La bande son du film a également été réalisé par Peter Zinovieff, qui en a conçu les parties électroniques. Les deux artistes avaient d'ailleurs déjà collaborés ensemble en 1972, sur la pièce électro-acoustique : ChronometerLa partition est composée par Harrison Birtwistle, musicien expérimental qui signe ici sa seule oeuvre pour le cinéma.
The Offence (Sidney Lumet - 1972)
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
the hill et Guillaume de Baskerville le nom de la rose à la recherche de Forrester l'homme qui voulut être roi et j'en oublie ! même par exemple sa simple présence dans un pont trop loin par contre de Lumet je ne suis pas tenté par le gang andersonJeanpop2 a écrit :J'ai vu ce film il y a un bout de temps déjà, mais c'est vrai qu'il est très marquant et poisseux.
Sinon des interprétations formidables de Connery hors James Bond, il y en a quand même pléthore, je citerai pour ma part son rôle formidable dans "The Molly Maguires"
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
Il ne s'agit bien entendu pas de remettre en cause l'immense talent de Sean Connery, mais même dans une prestigieuse filmographie, il est des rôles où l'on sent qu'un acteur se surpasse, dépasse toutes nos attentes, nous surprend. C'est pour moi le cas avec The Offence, mais c'est avis totalement subjectif et l'on pourrait effectivement faire la même sentence avec d'autres de ces rôles, c'est sûr. A titre personnel, ça a été longtemps son rôle dans L'Homme qui voulut être roi qui remplissait cet office, jusqu'à la découverte de The Offence... mais il n'est pas impossible, voir tout à fait probable, que mon opinion change encore
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
C'est effectivemnt un Lumet très mineur et totalement dispensable.Droudrou a écrit : par contre de Lumet je ne suis pas tenté par le gang anderson
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
Ce n'est pas du tout mon avis, c'est un film certes plus léger, plein d'humour et ludique par endroits et avec des personnages formidablement croqués. Et c'est aussi un film bien ancré dans les années 70, développant cette fois sur le mode de la dérision et avec un sens de l'absurde bien jubilatoire une observation critique des institutions et du voyeurisme. Sans oublier une réalisation plutôt enlevée.NotBillyTheKid a écrit :C'est effectivemnt un Lumet très mineur et totalement dispensable.
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
Certains personnages sont pourtant bien lourds dans Anderson tapes : l'homosexuel notamment.Roy Neary a écrit : c'est un film certes plus léger, plein d'humour et ludique par endroits et avec des personnages formidablement croqués..
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
Enfin, ça y est, acheté en toute fin de matinée dans l'une de nos "chères" Fnac... J'ai hâte de voir ce superbe fleuron dans son nouvel écrin signé Wild Side.
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
Je viens de le voir et je dois avouer avoir été complétement bluffé par l'intérprétation de Sean Connery. Il porte toute la détresse de son personnage d'une façon magistrale. Je ne le pensais pas aussi bon. En dépit de quelques moments un peu longs (la longue scène avec sa femme), le film vous emmène assez loin dans une noirceur, une ambiance glauque assez bluffante. Superbe mise en scène de Sidney Lumet, interprétation quatre étoiles, photo magnifique, bref un grand film, qui, comme les horreurs vues par Sean Connery, reste longtemps en mémoire.
Après avoir vu, il y a peu "Traitre sur commande" de Martin Ritt, je m'apercois (tardivement) quel grand acteur était Sean Connery. Un mec bien qui a défendu des productions modestes et ambitieuses. bravo, Sir.
Au fait, pour le titre du topic, Lumet, c'est Sidney, pas Sydney.... (et c'est 1972...)
Après avoir vu, il y a peu "Traitre sur commande" de Martin Ritt, je m'apercois (tardivement) quel grand acteur était Sean Connery. Un mec bien qui a défendu des productions modestes et ambitieuses. bravo, Sir.
Au fait, pour le titre du topic, Lumet, c'est Sidney, pas Sydney.... (et c'est 1972...)
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
Mais de quoi parles-tu?Grimmy a écrit :Au fait, pour le titre du topic, Lumet, c'est Sidney, pas Sydney.... (et c'est 1972...)
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1973)
Trop tard, on le voit quand même au-dessus de chacun des posts constituant le topic... Remarque, je n'avais même pas fait attention non plus.Nestor Almendros a écrit :Mais de quoi parles-tu?Grimmy a écrit :Au fait, pour le titre du topic, Lumet, c'est Sidney, pas Sydney.... (et c'est 1972...)
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1972)
Ah bravo, c'est malin. Je n'ai pas arrêté d'acheter des livres ou des DVD cette dernière semaine, et maintenant je veux celui-là.
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1972)
Puisqu'on parle de Sidney Lumet et de sa filmo, essayez de voir A la recherche de Garbot, perle méconnue et très peu diffusée (même pas sûr que le DVD existe en zone 2), avec Anne Bancroft.
Sinon, concernant The Offence, je l'avais découvert il y a deux ans au Festival du film de La Rochelle. L'intérêt principal de cette rareté, longtemps censurée je crois, est la prestation de Sean Connery. Jamais l'expression "rôle à contre-emploi" n'aura été aussi appropriée je crois pour un acteur confiné à l'époque à la franchise James Bond.
Pour ce qui est du malaise ressenti et du sentiment de claustrophobie et d'opression, je vous rejoins. Ce n'est pas un film qui carresse dans le sens du poil, ça c'est sûr...
Sinon, concernant The Offence, je l'avais découvert il y a deux ans au Festival du film de La Rochelle. L'intérêt principal de cette rareté, longtemps censurée je crois, est la prestation de Sean Connery. Jamais l'expression "rôle à contre-emploi" n'aura été aussi appropriée je crois pour un acteur confiné à l'époque à la franchise James Bond.
Pour ce qui est du malaise ressenti et du sentiment de claustrophobie et d'opression, je vous rejoins. Ce n'est pas un film qui carresse dans le sens du poil, ça c'est sûr...
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1972)
Magistral.
Dès l'introduction au ralenti, portée par une musique inquiétante, on pressent que The Offence fera partie de ces films dont la vision vous hantera considérablement. Sean Connery, littéralement habité par son rôle complexe (peut-être la plus belle composition de sa carrière, qui est pourtant prestigieuse), parvient à communiquer avec une subtilité infinie toute la détresse de son personnage, et, à l'instar des fantômes qui peuplent son esprit, imprime durablement son désespoir dans la rétine du spectateur. Mais il serait trop réducteur de résumer The Offence à la seule prestation de Connery. Sur un sujet des plus difficiles - une sombre affaire de violeur de fillettes en série - traité de façon audacieuse (structure du récit éclatée, une source d'inspiration pour Tarantino ?), Sidney Lumet aligne les cadrages stupéfiants de modernité (le film aurait très bien pu être tourné l'an dernier) et installe une atmosphère crépusculaire et glacée, aussi grisâtre que le ciel anglais qui baigne les premières scènes en extérieur. Magnifique et troublant, The Offence a été pour moi une grosse baffe, une oeuvre rare et indispensable. Chef-d'oeuvre.
Dès l'introduction au ralenti, portée par une musique inquiétante, on pressent que The Offence fera partie de ces films dont la vision vous hantera considérablement. Sean Connery, littéralement habité par son rôle complexe (peut-être la plus belle composition de sa carrière, qui est pourtant prestigieuse), parvient à communiquer avec une subtilité infinie toute la détresse de son personnage, et, à l'instar des fantômes qui peuplent son esprit, imprime durablement son désespoir dans la rétine du spectateur. Mais il serait trop réducteur de résumer The Offence à la seule prestation de Connery. Sur un sujet des plus difficiles - une sombre affaire de violeur de fillettes en série - traité de façon audacieuse (structure du récit éclatée, une source d'inspiration pour Tarantino ?), Sidney Lumet aligne les cadrages stupéfiants de modernité (le film aurait très bien pu être tourné l'an dernier) et installe une atmosphère crépusculaire et glacée, aussi grisâtre que le ciel anglais qui baigne les premières scènes en extérieur. Magnifique et troublant, The Offence a été pour moi une grosse baffe, une oeuvre rare et indispensable. Chef-d'oeuvre.
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Re: The Offence (Sidney Lumet - 1972)
Encore une fois, Sidney Lumet parvient à m'impressionner, et ce avec pas grand-chose, juste une ambiance oppressante, étouffante, et de très grands acteurs.
D'un pessimisme terrible, très noir, le film tire sa grande force du personnage de Sean Connery, que je n'ai jamais vu meilleur qu'ici, très ambigu en inspecteur littéralement obsédé par cette enquête tournant autour d'un violeur, et dont l'interrogatoire d'un supposé suspect va mal se dérouler.
Tiré d'une pièce de théâtre, le film semble transposer à l'identique son modèle d'origine, comme par exemple le fait qu'il y ait peu de décors, et souvent clos, ce qui est aussi typique du cinéma de Lumet, et des acteurs qui se donnent comme on le voit rarement ; ainsi, trois scènes sont parmi les meilleures que j'ai vues cette année (l'interrogatoire, Johnson qui déballe ses quatre vérités à sa femme, et le face-à-face avec Trevor Howard, d'une grande intensité).
Le mot d'ordre du film est "ambiguïté", et vu le final assez long, mais très impressionnant, il y a de quoi se poser plein de questions sur la véritable nature de l'inspecteur Jonhson, qui est presque plus menaçant et dangereux que son suspect présumé.
C'est vraiment grandiose, à classer dans les plus grands films de Lumet.
D'un pessimisme terrible, très noir, le film tire sa grande force du personnage de Sean Connery, que je n'ai jamais vu meilleur qu'ici, très ambigu en inspecteur littéralement obsédé par cette enquête tournant autour d'un violeur, et dont l'interrogatoire d'un supposé suspect va mal se dérouler.
Tiré d'une pièce de théâtre, le film semble transposer à l'identique son modèle d'origine, comme par exemple le fait qu'il y ait peu de décors, et souvent clos, ce qui est aussi typique du cinéma de Lumet, et des acteurs qui se donnent comme on le voit rarement ; ainsi, trois scènes sont parmi les meilleures que j'ai vues cette année (l'interrogatoire, Johnson qui déballe ses quatre vérités à sa femme, et le face-à-face avec Trevor Howard, d'une grande intensité).
Le mot d'ordre du film est "ambiguïté", et vu le final assez long, mais très impressionnant, il y a de quoi se poser plein de questions sur la véritable nature de l'inspecteur Jonhson, qui est presque plus menaçant et dangereux que son suspect présumé.
C'est vraiment grandiose, à classer dans les plus grands films de Lumet.