Norma Shearer (1902-1983)

[Julien Léonard]

Ce truc a l'air énorme ! Robert Taylor en chemisette de nuit là...

[feb]

Ce truc a l'air énorme ! Robert Taylor en chemisette de nuit là...

Ah oui ça vaut son pesant de caouètes, petits chaussons avec fourrure et la bouilloire au fond du lit

[feb]

Lady of the Night - Monta Bell (1925)

Molly Helmer et Florence Banning (Norma Shearer) sont deux jeunes femmes aux vies différentes mais néanmoins liées. Au moment de leur naissance, le père de Molly est condamné à 18 ans de prison par le juge Banning, le père de Florence : la première grandit dans un établissement de redressement quand la seconde grandit au sein d'une école privée pour fille. A leur majorité, les 2 jeunes femmes aux physiques très proches choisissent des voies bien définies mais vont tomber amoureuse du même homme David Page (Malcolm McGregor)...

Lady of the Night arrive à une période charnière de la carrière de Norma Shearer : le succès de films comme HE who gets slapped ou The Snob, sortis en 1924, lui a permis de se faire une place au sein de la MGM - en prévision de la montée en puissance de Crawford et de l'arrivée de Garbo - et le film de Monta Bell lui offre l'occasion de démontrer son talent en interprétant un double rôle. Ce 3ème des 6 films muets que le réalisateur tourne avec l'actrice - entre 1924 et 1927 - est pourtant un film peu connu dans la filmographie de Shearer, un drame qui ne repose sur aucune scène forte et dont le scénario ne semble pas apporter de nouveautés. Mais la force du film de Bell ne réside justement pas dans la surenchère ou dans la complexité du scénario mais plutôt dans son traitement subtil et simple de l'histoire, dans la naïveté qui définit les enjeux de chacun des personnages et dans la beauté de sa mise en scène. Ici c'est la caméra qui raconte le film et de fort belle manière car elle suit idéalement le rôle double tenu par Norma Shearer : d'un coté, Molly, fille à la vie difficile, dont le maquillage lourd formate parfaitement le personnage; de l'autre, Florence, jeune fille fraiche, douce, élégante qui tranche radicalement avec la première. Ce contraste entre les personnages se voit également par un traitement de la lumière, de la photo spécifique à chacune des 2 femmes : photo et lumière douces pour Florence contrastant avec une lumière crue accentuant le maquillage de Molly et forçant son personnage de femme de la rue.

Monta Bell, qui partageait la vie de l'actrice avant qu'elle ne cède à l'appel d'Irving Thalberg, est amoureux de son actrice et on le ressent dans sa façon de filmer ses 2 actrices. 2 actrices car Norma Shearer crée et interprète réellement 2 personnages bien distincts, aux contours bien définis, aux ambitions et aux enjeux différents mais dont le but final reste le même : atteindre un bonheur qui leur manque depuis toujours, un bonheur synonyme de stabilité. Norma Shearer est de tous les plans, l'actrice se fond dans son personnage quel qu'il soit, interprétant à l'envie Molly et Florence, étant aussi à l'aise avec l'une qu'avec l'autre. La rupture qui existe entre les 2 personnages, entre leur 2 univers est marquée par la mise en scène de Monta Bell qui joue sur des fondus entre chacune des 2 vies - on passe du Kelly's Bar où officie Molly à un bal de la haute bourgeoisie où danse Florence, on voit Florence puis Molly attendre à leur fenêtre l'arrivée de David -. Ces 2 femmes sont à la fois opposées et équivalentes, et même si rien n'obligeait à ce que la même actrice joue les 2 rôles, cette particularité accentue ce contraste entre leur 2 mondes et leur 2 visions du bonheur. Mais au final, c'est le point qu'elles ont toutes les 2 en commun qui ressort, un manque d'amour prenant soudainement vie sous les traits du jeune David. Mais son choix - David est amoureux de Florence - va obliger une des 2 femmes à se sacrifier et à s'effacer devant l'autre. Cette fin, peut être convenue, est néanmoins dessinée avec beaucoup d'intelligence par le réalisateur qui va choisir de se placer du coté de Molly, qui cherche à se rendre plus respectable en essayant de devenir une lady comme Florence, mais qui va voir ses rêves se briser au fur et à mesure que David tombe amoureux de sa "rivale".

La dernière partie du film illustre cette confrontation et ce sacrifice lorsque les 2 jeunes femmes se retrouvent dans le petit atelier de travail de David, chacune d'elle ignorant la présence de l'autre et cherchant à conquérir, à leur manière, le coeur du jeune homme : Florence vient dire à David qu'elle est amoureuse de lui quand Molly rentre dans la pièce pour lui proposer d'aller danser au Kelly's. 2 univers bien différents se rencontrent mais l'amour des 2 femmes envers cet homme est sincère et passe outre les barrières sociales. Cette rencontre permet aux 2 jeunes femmes d'être placées devant la vérité : Florence découvre combien Molly est amoureuse de David et semble mériter cet amour, Molly comprend que l'homme n'a d'yeux que pour Florence et qu'elle n'est qu'une amie pour lui.

La réaction des 2 femmes est très proches là encore puisque Molly préfère quitter la pièce en voyant que David est amoureux de l'autre femme et Florence part en réalisant que sa rivale a besoin de l'amour du jeune homme. Les 2 femmes disparaissent de la pièce sans avoir réussi à atteindre leur but et vont se retrouver toutes les 2 dans la voiture de Florence. Molly réalise qu'elle ne peut rien contre cette union puisqu'elle n'est qu'une amie pour David et se sacrifie pour le bonheur de Florence dans un vrai face à face où Norma Shearer est le reflet de Norma Shearer...

...(ou celui de Joan Crawford car Lucille LeSueur est utilisée comme doublure de Norma Shearer pour cette scène)

Cette seule et unique rencontre entre les 2 jeunes femmes scelle la vie de Molly dont le sacrifice permet à son tour de sceller celle de Florence, l'une pleurant de joie à l'idée de retrouver David, l'autre à l'idée de perdre celui qui pouvait lui apporter son bonheur. Molly retrouve Chunky qui n'est autre que son équivalent masculin - celui qui est vraiment amoureux d'elle et qui a cherché à se transformer pour elle -, laisse partir David vers celle qu'il aime réellement - avec cette dernière marque d'amour où l'on voit Molly recoiffer une mèche de cheveux de David - et se contente du bonheur plus simple et modeste que Chunky veut lui apporter.

Le film de Monta Bell est riche non par son histoire mais par la présence de petits détails qui construisent les personnages ou tout du moins qui mettent en images ce qu'ils ressentent et qui apportent au film un petit supplément d'ame qui le rend si touchant. Preuve en est cette scène où le personnage de Chunky joue avec un rayon de lumière qui passe à travers un trou du rideau de la porte d'entrée et qui éclaire une page de livre sur laquelle est expliquée comment dresser une table. Il fait le tour du faisceau qui éclaire cette table en photo comme pour être le centre de cette attention, essaye, en vain, de l'attraper puis la lumière disparaît. David est à la porte et avec lui ce sont les rêves de vie avec Molly qui disparaissent et le retour à la réalité...

Norma Shearer trouve dans ce film un rôle très riche et très intéressant, de par sa dualité, où elle se montre à la fois douce et dure et arrive à rendre le personnage de Molly, aux premiers abords désagréable, finalement très humain. La direction de Bell est élégante, son utilisation des plans teintés apportent plus de force aux différentes scènes et le réalisateur se contente d'un matériau très simple pour créer une histoire touchante et finalement terriblement belle. Une fois de plus les dialogues ne semblent pas nécessaire tant les images suffisent à faire passer les émotions...

[feb]

We Were dancing - Robert Z. Leonard (1942)



Réalisé par Robert Z. Leonard en 1942, We Were Dancing est l'avant dernier film de Norma Shearer qui mettra fin à sa carrière après l'échec de The Cardboard Lover réalisé par George Cukor et sorti en juin 1942. Marquée par des choix de films plus ou moins bons (refus du rôle titre de Mrs Miniver), la fin de carrière de Shearer est souvent décrite comme composés de films mauvais ou peu attractifs, au regard de sa filmographie des années 30 à la MGM qui repose sur des films comme The Women, Marie-Antoinette ou sa série de Pre-Code, mais je trouve personnellement qu'elle n'est pas aussi désastreuse que cela. Certes, ses choix sont bien moins judicieux que lorsque Thalberg s'en occupait avant son décès mais des films comme Escape, The Cardboard Lover ou We Were dancing sont loin d'être des purges ignobles et sont surtout liés à une période difficile pour la MGM qui doit faire face à la WWII en Europe (les recettes européennes sont en chute libre) et à un "désamour" des spectateurs pour ses stars vedettes (Crawford, Shearer et Garbo) dont les carrières sont elles-aussi marquées par cette période : Shearer arrêtera en 42 après le film de Cukor, Garbo en 1941 elle-aussi après un film de Cukor (joli doublé George ) et Crawford quittera sa Major en 43 après Above Suspicion.

Le film de Leonard est une comédie romantique au scénario assez simple (2 aristocrates européens, expatriés aux US et sans le sou, se font inviter dans toutes les grandes maisons de la haute société US en jouant sur leurs titres respectifs pour impressionner leurs hôtes et continuer à vivre la belle vie. Ils vont tomber amoureux l'un de l'autre, se marier et découvrir qu'une fois mari et femme, l'argent ne rentre plus si facilement) mais qui fonctionne assez bien grace aux 2 interprètes principaux, aux rôles secondaires et à la production MGM. En fait si le film de Leonard est aussi agréable à suivre c'est tout simplement parce que l'alchimie entre Melvyn Douglas et Norma Shearer marche à merveille et que le charme et la voix suave du premier s'associent agréablement avec le jeu et le timing de la seconde. Le réalisateur filme toute cette histoire avec une mise en scène sobre, qui ne fait pas ressortir les gênes théâtraux du scénario (basé sur une pièce de Noël Coward) lequel apporte assez de rythme tout au long du film afin de nous éviter l'ennui (même si le film y aurait gagné avec quelques minutes en moins). La production MGM de part son savoir faire finit d'emballer cette petite comédie romantique sans prétention qui semble vouloir nous faire oublier son année de fabrication avec un style encore marqué par les années 30 (voitures, tenues signées Adrian, luxe) alors que la guerre est déjà là. Melvyn Douglas est comme à son habitude élégant, toujours dans le timing et il apporte son jeu qui fait mouche à chaque fois quelle que soit l'actrice qui lui fait face - et on peut dire que le Monsieur en a croisé : Angel, Ninotchka, Tonight or Never, Theodora Goes Wild, That Uncertain Feeling, etc -. Ici il croise une Norma Shearer qui, malgré tout ce que l'on a pu dire sur elle par rapport à sa fin de carrière (refus de jouer des rôles de femmes plus âgées et choix de rôles plus comiques sur ses 2 derniers films), est une excellente partenaire grâce à son coté pétillant, élégant et à un jeu agréable qui colle bien avec celui de Douglas. Il n'y a plus qu'à ajouter des seconds rôles "solides" comme la jolie Gail Patrick en rivale amoureuse de Shearer et Lee Bowman comme l'ex-futur mari de Shearer pour faire de We Were dancing une comédie MGM sans prétention mais très agréable à regarder.

[kiemavel]

Ressources pour Norma Shearer (Édité avec les compléments d'information de feb)


-1942 Her Carboard Lover. Cukor. TV vost /// We Were Dancing (Danse autour de la vie). Leonard. TV vost + DVD Warner Archive zone 1
-1940 Escape. LeRoy. TV vost + DVD Warner Archive z0
-1939 Idiot's Delight (La ronde des pantins) TV vost + DVD Warner Archive z0 /// The Women (Femmes). DVD zone 1 vost (+ coffrets) et DVD zone 2
-1938 Marie-Antoinette. Van Dyke. DVD zone 1 vost (+ coffret) + DVD zone 2
-1936 Romeo and Juliet (Id). Cukor. DVD zone 1 vost (+ plusieurs coffrets)
-1934 Riptide. Goulding. TV vost + DVD z0 Warner Archive /// The Barretts of Wimpole Street (Miss Barrett). Franklin. TV vost
-1932 Strange Interlude. TV vost + DVD z0 Warner Archive /// Smilin' Through (Chagrin d'Amour). Franklin. TV vost
-1931 Strangers May Kiss. TV vost /// Private Lives (Vies privées). Franklin. TV vost + DVD zone 2 Trésors Warner /// A Free Soul (Ames libres). C. Brown. TV vost + DVD zone 1 vost cof. Forbidden Hollywood 2
-1930 Let Us Be Gay (Soyons Gais). TV vost + DVD Warner Archive zone 1 /// The Divorcee. TV vost + DVD zone 1 vost cof. Forbidden Hollywood 2
-1929 The Trial of Mary Dugan (Le procès de ...). TV vost /// Their Own Desire (Désirs). E. Mason Hopper. TV vost + DVD z0 Warner Archive
-1928 A Lady Of Chance. Leonard. TV vost + DVD Warner Archive zone 1
-1927 The Student Prince in Old Heidelberg (Le prince étudiant) Lubtisch. TV /// The last Mrs. Cheyney (La fin de...). Franklin. TV vost
-1924 He Who Gets Slapped (Larmes de Clown). Sjöström. TV + DVD zone 2 (Bach Films) + DVD Warner Archive z0

[feb]

Private Lives (Vies privées). Franklin. TV vost

DVD Trésors Warner z2
http://video.fnac.com/a4631872/Vies-pri ... DVD-Zone-2

He Who Gets Slapped (Larmes de Clown). Sjöström. TV + DVD zone 2 (Bach Films)

Surtout pas ! Prendre le Warner Archive Z0 en priorité
http://www.amazon.com/Who-Gets-Slapped- ... et+slapped

Strange Interlude Tv vost

Warner Archive Z0
http://www.amazon.com/Strange-Interlude ... hearer+dvd

Riptide Tv vost

Warner Archive Z0
http://www.amazon.com/Riptide-Norma-She ... hearer+dvd

Their own desire

Warner Archive Z0
http://www.amazon.com/Their-Own-Desire- ... hearer+dvd
+
Ne surtout pas oublier cette petite perle :
1924 - Lady of the night - Warner Archive Z0
http://www.amazon.com/Lady-The-Night-No ... hearer+dvd

[kiemavel]

He Who Gets Slapped (Larmes de Clown). Sjöström. TV + DVD zone 2 (Bach Films)
Surtout pas ! Prendre le Warner Archive Z0 en priorité
+
Ne surtout pas oublier cette petite perle :
1924 - Lady of the night - Warner Archive Z0

Qu'est ce qu'il a, il est pas bon le Bach Films

Quant au second, je ne l'ai jamais vu

Merci en tout cas pour les compléments d'information. Je vais éditer mon message.

[feb]

Qu'est ce qu'il a, il est pas bon le Bach Films

Il n'est pas beau et rassemble tout ce que je déteste chez Bach. J'ai capturé le DVD US
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 4#p2171064

Quant au second, je ne l'ai jamais vu

Tu as juste à regarder 2 messages plus haut.
DVD US aussi capturé
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 1#p2184411

[kiemavel]

Their Own Desire (Désirs). E. Mason Hopper. 1929

Avec Norma Shearer (Lally), Robert Montgomery (Jack/Doug), Belle Bennett (Harriet), Lewis Stone (Marlett) et Helene Millard (Mme Cheever)



La jeune Lally a tout pour être heureuse. Elle vit dans un milieu très aisé et ses parents mariés depuis 23 ans semblent s'entendre le mieux du monde. Tout cet équilibre est bouleversé quand Marlett annonce son intention de divorcer et d'épouser Mme Cheever . Harriet est dévastée, et Lally se retourne contre son père et sa nouvelle femme, une relation de la famille qu'elle n'avait jamais aimé. Accompagné par sa mère, Lally part en vacances dans une station balnéaire et y rencontre un charmant jeune homme, Jack et en tombe amoureuse malgré la promesse faite à sa mère de ne jamais s'attacher à aucun homme.
(Spoiler) Les choses deviennent plus compliquées quand Lally réalise que l'homme qu'elle a rencontré n'est autre que le fils de Mme Cheever...


3ème film parlant de Norma Shearer. 1ère nomination à l'oscar de la meilleure actrice et 1ère association avec Robert Montgomery avec lequel elle fut 5 fois co-Stars par la suite. C'est un film inégal qui mélange les genres. Le mélo avec le divorce des parents, les intentions suicidaires des un(e)s, l'identité des 2 amoureux et ses conséquences familiales. Les audaces pré-code : La liberté de parole de lally avec ses parents. Son refus des hommes et du mariage. Quelques audaces dans la relation entre les 2 amoureux...Et donc la romance entre 2 jeunes amants très épris l'un de l'autre.

Le film est dominé par la relative modernité de jeu, l'énergie et la joie de vivre communicative de Norma Shearer à peine entamées par les difficultés familiales rencontrées, ainsi que par l'alchimie évidente du couple qu'elle forme avec Robert Montgomery qui sera d'ailleurs reconduit à 5 reprises par la suite. Dans ce film pré-code, ce n'est pourtant pas les audaces ou la sensualité plus ou moins évidente du couple qui crèvent l'écran mais leur insouciance, leur innocence, leur naïveté, leur légèreté qui seront contrecarrés par les problèmes des adultes qui rejailliront sur eux.

Leurs dialogues sont d'ailleurs les mieux écrits, les plus sensibles et ils mettent en valeur le jeu des deux comédiens qui s'échangent les répartis amusantes à égalité de traitement par les dialoguistes. Quant à la mise en scène de l'obscur E. Mason Hopper, dont je crois n'avoir vu aucun autre film, si est elle assez statique dans toutes les scènes d'intérieur impliquant les autres personnages principaux du film, elle s'anime nettement en présence des 2 tourtereaux.

Assez symboliquement alors que presque toutes les scènes familiales ou impliquants les autres couples se déroulent dans les intérieurs de villas luxueuses, les 2 jeunes amoureux sont la plupart du temps filmés au dehors, à l'air libre. 3 scènes au moins sont remarquables et valent -comme disait Tavernier- à elles seules le ticket d'entrée. La rencontre amoureuse aura rarement été présenté avec un sens de l'ellipse aussi stupéfiant. La première scène avec Shearer et Montgomery est fantastique. Il la voit pour la 1ère fois dans la piscine d'une station balnéaire. Elle est sur le point de plonger et quand elle le fait, il se jette à l'eau sans prendre le soin d'enlever ses vêtements, la rejoint sous l'eau et la surprend par un baiser sous-marin. C'est magnifiquement filmé underwater, tout comme toutes les scènes impliquants Montgomery et Shearer dans cette piscine et plus largement tout le long du film. Plus tard, une balade en canoë sur un lac et une pose sur une ile sera un nouvel entracte paradisiaque superbement dialogué et filmé. Et enfin, la crise du couple, conséquence des problèmes des adultes, sera matérialisé par une autre séquence en canoë cette fois ci pris en pleine tempête et qui est tout aussi magnifiquement filmée. C'est même tout bonnement le genre de film même relativement mineur qui prouverait la véracité de certaines affirmations prétendant qu'un secret se serait perdu chez les cinéastes qui ont commencé à travailler après l'arrivée du parlant.

En revanche, oscar du jeu déjà dépassé en 1929 à Belle Bennett qui jure un peu dans une distribution qui s'exprime plutôt sobrement même Norma Shearer qui avait parfois tendance à sur-jouer.

Vu en vost (diffusion tv ancienne)

[kiemavel]

Qu'est ce qu'il a, il est pas bon le Bach Films

Il n'est pas beau et rassemble tout ce que je déteste chez Bach. J'ai capturé le DVD US
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 4#p2171064

Quant au second, je ne l'ai jamais vu

Tu as juste à regarder 2 messages plus haut.
DVD US aussi capturé
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 1#p2184411

Pour le Bach Films, connaissant les loustics, j'avais compris avec ton "Surtout pas !" + "Warning" +++ Unbedingt verboten !!! Sur fond de sirène d'alerte incendie

Pour le second, alors il faut que je trouve cette pépite qui est effectivement tentante

[Supfiction]

Étonnant cette tenue dans Pretty Ladies..



****

[feb]

*****

Listing des films de Norma Shearer tournés entre 1919 et 1942 avec le statut :
- copie existante/perdue/statut inconnu (IMDb + Silent Era)
- VHS/DVD/BD

1919

The Star Boarder (CM) – Copie existante – Vitagraph Company of America / Non créditée

1920

The Flapper – DVD Z1 Milestone The Olive Thomas Collection - Selznick Pictures Corporation / Non créditée
A travers l'orage (Way Down East) – BD R0 Kino Classics / DVD Z2 Bach Films – D.W. Griffith Productions / Non créditée
Les incomprises (The Restless Sex) – Copie existante (Gosfilmofond film archive) – Cosmopolitan Productions / Non créditée
The Stealers – Etat inconnu/Perdu – Robertson-Cole Pictures Corporation
Torchy's Millions (CM) - Etat inconnu/Perdu - Master Films / Non créditée

1921

Le signe sur la porte (The Sign on the Door) – Copie existante (Library of Congress film archive) - Norma Talmadge Film Corporation / Non créditée

1922

Kid Roberts, Gentleman du ring (The Leather Pushers : #5 The Taming of the Shrewd) (Serial 3x6 épisode) – Perdus sauf les épisodes 2 et 3 (Shearer apparaît dans l'épisode 5) - Universal Film Manufacturing Company / Non créditée
The Man Who Paid - Etat inconnu/Perdu - Producers Security Corporation
Channing of the Northwest – Etat inconnu/Perdu - Selznick Pictures Corporation
The Bootleggers - Etat inconnu/Perdu - Al Gilbert Film Productions/Producers Security Corporation
The End of the World - Etat inconnu/Perdu

1923

A Clouded Name – Copie existante – Logan Productions
Man and Wife – Copie existante (UCLA Film Archives) - Effanem Productions
The Devil's Partner – Copie existante - Iroquois Films production
Le vertige du plaisir (Pleasure Mad) - Etat inconnu/Perdu - Louis B. Mayer Productions
The Wanters - Etat inconnu/Perdu - Louis B. Mayer Productions
Lucretia Lombard – Etat inconnu/Perdu – Warner Brothers Pictures Incorporated

1924

The Trail of the Law - Etat inconnu/Perdu – Biltmore Productions
The Wolf Man - Etat inconnu/Perdu – Fox Film Corporation
Blue Water - Etat inconnu/Perdu - New Brunswick Films Ltd.
Broadway After Dark - Etat inconnu/Perdu – Warner Brothers Pictures Incorporated
Broken Barriers - Etat inconnu/Perdu – Metro-Goldwyn Pictures Corporation
Empty Hands - Etat inconnu/Perdu - Famous Players-Lasky Corporation
Married Flirts - Etat inconnu/Perdu – MGM / Cameo
Larmes de clown (He Who Gets Slapped) – DVD Z0 Warner Archive / DVD Z2 Bach Films - MGM
The Snob – Etat inconnu/Perdu – MGM

1925

Le train de 6 heures 39 (Excuse Me) – Etat inconnu/Perdu – MGM
Lady of the Night - DVD Z0 Warner Archive - MGM
Waking Up the Town – Copie incomplète existante – MGM
1925 Studio Tour (CM) - BD Warner US/FR The Big Parade – MGM / Cameo
Les feux de la rampe (Pretty Ladies) – Copie existante incomplète (séquences Technicolor perdues) - MGM
A Slave of Fashion - Etat inconnu/Perdu – MGM
The Tower of Lies - Etat inconnu/Perdu (une copie existerait dans des archives au Danemark) – MGM
His Secretary – Copie existante – MGM

1926

The Devil's Circus – Copie existante (Archives Warner Bros. Classics film / George Eastman House) / DVD-R ebay - MGM
The Waning Sex - Etat inconnu/Perdu – MGM
En scène (Upstage) – Copie existante – MGM

1927

The Demi-Bride - Etat inconnu/Perdu – MGM
After Midnight – Copie existante (Archives TCM) – MGM
The Student Prince in Old Heidelberg – Copie existante (Archives Warner Bros. Pictures) / VHS US MGM/UA – MGM

1928

Chiffonnette (The Latest from Paris) - Etat inconnu/Perdu – MGM
The Actress - Etat inconnu/Perdu – MGM
A Lady of Chance - DVD Z0 Warner Archive – MGM

1929

The Trial of Mary Dugan – Copie existante – MGM
The Last of Mrs. Cheyney – DVD Z0 Warner Archive – MGM
The Hollywood Revue of 1929 – DVD Z0 Warner Archive – MGM
Their Own Desire - DVD Z0 Warner Archive – MGM

1930

The Divorcee – DVD Z0 Forbidden Hollywood Vol. 2 / DVD Z2 Tresors Warner - MGM
Let Us Be Gay - DVD Z0 Warner Archive – MGM

1931

The Stolen Jools - DVD Z0 Synergy Ent / Téléchargement légal sur Internet Archive - Masquers Club of Hollywood/National Variety Artists / Cameo
Strangers May Kiss – DVD Z0 Forbidden Hollywood Vol. 8 – MGM
A Free Soul – DVD Z0 Forbidden Hollywood Vol. 2 / DVD Z2 Tresors Warner - MGM
Private Lives – DVD Z2 Tresors Warner – MGM

1932

Strange Interlude - DVD Z0 Warner Archive – MGM
Smilin' Through - DVD Z0 Warner Archive – MGM

1934

Riptide - DVD Z0 Warner Archive – MGM
The Barretts of Wimpole Street - DVD Z0 Warner Archive – MGM

1936

Romeo and Juliet – DVD US Z0 Warner – MGM

1938

Marie-Antoinette – DVD Z2 Trésors Warner – MGM

1939

La ronde des pantins (Idiot's Delight) - DVD Z0 Warner Archive – MGM
Femmes (The Women) – BD R0 Warner / DVD Z2 Warner – MGM

1940

Escape - DVD Z0 Warner Archive – MGM

1942

Danse autour de la vie (We Were Dancing) - DVD Z0 Warner Archive – MGM
Her Cardboard Lover – DVD Z0 Warner Archive - MGM

*****

[Addis-Abeba]

Je ne vais pas chercher si historiquement parlant tout tient la route, je m'en fous, l'histoire est de toute façon toujours passionnante.
Et le film est une fresque sublime, très élégamment mis en scène par Van Dyke.
Très surpris par cette superbe photographie, par ces costume somptueux, formellement ce film est impressionnant.
Marrant de voir en 1938 des techniques de vieillissement aussi réussis, bien plus que pour certains film récents.
Si Robert Morley est un étonnant Louis XVI, si Tyrone Power s'en sort bien d'un rôle un peu plus fade, si Joseph Schildkraut est assez génial en Duc d'Orléans, c'est vraiment Norma Shearer qui emporte tout.
Son jeu tout droit sorti du muet, mais en même temps très moderne est juste exceptionnel, la plus belle des Marie Antoinette, la plus touchante, elle m'a presque fait pleurer quand on lui enlève son fils, quel bonheur de voir ou revoir cette formidable actrice.