, s'avère très convaincante en femme amoureuse mais indignée, prise au piège en pays musulman. L'exotisme du sujet est propice à un réquisitoire féministe contre le patriarcat. Elle va dès lors tenter de s'échapper.. Le dénouement sera un peu facile mais on aura passé un agréable moment par la même occasion.
Au casting, on trouve donc Saturnin Fabre en Djemal Pacha le Boucher mais également Marcel Dalio, méconnaissable avec la barbe en sultan Soliman, ainsi que Mila Parély (Geneviève de Marras, la maîtresse de Dalio dans La règle du jeu).
Dalio partage donc une nouvelle fois l'affiche avec Viviane Romance après La maison du maltais (1938), Naples au baiser de feu (1937) et avant La Tradition de minuit (1939) et Maya (1949). Les deux acteurs étaient bien parmi les plus en vue et sollicités en cette fin des années 30 et tout deux auront à subir, de manière très differente, les contrecoups de la guerre.
Viviane Romance verra des projets de films majeurs annulés, pour Renoir, Duvivier mais surtout un Facteur sonne toujours deux fois préparé par Marcel Carné et qui aurait été mémorable avec Jean Gabin. C'est les américains qui le feront finalement ..
Dalio lui se réfugiera en Amérique tourner dans des productions aux côtés d'excusez du peu : Jennifer Jones, Edward G. Robinson, Charles Boyer, Barbara Stanwyck, Gene Tierney, Walter Huston, Victor Mature, Betty Grable, Edward G. Robinson, Laraine Day, George Sanders, Joan Fontaine, Rita Hayworth, Ginger Rogers, Lauren Bacall, et bien sûr Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans Casablanca.
A la supervision du film (réalisé officiellement par Marc Sorkin), Romance retrouve également le grand G.Wilhelm Pabst deux ans après Mademoiselle Docteur/Salonique Nid d'Espions.
J'ajoute ce commentaire de mon ami Henri Danty : Viviane Romance très à l'aise dans les rôles naturalistes qui lui sont confiés jusque lors séduit son public lequel est déçu quand elle interprète le rôle d' une femme du monde fût elle féministe , rebelle ou insoumise.Le film à sa sortie, sera bien accueilli;,son retour étant très attendu. Elle sera pressentie par Marcel Carné dont le projet est de réunir Gabin et Romance dans "Le Facteur sonne toujours deux fois" dont il a acquis les droits.Il se rend sur le plateau de l'Esclave Blanche mais rencontre G.Flamand, le mari de la star lequel exprime ses prétentions de remplacer Gabin pressenti et fait capoter le projet. Viviane n' en saura rien......Une série de malentendus ruineront sa carrière mais Carmen sera un triomphe.
D'emblée, elle se confronte avec sa nouvelle belle-mère qui pousse son fils à parler fermement à son épouse plutôt qu'à lui parler d'égal à égal comme il l'a toujours fait jusque là. Elle se révolte ensuite lorsqu'elle découvre que sa jeune belle-sœur d'à peine 14 ans doit épouser "un vieux barbu", le pacha en personne (Saturnin Fabre!).
Lorsqu'elle fait irruption dans une salle remplie d'hommes, elle crée un scandale qui oblige son mari à monter le ton contre elle.
Mais elle prend tout cela au début avec légèreté et rigolade. "Oh, on va me couper la tête avec un grand sabre!" s'amuse t-elle devant son mari, allant même jusqu'à fermer les yeux, à contre cœur tout de même, lorsque son mari accepte la seconde femme (Mila Parély) que le sultan lui fait en cadeau.
Dalio : "Alors tu penses que nos mœurs sont différents ? C'est vrai que dans ton pays on épouse qu'une femme à la fois.. mais plusieurs successivement".
Après Les lettres persanes mais avant Angélique et le sultan et bien plus tard Jamais sans ma fille, Viviane Romance, très loin pour l'occasion des rôles de femme fatale ou de garce dans lesquels on cherchait à l'enfermer, s'avère très convaincante en femme amoureuse mais indignée, prise au piège en pays musulman. L'exotisme du sujet est propice à un réquisitoire féministe contre le patriarcat. Elle va dès lors tenter de s'échapper.. Le dénouement sera un peu facile mais on aura passé un agréable moment par la même occasion.
Au casting, on trouve donc Saturnin Fabre en Djemal Pacha le Boucher mais également Marcel Dalio, méconnaissable avec la barbe en sultan Soliman, ainsi que Mila Parély (Geneviève de Marras, la maîtresse de Dalio dans La règle du jeu).
Dalio partage donc une nouvelle fois l'affiche avec Viviane Romance après La maison du maltais (1938), Naples au baiser de feu (1937) et avant La Tradition de minuit (1939) et Maya (1949). Les deux acteurs étaient bien parmi les plus en vue et sollicités en cette fin des années 30 et tout deux auront à subir, de manière très differente, les contrecoups de la guerre.
Viviane Romance verra des projets de films majeurs annulés, pour Renoir, Duvivier mais surtout un Facteur sonne toujours deux fois préparé par Marcel Carné et qui aurait été mémorable avec Jean Gabin. C'est les américains qui le feront finalement ..
Dalio lui se réfugiera en Amérique tourner dans des productions aux côtés d'excusez du peu : Jennifer Jones, Edward G. Robinson, Charles Boyer, Barbara Stanwyck, Gene Tierney, Walter Huston, Victor Mature, Betty Grable, Edward G. Robinson, Laraine Day, George Sanders, Joan Fontaine, Rita Hayworth, Ginger Rogers, Lauren Bacall, et bien sûr Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans Casablanca.
A la supervision du film (réalisé officiellement par Marc Sorkin), Romance retrouve également le grand G.Wilhelm Pabst deux ans après Mademoiselle Docteur/Salonique Nid d'Espions.
J'ajoute ce commentaire de mon ami Henri Danty : Viviane Romance très à l'aise dans les rôles naturalistes qui lui sont confiés jusque lors séduit son public lequel est déçu quand elle interprète le rôle d' une femme du monde fût elle féministe , rebelle ou insoumise.Le film à sa sortie, sera bien accueilli;,son retour étant très attendu. Elle sera pressentie par Marcel Carné dont le projet est de réunir Gabin et Romance dans "Le Facteur sonne toujours deux fois" dont il a acquis les droits.Il se rend sur le plateau de l'Esclave Blanche mais rencontre G.Flamand, le mari de la star lequel exprime ses prétentions de remplacer Gabin pressenti et fait capoter le projet. Viviane n' en saura rien......Une série de malentendus ruineront sa carrière mais Carmen sera un triomphe.
-
- Machino
- Messages : 1105
- Inscription : 17 févr. 08, 20:27
- Localisation : Toujours jamais là
Re: Viviane Romance (1912-1991)
Dommage que ce film ne se trouve qu'en cassette à un prix prohibitif, j'aurais aimé voir l'actrice dans un registre totalement différent.
Parler de féminisation est un peu fort, je dirais représentation des femmes dans les films , à moins que la proportion de femmes dans les métiers du cinéma aux USA fut bien supérieure à ce qu'elle était en France, je pense que l'utilisation de stars féminines étaient d'abord perçu comme un moyen de gonfler les recettes avant tout, bien que l'apport artistique ne soit pas à négliger.Cathy a écrit :Je pense que le cinéma américain a toujours été très féminisé ! Et les Shearer, Crawford, Davis, Stanwyck, j'oubliais Dunne et Hepburn sont toujours autant des moteurs pour les films dans la lignée des Gish et autre Pickford... Je ne parle pas en tant que "rentabilité", je m'en moque un peu, je dois avouer, je parle simplement en matière de films et de ce qu'on voit dans les génériques ! Les femmes sont des véhicules pour les sujets aux USA alors qu'en France, on se contente d'en faire souvent des personnages moins nobles !
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: Viviane Romance (1912-1991)
C'est ce que je voulais dire !Tutut a écrit :
Parler de féminisation est un peu fort, je dirais représentation des femmes dans les films ,
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/