Le Western américain : Parcours chronologique II 1950-1954

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Viva Zapata!

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Viva Zapata !(1952) de Elia Kazan
20TH CENTURY FOX


Avec Marlon Brando, Jean Peters, Anthony Quinn, Joseph Wiseman, Arnold Moss, Alan Reed
Scénario : John Steinbeck
Musique : Alex North
Photographie : Joseph MacDonald
Une production de Darryl F. Zanuck pour la 20th century Fox


Sortie USA : 07 Février 1952


Très rares encore sont les westerns ayant franchis la frontière américano-mexicaine pour faire se dérouler leurs intrigues quasi intégralement sur le territoire mexicain. Il y a bien eu Viva Villa dans les années 30 mais à part ce film signés à deux mains par Jack Conway et Howard Hawks, pas grand chose d'autre. En 1950, il y eut pourtant aussi le méconnu mais néanmoins excellent L'Aigle et la Vautour (The Eagle and the Hawk) de Lewis R. Foster puis enfin ce huitième long métrage de Elia Kazan, réalisateur que nous avions déjà croisé à l'occasion de son deuxième film, le très moyennement convaincant Le Maître de la prairie (Sea of Grass), le moins bon de l'association Spencer Tracy/Katharine Hepburn. Viva Zapata est d'un tout autre niveau, se prenant peut-être parfois un peu trop au sérieux mais hautement respectable d'autant que la mise en scène s'avère être d'une assez grande modernité pour l'époque et au sein du genre qui nous concerne, rappelant pas mal les films russes de la fin des années 20, début des années 30.

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Au début du 20ème siècle, Porfirio Diaz exerce sa dictature sur le Mexique. Les paysans, dépossédés de leurs terres par les grands propriétaires et leurs milices privées, trouvent un leader en la personne de Emiliano Zapata (Marlon Brando), le seul à avoir défié Diaz le jour où une délégation de péons (dont il faisait partie) s'était rendue au palais présidentiel faire valoir ses droits. Souhaitant mener une vie calme, il provoque un processus irréversible le jour où, pour délivrer un paysan injustement molesté, il est obligé de tuer des soldats. Il se retrouve donc du jour au lendemain à la tête de la rébellion contre le pouvoir en place. Après la démission de Diaz, les hommes se succèdent au pouvoir sans que les problèmes soient résolus pour autant. Francisco Madero semblait vouloir améliorer les conditions de vie de ses concitoyens il se révèle un homme trop bon ; le fascisant général Huerta (Frank Silvera) le fait très vite assassiner. Devenu général et même président, Zapata voit lui aussi l’ivresse du pouvoir suprême lui monter à la tête. S’en inquiétant, il décide finalement de retourner auprès de son peuple afin de continuer la lutte. Il rejoint dans le même temps son épouse Josefa (Jean Peters), bien contente de le retrouver à ses côtés même si elle continue à s'inquiéter pour sa vie en danger constant. En 1919, il finira en martyre de la cause mexicaine.

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"Je crois que mon premier film est Viva Zapata ; tous ceux qui sont avant, je ne les aime pas. De tous les films que j’ai faits, c’est sûrement un de ceux qui me sont le plus cher" dira à plusieurs reprises le réalisateur. Il est évident, connaissant un peu Kazan, que ce film lui est très proche et qu’il aborde alors des sujets qui lui tiennent à cœur : un film de gauche comme il se plait à le décrire, mais une gauche non-autoritaire et surtout pas dictatoriale comme la gauche stalinienne qu’il a en horreur et qui le poussera à dénoncer ses camarades communistes à la ‘Commission des Activités Anti Américaines’. De plus le personnage de Zapata est un homme ayant les mêmes doutes que lui à ce moment de sa vie puisqu’il s’agit de l’époque où justement le réalisateur s’embourbe dans cette ‘fameuse’ affaire, de triste mémoire. Mais nous n’allons pas relancer le débat, Kazan s’étant lui-même expliqué sur le sujet avec beaucoup de sincérité et à de très nombreuses occasions. Continuons donc à le laisser parler de la genèse de son huitième long métrage à travers l’interview qu’il a accordé en 1971 à Michel Ciment pour son livre ‘Kazan par Kazan’.

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"Il y a beaucoup de choses à l’origine de Viva Zapata, mais ce fut d’abord mon idée. J’étais allé dire à Steinbeck que je pensais à cet homme. Et John s’empara soudain du projet avec vigueur, cela l’intéressait. Mais il y avait quelque chose de plus profond et peut-être d’à peine conscient chez nous : nous cherchions tous deux une façon d’exprimer ce que c’était d’être de gauche et progressiste tout en étant antistalinien. Je crois que quelque part au fond de moi j’avais toujours cherché un sujet comme ceux des grands films soviétiques que j’aimais dans les années 30. J’avais depuis 1935 l’idée de faire un film sur Zapata, depuis que j’avais entendu parler de lui au cours d’un voyage à Mexico. Son dilemme tragique nous intéressait : une fois qu’on a pris le pouvoir grâce à la révolution, que faire du pouvoir et quelle sorte de structure construire ?"

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Avec un tel sujet, le risque était grand de tomber sur une hagiographie académique pétrie de clichés et de bons sentiments. Connaissant les films américains ayant pour toile de fond historique le Mexique, Kazan s’aventurait aussi en terrain miné. Dans le genre, et avant le sublime Vera Cruz de Aldrich, nous n’avions pas eu grand chose à nous mettre sous la dent si ce ne se sont comme nous le disions en introduction le très sympathique The Eagle and the Hawk de Lewis R. Foster, le terne Viva Villa de Jack Conway ou inversement, le lourdement symbolique Dieu est mort de John Ford, complètement figé dans un formalisme outrancier. Les deux écueils sont évités avec talent grâce à la sincérité et à la conviction de John Steinbeck et Elia Kazan qui croient dur comme fer à leur sujet et qui nous offrent un film intelligent, passionnant et surtout très moderne dans sa mise en scène pleine de vitalité. Ils offrent ainsi une nouvelle respectabilité aux biographies ayant sombré la plupart du temps dans la médiocrité et brossent le portrait d’un être humain avec ses faiblesses, tout le contraire d’une apologie comme par exemple l’a très bien fait Walsh avec La charge fantastique, transfigurant la réalité historique en nous donnant un portrait enthousiasmant du pourtant peu fréquentable général Custer.

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Viva Zapata débute par une scène d’une concision extrême nous plongeant d’emblée dans ce tourbillon historique très remuant allant de 1909 à 1919. Elle voit Porfirio Diaz recevoir une délégation de péons venue se plaindre des mauvais traitements que leurs font subir les grands propriétaires terriens. La manière qu’à Diaz de nommer les paysans "My children" montre le paternalisme qu’utilise le dictateur envers son peuple avec un cynisme assez ‘réjouissant’. Au moment de quitter le palais présidentiel, après que le despote leur ait demandé de s’armer de ‘patience’, un péon aux paupières lourdes s’avance et explique que les paysans ne peuvent plus être patients, les récoltes ne pouvant pas attendre que des lois soient votées ou que des décisions soient discutées. En gros plan, on voit alors Diaz s’emparer de la feuille sur laquelle sont inscrits les noms des hommes du groupe et entourer celui de ce paysan prénommé Zapata qui pourrait très vite devenir un fauteur de trouble. La scène suivante montre une troupe de paysans affamés, venue voler de la nourriture dans les champs des grands propriétaires, se faire tout simplement massacrer à la mitraillette et au sabre. En seulement deux séquences, nous savons que nous ne sommes pas en présence d’un film insipide et ordinaire mais la modernité et l’exaltation de la mise en scène de Kazan nous sautent littéralement à la figure : montage sec et violent, travellings très rapides, précision des cadrages ou tremblement de la caméra, musique assez avant-gardiste de Alex North (espèce de brouillon de sa superbe partition d’un film contant la vie d’un autre ‘révolutionnaire’ : Spartacus), compositions picturales à la fois très recherchées mais jamais figées…Nous sommes prêts à continuer à suivre Kazan les yeux fermés dans le portrait qu’il brosse de cet homme qu’il ne nous a pour l’instant fait qu’entrapercevoir.

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Les jalons sont maintenant posés et nous n’allons plus quitter Marlon Brando, magnifique dans le rôle de cet homme paradoxal, révolutionnaire malgré lui, jamais manichéen, plus humain et instinctif qu’héroïque, un homme qui commettra des erreurs pour avancer : "Je ne suis pas la conscience du monde." Et dans le même temps nous faisons connaissance avec Eusemio, son frère (interprété avec truculence par Anthony Quinn qui obtiendra à l’occasion l’oscar très mérité du meilleur second rôle), et avec Fernando Aguire, un aventurier-journaliste assez trouble et inquiétant, émissaire de Madero, chef de l’opposition à Diaz, que joue avec un immense talent l’acteur au visage si sévère, Joseph Wiseman, qui sera surtout connu par la suite pour avoir tenu le rôle du Docteur No dans la première aventure de l’espion le plus connu de la planète. Cette scène dans laquelle nous découvrons tous ces personnages, se déroulant dans les montagnes mexicaines où nos héros se cachent, est encore une fois splendidement filmée, montée, découpée et les images possèdent une grande force poétique et lyrique ; la manière qu'à Joseph Wiseman d'appeler Zapata pour le trouver est franchement inoubliable car glaçcante. Et c’est maintenant au tour du personnage féminin de venir sur le devant de la scène, la fille d’un grand propriétaire dont Zapata est amoureux : Josefa que joue avec beaucoup de retenue Jean Peters. Même si Samuel Fuller saura encore mieux utiliser ce merveilleux visage dans le superbe Le port de la drogue (Pickup of South Street), elle se révèle ici très bonne actrice. Pour en finir avec un casting vraiment bien choisi, il faudrait aussi ne pas oublier Frank Silvera dans un emploi très court mais oh combien marquant, celui du redoutable Huerta avec son crâne rasé, son cigare et ses petites lunettes, qui donne, dès sa première apparition, des frissons dans le dos.

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Une fois les personnages présentés et les éléments bien en place, ce ne seront plus qu’une succession de moments forts, de scènes presque toutes aussi réussies les unes que les autres, la première mémorable étant celle de la capture de Zapata et sa délivrance dans les instants qui suivront par le regroupement de tous les paysans au fur et à mesure de l’avancée de la colonne de soldats conduisant le prisonnier en ville. Une scène que Kazan rend la plus puissante possible par une remarquable utilisation de tous les éléments cinématographiques à sa disposition : une sorte de ‘climax’ amené par une parfaite combinaison de la photo, de la musique, de la mise en scène et du montage. Plus l’escorte avance, plus les paysans qui les suivent grossissent leur rang jusqu’à représenter une véritable armée dix fois plus nombreuse que la milice. Parmi les autres scènes qui restent inoubliables, citons celle de l’exécution de Madero par Huerta, se déroulant de nuit dans un climat à la limite du fantastique grâce à des éclairages et une lumière quasi expressionnistes.

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Même si tous ce qui se déroule sous nos yeux n’est pas ennuyeux une seule seconde par la richesse du scénario de Steinbeck, nous aurions bien voulu que le réalisateur s’arrête quelques secondes sur les moments de calme, les instants de la vie de tous les jours de ces héros qui nous auraient été alors certainement encore plus proches. Et puisque nous en sommes aux quelques récriminations, nous pourrions citer la scène de la nuit de noces au cours de laquelle Brando doute de lui. A cet instant l’acteur ‘pose’ un peu, il intériorise beaucoup trop et n’arrive pas à se sortir de son jeu trop ‘actors studio’. Finissons d’émettre les dernières réserves dans ce paragraphe qui leurs est consacrées en avouant que nous sommes aussi un peu frustrés par le manque de moyens mis à la disposition de l’équipe de tournage, ceci étant surtout visible dans les scènes de combats où le nombre de figurants fait assez pâle figure et qui empêche ses séquences de posséder l’ampleur et le souffle qu’elles auraient peut-être eues si Kazan avait réalisé son film dans sa grande période lyrique du début des années 60. Au lieu de nous montrer le début de chaque scène de bataille, Kazan aurait éventuellement dû faire comme le fera Mankiewicz onze ans plus tard pour Cléopâtre, à savoir, ne pas nous allécher par un début de scène spectaculaire mais la faire raconter par un personnage y ayant participé. En l'occurrence ici, les scènes d'actions sont toutes frustrantes car toutes coupées trop tôt. Mais ces quelques réticences ne sauraient faire de l’ombre à ce très beau film ; ceci est très vite oublié car nous en arrivons à la méditation sur la révolution, sa nécessité et la difficulté de rester à la hauteur de ses idéaux une fois au pouvoir : réflexion absolument passionnante sur la morale révolutionnaire, abordant alors les cent problèmes idéologiques qui tournent autour de la démocratie et de la responsabilité du pouvoir.

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"On se fie à nous tant que nous tenons nos promesses mais pas plus", "La paix est la vraie difficulté", "Un peuple fort est la seule chose durable : un bon chef n’existe pas, il abandonne ou change", "Notre cause est une terre non une idée abstraite", "Un homme fort affaiblit un peuple ; un peuple fort n’a pas besoin d’homme fort."… Autant de phrases qui donnent un rapide aperçu de ce qui nous est proposée alors. Où l’on voit Pancho Villa préférer retourner à ses saines occupations plutôt que de continuer à s’occuper de politique et rester Président ; où l’on voit Emiliano Zapata se comporter comme Diaz au début du film lorsqu’il reçoit à son tour une délégation de paysans et entourer le nom d’un péon un peu trop emporté ; où l’on voit Zapata se comporter en bourreau envers un de ses hommes les plus sincères sur le simple fait d’avoir entendu dire que celui-ci avait discuté avec l’ennemi ; où l’on voit Eusemio voler les terres aux paysans pour lesquels il s’est battu… Le film pose de nombreuses questions auxquelles Kazan a l’intelligence de ne pas répondre mais simplement de nous donner des pistes pour susciter la réflexion. Nous ne sommes donc pas devant un film à thèse mais bien en face d’un hymne vigoureux au combat pour une vie meilleure et à la révolution en tant qu’idéal, une épopée lyrique et poétique plus que symbolique, d’une beauté formelle saisissante et d’une grande force dramatique. Kazan n’est pas assez naïf pour croire qu’une révolution va amener de grands changements mais il nous dit que la société ne progressera que par des révolutions permanentes, "lentement mais sûrement" comme dira Madero. Quand notre héros vient à se faire assassiner par l’homme de gauche ritualiste et impitoyable, un vieux soldat lui rétorque "Un homme mort peut-être, mais un ennemi terrible : ce n’est plus un homme maintenant mais une idée qui se propage". Zapata meurt en héros et martyr.

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Malgré qu’il ait eu du mal à imaginer Brando pour ce rôle, Zanuck fit entièrement confiance à Kazan et le résultat terminé lui plût assez jusqu’à ce que le film sorte et soit un fiasco total. Brando se fit souffler l’oscar par Gary Cooper pour Le train sifflera 3 fois (High Noon) et quand le film se mit à perdre de l’argent, Zanuck, ainsi que la Fox, se mirent à le détester et à ne surtout rien faire pour le relancer, préférant au contraire le laisser retomber dans l’oubli. En Turquie, en Grèce, et dans d’autres pays connaissant des problèmes identiques à ceux des paysans du film, il fut à l’inverse accueilli avec enthousiasme. Donnons-lui alors nous aussi une seconde chance et laissons le mot de la fin à Kazan lui-même. "J’avais été influencé par Eisenstein et Dovjenko mais j’avais enfin digéré ces influences, je ne pensais jamais à eux pendant le tournage. J’utilisais les plans éloignés que j’avais découvert chez Ford mais de façon créatrice alors que je les avais employés mécaniquement dans Panique dans la rue, parce que, dans Viva Zapata, j’aimais le sujet".
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Message par bruce randylan »

Jeremy Fox a écrit :
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La Vallée des géants (The Big Trees, 1952) de Felix Feist
WARNER
Vu il y a quelques semaines et je suis assez d'accord avec toi même si je suis plus timoré pour le bilan à la sortie du film : un Douglas qui en impose, 2 rutilantes scènes d'actions (gâchées pour celle du train par les rétro-projections et des arbres en mousse) et un joli mouvement de caméra circulaire autour d'un séquoia majestueux. Mais je trouve le scénario bien trop déséquilibré et mal structuré pour ne pas avoir ressenti des longueurs en attaquant la deuxième heure.
Enfin, la copie que j'ai vu sur le cable était tellement sombre que ça aussi beaucoup affecté mon résultat. A revoir sans doute dans de meilleures conditions.

Par contre, j'ai vu la révolte des dieux rouges que j'ai bien aimé contrairement à toi. La psychologie rudimentaire ne m'a pas du tout gêné, j'ai même trouvé qu'elle parvenait astucieusement à renouveler le stéréotype de l'histoire d'amour avec un personnage féminin qui possède un rôle centrale dans l'histoire même si l'argument reste assez artificiel il est vrai. Après les rapports restent schématique mais sans être laborieux. La partie centrale ne m'a donc pas du tout ennuyé. C'est vrai qu'elle ne possède pas le souffle et la force de l'ouverture et de la conclusion qui sont 2 séquences époustouflantes avec un sens du cadre, du découpage et des grands espaces assez impressionnant. Celà dit c'est vrai que le rajout du chien est assez gênant avec en plus une rupture dans la musique peu discrète.
En tout cas, une bonne surprise avec un professionnalisme visuel de Keighley qui m'a agréablement surpris et qui était absente des 3-4 autres films que j'ai vu du cinéaste (mais qui restaient sympa)
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Re: The Big Trees

Message par Jeremy Fox »

bruce randylan a écrit :
La Vallée des géants (The Big Trees, 1952) de Felix Feist
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Vu il y a quelques semaines et je suis assez d'accord avec toi même si je suis plus timoré pour le bilan à la sortie du film : un Douglas qui en impose, 2 rutilantes scènes d'actions (gâchées pour celle du train par les rétro-projections et des arbres en mousse) et un joli mouvement de caméra circulaire autour d'un séquoia majestueux. Mais je trouve le scénario bien trop déséquilibré et mal structuré pour ne pas avoir ressenti des longueurs en attaquant la deuxième heure.
Ah mais nous sommes dans l'ensemble totalement d'accord ; même si j'ai trouvé le film plaisant, le bilan est moyen (la preuve, ma note de 5.5/10). Disons que je ne m'attendais pas à grand chose et que j'y ai quand même pris du plaisir grâce notamment à Kirk Douglas.
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Fort Osage

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Fort Osage (1952) de Lesley Selander
MONOGRAM


Avec Rod Cameron , Morris Ankrum , Jane Nigh , Douglas Kennedy , John Ridgely , William Phipps , Iron Eyes Cody…
Scénario : Daniel B. Ullman
Musique : Marlin Skiles
Photographie : Harry Neumann (Cinecolor)
Une production de Walter Mirisch pour la Monogram Pictures


Sortie USA : 10 Février 1952



Un film produit par la Monogram, réalisé par Lesley Selander avec Rod Cameron en tête d’affiche : je n'aurais rien parié sur ce trio improbable ne me paraissant pas de prime abord spécialement alléchant. Des à priori négatifs qui n’avaient absolument pas lieu d’être puisque ce western de série à très petit budget s’avère être une excellente surprise, de celles qui mettent le ‘spécialiste’ en joie, croyant connaître déjà tout ce qui s’est fait d’intéressant dans le domaine qui le passionne sans penser qu’il y aura toujours, heureusement, d’obscures pépites à découvrir (‘obscures’ étant à prendre ici dans le sens ‘d’inconnues au bataillon’). L’ayant revu deux fois de suite pour bien me persuader qu’il ne s’agissait pas d’une lubie soudaine (celle de vouloir faire sortir coûte que coûte de l’oubli un film injustement oublié), l’ayant même fait découvrir à une tierce personne pas spécialement friande de western de série (tout au contraire, supportant assez mal) mais qui m’a confirmé tout le bien qu’elle en avait pensé, je peux décréter avec un tout petit peu plus d’aplomb que ce Fort Osage ne pourrait se voir être mêlé aux innombrables films de série sans intérêts qui pullulaient à l’époque (et pas seulement produits par les studios de la Poverty Row comme la Monogram mais aussi, avec très nombreux exemples à la clé, par les plus grandes Majors dont en premier lieu… la Warner). Ce western signé Lesley Selander (qui en avait déjà avant ça mis en scène une bonne cinquantaine !!), s’avère être au contraire un film très intéressant qui, s’il avait été réalisé par un grand cinéaste, aurait peut-être pu s’approcher du chef-d’œuvre au vu de son scénario superbement bien écrit et d’une belle fluidité.

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Fort Osage est une petite ville du Missouri située non loin du territoire des Indiens Osage. C’est la dernière halte pour les caravanes de pionniers avant qu’elles ne traversent les plaines de l’Ouest menant en Californie. Depuis quelques semaines, de nombreux émigrants sont bloqués dans cette bourgade, attendant l’arrivée de leur prochain guide, Tom Clay (Rod Cameron). Mais ce n’est qu’un prétexte car il pourrait facilement être remplacé. En effet, l’homme d’affaire Arthur Pickett (Morris Ankrum) et son partenaire George Keane (Douglas Kennedy), d’accointance avec les commerçants, perçoivent un pourcentage sur le chiffre d’affaire de ces derniers en échange de quoi ils retardent expressément le départ de la caravane. Les pionniers sont désormais à court d’argent ayant de plus été dans l’obligation de débourser des sommes faramineuses à Pickett pour payer le convoyage. Lorsque Tom Clay finit par arriver, il leur annonce qu’il refuse de prendre en charge le convoi. En effet, il vient d’assister au massacre par les indiens des passagers d’un chariot ayant voulu commencer le voyage seul. Avant de faire prendre le risque à d’autres, il souhaite éclaircir ce mystère des indiens repartis sur le sentier de la guerre alors qu’un traité de paix venait d’être signé peu de temps auparavant. Même si les fermiers insistent pour partir le plus rapidement possible, il décide avant ça d’aller parlementer avec la tribu Osage pour savoir ce qu’il en est. Leurs manœuvres frauduleuses sur le point d’être démasquées, Keane et ses hommes vont tenter d’assassiner Tom

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La compagnie Monogram était le studio le plus réputé de ceux communément appelés Poverty Row dont faisait aussi partie la Columbia encore peu de temps avant ; des studios tournant à l’économie, sans véritables stars ni grands moyens à leur disposition. Produisant à tout va des séries Z parmi lesquelles les plus célèbres sont les Charlie Chan, Cisco Kid, voire même les premiers westerns avec John Wayne, elle ne réussira jamais à devenir ‘respectable’ aux yeux des professionnels. Même si elle en aura l’occasion grâce à Dillinger de Max Noseck qui fut nominé pour l’Oscar du meilleur scénario en 1945, elle ne renouvellera plus jamais ‘l’exploit’. Après la Seconde Guerre Mondiale, Walter Mirisch atterrit dans le studio en tant qu’assistant du directeur ; il créé une nouvelle branche baptisée Allied Artists qui chapeautera les films qu’il surnomme ‘B-plus’, à budgets un peu plus conséquents. L’arrivée de la télévision sonnant le glas des œuvres les plus ‘cheap’, Monogram annonce en septembre 1952 qu’elle ne produira plus désormais que sous le nom Allied Artists Pictures Corporation. Mirisch amène enfin dans son giron quelques grands noms tels William Wyler, John Huston, Billy Wilder et Gary Cooper mais les flops que sont La Loi du Seigneur (Friendly Persuasion) de Wyler et Ariane (Love in the Afternoon) de Wilder font que la compagnie opère un retour arrière. Mirisch ne se laisse pas démonter pour autant ; bien lui en a pris puisque sa compagnie Mirisch Company glanera quelques beaux succès. Pour garder un peu de son identité, la Monogram avait néanmoins continué à produire des westerns jusqu’en 1954 ; grâce à ça, nous avons pu avoir ce Fort Osage, bien meilleur que nombre de productions A de l’époque. Un hommage très célèbre a été rendu à cette compagnie aujourd’hui totalement oubliée, celui de Jean-Luc Godard qui lui dédie A bout de souffle, les films du studio semblant avoir été pour lui une influence majeure.

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Mais venons-en à ce film qui prouve que si Lesley Selander était souvent capable du pire (Flight to Mars), il pouvait parfois s’approcher du meilleur (d’ailleurs, je viens de lire le même constat fait par Bertrand Tavernier concernant d’autres titres ; au sein de cette prolifique filmographie, il doit très certainement y avoir d’autres petits bijoux à dénicher). Nombreuses sont les raisons qui font de ce petit western Monogram une œuvre originale. Déjà le postulat de départ ! Alors que les films de convois (ce dont le spectateur pense voir), en quelque sorte les ancêtres des ‘Road Movie’, nous font voyager par monts et par vaux, ici, la caravane stagne et ne se mettra en marche qu’à la toute dernière séquence. Le pourquoi de cette situation est clairement exposée et explicitée dès le départ et, même si nous en doutions, nous apprenons pour la première fois au sein d’un western que les voyages au sein d’un convoi encadré coûtaient cher pour les émigrants (vivres, fournitures, prix à payer pour les guides, les hommes chargés de la défense, les éclaireurs…). Intéressante description du coup de la situation financière des pionniers/fermiers n’ayant quasiment plus d’argent, lessivés par les commerçants et hommes d’affaires de la ville retardant expressément le départ du convoi pour les pressurer encore plus. Outre des situations assez neuves, le scénariste Daniel B. Ullman (plus tard auteur du splendide Wichita de Jacques Tourneur) brosse quelques jolis portraits de personnages secondaires (dont ceux des fermiers danois dont on est agréablement surpris à l’instar de notre ‘héros’ de constater qu’ils ne sont pas du tout attirés par l’or de Californie mais par ses terres vierges et fertiles) et enfin s’attache avec une minutieuse attention à toute une foule de petits détails qui renforcent le vérisme du film : par exemple le fusil posé sur un rocher au soleil et qui brûle les mains lorsqu’on le reprend (sans que ce ne soit aucunement destiné à faire de l’humour mais bien à vocation de réalisme).

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Vérisme mais aussi très grande vraisemblance au travers notamment des réactions du personnage principal interprété par le colossal Rod Cameron qui d’emblée ne se présente justement pas comme un héros : il assiste impuissant au massacre d’un chariot d’émigrants (sans aller fanfaronner en tentant de les sauver, sachant pertinemment qu'il ne sera pas de taille), il avoue ne pas vouloir prendre les rênes du convoi par peur des indiens sur le sentier de la guerre… Mais décrivons une brève séquence à priori totalement anodine mais qui explicite assez bien ce que je veux faire comprendre par vraisemblance et crédibilité. Les spectateurs savent que Keane et ses homme s’en vont à cheval pour une expédition punitive ; Tom Clay (notre ‘héros’) dort à la belle étoile dans un coin pas très éloigné du chemin que la bande va emprunter. Il est réveillé par le galop des chevaux du groupe emmené par Keane ; il les voit passer au loin mais se retourne, se pelotonne dans son sac de couchage et se rendort. C'est tout ! Alors que dans 95% des autres productions, ce même homme se serait très probablement étonné, inquiété et se serait empressé de suivre le groupe. Le scénariste Daniel B. Ullman a pris le contre-pied de cette attitude héroïque en faisant se poser la question au spectateur : mais pour quelle raison Tom aurait-il pensé qu’il s’agissait de cavaliers allant massacrer ses amis indiens ? Ça parait banal mais ce bon sens permet aux personnages d’être plus humains, aux situations d’être plus crédibles. Et des exemples comme celui-ci, il en fourmille tout au long du film ; ce n’est pas que nous soyons à la recherche de la vraisemblance à tout prix (sinon nous aurions arrêté depuis longtemps de nous pâmer devant le cinéma hollywoodien) mais il est tellement rare de s'étonner d'en trouver un tel échantillon, qui plus est au sein d'un film de série qui habituellement ne s'en soucient guère, que Fort Osage me semble sortir des entiers battus déjà rien que pour ça.

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Dommage que Lesley Selander ne possède pas de talent particulier pour la mise en scène ! Ceci dit, en plus d’aller dramatiquement à l’essentiel avec une fluidité jamais démentie, son film s’avère également d’une belle efficacité ; il suffit de voir ses gunfights parmi les plus nerveux et violents vus jusqu’ici, au cours desquels les acteurs et cascadeurs semblent ne pas y aller de main morte. Et je ne parle même pas des deux plans qui voient Douglas Kennedy assommer Jane Nigh avec la crosse de son revolver. Habituellement, nous aurions eu un premier plan américain de l’acteur prenant le revolver par le canon, levant le bras et le baissant avec force suivi d’un second voyant la femme s’écrouler par terre. Ici, le même premier plan sauf qu’avant que le bras ne se baisse, le second est un plan d’ensemble qui nous fait assister en direct à l’action de la crosse allant se fracasser sur le crane de l’actrice ; et viscéralement, je peux vous dire que ça fait son effet (surtout pour l’époque) ! Toujours concernant l'action, une fois encore, remercions les petites compagnies de ne pas utiliser à outrances stocks shots et transparences quasiment absents durant Fort Osage, western qui nous montre du coup de véritables chevauchées filmées avec vigueur. Le massacre du camp indien est également un moment assez fort d’autant que ce pourrait être aussi une première : dans Tomahawk de George Sherman, la tuerie n’était évoquée que rétrospectivement par l’intermédiaire d'un monologue dit par Van Heflin ; ici, c'est en images. Enfin, autre motif de relatif étonnement, le tableau que brosse Clay de l’Ouest américain se révèle très sombre, le chef de convoi déplorant l’absence de loi et de justice, essayant de démotiver les émigrants de s'y rendre.

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Supporté par un excellent score de Marlin Skiles, photographié avec goût en cinecolor, comportant de nombreuses et généreuses séquences d’action, une superbe scène de bal, de riches personnages (outre ceux déjà évoqués, celui joué par John Ridgely, un homme mandé par le gouvernement pour se rendre en Californie y établir un rapport sur la situation de cet Etat destiné au congrès) et de très bons dialogues, Fort Osage mérite rapidement d’être sorti des oubliettes. On n’en voudra pas à Lesley Selander d’avoir expédié son final un peu trop rapidement puisque juste auparavant, il nous aura plus qu’agréablement charmé avec son film qui de plus prenait une nouvelle fois avec intelligence la défense des indiens (qui d’ailleurs ne hurlent pas à tout va lors de leurs attaques). Une bonne surprise totalement inattendue.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par feb »

Bravo M. Fox, encore une chronique solide :wink: C'est marrant comme Rod Cameron a des faux-airs de Randolph Scott sur certaines de tes captures.
Impatient, par contre, de lire ta prochaine chronique... :oops: :D
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

Merci. :) Après Whispering Smith, Tomahawk et 2 ou 3 films de George Sherman et Lewis R. Foster, voici encore une découverte qui m'a très positivement surpris. C'est franchement très plaisant.

Étonnement, je n'ai pas trouvé le moindre avis sur ce film y compris sur imdb (ni dans le bouquin de Phil Hardy). C'est dire s'il est totalement inconnu. Et sinon Rod Cameron, sans chapeau, ne ressemble plus à Randolph Scott ; sa tignasse est toute bouclée :wink:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par daniel gregg »

C'est vrai que ton texte rend curieux. :)
Ce réalisateur m'est totalement inconnu, et, mis à part sa contribution aux séries Laramie et Lassie, j'avoue n'avoir entendu parler qu'une seule fois de lui comme le réalisateur de Flight to Mars, qui en soi, ne doit pas être inoubliable.
Néanmoins, dans la filmographie pléthorique de Selander, se cachent peut être encore quelques bonnes surprises...
Sinon, tu l'as vu de quelle façon ?
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

daniel gregg a écrit : j'avoue n'avoir entendu parler qu'une seule fois de lui comme le réalisateur de Flight to Mars, qui en soi, ne doit pas être inoubliable.
Vu pas plus tard qu'avant hier pour tester le coffret SF de chez Artus ; un véritable navet !Le western, je l'avais enregistré en VHS à l'époque où il était passé sur TCM et en VOst
bruce randylan
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Re: The Big Trees

Message par bruce randylan »

Jeremy Fox a écrit :
bruce randylan a écrit :
La Vallée des géants (The Big Trees, 1952) de Felix Feist
WARNER



Vu il y a quelques semaines et je suis assez d'accord avec toi même si je suis plus timoré pour le bilan à la sortie du film : un Douglas qui en impose, 2 rutilantes scènes d'actions (gâchées pour celle du train par les rétro-projections et des arbres en mousse) et un joli mouvement de caméra circulaire autour d'un séquoia majestueux. Mais je trouve le scénario bien trop déséquilibré et mal structuré pour ne pas avoir ressenti des longueurs en attaquant la deuxième heure.
Ah mais nous sommes dans l'ensemble totalement d'accord ; même si j'ai trouvé le film plaisant, le bilan est moyen (la preuve, ma note de 5.5/10). Disons que je ne m'attendais pas à grand chose et que j'y ai quand même pris du plaisir grâce notamment à Kirk Douglas.
C'est vrai que c'est également la note que je lui donnerai mais mon côté verre à moitié vide vient surement du fait que j'avais vu peu de temps avant the devil takes a ride du même réalisateur qui était très bon d'où une certaine attente.

Sinon, j'ai aussi vu Une balle signée X de Jack Arnold que j'ai adoré. Il se glisse très haut dans mon top du genre. Un scénario béton, des acteurs excellents, une tension permanente, une réalisation solide, des personnages troubles, un rythme parfaitement géré et surtout une fin réussie et crédible. Du tout bon pour ma part. :D


En tout cas tu sais donner envie avec ton Fort Osage
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Rick Blaine »

Il fait très envie ce Fort Osage! :D
bruce randylan a écrit : Sinon, j'ai aussi vu Une balle signée X de Jack Arnold que j'ai adoré. Il se glisse très haut dans mon top du genre. Un scénario béton, des acteurs excellents, une tension permanente, une réalisation solide, des personnages troubles, un rythme parfaitement géré et surtout une fin réussie et crédible. Du tout bon pour ma part. :D
Tout à fait d'accord, un grand western!
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Re: Fort Osage

Message par pak »

Jeremy Fox a écrit :
Un film produit par la Monogram, réalisé par Lesley Selander avec Rod Cameron en tête d’affiche : je n'aurais rien parié sur ce trio improbable ne me paraissant pas de prime abord spécialement alléchant. Des à priori négatifs qui n’avaient absolument pas lieu d’être...
Va peut-être falloir que je sorte des sentiers battus des réalisateurs de westerns classiques... Les Felix Feist, Lesley Selander et autres Leslie Fenton, et bien d'autres aux noms aussi peu connus m'ont toujours rendu méfiant, même s'il y a parfois des noms très connus dans le casting.
J'ai bien enregistré quelques westerns de cet acabit mais ai toujours repoussé leur visionnage. A priori, quand tu nous tiens...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

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Re: Fort Osage

Message par Jeremy Fox »

pak a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Un film produit par la Monogram, réalisé par Lesley Selander avec Rod Cameron en tête d’affiche : je n'aurais rien parié sur ce trio improbable ne me paraissant pas de prime abord spécialement alléchant. Des à priori négatifs qui n’avaient absolument pas lieu d’être...
Va peut-être falloir que je sorte des sentiers battus des réalisateurs de westerns classiques... Les Felix Feist, Lesley Selander et autres Leslie Fenton, et bien d'autres aux noms aussi peu connus m'ont toujours rendu méfiant, même s'il y a parfois des noms très connus dans le casting.
J'ai bien enregistré quelques westerns de cet acabit mais ai toujours repoussé leur visionnage. A priori, quand tu nous tiens...
Leslie Fenton a quand même réalisé le splendide Smith le taciturne et un autre nom qui fait peur (Lewis R. Foster) pas mal de très bons westerns lui aussi :wink:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Lord Henry »

Lesley Selander, je me souviens d'un truc épouvantable qui s'appelle The Catman of Paris:

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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50

Message par Jeremy Fox »

Lord Henry a écrit :Lesley Selander, je me souviens d'un truc épouvantable qui s'appelle The Catman of Paris:

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Ah mais je reste persuadé (encore plus depuis la découverte de l'ahurissant Flight of Mars) que sa filmo doit compter bien plus de films épouvantables que de réussites. Je pense que celle de Fort Osage est due avant tout au scénariste du furur Wichita.
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Re: Fort Osage

Message par Lord Henry »

pak a écrit : Felix Feist
Je ne connais pas ses westerns, mais il est avant tout passé à la postérité pour ce classique du cinéma de science-fiction:

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