Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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kiemavel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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xave44 a écrit :
kiemavel a écrit : je viens de recevoir 3 photos dédicacées par Debra Paget et çà ne m'a pas rendu malheureux. Par contre, la demande était partie avec les derniers envois que j'avais fait pour obtenir des autographes…et c'était au mois de février 2012 ! La dame n'est pas pressée de répondre aux fans mais çà peut se comprendre. Bonux : Elle a ajouté un livret de poèmes tout plein de ferveur religieuse et une petite plaquette comportant des psaumes…mais elle a quand même signé la photo en pinup assez débraillée qui fait de la balançoire en mini short :mrgreen: , et 2 autres issues de Broken Arrow et de Bird of Paradise.
Anecdocte savoureuse. J'ignorai qu'il existait encore des fans capables d'envoyer des demandes d'autographes et des stars pour les satisfaire, surtout quand elles ont 80 ans. Ton témoignage m'a permis d'apprendre également qu'elle fut mariée à Budd Boetticher pendant... 22 jours (si j'en crois Wikipedia)! info pour jeremy ! :)
Ben oui et il y a probablement des milliers d'indécents comme moi :wink: . J'hésite quand même à envoyer des demandes à Valentina Cortese (90 ans) Audrey Totter (95 ) et Louise Rainer (104). Re Wink. Maintenant , on a le droit de trouver débile le fait de vouloir posséder de tels fétiches. C'est exactement ce que j'en disais il y a quelques années. La aussi, c'est un copain cinéphile qui possède - en dehors de milliers d'affiches, photographies originales, etc…une énorme collection d'autographes qui m'a convaincu d'en demander quelques uns moi aussi. En d'autre termes, c'est pas de ma faute, Je suis a Fan Under Influence. Pour le mariage éclair, une idée comme çà, c'est peut être le petit taureau Boetticher -par ailleurs aussi excellent cavalier- qui lui a (ont) fait peur ?
kiemavel
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Federico a écrit :... la décidément étonnante Jan Sterling qui à défaut d'être canon dégage une personnalité qui sort du tout venant en fan de bebop. Dommage qu'on la voit si peu car elle a aussi la plupart des meilleurs répliques. En maîtresse de Paul Douglas (son mari à la ville), son jeu franc du collier et son intelligence changent des éternelles petites amies de gangster qui passent leurs journées à essayer des fourrures, siroter des martinis et soigner le coquard de la veille. Phyllis Calvert en a une marrante aussi quand Ladd lui sort une citation qu'il attribue à Martin Luther.
A noter une séquence très originale : Ladd et Webb faisant une partie de pelote à main nue (occasion pour Webb de se prendre une enième raclée).
Hep ! J'aime bien ce passage "…siroter des martinis…" mais l'oeil au beurre noir c'est Paul Stewart qui l'aurait reçu si Paul Douglas l'avait surpris dans le lit conjugal mais qui sait. Comme disait Hitch. Le monde est une telle porcherie ! (J'ai vraiment lu les trucs de Debra). Paul Douglas c'est un peu le petit frère de Broderick Crawford, rien à voir avec le petit Paul Stewart. J'aime bien les deux d'ailleurs. Je suis sûr que tu le connais aussi et qu'il s'agit d'une étourderie. Le gros Paul, il jouait souvent les flics (Panique dans la rue ou 14 heures) et parfois les maris cocus (Le démon s'éveille la nuit) mais c'est pas une raison pour sous entendre que jan Sterling la rendu plus cornu que l'était Budd Boetticher.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Bien oui! il y a des actrices qui répondent, j'ai une photo dédicacée de Lola Albright sublime actrice et chanteuse négligée par Hollywood . Concernant Lee Farr, c'est un troisième couteau qui a surtout joué dans des séries TV:
Bonanza, Laramie, wanted dead or alive (au nom de la loi),have gun will travel, lawman, trackdown, restless gun, Lancer.
2 westerns inédits à son actif :
- the lone texan (1959) Paul Landres
-gunfighters of Abilene (1960) Edward L. Cahn
Valentina Cortese est également parmi mes actrices préférées, éblouissante chez Dassin, Truffaut, Wise et dans " Malaya" aux côtés de Tracy et Stewart.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Chip a écrit :Bien oui! il y a des actrices qui répondent, j'ai une photo dédicacée de Lola Albright sublime actrice et chanteuse négligée par Hollywood . Concernant Lee Farr, c'est un troisième couteau qui a surtout joué dans des séries TV:
Bonanza, Laramie, wanted dead or alive (au nom de la loi),have gun will travel, lawman, trackdown, restless gun, Lancer.
2 westerns inédits à son actif :
- the lone texan (1959) Paul Landres
-gunfighters of Abilene (1960) Edward L. Cahn
Valentina Cortese est également parmi mes actrices préférées, éblouissante chez Dassin, Truffaut, Wise et dans " Malaya" aux côtés de Tracy et Stewart.
Well I'm not the worlds most physical guy
But when she squeezed me tight she nearly broke my spine
Oh my Lola lo-lo-lo-lo Lola (The KInks)

C'est un peu la version anglaise de "C'est un vrai gringalet mais je l'ai..aim..meu" :mrgreen:

Bref, la Lola Albright, je l'aime moyennement pour ma part. Pour revenir un peu dans le film noir, elle est très bien dans Le champion en femme mariée pas très heureuse en ménage, artiste amateure qui devient la maitresse de Kirk Douglas mais dont il se fout éperdument, comme il se fout des 3 femmes qui se succèdent ou se chevauchent dans sa vie. Je ne l'ai d'ailleurs pas vu dans grand chose. je me souviens quand même du Brave et la belle de Boetticher mais elle y tient un rôle assez terne, celui d'un des témoins des amours d'Antony Quinn et Maureen O'Hara.

Par contre, Valentina Cortese, j'adore ! Mais je ne lui écrirais pas. J'ai pourtant son adresse perso mais elle est trop âgée...
Chip
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Pour Lola Albright il faut voir " Un vent froid en été "( a cold wind in August )(1968), grosse émotion d'adolescent lorsque j'ai vu le film à sa sortie, émotion intacte lors de la parution du dvd (très bonne édition) en 2011, et puis il y a "Les félins" où sa classe et son talent éclabousse une Jane Fonda encore à l'état de chrysalide, "Lord loves a duck" (1966) où elle gagna le prix d'interprétation fémine au festival de Berlin et " kid Galahad" avec Presley où elle est une des rares bonnes choses du film.
PS:
j'ai vu " the champion " où malgré de bonnes critiques, le film ne fit rien pour sa carrière.
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Message par Federico »

kiemavel a écrit :
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Federico a écrit :... la décidément étonnante Jan Sterling qui à défaut d'être canon dégage une personnalité qui sort du tout venant en fan de bebop. Dommage qu'on la voit si peu car elle a aussi la plupart des meilleurs répliques. En maîtresse de Paul Douglas (son mari à la ville), son jeu franc du collier et son intelligence changent des éternelles petites amies de gangster qui passent leurs journées à essayer des fourrures, siroter des martinis et soigner le coquard de la veille. Phyllis Calvert en a une marrante aussi quand Ladd lui sort une citation qu'il attribue à Martin Luther.
A noter une séquence très originale : Ladd et Webb faisant une partie de pelote à main nue (occasion pour Webb de se prendre une enième raclée).
Hep ! J'aime bien ce passage "…siroter des martinis…" mais l'oeil au beurre noir c'est Paul Stewart qui l'aurait reçu si Paul Douglas l'avait surpris dans le lit conjugal mais qui sait. Comme disait Hitch. Le monde est une telle porcherie ! (J'ai vraiment lu les trucs de Debra). Paul Douglas c'est un peu le petit frère de Broderick Crawford, rien à voir avec le petit Paul Stewart. J'aime bien les deux d'ailleurs. Je suis sûr que tu le connais aussi et qu'il s'agit d'une étourderie. Le gros Paul, il jouait souvent les flics (Panique dans la rue ou 14 heures) et parfois les maris cocus (Le démon s'éveille la nuit) mais c'est pas une raison pour sous entendre que jan Sterling la rendu plus cornu que l'était Budd Boetticher.
Euh oui, bien sûr, grosse confuse de ma part et corrections effectuées. Et c'est pas la première fois que je mélange les noms des deux Paul qui pourtant se ressemblaient comme Abbott & Costello... :oops:
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Chip a écrit :Pour Lola Albright il faut voir " Un vent froid en été "( a cold wind in August )(1968), grosse émotion d'adolescent lorsque j'ai vu le film à sa sortie, émotion intacte lors de la parution du dvd (très bonne édition) en 2011, et puis il y a "Les félins" où sa classe et son talent éclabousse une Jane Fonda encore à l'état de chrysalide, "Lord loves a duck" (1966) où elle gagna le prix d'interprétation fémine au festival de Berlin et " kid Galahad" avec Presley où elle est une des rares bonnes choses du film.
PS:
j'ai vu " the champion " où malgré de bonnes critiques, le film ne fit rien pour sa carrière.
Oui, j'avais oublié Les félins et Kid Galahad, tu as raison ce dernier est un des meilleurs films de boxe que j'ai vu :mrgreen: . Par contre je n'ai jamais vu les 2 autres et je n'ai pas trouvé trace d'un DVD pour le premier. Tu m'aiguilles ?
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" A COLD WIND IN AUGUST "(1961) : dvd zone 1, dans la collection MGM limited edition collection, wide screen , paru en 2011, pas de s/t
" LORD LOVE A DUCK" (1966) dvd MGM zone 1, 1:85, avec s/t français, anglais et espagnol
film très bizarre que ce dernier titre, la vedette en est la géniale et elle aussi méconnue : Tuesday Weld
On peut trouver ces dvd sur ebay en tapant : Lola Albright. Voir aussi rubrique biographies sur westernmovies.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Federico a écrit :
kiemavel a écrit :
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Hep ! J'aime bien ce passage "…siroter des martinis…" mais l'oeil au beurre noir c'est Paul Stewart qui l'aurait reçu si Paul Douglas l'avait surpris dans le lit conjugal mais qui sait. Comme disait Hitch. Le monde est une telle porcherie ! (J'ai vraiment lu les trucs de Debra). Paul Douglas c'est un peu le petit frère de Broderick Crawford, rien à voir avec le petit Paul Stewart. J'aime bien les deux d'ailleurs. Je suis sûr que tu le connais aussi et qu'il s'agit d'une étourderie. Le gros Paul, il jouait souvent les flics (Panique dans la rue ou 14 heures) et parfois les maris cocus (Le démon s'éveille la nuit) mais c'est pas une raison pour sous entendre que jan Sterling la rendu plus cornu que l'était Budd Boetticher.
Euh oui, bien sûr, grosse confuse de ma part et corrections effectuées. Et c'est pas la première fois que je mélange les noms des deux Paul qui pourtant se ressemblaient comme Abbott & Costello... :oops:
C'est rien, moi il m'est déjà arrivé de confondre Broderick Crawford et sa petite soeur Joan. Passons. Une autre confusion m'a valu de passer pour un chariot auprès d'un copain cinéphile au moment ou j'ai vraiment (re) découvert ce cinéma la après mes 30 ans. Il me parlait de je ne sais plus quel film avec Van Heflin et m'avais demandé. Tu l'aimes bien cet acteur ? Et j'avais répondu quelques chose comme "Ah oui, c'est celui qui a une bouille à la Alan Ladd ! ". heu, j'avais confondu Van Johnson et Van Heflin. Ma crédibilité en avait (déjà) pris un coup.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Chip a écrit :" A COLD WIND IN AUGUST "(1961) : dvd zone 1, dans la collection MGM limited edition collection, wide screen , paru en 2011, pas de s/t
" LORD LOVE A DUCK" (1966) dvd MGM zone 1, 1:85, avec s/t français, anglais et espagnol
film très bizarre que ce dernier titre, la vedette en est la géniale et elle aussi méconnue : Tuesday Weld
On peut trouver ces dvd sur ebay en tapant : Lola Albright. Voir aussi rubrique biographies sur westernmovies.
Super merci. Je vais aller voir çà. Hier, sur un site pourtant habituellement assez fiable, je n'avais pas trouvé.
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L'affaire de la 99ème rue "99 River Street" (1953)

Message par Supfiction »

L'affaire de la 99ème rue "99 River Street" (1953)


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Attention, c’est du brutal !


A mi-chemin, dans son scénario, entre Mark Dixon détective et Nous avons gagné ce soir (de sacrés références personnelles puisque tous deux dans mon SupfictionTop100) auxquelles je pourrai même ajouter Taxi Driver pour certains aspects, 99 River Street est un film noir en tous points réjouissant mêlant les différents univers de la nuit tel-que la mafia, les chauffeurs de taxi, la faune des bars, ainsi que la boxe et même le théâtre.

Il a donc fallu que je vois mon 8ème film de l'excellent Phil Karlson (après les westerns La poursuite des tuniques bleues, Texas Rangers et Le salaire de la violence, l'adaptation de Georges Simenon Les frères Rico, mais également la parodie Matt Helm, agent très spécial avec Dean Martin, le musical Ladies of the Chorus avec Marilyn Monroe, auxquels j’ajoute Le quatrième homme "Kansas City Confidential" vu dans la foulée) pour enfin identifier le nom de ce réalisateur et faire le lien entre ses films. Et encore, pas tout seul, puisque c'est sur les conseils très avisés de Kiemavel/André Jurieux, spécialiste du noir sur Classik, que je vois celui-ci.
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C’est dire si ce réalisateur souffre d’un déficit de notoriété (il n'y a qu'à voir même ici le faible nombre de messages), peut-être parce que ce cinéaste fut quelque peu inégal au cours de sa carrière ou plus surement à mon avis parce que peu de grandes stars travaillèrent pour lui.

L'argument :
Après avoir perdu son match de boxe dans le championnat des poids lourds, Ernie Driscoll est devenu chauffeur de taxi pour gagner sa vie. Il doit de plus supporter les remarques de sa femme, Pauline, qui lui reproche sans cesse son statut de perdant. Elle est assassinée par Victor Rawlins, un voleur de bijoux, qu'elle fréquentait. accusé du meurtre de sa femme, Ernie part à la recherche du vrai coupable...


Phil Karlson est ici au sommet de son art. La photographie noir et blanc est splendide. La réalisation particulièrement soignée et éloquente avec ses protagonistes filmés le plus souvent en contre-plongée, à cinquante centimètres du sol. Comment l’interpréter ? Un moyen d’accentuer le réalisme cru, le cynisme et la dureté des rapports humains, probablement. Ainsi qu’une accentuation de la violence physique et de la cruauté qui habitent chaque force en présence. On retrouve les mêmes effets de style mêlés à un naturalisme formel dans Le quatrième homme que beaucoup considèrent comme son chef-d’œuvre mais que personnellement je situe en dessous.

Et en effet, les scènes de combat (sur le ring mais encore davantage en dehors) sont impressionnantes de réalisme. Et l’acteur John Payne est tout à fait crédible et remarquable dans la peau d’un ex-boxeur mis en retraite anticipée et reconverti en chauffeur de taxi à la suite d’une mauvaise blessure à l’œil lors d’un combat.

L’ambiance est en tous points typique du film noir : une action intégralement de nuit (dans les rues, les bars, sur le port) donnant au film son aspect onirique inquiétant, un antihéros au fond du trou et au summum de la frustration et de la rage (non contenue!), deux femmes fatales (la garce, aigrie et arriviste, et la chic fille) qui vont lui attirer des ennuis, et bien sûr les durs à cuire (tous des brutes !) auxquels l’homme ordinaire sera confronté pour se sortir du piège dans lequel il est tombé, retrouver la lumière et l’estime de lui. On retrouve d'ailleurs ce même schéma de l’homme ordinaire confronté à une organisation dans Kansas City Confidential et bien sûr dans l'excellent Nightfall de Tourneur)
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Outre John Payne, le casting est très réussi avec ses gueules de durs typiques des films noirs de Karlson (cf. Les frères Rico ou Le quatrième homme dans lequel on trouve Lee Van Cleef notamment), et surtout, surtout avec Evelyn Keyes, au physique pas forcément accrocheur de premier abord mais au tempérament bien marqué et qui fait ici deux sacrés numéros, qu’il s’agisse de se battre pour un rôle de théâtre ou bien de faire du charme, ou plutôt du rentre-dedans (scène mémorable) auprès du bad guy pour pouvoir l’entourlouper (elle use notamment de la cigarette de manière encore plus sexuellement explicite que Lana Turner dans Le facteur sonne toujours deux fois, ce qui n’est pas un mince exploit.. mais que faisait la censure !).

Peggie Castle est la seconde contribution féminine au film et apporte un supplément glamour (le réalisateur ne se privant pas d'ailleurs de quelques plans sexy, limite racoleurs, sur les jambes de la belle notamment) bienvenu dans ce monde de brutes et de baffes !
Des baffes, Payne va commencer par s'en prendre, au propre comme au figuré, mais pas de chance pour les salauds, en tant qu'ex-boxeur écarté prématurément du ring et de la gloire (qui lui échappa injustement), il en a des lots à revendre.. trop c'est trop, ça va barder (comme disait Eddie Constantine). Fallait pas l'emmerder. :D

En résumé : un film noir de toute beauté à classer dans les meilleurs représentants du genre, ni plus ni moins. Bravo Mr Karlson, je n'oublierai plus votre nom désormais.
Dernière modification par Supfiction le 17 janv. 21, 12:36, modifié 3 fois.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

Excellent choix !!! Qui t'as conseillé ce film dis-tu ? D'ailleurs, le préambule m'a bien fait rire (Tu veux que je te dise, t'es qu'un fayot ! :P )
Bien, pour Karlson plus que 10 membres de la famille à visiter ! Si tu veux voir les plus recommandables, il y en a encore au moins deux qui valent le déplacement. Dans mon quatuor de tête, outre les 2 que tu viens de voir, j'ajouterais The Phoenix City Story et L'inexorable enquête

Puis un cran en dessous…tous les autres. Si tu veux poursuivre avec John Payne, il en a tourné un 3ème sur la direction de karlson, c'est Les iles de l'enfer (Hell's Island, un film qui touche à plusieurs genres mais à cheval sur le Film Noir. Sinon, il y en a un qui se détache un peu du lot c'est le pilote des incorruptibles, Le tueur de Chicago

Par contre, pour des questions esthétiques, tu aurais pu reprendre ton texte tel quel et pas sous forme de réponse. Bien vu la photo de John Payne armant son poing. Une belle tête (au carré) de gondole à ton texte !!!
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Message par Supfiction »

Pour la peine, une photo de Peggy Castle (non tiré du film malheureusement). Nul doute que Phil Karlson a flashé sur ses jambes.
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Message par Federico »

kiemavel a écrit :Sinon, il y en a un qui se détache un peu du lot c'est le pilote des incorruptibles, Le tueur de Chicago
Je ne le connaissais pas sous ce titre mais je pense que tu veux parler des Incorruptibles défient Al Capone (The Scarface Mob 1959) ?
...que j'ai vu... en salle (d'où peut-être le titre différent) et dont j'ai un souvenir assez moyen par rapport à nombre d'épisodes de la série à venir.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

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Federico a écrit :
kiemavel a écrit :Sinon, il y en a un qui se détache un peu du lot c'est le pilote des incorruptibles, Le tueur de Chicago
Je ne le connaissais pas sous ce titre mais je pense que tu veux parler des Incorruptibles défient Al Capone (The Scarface Mob 1959) ?
...que j'ai vu... en salle (d'où peut-être le titre différent) et dont j'ai un souvenir assez moyen par rapport à nombre d'épisodes de la série à venir.
C'est bien celui là. Il me semble que le titre français que j'indiquais a été le titre de la dernière diffusion TV mais à vérifier. Inféreur à nombre d'épisodes TV, alors là tu me surprends mais pourquoi pas. Il y a très longtemps que je n'ai pas vu la série (pas même quelques épisodes pour me faire une idée) mais des pointures avaient tourné des épisodes. Au début des années 60, la TV a recyclé pas mal de vieilles gloires mais de là à ce que les épisodes TV soient supérieurs au pilote "gonflé" de la série, pourquoi pas mais je n'ai pas moyen de comparer.

Il est difficile de parler des autres Karlson car même si certains sont tout de même intéressants, il présente de méchants défauts. L'interprétation de Ginger Rogers dans Tight Spot. Dans 5 Against the House, une bande de malfrats inhabituels (des étudiants) organise un casse spectaculaire entrainé par un Brian Keith qui fait très (trop) bien le fêlé un peu mégalo. mais les autres jouent presque tous comme des cochons, à commencer par Guy Madison et Kim Novak ( j'aurais mieux fait de me taire, y'a des fans. Moi aussi parfois ( vertigo ) mais comme disait Hitch. "C'est moi qui ai tout fait" :mrgreen: " )

Key Witness est selon moi très mauvais mais je sais que certains aiment bien ce thriller (la encore, l'interprétation de quelques acteurs réputés est exécrable, en l'occurrence, celle de Dennis Hopper, en revanche Jeffrey Hunter ne s'en sort pas mal alors qu'on lui demandait plus que ce qui faisait son ordinaire.

Bref, pour moi, rien qui valent les 5 ou 6 titres évoqués précédemment.
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