Faye Dunaway
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Re: Faye Dunaway (1941- )
je suis deg, les gens se précipitent ici et délaissent mon thread sur Les Charlots
Je connais à part ça peu de choses aussi gentilles que le plan sur le porte-jarretelles de Bonnie au cours d'une fusillade
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Re: Faye Dunaway (1941- )
yaplusdsaisons a écrit :je suis deg, les gens se précipitent ici et délaissent mon thread sur Les Charlots
I'm awfully sorry, honey...
Sans être afficionado des dessous, je connais peu d'aussi gentille et adéquate utilisation de l'adjectif "gentil"...Je connais à part ça peu de choses aussi gentilles que le plan sur le porte-jarretelles de Bonnie au cours d'une fusillade
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Re: Faye Dunaway (1941- )
C'est tout à fait exact. Moi aussi, j'avoue que je suis un peu moins sensible à sa beauté dans les années 1970. Je trouve qu'elle a perdu quelque chose. Je dirais que c'est après Little Big Man. Elle a changé. Physiquement. Il y a cette forme de froideur, de rigidité, que tu as bien décrite, mais j'ai l'impression qu'il y a plus que ça. Quand tu la vois dans Bonnie & Clyde et que tu prends ensuite Network, elle donne l'impression d'être devenue plus femme, mais aussi plus sombre. Il ne reste plus grand-chose des sourires provocateurs, ravageurs et insouciants des jeunes Bonnie Parker ou Vicki Anderson.Federico a écrit :Ensuite, et assez vite, sa beauté ciselée et coupante comme le diamant a progressivement gagné en froideur avec une forme d'agressivité féminine, toute en ongles (as)sortis, qui me touche moins.
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Re: Faye Dunaway (1941- )
A noter qu'elle a fait assez tôt de la télévision, notamment en interprétant Wallis Simpson dans un téléfilm de Paul Wendkos, qui fournit matière à un débat des Dossiers de l’Écran.
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Re: Faye Dunaway (1941- )
L'affaire Thomas Crown (Norman Jewison, 1968)
Autant je connais à fond la B.O. de Legrand et le légendaire look fringué (McQueen est la classe masculine réincarnée dans ce film), autant le souvenir du film lui-même s'était bien estompé dans mon esprit. Séance de rattrapage donc hier soir, et le moins que je puisse dire c'est que j'ai été très déçu par cette redécouverte.
Pour parler franchement, le cinéma de Jewison me paraît terriblement anecdotique. Non pas que je le trouve mauvais : à chaque fois, Jewison fait le boulot comme un honnête artisan essayant çà et là de bousculer un peu les canons de l'époque (érotisme trouble du Kid de Cincinnati, sujet fort de Dans la chaleur de la nuit, fragmentation de l'écran avec le révolutionnaire split-screen...). Des "petits" films qui allient modernité et un certain sens du divertissement populaire, et qui font de Jewison une sorte de timide précurseur du Nouvel Hollywood. Seulement voilà, ça m'en touche une sans bouger l'autre. Je trouve que ses films sont guettés par la désuétude. En l'occurrence, les expérimentations formelles de L'affaire Thomas Crown, qui pouvaient éventuellement faire sensation en 1968, me paraissent maintenant totalement datées et kitsch : les split-screen jouent vraiment les gadgets, étalés de manière clinquante et superficielle comme démo publicitaire pour un nouveau procédé qui, sous les ciseaux de Hal Ashby, semble déjà ringard (le match de polo, par exemple, a très, très mal franchi le cap des années).
L'obsolescence du film ne se limite d'ailleurs pas à ces écrans partagés. Des tics visuels alourdissent la réalisation. Par exemple, quand elle arrive à l'aéroport, Faye Dunaway est filmée comme une diva défilant sur un podium de mode : l'effet est assez ridicule. La célèbre scène du jeu d'échecs me laisse dorénavant mitigé : elle conserve une part de sa tension érotique mais je trouve la mise en images un peu poussive, les gros plans lascifs étant trop insistants de sorte qu'on se détache de l'électricité sensuelle de la scène pour ne plus voir que les gros sabots de Jewison. Et puis cet effet kaléidoscopique à la fin du travelling circulaire sur le baiser... à quoi ça sert ? C'est tellement laid, en plus. Laid est aussi le montage musical opéré sur la partition de Legrand. Peut-être est-ce parce que je connais trop la B.O., mais les orchestrations différentes et les coupes au petit bonheur la chance au milieu de ses morceaux sont du plus vilain effet.
Enfin, le scénario, intéressant sur le papier, n'exploite pas le dilemme sentimental et professionnel entre Crown et Vicki, qui est pourtant sa dynamique sous-jacente. Je crois que l'impression de vacuité que je ressens concernant ce film vient surtout de là : c'est un film d'abord superficiel par rapport à ses développements dramatiques, avant d'être superficiel dans ses développements formels. C'est la raison pour laquelle le remake de McTiernan, non dénué de défauts lui-même, me paraît incontestablement supérieur dans la mesure où il construit justement toute son intrigue sur l'approfondissement des questions à peine soulevées par Jewison (l'ennui de Crown et son désemparement face à sa propre futilité, le jeu et la beauté du geste, l'atypique personnage de chasseuse de prime qui tombe dans le piège de ses propres sentiments contradictoires, la perversité de l'amour impossible entre la proie et le chasseur... et puis les scènes de cambriolage chez McTiernan enterrent toute comparaison possible).
Pour autant, je retiens de L'affaire Thomas Crown un certain nombre de qualités qui empêchent de le balayer du revers de la main. Il demeure un bon représentant de son époque avec une fantastique gamme de costumes masculins et féminins sur lesquels je me suis déjà étendu. Le couple McQueen/Dunaway a du charisme à revendre, plus que leurs successeurs Brosnan/Russo (en fait, prenez McQueen et Dunaway et transférez-les chez McTiernan, et là vous obtenez un putain de film). C'est vraiment un film de têtes d'affiche qui existe dans l'alchimie entre un acteur conscient de sa classe (c'était apparemment son rôle préféré) et une actrice sophistiquée et spontanée. Et le générique de Pablo Ferro reste très beau. C'est peu pour se consoler mais c'est déjà ça.
N.B. pour moi-même : se décider un jour à s'acheter les lunettes de soleil Persol de McQueen.
Autant je connais à fond la B.O. de Legrand et le légendaire look fringué (McQueen est la classe masculine réincarnée dans ce film), autant le souvenir du film lui-même s'était bien estompé dans mon esprit. Séance de rattrapage donc hier soir, et le moins que je puisse dire c'est que j'ai été très déçu par cette redécouverte.
Pour parler franchement, le cinéma de Jewison me paraît terriblement anecdotique. Non pas que je le trouve mauvais : à chaque fois, Jewison fait le boulot comme un honnête artisan essayant çà et là de bousculer un peu les canons de l'époque (érotisme trouble du Kid de Cincinnati, sujet fort de Dans la chaleur de la nuit, fragmentation de l'écran avec le révolutionnaire split-screen...). Des "petits" films qui allient modernité et un certain sens du divertissement populaire, et qui font de Jewison une sorte de timide précurseur du Nouvel Hollywood. Seulement voilà, ça m'en touche une sans bouger l'autre. Je trouve que ses films sont guettés par la désuétude. En l'occurrence, les expérimentations formelles de L'affaire Thomas Crown, qui pouvaient éventuellement faire sensation en 1968, me paraissent maintenant totalement datées et kitsch : les split-screen jouent vraiment les gadgets, étalés de manière clinquante et superficielle comme démo publicitaire pour un nouveau procédé qui, sous les ciseaux de Hal Ashby, semble déjà ringard (le match de polo, par exemple, a très, très mal franchi le cap des années).
L'obsolescence du film ne se limite d'ailleurs pas à ces écrans partagés. Des tics visuels alourdissent la réalisation. Par exemple, quand elle arrive à l'aéroport, Faye Dunaway est filmée comme une diva défilant sur un podium de mode : l'effet est assez ridicule. La célèbre scène du jeu d'échecs me laisse dorénavant mitigé : elle conserve une part de sa tension érotique mais je trouve la mise en images un peu poussive, les gros plans lascifs étant trop insistants de sorte qu'on se détache de l'électricité sensuelle de la scène pour ne plus voir que les gros sabots de Jewison. Et puis cet effet kaléidoscopique à la fin du travelling circulaire sur le baiser... à quoi ça sert ? C'est tellement laid, en plus. Laid est aussi le montage musical opéré sur la partition de Legrand. Peut-être est-ce parce que je connais trop la B.O., mais les orchestrations différentes et les coupes au petit bonheur la chance au milieu de ses morceaux sont du plus vilain effet.
Enfin, le scénario, intéressant sur le papier, n'exploite pas le dilemme sentimental et professionnel entre Crown et Vicki, qui est pourtant sa dynamique sous-jacente. Je crois que l'impression de vacuité que je ressens concernant ce film vient surtout de là : c'est un film d'abord superficiel par rapport à ses développements dramatiques, avant d'être superficiel dans ses développements formels. C'est la raison pour laquelle le remake de McTiernan, non dénué de défauts lui-même, me paraît incontestablement supérieur dans la mesure où il construit justement toute son intrigue sur l'approfondissement des questions à peine soulevées par Jewison (l'ennui de Crown et son désemparement face à sa propre futilité, le jeu et la beauté du geste, l'atypique personnage de chasseuse de prime qui tombe dans le piège de ses propres sentiments contradictoires, la perversité de l'amour impossible entre la proie et le chasseur... et puis les scènes de cambriolage chez McTiernan enterrent toute comparaison possible).
Pour autant, je retiens de L'affaire Thomas Crown un certain nombre de qualités qui empêchent de le balayer du revers de la main. Il demeure un bon représentant de son époque avec une fantastique gamme de costumes masculins et féminins sur lesquels je me suis déjà étendu. Le couple McQueen/Dunaway a du charisme à revendre, plus que leurs successeurs Brosnan/Russo (en fait, prenez McQueen et Dunaway et transférez-les chez McTiernan, et là vous obtenez un putain de film). C'est vraiment un film de têtes d'affiche qui existe dans l'alchimie entre un acteur conscient de sa classe (c'était apparemment son rôle préféré) et une actrice sophistiquée et spontanée. Et le générique de Pablo Ferro reste très beau. C'est peu pour se consoler mais c'est déjà ça.
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Dernière modification par Demi-Lune le 27 août 13, 11:22, modifié 1 fois.
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Re: Faye Dunaway (1941- )
oups, je n'avais pas vu... je suis enchanté !Federico a écrit :Sans être afficionado des dessous, je connais peu d'aussi gentille et adéquate utilisation de l'adjectif "gentil"...
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Re: Faye Dunaway (1941- )
Moi de meme j'ai trouver cette affaire Thomas Crown plutot ennuyant... pas vu le remake...
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Re: Faye Dunaway (1941- )
De même, j'avais trouvé L'Affaire Thomas Crown fort ennuyeux, et très agaçant par ses tics visuels notamment les split-screen insupportables.
Par contre je trouve tout de même que Jewison à fort bien réussi Dans la chaleur de la nuit, que j'aime beaucoup, et que si Le Kid de Cincinnati ou Justice pour Tous sont oubliables, ils sont tout de même divertissants, ce qui n'est même pas le cas de L'Affaire Thomas Crown . Dommage pour son duo d'acteurs.
Par contre je trouve tout de même que Jewison à fort bien réussi Dans la chaleur de la nuit, que j'aime beaucoup, et que si Le Kid de Cincinnati ou Justice pour Tous sont oubliables, ils sont tout de même divertissants, ce qui n'est même pas le cas de L'Affaire Thomas Crown . Dommage pour son duo d'acteurs.
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Re: Faye Dunaway (1941- )
Je suis aussi de ceux qui trouvent le remake de McTiernan bien plus réjouissant que l'original qui a bien mal vieilli. Par contre, j'ai beaucoup aimé lors de sa redécouverte, Le Kid de Cincinatti
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Re: Faye Dunaway (1941- )
On pourra dire que cette rediffusion d'hier n'aura pas servi dans le bon sens l'appréciation du film ici-bas !
Et comme vous ce n'est pas cette nouvelle vision qui me convaincra. Hormis la classe invraisemblable de Mc Queen, l'ensemble me semble un peu fade et clinquant à la fois, avec une forme inutilement voyante qui masque mal le manque global d'enjeux et d'implications des personnages. Je préfère largement la version de McT.
Quant à Faye Dunaway elle-même, si elle était exceptionnellement belle dans sa jeunesse (voir les photos postées par Federico ), elle me donne de toujours avoir pris trop conscience de sa beauté, et d'en jouer un peu trop. Typiquement, dans cette affaire Thomas Crown, il y a une minauderie dans chacune de ses poses que je trouve particulièrement visible. Pas du tout l'une de mes actrices fétiches (même si j'adore Bonnie & Clyde).
Et comme vous ce n'est pas cette nouvelle vision qui me convaincra. Hormis la classe invraisemblable de Mc Queen, l'ensemble me semble un peu fade et clinquant à la fois, avec une forme inutilement voyante qui masque mal le manque global d'enjeux et d'implications des personnages. Je préfère largement la version de McT.
Quant à Faye Dunaway elle-même, si elle était exceptionnellement belle dans sa jeunesse (voir les photos postées par Federico ), elle me donne de toujours avoir pris trop conscience de sa beauté, et d'en jouer un peu trop. Typiquement, dans cette affaire Thomas Crown, il y a une minauderie dans chacune de ses poses que je trouve particulièrement visible. Pas du tout l'une de mes actrices fétiches (même si j'adore Bonnie & Clyde).
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Re: Faye Dunaway (1941- )
Je trouve aussi, tout comme vous, que L'affaire Thomas Crown a vieilli et qu'il est quelque peu ennuyeux, malgré le couple glamour formé par Steve MacQueen et Faye Dunaway...
Je préfère largement le Thomas Crown de MacT, plus rythmé, plus sexuel aussi...
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Re: Faye Dunaway (1941- )
C'est pourtant tout ce qui fait l'intérêt du film - courtesy of Hal Asby!Rick Blaine a écrit :...... tics visuels notamment les split-screen insupportables.
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Re: Faye Dunaway (1941- )
Sa particularité, sans aucun doute. Mais je pense que j'aurais pris plus de plaisir à ce visionnage sans eux.Lord Henry a écrit :C'est pourtant tout ce qui fait l'intérêt du film - courtesy of Hal Asby!Rick Blaine a écrit :...... tics visuels notamment les split-screen insupportables.
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Re: Faye Dunaway (1941- )
Pour moi, c'est la dernière véritable Star. Peut-être d'ailleurs la seule actrice avec Jane Fonda à s'être véritablement imposée durant le Nouvel Hollywood, qui a plutôt fait la part belle aux hommes. Dommage que sa carrière ait tellement plongé par la suite. J'ai du mal à imaginer que ce ne soit dû qu'au seul film sur Crawford, mais sans doute s'était-elle fait pas mal d'ennemis qui ont profité de ce grand flop retentissant. Cela fait vraiment de la peine lorsqu'on la voit aujourd'hui, toute bouffie de botox et tournant des trucs que personne ne voit jamais. Elle mérit(er)ait mieux...