la dose et la représenation de la violence dans un film fait-elle sa qualité ?noar13 a écrit :largement, mon nom est personne c'est gentilletMemento a écrit :Vu ni l'un ni l'autre, mais c'est prévu au programme.
Dans les westerns italiens extra-leoniens, j'avais bien aimé Mon nom est personne, souvent cité également comme l'un des meilleurs spaghetti.
Le grand silence et Django, vous les placez au-dessus de ce western ?
Le Grand silence (Sergio Corbucci - 1968)
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la contribution de Leone a Mon nom est personne a été non négligeable...noar13 a écrit :non, je donne juste une opinionAmbroise a écrit :
la dose et la représenation de la violence dans un film fait-elle sa qualité ?
j'aime beaucoup mon nom est personne egalement, mais entre valerii et corbucci mon choix est vite fait
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Re: Le grand silence : un grand western
Tout comme Deadwood, c'est un western qui va à contre-courant du genre, avec un Trintignant à l'allure très Eastwoodienne, coincidence ?
A côté de ça, Klaus Kinski ne démérite pas, dans ce rôle si...glacial !
Et le fait de situer l'action dans une ville enneigée rompt avec le soleil ardent qu'on voyait chez Leone, notamment.
Et que dire de cette fin, si formidable, mais je comprends que Corbucci l'ait conservée, parce que la fin alternative est stupide par rapport au ton du film. Une perle du western !!
A côté de ça, Klaus Kinski ne démérite pas, dans ce rôle si...glacial !
Et le fait de situer l'action dans une ville enneigée rompt avec le soleil ardent qu'on voyait chez Leone, notamment.
Et que dire de cette fin, si formidable, mais je comprends que Corbucci l'ait conservée, parce que la fin alternative est stupide par rapport au ton du film. Une perle du western !!
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Justement apparemment elle a été négligeable et les trois scènes qu'il a réalisées sont les plus mauvaises et les moins intéressantes du film...si on en croit les bonus du dvdAmbroise a écrit : la contribution de Leone a Mon nom est personne a été non négligeable...
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Je m'apprêtais à regarder ce film que je n'ai encore jamais vu, mais du coup je me pose une question. N'étant franchement pas un spécialiste du western italien, je suis en train de me demander si je dois regarder ce film en VO (italien) ou en français. Parce que des cowboys qui parlent italiens, j'avoue que je trouve ça bizarre. Des cowboys qui parlent français, ce n'est pas mieux, mais c'est ma langue, donc... (sur les Leone ça ne me dérange pas en tout cas)
Donc d'après vous, c'est mieux en italien ou en français ? Merci. (si on me répond rapidement, je pourrais peut-être me lancer le film ce soir )
Donc d'après vous, c'est mieux en italien ou en français ? Merci. (si on me répond rapidement, je pourrais peut-être me lancer le film ce soir )
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Et puis zut, puisqu'il n'y a personne dans les parages, j'vais faire comme si il passait sur france3 à 20h50. Va pour la VF, en espérant qu'elle est correcte.
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Pour Trintignant ce n'est pas tellement un problème !
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Il faut attendre une bonne demi-heure que les choses se mettent en place et il faut supporter les approximations de la mise en scène, dont la plupart des effets ont bien mal vieilli. Mais dès que la caméra de Corbucci se pose, ça redevient intéressant et plastiquement abouti (très beaux paysages montagneux sous la neige). Le grand Silence est effectivement un western spagh' qui prend un malin plaisir à aller à contre-courant du genre. Tout en reprenant des figures désormais classiques (l'homme sans nom, la bourgade inhospitalière, les mercenaires, une intrigue à base de vengeance...) qui sont bien développées, Corbucci joue la carte de l'iconoclasme, déjoue les attentes et va loin dans l'amoralité et le nihilisme. Le tout culminant dans un final inoubliable.
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Pour ceux qui aiment l'univers du film, la BD Durango s'en inspire...et pas qu'un peu Mais c'est bien quand même
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Le western spaghetti est la source principale d'inspiration d'Yves Swolfs pour sa BD Durango (il a désormais arrêté de la dessiner, c'est Thierry Girod qui est au crayon, Swolfs restant au scénario), on y verra d'aileurs des clones papiers de Klaus Kinski ou Lee Van Cleef.
Effectivement, il s'est inspiré de Trintignant et du film Le grand silence pour le premier tome de la série, Les chiens meurent en hiver. Mais le personnage, physiquement, ressemblera de plus en plus je trouve à Clint Easwood, ainsi que dans ses gestes et habitudes, tel que vu chez Leone.
D'ailleurs, même si le Mauser du héros est une référence à l'arme de Trintignant dans le film de Corbucci, on pense aussi souvent à Eastwood aui a une arme similaire dans Joe Kidd, western certes hollywoodien, mais très influencé par son concurrent d'alors italien, comme beaucoup de westerns américains de l'époque (les deux genres périclitant tout de même sérieusement au début des années 1970). D'ailleurs les looks d'Eastwood dans Joe Kidd et celui de Durango sont assez proches...
J'aime bien la BD.
Et le film aussi, ce qui est rare car pas très emballé par ce cousin transalpin du film de cowboys...
Effectivement, il s'est inspiré de Trintignant et du film Le grand silence pour le premier tome de la série, Les chiens meurent en hiver. Mais le personnage, physiquement, ressemblera de plus en plus je trouve à Clint Easwood, ainsi que dans ses gestes et habitudes, tel que vu chez Leone.
D'ailleurs, même si le Mauser du héros est une référence à l'arme de Trintignant dans le film de Corbucci, on pense aussi souvent à Eastwood aui a une arme similaire dans Joe Kidd, western certes hollywoodien, mais très influencé par son concurrent d'alors italien, comme beaucoup de westerns américains de l'époque (les deux genres périclitant tout de même sérieusement au début des années 1970). D'ailleurs les looks d'Eastwood dans Joe Kidd et celui de Durango sont assez proches...
J'aime bien la BD.
Et le film aussi, ce qui est rare car pas très emballé par ce cousin transalpin du film de cowboys...
Dernière modification par pak le 17 août 12, 11:10, modifié 1 fois.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
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Re: Le grand silence : un grand western
En fait, si je me souviens correctement, cette fin stupide a été tournée (pour contenter la production ?) de telle manière qu'elle soit inutilisable en l'état : Corbucci n'a jamais envisagé de l'intégrer ...Boubakar a écrit : Et que dire de cette fin, si formidable, mais je comprends que Corbucci l'ait conservée, parce que la fin alternative est stupide par rapport au ton du film. Une perle du western !!
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Seul le sourire (certes improbable vis à vis du contexte du film) de Trintignant sauve cette (fausse) fin du ridicule le plus complet.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Cette fausse fin EST ridicule. Sans recours.
Le sourire de Trintignant indique probablement qu'il devait être conscient du ridicule de cette scène ...
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Re: Le grand silence (Sergio Corbucci - 1969)
Un film que j'adore. Quelque chose dont on parle rarement, c'est le jeu sur le duo qu'on peut trouver dans le film : deux représentants de la loi ( le shérif et l'usurier joué par Luigi Pistili ) opposés entre eux, et deux mercenaires ( Trintignant et Kinski ) ennemis mortels. De même les deux personnages féminins sont toutes deux amoureuses d'un personnage masculin positif ( le shérif et Trintignant ) et auront d'ailleurs toutes les deux la même réaction à leur chute, qui les entraînera.
Les personnages qui agissent dans les limites de la loi sont forcés de mourir et au final, entre les mercenaires survivants, seul le plus vicieux peut tuer l'autre. Le duel de fin est l'un des plus beaux du western italien et montre un Corbucci plus esthète que ce que le nihilisme de ses films peut laisser penser ( le traveling ou la caméra se déplace jusqu'au complice de Kinski à la fenêtre, le montage de la séquence ou un personnage tombe dans la neige... ). Et superbe partition de Morricone.
Depuis un certain temps j'en suis venu à me demander si concernant l'esthétique du western italien, Sergio Corbucci n'avait pas été plus important que Sergio Leone. Cela n'en fait pas un meilleur cinéaste mais Django me semble avoir été une matrice encore plus féconde que Pour une poignée de dollars. De nombreux réalisateurs feront du sous-Corbucci avec plus ( Castellari sur Keoma ) ou moins ( Martino sur Mannaja, Fulci qui poussera le gore plus loin ) de succès. Alors qu'au contraire, je vois très peu de clones de Sergio Leone, la plupart des réalisateurs ayant oeuvré dans le western italien possédant des singularités les différenciant beaucoup du maître ( le gauchisme et le classicisme de Sollima, le gothisme de Margheriti, le surréalisme de Questi ).
Les personnages qui agissent dans les limites de la loi sont forcés de mourir et au final, entre les mercenaires survivants, seul le plus vicieux peut tuer l'autre. Le duel de fin est l'un des plus beaux du western italien et montre un Corbucci plus esthète que ce que le nihilisme de ses films peut laisser penser ( le traveling ou la caméra se déplace jusqu'au complice de Kinski à la fenêtre, le montage de la séquence ou un personnage tombe dans la neige... ). Et superbe partition de Morricone.
Depuis un certain temps j'en suis venu à me demander si concernant l'esthétique du western italien, Sergio Corbucci n'avait pas été plus important que Sergio Leone. Cela n'en fait pas un meilleur cinéaste mais Django me semble avoir été une matrice encore plus féconde que Pour une poignée de dollars. De nombreux réalisateurs feront du sous-Corbucci avec plus ( Castellari sur Keoma ) ou moins ( Martino sur Mannaja, Fulci qui poussera le gore plus loin ) de succès. Alors qu'au contraire, je vois très peu de clones de Sergio Leone, la plupart des réalisateurs ayant oeuvré dans le western italien possédant des singularités les différenciant beaucoup du maître ( le gauchisme et le classicisme de Sollima, le gothisme de Margheriti, le surréalisme de Questi ).