La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Roy Neary
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La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Roy Neary »

Pour les amateurs de films d'espionnage - et accessoirement les amateurs de John Huston -, voici la chronique d'un film diversement apprécié depuis sa sortie.
L'analyse est signée par notre rédacteur hustonien de base ( :mrgreen: ), et il s'agit du test de l'édition Opening sorti ce mois-ci. :)

:arrow: La Lettre du Kremlin
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Lord Henry
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Lord Henry »

Une précision, dont je conviens qu'elle est anecdotique au regard de la qualité de cette chronique, la série avec Robert Culp et Bill Cosby ne s'intitule pas The Spy, mais I Spy.

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Federico
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Federico »

Belle analyse de F-O Lefevre pour un des Huston (ainsi qu'un des films d'espionnage) que je préfère. Une oeuvre cruelle, cinglante à l'image du toujours terrible Richard Boone et de sa séquence finale impitoyable. Huston montre que l'espionnage est un sale jeu pratiqué par des gens aussi perversement talentueux que peu recommendables. "Un monde où règne l’individualisme, les coups bas et, au final, une certaine forme de médiocrité."... autant dire qu'ils pourraient tous aisément se recycler dans la finance internationale, la grande criminalité, les divertissements télévisés ou la politique :mrgreen: . Alors quand je lis que Huston qualifia certaines institutions dirigeantes d'omelette infecte composée d'ingrédients répugnants , impossible de ne pas penser à un sinistre personnage bien réel droit sorti du film de Huston : le maître-espion de l'ex-RDA, le si bien nommé Markus Wolf, qui se recycla après la chute du Mur en gentil papy-gâteau animateur-vedette d'une... émission culinaire pour la télé allemande ré-unifiée ! :shock: :evil: Un truc qui fait aussi froid dans le dos que si Jacques Foccard avait fini sa carrière comme animateur de "Tournez manège". On put également voir ce loup au regard d'acier converser aussi aimablement sur Arte avec son homologue de l'autre bord que George Sanders à son tricot. Entre souvenirs du "bon vieux temps" :shock: , sans doute échangèrent-ils hors-micro quelques... recettes et façons de cuisiner à petit feu.
Bref, Huston démontre bien qu'il n'y a aucun romantisme dans le métier d'agent de renseignement, de désinformation, de retournement, double, triple voire plus si affinités. Il faut d'ailleurs tout son talent pour rendre le film captivant de bout en bout car si j'en crois différents écrits, interviews et documents, la réalité du métier n'a rien de cinégénique. J'en suis même à me demander si un film comme L'espion qui venait du froid, que je trouve ennuyeux et morne, n'est pas le film d'espionnage le plus réaliste...
Huston s'interdit de rendre l'ensemble sexy comme la plupart des films appartenant au genre... à l'exception de la superbe séquence où la ravissante Barbara Parkins (dont le beau regard triste en dit plus qu'un long discours) déjoue la combinaison du coffre du bout des pieds.
Je ne suis pas surpris d'apprendre que La Lettre du Kremlin fut un échec à sa sortie. Alors si un film mérite une nouvelle chance, c'est bien celui-ci et maintenant ! :D
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Federico »

Pour les chanceux au jeu des chiffres (ce que je suis rarement), il y a ici un concours pour tenter de gagner un DVD du film de Huston :

http://www.culturopoing.com/Cinema/Conc ... agner-4300
Dernière modification par Federico le 18 sept. 11, 13:39, modifié 1 fois.
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odelay
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par odelay »

Federico a écrit :Pour les chanceux au jeu des chiffres (ce que je suis rarement), il y a ici un concours pour tenter de gagner un BR du film de Huston :

http://www.culturopoing.com/Cinema/Conc ... agner-4300
Heu, un DVD plutôt... :wink:
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Federico »

odelay a écrit :
Federico a écrit :Pour les chanceux au jeu des chiffres (ce que je suis rarement), il y a ici un concours pour tenter de gagner un BR du film de Huston :
http://www.culturopoing.com/Cinema/Conc ... agner-4300
Heu, un DVD plutôt... :wink:
C'est corrigé. :wink:
Pour me faire pardonner, un autre concours pour une galette du même type :
http://www.critikat.com/Jeu-concours-La ... emlin.html
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Watkinssien »

Jolie chronique, en effet. Cela m'a donné envie de revoir ce film de Huston que j'aime beaucoup. Oeuvre sérieusement menée, avec un casting très intéressant.
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George Kaplan
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par George Kaplan »

Lord Henry a écrit :Une précision, dont je conviens qu'elle est anecdotique au regard de la qualité de cette chronique, la série avec Robert Culp et Bill Cosby ne s'intitule pas The Spy, mais I Spy.
Au temps pour moi !! Merci de la précision.

Si notre metteur en ligne 'de base' peut corriger, je le remercie par avance :twisted:
blaisdell
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par blaisdell »

Revue jeudi dernier à la cinémathèque après l'avoir découverte en dvd il y a un mois, La lettre du Kremlin est bien parti pour devenir l'une de mes grandes découvertes de cette année 2012.

Je ne conseillerais pourtant pas facilement l'ouverture de cette lettre là..

D'une part, le spectateur peut facilement rester sur le carreau en raison de son récit ultra-complexe, notamment en ce qui concerne les motivations des personnages. On sait que le film fut un bide à sa sortie; jeudi soir la salle Jean Epstein était remplie mais je n'ai pu que constater le départ de 2-3 spectateur (mais c'était aussi le cas pour La Taupe vu la veille) et un ronfleur devant moi.
Ceci dit les histoires d'agents doubles sont souvent compliquées, comme en atteste par exemple un film à priori bien plus commercial comme Le serpent de Verneuil.
Mais justement cette complexité fait que le film gagne à être revu plusieurs fois, comme un Jean-Pierre Melville admiratif le fit à l'époque, même s'il n'est pas sûr que les incertitudes soient levées lors des visions ultérieures. Et puis dans mon souvenir Le Faucon Maltais possédait également une intrigue très mystérieuse.

D'autre part, le film est également très sombre, éloigné de tout manichéisme, présentant des personnages tous pervertis et corrompus voire tarés. Le chantage est présent du début à la fin. Ici pas de 007 auquel se raccrocher,et l'expression de sentiments constitue un talon d'Achille, notamment pour le personnage principal.

En revanche, contrairement à de nombreux commentateurs, je trouve le film assez fascinant dans la forme. Non pas tant dans la manière de filmer mais dans la photographie, et d'une manière générale dans la création d'une ambiance qui est personnellement la qualité que je recherche le plus dans un film. Après avoir savouré la copie impeccable du dvd, je ne pensais pas prendre un tel plaisir en revoyant le film sur grand écran. On ne répètera jamais assez le plaisir de découvrir ou redécouvrir un film important dans une salle, et a fortiori si la copie est bonne. Surtout quand on a le bonheur d'habiter en région parisienne.
Sur le plan visuel, j'apprécie enfin un montage virtuose, qui rend par exemple la dernière image difficile à oublier.

L'autre grand plaisir est procuré par les acteurs: la fameuse prestation de George Sanders en travesti, un Richard Boone impressionnant, Orson Welles plus convaincant que dans ses autres caméos de la même époque , les bergmaniens Max Von Sydow et Bibi Andersson en amants maudits.

Je ne sais quoi penser de la présence de Patrick O'Neal, acteur de second rôle promu ici vedette, dont le nom n'apparaît d'ailleurs pas sur la jacquette du dvd. Sa relative transparence me semble servir le film: alors que tous les autres protagonistes s'avèrent haut en couleur, voici un vrai espion capable de se fondre dans la masse malgré des dons exceptionnels.

A la revoyure, l'humour m'a paru très présent: BA qui ouvre un coffre avec les pieds, Richard Boone- Ward qui fait la leçon au champion d'arts martiaux Patrick O'Neal- Rone.

Cette période du début des années 70 me paraît assez fascinante: elle vit éclore des films anti-commerciaux comme cette LETTRE, L'étrangleur de Rillington Place ou The Offence qui logiquement furent pour la majorité d'entre eux des échecs commerciaux.
Et puis The Kremlin Letter, demeure un film typiquement hustonien: bien sûr la thématique de l'échec est présente mais ce qui intéresse le cinéaste, c'est la cause de l'échec: des personnages qui dépensent leur énergie et leur concentration pour la quête de quelque chose de dérisoire. Ici c'est un document qu'on ne verra jamais, dans les autres Huston, c'est le Faucon Maltais, Le Kafiristan (dans L'homme qui voulut être roi). Or rarement ici les luttes sont incroyablement âpres pour un objet susceptible de déclencher une guerre mais qui apparaît incroyablement futile...

En 1973, Huston retournera au film d'espionnage en partant sur d'autres bases avec notamment une vedette à l'affiche, Paul Newman et une ambiance plus ludique que l'on retrouve dans son oeuvre (Plus fort que le diable) mais en gardant l'essentiel: un jeu de massacre presque tragique.
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Rick Blaine
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Rick Blaine »

blaisdell a écrit :
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Revue jeudi dernier à la cinémathèque après l'avoir découverte en dvd il y a un mois, La lettre du Kremlin est bien parti pour devenir l'une de mes grandes découvertes de cette année 2012.

Je ne conseillerais pourtant pas facilement l'ouverture de cette lettre là..

D'une part, le spectateur peut facilement rester sur le carreau en raison de son récit ultra-complexe, notamment en ce qui concerne les motivations des personnages. On sait que le film fut un bide à sa sortie; jeudi soir la salle Jean Epstein était remplie mais je n'ai pu que constater le départ de 2-3 spectateur (mais c'était aussi le cas pour La Taupe vu la veille) et un ronfleur devant moi.
Ceci dit les histoires d'agents doubles sont souvent compliquées, comme en atteste par exemple un film à priori bien plus commercial comme Le serpent de Verneuil.
Mais justement cette complexité fait que le film gagne à être revu plusieurs fois, comme un Jean-Pierre Melville admiratif le fit à l'époque, même s'il n'est pas sûr que les incertitudes soient levées lors des visions ultérieures. Et puis dans mon souvenir Le Faucon Maltais possédait également une intrigue très mystérieuse.

D'autre part, le film est également très sombre, éloigné de tout manichéisme, présentant des personnages tous pervertis et corrompus voire tarés. Le chantage est présent du début à la fin. Ici pas de 007 auquel se raccrocher,et l'expression de sentiments constitue un talon d'Achille, notamment pour le personnage principal.
En revanche, contrairement à de nombreux commentateurs, je trouve le film assez fascinant dans la forme. Non pas tant dans la manière de filmer mais dans la photographie, et d'une manière générale dans la création d'une ambiance qui est personnellement la qualité que je recherche le plus dans un film. Après avoir savouré la copie impeccable du dvd, je ne pensais pas prendre un tel plaisir en revoyant le film sur grand écran. On ne répètera jamais assez le plaisir de découvrir ou redécouvrir un film important dans une salle, et a fortiori si la copie est bonne. Surtout quand on a le bonheur d'habiter en région parisienne.
Sur le plan visuel, j'apprécie enfin un montage virtuose, qui rend par exemple la dernière image difficile à oublier.
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L'autre grand plaisir est procuré par les acteurs: la fameuse prestation de George Sanders en travesti, un Richard Boone impressionnant, Orson Welles plus convaincant que dans ses autres caméos de la même époque , les bergmaniens Max Von Sydow et Bibi Andersson en amants maudits.
Je ne sais quoi penser de la présence de Patrick O'Neal, acteur de second rôle promu ici vedette, dont le nom n'apparaît d'ailleurs pas sur la jacquette du dvd. Sa relative transparence me semble servir le film: alors que tous les autres protagonistes s'avèrent haut en couleur, voici un vrai espion capable de se fondre dans la masse malgré des dons exceptionnels.

A la revoyure, l'humour m'a paru très présent: BA qui ouvre un coffre avec les pieds, Richard Boone- Ward qui fait la leçon au champion d'arts martiaux Patrick O'Neal- Rone.

Cette période du début des années 70 me paraît assez fascinante: elle vit éclore des films anti-commerciaux comme cette LETTRE, L'étrangleur de Rillington Place ou The Offence qui logiquement furent pour la majorité d'entre eux des échecs commerciaux.
Et puis The Kremlin Letter, demeure un film typiquement hustonien: bien sûr la thématique de l'échec est présente mais ce qui intéresse le cinéaste, c'est la cause de l'échec: des personnages qui dépensent leur énergie et leur concentration pour la quête de quelque chose de dérisoire. Ici c'est un document qu'on ne verra jamais, dans les autres Huston, c'est le Faucon Maltais, Le Kafiristan (dans L'homme qui voulut être roi). Or rarement ici les luttes sont incroyablement âpres pour un objet susceptible de déclencher une guerre mais qui apparaît incroyablement futile...

En 1973, Huston retournera au film d'espionnage en partant sur d'autres bases avec notamment une vedette à l'affiche, Paul Newman et une ambiance plus ludique que l'on retrouve dans son oeuvre (Plus fort que le diable) mais en gardant l'essentiel: un jeu de massacre presque tragique.

Comme d'autres, c'est également sur l'aspect formel que le film m'avait -un peu- déçu. Je n'y avais pas vu une grande réussite ni du point de vue plastique, ni du point vue de l'atmosphère.
Mais avec quelque mois de recul, je suis assez d'accord avec l'ensemble de tes arguments, j'en ai finalement gardé un souvenir agréable et assez net, ce qui le place au dessus du tout venant des films que je visionne. (même lorsque j'y prends beaucoup de plaisir sur le coup)
Et puis effectivement, ces histoire d'espionnage compliquées -que j'aime beaucoup- gagnent souvent à être revues. Je me le reprogrammerais peut-être bientôt, pour ce que j’espère être une réévaluation par une perception différente de l'atmosphère que crée Huston.
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Jeremy Fox
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Jeremy Fox »

bruce randylan
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par bruce randylan »

Alors je lis ça dans le test technique
Il n’oublie pas les vagues plus ou moins parodiques qui se multiplièrent dans les années 60 (via des succédanés transalpins visiblement très dispensables)
Les versions allemandes ne manquent pas d'attrait aussi avec notamment les aventures du Commissaire X.
J'ai pu voir Commisaire X - Halte au LSD ( :o ) et c'était grandiose. Un doublage français hilarant, un tournage à Istanbul, une histoire qui part dans tous les sens, des péripéties improbables (quelle poursuite en moto à la fin !) et surtout le réalisateur qui se donne un second rôle d'amoureux des animaux pour des passages qui nous ont donnés un fou-rire à en avoir les larmes aux yeux. :D

Et de manière un peu hors sujet
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Que des films comme ça (et avec ce genre de doublage) soient désormais invisibles, c'est quelque part un vrai drame. Heureusement que des vaillants collectionneurs 35mm conserve ce genre de pépites (c'est donc le cas d'un ami :) ).
Mine de rien avec le passage au numérique des grandes salles, il y a tout un pan du cinéma d'exploitation qui est en train de tout simplement disparaître de nouveau (et à jamais ?). Sans parler de la variété de titres disponibles pour les salles qui n'ont plus de projecteur "à l'ancienne". C'est vraiment la grande braderie aux films 35mm. Mon ami collectionneur vient d'ailleurs de récupérer pas moins d'une bonne vingtaine de copie du Magicien d'Oz pour une bouchée de pain ! :shock:
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par Federico »

bruce randylan a écrit : Et de manière un peu hors sujet
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Que des films comme ça (et avec ce genre de doublage) soient désormais invisibles, c'est quelque part un vrai drame. Heureusement que des vaillants collectionneurs 35mm conserve ce genre de pépites (c'est donc le cas d'un ami :) ).
Mine de rien avec le passage au numérique des grandes salles, il y a tout un pan du cinéma d'exploitation qui est en train de tout simplement disparaître de nouveau (et à jamais ?). Sans parler de la variété de titres disponibles pour les salles qui n'ont plus de projecteur "à l'ancienne". C'est vraiment la grande braderie aux films 35mm. Mon ami collectionneur vient d'ailleurs de récupérer pas moins d'une bonne vingtaine de copie du Magicien d'Oz pour une bouchée de pain ! :shock:
:shock:
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Il va faire quoi de toutes ces copies ??? C'est que ça prend une sacrée place en plus (il doit se retrouver avec une centaine de galettes 35 rien qu'avec cette dernière acquisition !) Est-ce qu'il a comme Langlois une grande baignoire où les entasser ? :P
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bruce randylan
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Re: La Lettre du Kremlin (John Huston - 1970)

Message par bruce randylan »

Federico a écrit :
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Il va faire quoi de toutes ces copies ??? C'est que ça prend une sacrée place en plus (il doit se retrouver avec une centaine de galettes 35 rien qu'avec cette dernière acquisition !) Est-ce qu'il a comme Langlois une grande baignoire où les entasser ? :P
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Ouais, je te raconte pas comment sa femme gueule ! :lol:

Mais bon, il a un box de garage presque entièrement dédié à son stock de bande-annonces (dont des pornos des 70's à mourir de rire... On ne s'est jamais remis de "cette salope d'Amanda" :mrgreen: ) et un vrai lieu de stockage puisqu'il a désormais monté avec un ami une société de distribution. Et donc 2-3 fois par mois, il fait des projections privés chez lui avec le projo directement dans le salon. Cette semaine par exemple, mois d’août aidant, il nous gratifie de la nuit des vers géant, un cartoon de Pluto suivi Ultime Razzia et ce week-end vraisemblablement L'appat de Mann. :o
Mais les soirées qui ont le plus de succès sont celles où il projette d'obscures films désormais invisibles (surtout dans les VF). Je regrette d'avoir raté je sais plus quel film érotique des 70's avec des Cheerleader dans un doublage parait-il inoubliable.
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