Gene Tierney (1920-1991)

[Federico]

Tombé sur cette couv' par hasard en cherchant tout à fait autre chose.
On appréciera le talent et l'à propos du maquettiste...

Paris Match n°121 du 14 juillet 1951

[Supfiction]

Maréchal, me voilà !

[Federico]

Pour le plaisir de(se)s yeux...



Âmes sensibles, attention ! Sur certaines séquences en couleurs, l'effet hypno-magnétisant est dévastateur...

[Supfiction]

[Federico]

Et quand on pense que son ex-mari Oleg Cassini déclara qu'elle était encore plus fascinante hors que sur écran...

[Commissaire Juve]

Mm...

Honnêtement, j'ai été fan (j'ai quatre photos d'exploitations d'elle sur les murs de mon appart, 2 affiches... et même une troisième que j'ai décrochée), mais Darryl Zanuck avait sûrement abusé du Champomy le jour où il a sorti son "most beautiful woman". Elle avait du charme et de la classe, mais ce n'était pas la plus belle (surtout à cause du sourire, je pense).

Du reste, en la fréquentant (dans ses films, hein ), j'ai remarqué que sa période de beauté a été assez brève (selon mes critères, bien sûr) . Je dirais de 1944 à 47 (de Laura à Lucy Muir). De 41 à 43, il y a de jolies choses, mais elle est encore en gestation. Après 47, son visage est de plus en plus "dur", marqué (par ses soucis de santé probablement).


La jolie Gene, pour moi, c'est ça (sans montrer les dents) :

[Federico]

Mm...

Honnêtement, j'ai été fan (j'ai quatre photos d'exploitations d'elle sur les murs de mon appart, 2 affiches... et même une troisième que j'ai décrochée), mais Darryl Zanuck avait sûrement abusé du Champomy le jour où il a sorti son "most beautiful woman". Elle avait du charme et de la classe, mais ce n'était pas la plus belle (surtout à cause du sourire, je pense).

Du reste, en la fréquentant (dans ses films, hein ), j'ai remarqué que sa période de beauté a été assez brève (selon mes critères, bien sûr) . Je dirais de 1944 à 47 (de Laura à Lucy Muir). De 41 à 43, il y a de jolies choses, mais elle est encore en gestation. Après 47, son visage est de plus en plus "dur", marqué (par ses soucis de santé probablement).

La jolie Gene, pour moi, c'est ça (sans montrer les dents) :

C'est vrai (et triste) de constater qu'elle a très prématurément vieilli et ça fait carrément de la peine de voir à quel point son visage est marqué dans Tempête à Washington en pensant qu'elle n'avait alors que 42 ans (même si le regard est toujours là).
Mais en remontant le temps, elle était déjà sublime dès ses débuts. D'ailleurs les deux premières photos que tu montres et qui datent de Tobacco road le prouvent. Et puis bon sang, dans Belle Starr (même malgré son atroce coiffure) et surtout dans Shanghai gesture, pfouhhhhh !

Et elle a encore plus qu'un petit quelque chose dans Way of a gaucho, de 1951...

[Tommy Udo]

Intégrale Gene Tierney en décembre (15 films) sur TCM:

- Capitaine sans loi (1952)
(Plymouth adventure), de Clarence Brown, avec Spencer Tracy et Gene Tierney

- Le Retour de Frank James (1940)
(The Return of Frank James), de Fritz Lang, avec Gene Tierney et Henry Fonda

- Laura (1944)
(Laura), de Otto Preminger, avec Gene Tierney et Dana Andrews

- Close to my heart (1951)
(Close to my heart), de William Keighley, avec Ray Milland et Gene Tierney

- L’Egyptien (1954)
(The Egyptian), de Michael Curtiz, avec Jean Simmons et Gene Tierney

- L’Aventure de Madame Muir (1947)
(The Ghost and Mrs. Muir), de Joseph L. Mankiewicz, avec Gene Tierney et Rex Harrison

- Péché mortel (1945)
(Leave her to heaven), de John M. Stahl, avec Gene Tierney et Cornel WIlde

- La Main gauche du seigneur (1955)
(The Left hand of god), de Edward Dmytryk, avec Humphrey Bogart et Gene Tierney

- Ne me quitte jamais (1953)
(Never let me go), de Delmer Daves, avec Clark Gable et Gene Tierney

- Les Forbans de la nuit (1950)
(Night and the city), de Jules Dassin, avec Richard Widmark et Gene Tierney

- The Shangai gesture (1941) – version restaurée inédite
(The Shangai gesture), de Josef von Sternberg, avec Gene Tierney et Victor Mature

- Les Diables d’Oklahoma (1942)
(Thunder birds), de William A. Wellman, avec Gene Tierney et Preston Foster

- Mark Dixon, detective (1950)
(Where the sidewalk ends), de Otto Preminger, avec Dana Andrews et Gene Tierney

- Crépuscule (1941)
(Sundown), de Henry Hathaway, avec Gene Tierney et Bruce Cabot

- Le Ciel peut attendre (1943)
(Heaven can wait), de Ernst Lubitsch, avec Gene Tierney et Don Ameche

[Supfiction]

Mince, plusieurs que je n'ai pas vu comme ce Plymouth Adventure (Gene et Spencer eurent d'ailleurs une liaison durant ce tournage d'après les rumeurs), Close to my heart (blog de Kiemavel) et Never let me go.. je vais encore maudire sfr de ne pas proposer TCM à la carte.

[Supfiction]

Pour l'anecdote, les 3 acteurs avec lesquels Gene a tourné le plus :

- Dana Andrews (5 films ensemble):
Tobacco Road (1941), Belle Starr (1941), Laura (1944), The Iron Curtain (1948) et Where the Sidewalk Ends (1950).

- Vincent Price (4 films ensemble):
Hudson Bay (1940), Laura (1944), Leave Her To Heaven (1945), Dragonwyck (1946).

- Tyrone Power (3 films ensemble):
Son of Fury (1942), The Razors Edge (1946),That Wonderful Edge (1948).

[Federico]

...et trois films aussi avec l'immense George Sanders : Crépuscule (1941), Le chevalier de la vengeance (1942) et L'aventure de Mme Muir (1947).... ainsi que trois autres avec Henry Fonda : Le retour de Frank James (1940), Rings on her fingers (1942) et Tempête à Washington (1962).

Sinon, c'est plus anecdotique mais l'éminent confrère qui la croisa le plus tôt, c'est peut-être Richard Widmark, qui était allé la voir jouer sur les planches de Broadway en 1940 dans The male animal peu avant que Zanuck ne lui mette le grappin dessus.

Nul doute que si Widmark n'avait pas lui-même commencé sa carrière d'acteur plus tard à Broadway puis à la Fox, lui et Gene auraient plus d'une fois partagé l'affiche d'un film, ce qu'ils ne feront qu'en 1950 avec Les forbans de la nuit (où il était en pleine bourre tandis qu'elle hélas entamait son déclin).

[Federico]

Quelques retrouvailles sur le tard entre confrères de la Fox...

...avec Henry Fonda en 1962 à l'époque de Tempête à Washington



La page où j'ai trouvé cette photo cite une anecdote de tournage du Retour de Frank James où Fritz Lang, avec sa coutumière élégance, aurait grossièrement insulté la débutante, croyant qu'elle cherchait à distraire Fonda hors-champ (tout ça parce parce qu'elle avait la mauvaise habitude de garder la bouche un peu ouverte). Fonda avait alors pris sa défense en allant dire deux mots au tyran à monocle (et à mon avis, le père Lang a du remettre assez vite la sienne dans sa poche).


...et cette émouvante mais un peu triste réunion avec Dana Andrews et Vincent Price en 1983 pour l'émission Your Choice For The Film Awards...

[Federico]

Mince, plusieurs que je n'ai pas vu comme ce Plymouth Adventure (Gene et Spencer eurent d'ailleurs une liaison durant ce tournage d'après les rumeurs)

Il faut dire aussi que Tracy avait la réputation de continuer hors plateau les... dialogues appuyés avec ses jeunes partenaires.

Spoiler (cliquez pour afficher)

Mais...

[Federico]

Autres collaborations récurrentes, mais cette fois techniques (et quelle technique !) avec de grands chef-opérateurs :

- Arthur C. Miller à cinq reprises pour La route au tabac (1941), Le chevalier de la vengeance (1942), Le château du dragon (1946), Le fil du rasoir (1946) et Le mystérieux docteur Korvo (1949) ;

- Joseph LaShelle, quatre fois, pour La route au tabac (1941)*, Laura (1944, avec un Oscar à la clé ), Une cloche pour Adano (1945) et Mark Dixon, détective (1950) ;

- Leon Shamroy à trois reprises pour Péché mortel (1945, qui lui vaudra à lui aussi une statuette méritée et à moi de choper un décollement de rétine ), Sur la Riviera (1951) et L'Egyptien (1954) ;

- Charles Lang, trois fois aussi avec Crépuscule (1941), L'aventure de Madame Muir (1947) et La mère du marié (1951) ;

- George Barnes, idem, pour Le retour de Frank James (1940), Les trappeurs de l'Hudson (1941) et Rings on her fingers (1942).

(*) Sur ce film, LaShelle n'était alors que cameraman, sous les ordres du chef op' Arthur C. Miller. Il ne gagnera ses galons (et la reconnaissance éternelle des amoureux de la belle photo) qu'en 1943.

[Federico]

Mais, bien entendu, l'entente artistique la plus féconde aura été avec son mari, le costumier Oleg Cassini, puisqu'ils collaboreront à dix reprises entre 1941 et 1951, restant toujours amis après leur séparation.

Photo qui doit dater du début des années 40

Le flamboyant Cassini aimait aussi apparemment faire le clown comme ici en 1949...

Il apparaîtra même furtivement dans son propre rôle lors d'une séquence de Mark Dixon, détective (1950).

En ce qui concerne l'habillage... musical, David Raksin illustrera trois films de Gene Tierney : Le chevalier de la vengeance (1942), Laura (1944 no comment, hein ? ) et Le mystérieux docteur Korvo (1949).