Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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tenia
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par tenia »

Rick Blaine a écrit :
tenia a écrit : Filmothèque du Quartier Latin arrête de jouer le jeu avec FSF. Ils avaient déjà exploité via FSF des Mizoguchi dont ils n'avaient pas plus les droits.
Ils ne sont pas les seuls, aucune raison de focaliser sur cette salle.
Je ne sais pas si c'est rassurant. :lol:
Ce n'est pas volontaire de ma part de me focaliser sur eux, c'est juste que je retombe sur eux à chaque fois qu'on parle de ces cas de figures et qu'il me semble en plus que la salle est relativement populaire sur Paris, d'où ma remarque au final spécifique.

Cependant, dans le cas de Détour, Allociné m'indique que la Filmothèque semble être la seule salle de Paris, voire de France, à diffuser le film.
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Rick Blaine
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Rick Blaine »

tenia a écrit :
Cependant, dans le cas de Détour, Allociné m'indique que la Filmothèque est la seule salle de Paris, voire de France, à diffuser le film.
Là oui. La terre tremble tournait plus largement sur Paris il me semble.
Je ne sais pas non plus pourquoi la filmothèque serait la salle la plus populaire de Paris, mais bon...

De toute façon ce n'est pas vraiment ça la question, le coeur du problème c'est FSF, pas forcément les salles à mon avis, même si évidemment pas de salle = pas de distributeur.
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tenia
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par tenia »

Rick Blaine a écrit :Je ne sais pas non plus pourquoi la filmothèque serait la salle la plus populaire de Paris, mais bon...
Ce n'est pas ce que je dis...
Rick Blaine a écrit :De toute façon ce n'est pas vraiment ça la question, le coeur du problème c'est FSF, pas forcément les salles à mon avis, même si évidemment pas de salle = pas de distributeur.
Evidemment, mais la réputation de FSF les précède plus que largement, j'ai donc du mal à comprendre pourquoi les exploitants semblent plus ou moins s'en foutre, ou en tout cas pas en avoir assez à faire pour couper l'herbe sous le pied.
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Rick Blaine »

tenia a écrit :
Rick Blaine a écrit :Je ne sais pas non plus pourquoi la filmothèque serait la salle la plus populaire de Paris, mais bon...
Ce n'est pas ce que je dis...
Pas loin quand même... mais on s'en fout.
tenia a écrit :
Rick Blaine a écrit :De toute façon ce n'est pas vraiment ça la question, le coeur du problème c'est FSF, pas forcément les salles à mon avis, même si évidemment pas de salle = pas de distributeur.
Evidemment, mais la réputation de FSF les précède plus que largement, j'ai donc du mal à comprendre pourquoi les exploitants semblent plus ou moins s'en foutre, ou en tout cas pas en avoir assez à faire pour couper l'herbe sous le pied.
Parce que si les salles devait se demander si les droits ont bien été totalement acquis pour tous les films de patrimoine, le problème serait bien plus large que la simple cible FSF. Évidemment, les autres ne sont pas des escrocs volontaires comme Moravioff, mais ils galère souvent à récupérer tous les droits, et il y a pas mal de distributions qui se font dans des conditions limites. Donc si les salles devaient se mettre à être totalement honnête avec ça, les programmations deviendraient compliqué.
Évidemment la démarche de FSF n'est clairement pas la même, il y a une différence entre le gars qui a tout tenté et pas trouvé le dernier ayant droit mais qui voudrait qu'un film puisse être découvert, et ces escrocs qui pratiquent le vol manifeste. Mais malgré tout, la distribution vraiment propre, ce n'est pas simple. Et dans ce cas, éjecter Moravioff, se priver de certains films, ce n'est pas simple non plus. Soit on est totalement propre, soit on fait quelques concessions.
De plus je suis sur que si FSF était blacklisté, il se trouverait des gens pour dire que c'est un problème car certaines sorties n'existeraient pas.
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Rick Blaine »

Après que l'on soit clair : pour moi FSF est une boite d'escrocs indéfendables, je l'ai déjà dit.
Mais la position des salles n'est pas forcément si simple que ça
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par tenia »

Rick Blaine a écrit :Après que l'on soit clair : pour moi FSF est une boite d'escrocs indéfendables, je l'ai déjà dit.
Mais la position des salles n'est pas forcément si simple que ça
Je le sais bien, mais quand il s'agit par contre de se positionner contre le piratage en ligne, c'est beaucoup plus simple, et je trouve ce côté "deux poids deux mesures" particulièrement dommage(able).

Qui plus est, on ne parle effectivement pas d'un cas doucement litigieux, mais d'une société dont, je le répète, le fondateur a été condamné à 4 ans d'interdiction de gestion directe ou indirecte toute entreprise commerciale ou artisanale. Et on ne parle pas d'un repenti ayant purgé sa peine, mais d'une condamnation en cours (jusque 2020). On n'est pas dans la zone grise.

Je me demande même, en poussant un peu, si les exploitants faisant ce type de séances ne font pas de la complicité de recel de vol.

Enfin, comme Moravioff n'a pas les droits des films qu'il distribue, ces droits sont toujours disponibles, non ? En quoi éjecter Moravioff reviendrait donc à se priver de certains films si leurs droits sont en réalité disponibles ? C'est d'autant plus le cas de Détour, le film étant dans le domaine public. A moins que ces films ne soient pas assez rentables à licencier, auquel cas oui, c'est sûr que quand on les vole, c'est plus facile de finir dans le vert niveau finances...


Bref, visiblement, c'est pas prêt de s'arrêter...
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Rick Blaine »

tenia a écrit :C'est d'autant plus le cas de Détour, le film étant dans le domaine public.
Le film, oui. Une copie correcte non.

Et pour les films qui ne sont pas dans le domaine public, "droit disponible" ça ne veut pas dire grand chose. Il y a beaucoup de cas où tu ne sais pas à qui t'adresser pour obtenir les droits. Et je ne parle pas forcément de films underground, c'est vrai pour de grands cinéastes.
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par tenia »

Rick Blaine a écrit :Et pour les films qui ne sont pas dans le domaine public, "droit disponible" ça ne veut pas dire grand chose. Il y a beaucoup de cas où tu ne sais pas à qui t'adresser pour obtenir les droits. Et je ne parle pas forcément de films underground, c'est vrai pour de grands cinéastes.
Tu ne me l'apprends pas : on voit suffisamment d'éditeurs expliquer depuis plusieurs années leurs chemins de croix pour retrouver qui contacter exactement (sans compter les couacs "on a récupéré les droits auprès de machin, l'autre a récupéré les droits auprès de bidule, et maintenant, c'est le foutoir"). Mais c'est sûr que c'est bien plus facile quand on ne s'embarrasse pas de ces considérations...
Dernière modification par tenia le 5 sept. 19, 17:29, modifié 1 fois.
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Alba »

Rick Blaine a écrit : Il y a d'autres salles qui diffusent du FSF à Paris, qui leur font de la pub, peut être de manière moins systématique, mais ils ne sont pas les seuls à le faire.
Après je suis d'accord avec toi sur le principe.
C'est vrai que quelques autres salles travaillent avec eux, et j'avais oublié ma surprise (et déception) de voir le Grand Action projeter Les Trois Lumières distribué par FSF. J'avais pas fait gaffe à ça et, comme souvent avec FSF, la copie numérique était assez crade... Cependant, le Filmothèque semble avoir une indulgence particulière pour FSF avec qui ils travaillent très régulièrement .

Plus largement sur FSF, l'argument disant qu'ils permettent de voir des films dont les droits sont compliqués ne tient pas tant que ça. Quand on regarde leur catalogue, il n'est pas rempli de raretés introuvables non plus et surtout ils coupent l'herbe sous le pied aux distributeurs honnêtes qui mettent des mois à trouver et négocier les droits de films. Si je ne me trompe pas, c'était le cas récemment avec Capricci et les Mizogushi ou avec Potemkine et Stalker.

Le pire, c'est qu'ils ont l'air très cher. Je me souviens d'un cours de programmation à la fac, il y a un ou deux ans, où une étudiante s'était vu proposer 300€ environ par FSF pour projeter Terre sans Pain de Bunuel ! :shock: Quand tu sais qu'ils ne payent même pas les droits, tu te dis que le père Moraviof doit pas manger des pâtes à la fin du mois...

Edit : Y a eu plein de réponses entre temps, donc pardon de faire de la redite... Pour le cas de Détour, le fait que le film soit dans le domaine public ne dédouane en aucune manière FSF. Théoriquement, les économies faites sur la location des droits leur permettraient d'acheter les droits d'une copie propre ou d'en produire une eux même.
Par contre, je me demande si le vol d'une restauration Criterion n'est pas une première pour FSF. Vu l'importance de Criterion, ils risquent gros non ?
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Rick Blaine »

Alba a écrit :
Rick Blaine a écrit : Plus largement sur FSF, l'argument disant qu'ils permettent de voir des films dont les droits sont compliqués ne tient pas tant que ça. Quand on regarde leur catalogue, il n'est pas rempli de raretés introuvables non plus et surtout ils coupent l'herbe sous le pied aux distributeurs honnêtes qui mettent des mois à trouver et négocier les droits de films. Si je ne me trompe pas, c'était le cas récemment avec Capricci et les Mizogushi ou avec Potemkine et Stalker.
Ah mais ce n'est surtout pas mon argument !! :mrgreen:

Mais je suis sur qu'on pourrait le lire...

Et effectivement en plus FSF c'est souvent crade et cher... On est un escroc ou on ne l'est pas.

Criterion est "gros" (pour un indep), mais pas français. J'imagine que les poursuites doivent être complexes et coûteuses. Est-ce qu'ils se lanceront là dedans ?
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tenia
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

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A l'international en plus, j'imagine que c'est très compliqué.
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Profondo Rosso »

Détour (1945)

Image

Un pianiste de bar, Al Roberts, part en stop rejoindre sa fiancée en Californie. Sur la route, un inconnu en décapotable (Haskell) le prend. Ayant pris le volant, Al s'arrête pour remettre la capote sous la pluie et découvre que le propriétaire de la voiture est mort dans son sommeil. Paniqué, il jette le corps et reprend vite la route.

Détour est une œuvre qui marque et accompagne l’avènement du film noir dans le cinéma Hollywoodien en ce milieu des années 40. Des œuvres comme Assurance sur la mort (1944), Phantom Lady de Robert Siodmak (1944) ou Laura de Otto Preminger (1944) en ont posés les inspirations littéraires, les bases formelles avec cette esthétique influencée par l’expressionniste allemand (les trois réalisateurs des films évoqués étant des migrants germaniques), ainsi que certains thèmes et figures récurrents comme la femme fatale et e poids du destin. Détour exprime la nature désormais « bankable » du genre lui permettant de passer des productions studios nanties à la série B plus modeste.

Edgar G. Ulmer parvient brillamment à mêler les contraintes économiques de son budget avec les thèmes et les figures du film noir évoquées plus haut. Toutes ces figures s’expriment par une épure qui développe l’ensemble du récit comme une sorte d’espace mental du héros, témoignant par le verbe (la lancinante voix-off constamment plaintive) et l’image du piège se refermant inexorablement sur lui. Il y a ainsi un minimalisme des péripéties où la malchance, les circonstances et une incapacité continuelle de Roberts (Tom Neal) à prendre la bonne décision l’enfonce toujours un peu plus dans la spirale de l’échec. Le scénario (adapté de son propre roman par : Martin Goldsmith) marie là un pessimisme social hérité de la Grande Dépression des années 30, où Roberts comprend que sa seule condition misérable suffira à le rendre suspect et coupable, et l’amène à faire le pire choix possible alors qu’il n’a rien à se reprocher. Globalement tous les protagonistes portent à des degrés divers ce poids de l’échec, que ce soit Sue (Claudia Drake) la fiancée chanteuse que Roberts cherche à rejoindre, Haskell (Edmund MacDonald) l’automobiliste au passé douteux, et bien sûr Vera (Ann Savage) véritable harpie si jeune et déjà marquée par la vie.

Cet échec annoncé s’inscrit par la narration en flashback et la manière de plier visuellement les environnements à la confusion mentale du héros, à son sentiment d’insécurité. Le travelling avant braquant la lumière sur son regard dépité introduit le saut dans le temps, plus tard le New-York brumeux dans lequel déambule Sue et Roberts est autant une façon d’économiser les frais de décors que de souligner l’horizon bouché des projets dont ils discutent. Après avoir joué de ce sentiment désabusé par l’atmosphère, Ulmer va le faire par sa caractérisation. La bascule se fait lors des discussions en voiture entre Roberts et Haskell, où l’on passe de cette atmosphère nocturne oppressants, de ces arrière-plans artificiels, à une tonalité plus urbaine et lumineuse à Los Angeles. L’échec prend alors les traits de Vera, anti-femme fatale souffreteuse et vénale, dont la beauté est altérée par les mauvaises expériences que l’on ne peut que deviner. Gouailleuse, agressive et fébrile, c’est un personnage pitoyable et intimidant qui plie Roberts à sa volonté par cette imprévisibilité. Ann Savage livre une performance sidérante et assez unique dans le Film noir, les amorces de romance ou d’attirance sexuelle plus attendue étant tuées dans l’œuf par le caractère trop rêche de Vera. Ulmer joue de cette idée de prison mentale avec cet espace de l’appartement, et rend abstraites les interactions au monde extérieur (là aussi l’économie de moyen et l’approche thématique se rejoignant).

Le désenchantement de la voix-off joue sur le drame annoncé de façon subtile dans son mariage à l’image, comme si tout était écrit. On le ressent par la première apparition presque anodine de Vera en voyageuse anonyme dans un coin de l’image, la sollicitation de Roberts précipitant la chute future de ce dernier. C’est également le cas à la fin où il craint, anticipe et sollicite presque l’arrivée de cette voiture de police qui va l’emmener alors que rien dans l’intrigue ne justifie objectivement qu’il se fasse prendre à ce stade. C’est le propre du héros de film noir, à la fois acteur de sa perte et victime de la fatalité. 4,5/6
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Alexandre Angel »

Profondo Rosso a écrit : 19 sept. 23, 18:53 L’échec prend alors les traits de Vera, anti-femme fatale souffreteuse et vénale, dont la beauté est altérée par les mauvaises expériences que l’on ne peut que deviner. Gouailleuse, agressive et fébrile, c’est un personnage pitoyable et intimidant qui plie Roberts à sa volonté par cette imprévisibilité. Ann Savage livre une performance sidérante et assez unique dans le Film noir, les amorces de romance ou d’attirance sexuelle plus attendue étant tuées dans l’œuf par le caractère trop rêche de Vera.
Je trouve que le personnage a quelque chose de la Gloria d'On achève bien les chevaux, plus encore celle du livre que celle du film.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Profondo Rosso »

Alexandre Angel a écrit : 19 sept. 23, 19:00
Profondo Rosso a écrit : 19 sept. 23, 18:53 L’échec prend alors les traits de Vera, anti-femme fatale souffreteuse et vénale, dont la beauté est altérée par les mauvaises expériences que l’on ne peut que deviner. Gouailleuse, agressive et fébrile, c’est un personnage pitoyable et intimidant qui plie Roberts à sa volonté par cette imprévisibilité. Ann Savage livre une performance sidérante et assez unique dans le Film noir, les amorces de romance ou d’attirance sexuelle plus attendue étant tuées dans l’œuf par le caractère trop rêche de Vera.
Je trouve que le personnage a quelque chose de la Gloria d'On achève bien les chevaux, plus encore celle du livre que celle du film.
Après Gloria est plus désabusée que méchante, alors que Vera avant même d'avoir dit trois mots tu sens qu'elle est mauvaise comme la gale :lol: Mais on retrouve le côté marqué par la vie pour les deux :wink:
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Re: Edgar G. Ulmer (1904-1972)

Message par Alexandre Angel »

Profondo Rosso a écrit : 19 sept. 23, 19:08 Après Gloria est plus désabusée que méchante
Ooooooh....elle a ses côtés mauvais la Gloria! Tu as relu le roman de McCoy ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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