Max Ophüls (1902-1957)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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AtCloseRange
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Re: Max Ophuls

Message par AtCloseRange »

yaplusdsaisons a écrit :
afaparis a écrit :Un film pas toujours facile d'accès
C'est rien de le dire: j'avoue être passé complètement à côté.
J'adore Max Ophüls mais je suis un peu passé à côté jusqu'à présent. Je ne désespère cependant pas d'y trouver un jour le même plaisir qu'à La Ronde, Madame de, Le Plaisir ou Lettre d'Une Inconnue.
Majordome
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Re: Max Ophuls

Message par Majordome »

LOLA MONTES

Etant ce week-end à Paris, et n'ayant pas la patience d'attendre la diffusion à Tours en janvier aux Studio, je me suis donc rendu aux Champs-Elysées pour voir la diffusion numérique de Lola Montès au Cinema Publicis.
Parlons d'abord de la restauration: la diffusion numérique nous offre une image d'une stabilité bluffante, à la colorimétrie implacable, mais l'image était étrangement "floue"... non pas comme si le projo était mal reglé mais plutôt comme si l'on avait abusé du réducteur de bruit.
Le son: celui-ci a fait l'objet d'une étrange restauration ou le son est parfois éloigné et/ou aigü ce qui fait que l'on ne comprend pas toujours tous mots !!! Surtout quand Ustinov parle.
Bref un bilan relativement mitigé quant à cette restauration, sans parler d'une chaleur étouffante dans la salle qui donnait l'envie de s'assoupir (ce fut une dure lutte :uhuh: ).

Parlons du film maintenant: c'est un film archétypique du cinéma d'Ophuls. Si je voyais certaines scènes totalement isolées du reste du film, sans les connaitre, je pourrai dire à coup sur qui les a filmé. Il y a une telle connaissance de la grammaire cinématographique et une appropriation si typique que c'en est fascinant.
Le dispositif du film est lui aussi très caractéristique: on retrouve un narrateur (comme dans la ronde) qui sert de fil conducteur au film, il s'agit d'un M. Loyal joué par Ustinov.
Le procédé est parfaitement maitrisé dans la Ronde. Ici c'est envahissant, pénible à suivre, donnant l'occasion à Ustinov de faire du Ustinov. Chaque séquence flash-black arrive comme une délivrance de cet horriblement ennuyeux spectacle de cirque qui "rythme" le film. Pourtant la parabole du cirque de la vie est plutôt une bonne idée, si celle-ci avait moins présente et pas sur-développée par le cinéaste.
Le film semble fortement déséquilibré avec de courts flash-back suivi d'un long développement de l'épisode Bavarois (à mon avis, la partie la plus passionnante du film).
Martine Carol, même (et peut être à cause) si sur le fil en permanence est bougrement intéressante. Les personnages secondaires sont malheureusement le plus souvent anecdotiques voire massacrés (le jeune étudiant - très bon acteur dans Jules et Jim de Truffaut).
Le film se permet pourtant de vraies audaces formelles, dont un usage de la couleur décoiffant ! Mais globalement quel ennui !!!!
J'ai parfois l'impression que ce film pourrait bien rentrer dans la catégorie des grands films malades que décrit Truffaut dans le Hitchbook.
Bref, intéressant à voir pour tout cinéphile qui se respecte et tout amateur d'Ophuls, mais je ne peux pas dire que j'y ai pris du plaisir ni même que j'achèterai le DVD quand il sortira...
Nota: Pour chasser cette déception, je retourne de ce pas revoir La Ronde, Le Plaisir, Lettre d'une inconnue, les vrais chefs-d'oeuvre du maitre, à mon goût.
Bien Môsieur... Il sera fait comme vous désirez, Madâme.
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Stromboli
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Re: Max Ophuls

Message par Stromboli »

Un chat en direct ce jour à 13h sur le site de Libé avec François Ede, l'un des consultants pour la restauration:
http://www.liberation.fr/
Griff Bonnell
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Re: Max Ophuls

Message par Griff Bonnell »

Revu LOLA MONTES samedi dernier.
Et c'était comme une première fois. J'ai été à nouveau embarqué par la mise en scène, l'ironie (comme celle dont Ophuls fait preuve en dépeignant le "dieu" de l'univers de Lola en vieux clown bedonnant...), et l'humour du film (je ne me souvenais pas qu'il était aussi drôle), et bien sûr la restauration!
Film pas facile en effet, bons nombres des personnages semblent assez opaques ou trop simples (celui de Lola ne se complexifie que lors d'une des toutes dernières scènes), et enjeu dramatique déterminant n'apparaissant qu'au milieu du film, il y a de quoi se désintéresser de l'intrigue en moins de deux. Ce qui n'a pas été mon cas. Car le thème principal: la liberté, et son traitement m'ont passionné de bout en bout. a réal, l'utilisation du scope... Je n'en ai jamais vu d'équivalente depuis. Passer du scope en 1:85, 1:33, faire des allers et venues de l'intime au général, donnant le champ libre (quoiqu'encombré) au plan large, pour enfermer par la suite ses protagonistes à l'aide de volets, d'éléments de décors, tranchants le cadre pour isoler les protagonistes... Du grand art!
A l'inverse d'un citizen Kane, ou la description d'un être hors-norme tend vers un "Maman ne m'aimait pas" final, ici, les cartes sont distribuées presque dans l'immédiat, pas de chasse au trésor psychologique dans ce portrait de femme qui cherche à briser les chaînes de son passé. Une quête de liberté impossible, moquée sans cesse par la représentation scénique d'une vie repeuplée par des nains, et signifiée par l'emprisonnement de l'héroïne dans le cadre, l'isolant du reste du monde. Lola Montès, prisonnière de son corps, de sa volonté, d'elle même. Tout dans le film, appelle l'ultime plan. Je trouve ça magnifique.
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Joe Wilson »

Le plaisir

Un tourbillon permanent...la mise en scène d'Ophüls recherche l'intensité du mouvement avec une magnifique aisance, vers l'euphorie et l'épuisement.
Dès l'ouverture, la scène du bal fascine par son ampleur et sa maestria, et le rythme nous emporte jusqu'au bout. Même la transition entre les contes ne provoque pas de coupures, tant la narration exprime une continuité. Discrète et délicate, elle ne devance jamais l'image mais offre un contrepoint rapidement indispensable, une tendresse et un regard d'une telle force qu'Ophüls semble alors se confondre avec Maupassant.
La phrase conclusive, "Le bonheur n'est pas gai", est particulièrement révélatrice des sensations contrastées que le film peut évoquer..."le Masque" et "le Modèle" transmettent une amertume assez sèche, mais ce sont des leçons de vie qui laissent place aux regrets, à une recherche d'absolu, à une fidélité qui doit à jamais compenser un manque.
Mais c'est "la Maison Tellier" qui, dans sa légèreté lumineuse, représente le coeur du récit : la joie la plus brute se mêle à la nostalgie la plus pure, dans un moment d'une simplicité radieuse...la vivacité des dialogues s'allie à l'émotion ressentie pour dessiner une forme de tristesse sereine. Avec une grâce évidente.
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Joe Wilson »

La ronde

Un ton en dessous du Plaisir...le cadre du récit s'avère peut-être trop balisé pour provoquer une émotion aussi forte. Mais au-delà de la comparaison, le film reste remarquable sur bien des points. On retrouve la capacité d'Ophuls à insuffler un rythme virevoltant par sa seule mise en scène. Telle un mirage, elle épouse les changements de décor et la valse des personnages. Et c'est cette sensation de fluidité qui irrigue cette Ronde.
Ainsi, les passions se rencontrent et s'éloignent, entre naiveté et amertume, candeur et frustration. Ophuls n'est pas tendre avec ses personnages, mais il cherche surtout à ne pas masquer la complexité des comportements. Malgré l'illusion d'un univers clos, les barrières sociales apparaissent avec beaucoup de clarté et de subtilité.
Certaines histoires sont logiquement au-dessus des autres : les deux séquences avec Danielle Darrieux, notamment, sont très belles...que ce soit avec l'amant ingénu et idéaliste, puis avec son mari enfermé dans un carcan psychologique...constat à la fois cruel et attendri.
L'interprétation, dans son ensemble, est remarquable, bien que les rôles soient souvent resserrés : il est ainsi très agréable de retrouver Anton Walbrook, qui mène la danse avec un toucher et une légèreté inimitables.
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Strum »

Joe Wilson a écrit :Le plaisir

Un tourbillon permanent...la mise en scène d'Ophuls recherche l'intensité du mouvement avec une magnifique aisance, vers l'euphorie et l'épuisement.
Ce qui est formidable dans ce film, c'est la manière dont Ophüls retranscrit par sa caméra la sensation et la nature du plaisir. Sa caméra virevolte, et surtout, très souvent, monte et descend ; ce faisant, elle associe le plaisir à un paysage de reliefs et de dépressions successifs. Mêmes les cadrages du film sont parfois des cadrages verticaux ou en diagonal (un peu comme le faisait Welles mais sans le mouvement imprimé par Ophuls). Et en effet, la nature du plaisir tel que l'on peut l'éprouver dans sa vie correspond bien à cette entreprise de topographie opérée par la caméra d'Ophuls. Il ne peut y avoir de plaisir, sans déplaisir ou sans nostalgie retrospective, sans déception parfois, de même qu'il ne peut y avoir d'amour sans part de souffrance. Dit ainsi, cela peut paraitre simpliste, mais je crois que c'est pourtant vrai. Ophuls, comme tous les grands metteurs en scène, sait que ce type de discours schématique ne passerait pas la rampe du dialogue, alors il le fait tenir par sa caméra, qui durant tout le film, avec une incroyable mobilité, escalade les murs des maisons, suit la montée d'une colline, monte elle-même les escaliers et, même, se jette par la fenêtre, quand le plaisir se transforme en désespoir. D'ailleurs, si je me souviens bien, dans un bonus figurant sur le dvd (bfi) du film, Todd Haynes observe que le seul moment du Plaisir pratiquement où la caméra suit une trajectoire plate et horizontale en un beau panoramique embrassant la plage de Deauville, c'est à la fin du troisième conte, Le Modèle, lorsque le narrateur prononce sa fameuse sentence finale : "Le bonheur n'est pas gai".

On a envie de rajouter "Mais le plaisir, lui, l'est"'. Ainsi, Le Plaisir est une ode au plaisir : au plaisir festif de la nuit et de la danse (Le Masque), au plaisir sensuel et souriant de la chair et de la nature (La Maison Tellier) et au plaisir de l'art (Le Modèle). Ce ne sont pas là des plaisirs éternels, mais ce sont des plaisirs d'instants, s'inscrivant le temps d'une danse, d'un baiser ou d'une journée passée à la campagne. Ils ne durent pas le temps d'une vie, mais en font néanmoins le sel et la beauté.
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Tancrède »

Le Plaisir est une ode au plaisir : au plaisir festif de la nuit et de la danse (Le Masque), au plaisir sensuel et souriant de la chair et de la nature (La Maison Tellier) et au plaisir de l'art (Le Modèle). Ce ne sont là pas des plaisirs éternels, mais ce sont des plaisirs d'instants, s'inscrivant le temps d'une danse, d'un baiser ou d'une journée passée à la campagne. Ils ne durent pas le temps d'une vie, mais en font néanmoins le sel et la beauté.
j'ai l'impression que tu évacues toute dimension morale du film.
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Strum »

Tancrède a écrit :j'ai l'impression que tu évacues toute dimension morale du film.
Disons que je ne pense pas que ce soit le coeur du film, du moins ce n'est pas ce qui m'a intéressé dans le film. On peut certainement trouver une dimension morale dans cette conception du plaisir duale que nous montre le film où la mélancolie voire le drame pour le dernier segment n'est jamais très loin du plaisir - et j'y faisais droit dans mon post en parlant des reliefs et des dépressions du plaisir. Mais je ne crois pas que le film porte un jugement moral, ni sur le plaisir, ni sur ceux qui s'y adonnent. J'en retiens surtout cette description juste et équilibrée du plaisir qui n'est pas idéalisé mais montré tel qu'il est. S'y aventureront ceux qui le souhaitent, à leurs risques et périls sans doute, mais en goûtant aussi tout ce que le plaisir a de beau. Car la vie étant courte, le jeu en vaut peut-être la chandelle.
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Tancrède »

Strum a écrit :
Tancrède a écrit :j'ai l'impression que tu évacues toute dimension morale du film.
Disons que je ne pense pas que ce soit le coeur du film, du moins ce n'est pas ce qui m'a intéressé dans le film. On peut certainement trouver une dimension morale dans cette conception du plaisir duale que nous montre le film où la mélancolie voire le drame pour le dernier segment n'est jamais très loin du plaisir - et j'y faisais droit dans mon post en parlant des reliefs et des dépressions du plaisir. Mais je ne crois pas que le film porte un jugement moral, ni sur le plaisir, ni sur ceux qui s'y adonnent. J'en retiens surtout cette description juste et équilibrée du plaisir qui n'est pas idéalisé mais montré tel qu'il est. S'y aventureront ceux qui le souhaitent, à leurs risques et périls sans doute, mais en goûtant aussi tout ce que le plaisir a de beau. Car la vie étant courte, le jeu en vaut peut-être la chandelle.
du calme.
Je suis d'accord avec ton analyse mais je la trouve limitative car à te lire, Ophuls ne filmerait le plaisir que d'un point de vue individuel, subjectif. La séquence des filles à l'Eglise, c'est plus que de la nostalgie non ? c'est la sublime illusion d'une pureté retrouvée. C'est toute la classe d'Ophuls que de nous présenter ça sans le moindre sordide mais il est extrêmement lucide sur la condition sociale et morale de la prostituée, qui ne goûte guère à "tout ce que le plaisir a de beau".
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Strum »

Tancrède a écrit :du calme.
Je suis d'accord avec ton analyse mais je la trouve limitative car à te lire, Ophuls ne filmerait le plaisir que d'un point de vue individuel, subjectif. La séquence des filles à l'Eglise, c'est plus que de la nostalgie non ? c'est la sublime illusion d'une pureté retrouvée. C'est toute la classe d'Ophuls que de nous présenter ça sans le moindre sordide mais il est extrêmement lucide sur la condition sociale et morale de la prostituée, qui ne goûte guère à "tout ce que le plaisir a de beau".
Mais, je suis présentement aussi calme qu'on peut l'être. S'agissant de la prostituée, je crois au contraire qu'elle goûte tout ce que le plaisir a de beau dans cette sortie à la campagne. Car bien évidemment, la concernant, le plaisir est celui qu'elle ressent en cette journée à la campagne, mêlé à cette douleur ressentie à l'église, et n'a rien à voir avec sa condition, sur laquelle comme tu le dis, Ophuls est tout à fait lucide (voir son "merci" chuchoté à Gabin s'excusant pour son comportement).
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Re: Max Ophüls (1902-1957)

Message par Tancrède »

Strum a écrit :
Tancrède a écrit :du calme.
Je suis d'accord avec ton analyse mais je la trouve limitative car à te lire, Ophuls ne filmerait le plaisir que d'un point de vue individuel, subjectif. La séquence des filles à l'Eglise, c'est plus que de la nostalgie non ? c'est la sublime illusion d'une pureté retrouvée. C'est toute la classe d'Ophuls que de nous présenter ça sans le moindre sordide mais il est extrêmement lucide sur la condition sociale et morale de la prostituée, qui ne goûte guère à "tout ce que le plaisir a de beau".
Mais, je suis présentement aussi calme qu'on peut l'être. S'agissant de la prostituée, je crois au contraire qu'elle goûte tout ce que le plaisir a de beau dans cette sortie à la campagne. Car bien évidemment, la concernant, le plaisir est celui qu'elle ressent en cette journée à la campagne, mêlé à cette douleur ressentie à l'église, et n'a rien à voir avec sa condition, sur laquelle comme tu le dis, Ophuls est tout à fait lucide (voir son "merci" chuchoté à Gabin s'excusant pour son comportement).
donc on est d'accord.
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Re: Max Ophuls (1902-1957)

Message par Joe Wilson »

Caught

Des interprétations solides....Barbara Bel Geddes évite le piège de l'ingénue déçue et compose un personnage ambigu, imprévisible dans ses réactions...suscitant à la fois admiration et agacement. Face à elle, Robert Ryan exprime une tension et une nervosité remarquables : son physique fait ressortir la lassitude de l'homme à qui tout semble promis, mais qui ne peut que contempler son propre échec. Enfin, James Mason se sort avec maîtrise et finesse d'un rôle plus linéaire.
La mise en scène d'Ophüls met en valeur leurs états d'âme et leurs interrogations, sans jamais se montrer envahissante. La déception vient uniquement d'un scénario plutôt faible...entre sacrifices et rédemptions, il perd en densité, les rebondissements s'enchaînant dans une relative indifférence...jusque dans un final prévisible et consciencieux.
Caught manque ainsi de concision et de caractère pour impressionner en tant que film noir. Une oeuvre de transition pour Ophüls, même si tout cela se suit sans ennui.
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Re: Max Ophuls (1902-1957)

Message par Cathy »

Je reposte ici les captures comparées des Editions Criterion et Gaumont des films de Max Ophuls

Comparatif Gaumont / Criterion

Madame de
Gaumont en 1er
Criterion en 2d

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Le Plaisir
Gaumont en 1er
Criterion en 2d

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La Ronde
Gaumont en 1er
Criterion en 2d

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Re: Max Ophuls (1902-1957)

Message par Tancrède »

madame de est sorti ???
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