Josey Wales, Hors la loi (Clint Eastwood - 1976)

[Zelda Zonk]

Très grande oeuvre. Son meilleur western, à mon sens, avec Impitoyable. C'est le western le plus classique de Clint, dans la pure tradition Fordienne : grands espaces, appartenance à une communauté, humanisme...
J'envie ceux qui le découvriront ce soir, même si c'est une VF.

[O'Malley]

En fait c'est une oeuvre passerelle entre John Ford et l'univers personnelle de Eastwood. Car non seulement on retrouve le personnage du solitaire et du marginal qui poursuit inlasablement son but mais il y a aussi son attachement à décrire la description d'une communauté d'individus vivant en marge de la société ou de doux rêveurs, à l'instar Bronco Billy, Space Cowboys ou Million Dollar Baby...
Un poil au dessus d'Impitoyable mais à ce niveau, c'est du chipotage.

[andrino]

Je suis heureux de lire tout ça, moi qui deteste Leone, (je me suis fait souvent tapé dessus, donc je ne risque plus rien!); en effet, je trouve que les films d'Eastwood n'ont rien à voir avec ceux de Leone; par ex, L HOMME DES HAUTES PLAINES a un petit coté Mann, plus que Ford, quoiqu'il en soit, du tres bon cinema!

[Jeremy Fox]

Je suis heureux de lire tout ça, moi qui deteste Leone, (je me suis fait souvent tapé dessus, donc je ne risque plus rien!); en effet, je trouve que les films d'Eastwood n'ont rien à voir avec ceux de Leone; par ex, L HOMME DES HAUTES PLAINES a un petit coté Mann, plus que Ford, quoiqu'il en soit, du tres bon cinema!

Quel rapport avec tout ce qui est écrit au dessus ? Personne n'a profité de ce topic pour taper sur Leone que je sache. De plus je te trouve d'assez mauvaise foi car pour ne prendre que l'exemple de L'homme des hautes plaines , il possède à mon avis bien plus de rapports et de ressemblances avec le cinéma de Leone qu'avec celui de Mann.

[andrino]

Je suis heureux de lire tout ça, moi qui deteste Leone, (je me suis fait souvent tapé dessus, donc je ne risque plus rien!); en effet, je trouve que les films d'Eastwood n'ont rien à voir avec ceux de Leone; par ex, L HOMME DES HAUTES PLAINES a un petit coté Mann, plus que Ford, quoiqu'il en soit, du tres bon cinema!

Quel rapport avec tout ce qui est écrit au dessus ? Personne n'a profité de ce topic pour taper sur Leone que je sache. De plus je te trouve d'assez mauvaise foi car pour ne prendre que l'exemple de L'homme des hautes plaines , il possède à mon avis bien plus de rapports et de ressemblances avec le cinéma de Leone qu'avec celui de Mann.

Cela prouve une chose: Nous ne sommes pas du même avis! ( lapalissade)

[AtCloseRange]

Quel rapport avec tout ce qui est écrit au dessus ? Personne n'a profité de ce topic pour taper sur Leone que je sache. De plus je te trouve d'assez mauvaise foi car pour ne prendre que l'exemple de L'homme des hautes plaines , il possède à mon avis bien plus de rapports et de ressemblances avec le cinéma de Leone qu'avec celui de Mann.

Cela prouve une chose: Nous ne sommes pas du même avis! ( lapalissade)

ce lien avec Leone crève pourtant pas mal les yeux mais bon...

[Desertfox]

Le western qui ressemble à mon avis le plus aux films de Leone est L'homme des hautes plaines. Comment peut-on détester à ce point Sergio Leone ? Ces films sont grandioses, avec la musique de Morricone, les grands espaces, les acteurs formidables, se sont de purs opéra-western ! Vive le western-spaghetti ! (qualifiquatif par ailleurs stupide et péjoratif de la nouvelle génération de westerns italiens).

[Frank Bannister]

Vive le western-spaghetti ! (qualifiquatif par ailleurs stupide et péjoratif de la nouvelle génération de westerns italiens).

Il y avait des westerns en Italie avant le début des années 60?

[Ouf Je Respire]

Découvert Josey Wales hors la loi: hé bé quel film! Le dialogue entre Wales et le chef indien est d'une densité impressionnante. La parole de vie et la parole de mort, bon Dieu mais c'est vraiment impressionnant.

[Nestor Almendros]

Redécouvert avec grand plaisir dans cette très belle édition blu-ray.

Vos avis sont également intéressants par cette filiation annoncée avec Ford, détail qui m'aura complètement échappé car ne connaissant pas sur le bout des doigts son cinéma. C'est vrai que c'est un western assez réussi dans le sens où l'on retrouve tous les ingrédients du genre réunis dans une histoire crédible et réaliste, loin d'un copié-collé opportuniste. Mais ce qui m'a le plus frappé dans ce scénario, malgré l'optimisme dans l'homme que certains y ont vu, c'est une peinture assez sombre de la période fondatrice de l'Amérique que l'on connait aujourd'hui. Cette société s'est construite sur une violence omniprésente que montre bien le film. C'est un pays déchiré par la guerre, avec des individus qui se sont battus les uns contre les autres au lieu d'avancer ensemble. JOSEY WALES se passe dans une période de chaos où le Mal reste impuni (l'attaque de la famille Wales), où les hors-la-loi se recyclent dans des fonctions officielles (armée, Texas Rangers, etc.) au mépris d'une quelconque morale, où les gouvernements exproprient les indiens de leurs terres au nom d'une certaine grandeur de la civilisation qui apparait alors moins étincelante, plus injuste. On vit à l'époque dans un déséquilibre humain autant que constitutionnnel: la confiance en son prochain comme dans les autorités du pays est difficile.

Je suis resté assez scotché par la tenue visuelle du film. Je me répète mais il y a vraiment une constante chez Eastwood, de ce point de vue: alors que le cinéma US de cette époque est encore dans un style visuel très inspiré de la télévision, très éclairé, moins graphique (exemple: les derniers John Wayne ou ces westerns 70's sortis par Sidonis récemment), Eastwood choisit une lumière épurée, naturaliste avec des choix très originaux qui nous apparaissent encore très actuels. Probablement inspiré des méthodes documentaires de Don Siegel (équipe légère), sa photo est souvent sans ajout de projecteur, garde des contrastes très poussés, des ombres très marquées, des contre-jours accentués où l'on distingue à peine les visages (ce qu'on retrouve dans PALE RIDER). C'est tourné en lumière naturelle (beaucoup de couchers de soleil) et cela met vraiment en valeur les lieux, la nature. Si le master du blu-ray est un peu chiche en grain, la colorimétrie est magnifiée.

[Gounou]

Si le master du blu-ray est un peu chiche en grain, la colorimétrie est magnifiée.

Découvert hier soir dans les même conditions, j'ai également trouvé l'image un peu (trop?) lisse et douce... je ne suis pas un spécialiste, mais ça m'a semblé un peu traficoté. En tout cas, le bon point c'est que le master est impeccable, exempt de tout défaut, et que la photo et ses couleurs automnales est effectivement bien mise en valeur.
En deux mots, le film est quant à lui très bon et très intéressant à voir après les deux "volets" suivant que sont Pale Rider et Unforgiven. J'y vois en effet un liant thématique et formel singulier qui font des westerns d'Eastwood à la fois un héritage et un regard artistique très personnel et contemporain. Et si j'ai préféré la narration "ramassée" des deux derniers à ce récit fleuve plus dense et épisodique, The Outlaw Josey Wales fait figure de belle pièce fondatrice dans l'oeuvre entière d'Eastwood.

[shubby]

Revu. Je crois que c'est le western que je revois le plus souvent. Il est beau - certains plans semblent tout droit sortis de la porte du paradis - très fun (ça défouraille tout le temps, les dialogues sont cultes et l'indien est juste génial) et tout et tout.

Pensée du jour : Rambo. C'est son Rambo, à Eastwood. Famille massacrée, trahison militaire (la scène la mitrailleuse anticipe la boucherie terminale de Rambo 4), et à la fin "c'est plus sa guerre". MAIS on sent une forte humanité chez lui, et on a droit à un chouette happy end bienvenu, qui participe de ce goût de reviens-y. C'est même son mad max 2 à clint, la (presque) scène de viol y fait sacrément écho, et en amont. Le contexte d'énonciation du vietnam a dû jouer, oui.

BR quasi impecc' pour ma part, j'ai redécouvert le film dans une qualité optimale. Le son y est aussi formidable, qui met en valeur le score dément ainsi que bruit des revolvers et des canons. Très belles chutes de cheval, soit dit en passant. Je crois sincèrement que clint a mis énormément de jus ds ce film. Par la suite il tendra vers l'épure parfaite, plus calme, ou du moins tempérée (gaffe à ce que je dis !) mais on peut préférer ce jeunisme tonitruant - tout relatif - à Impitoyable. Ca dépend de l'humeur, comme dit plus haut.