Très probablement comme d'ailleurs la plupart des films américans des années 50 tournés en 1.37 et projetés en 1.85. Je donnais justement l'exemple avec la comparaison des deux formats dans le parcours western / part 3 à propos de Je suis un aventurier de Mann. Va jeter un oeil si tu veux te rendre compteFederico a écrit :Ah bon, tu me rassures. Du coup j'essaie de me rappeler du format dans lequel les deux films avaient été ressortis en salles en copies neuves au début des années 80 et il me semble bien que c'était aussi en 4/3...Jeremy Fox a écrit : Je les ai toujours vu en 1.37 (4/3)
Ce reformatage en 2.0 avait-il d'abord été conçu (Lang aurait sans doute dit : "bricolé") pour plaire aux spectateurs américains alors en pleine mode du scope ?
Fritz Lang : La période américaine
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Re: Fritz Lang : La période américaine
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Merci pour le lien. Eh ben, même si je sais que l'oeil finit toujours par s'habituer (surtout si il ne peut faire de comparaison simultanée avec le cadrage original) ça fait pas trop envie. En plus il y a donc agrandissement et par conséquent baisse de définition. Pas glop pas glop...
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Au secours. Je viens de découvrir Beyond a Reasonable Doubt, et je ne sais absolument pas quoi en penser.
Alors évidemment, formellement, pas grand chose à redire : la mise en scène de Lang est propre, avec de jolis jeux entre ombre et lumière.
Non, c'est plutôt sur le fond que je suis gêné : pendant 80mn, le film apparaît comme un pamphlet anti-peine de mort...et patatra, la révélation finale, en plus d'être inutile au sein du récit (si ce n'est de faire un twist gratuit), vient annuler tout ça. D'autant plus que cette révélation me parait hautement improbable et capillotractée (en gros, c'est surtout un gros WTF des familles).
Résultat : 20mn après l'avoir vu, je ne sais toujours pas quelle note lui donner. Et ça, ça me rend tout chafouin, vous voyez.
Alors évidemment, formellement, pas grand chose à redire : la mise en scène de Lang est propre, avec de jolis jeux entre ombre et lumière.
Non, c'est plutôt sur le fond que je suis gêné : pendant 80mn, le film apparaît comme un pamphlet anti-peine de mort...et patatra, la révélation finale, en plus d'être inutile au sein du récit (si ce n'est de faire un twist gratuit), vient annuler tout ça. D'autant plus que cette révélation me parait hautement improbable et capillotractée (en gros, c'est surtout un gros WTF des familles).
Résultat : 20mn après l'avoir vu, je ne sais toujours pas quelle note lui donner. Et ça, ça me rend tout chafouin, vous voyez.
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Etant donné que c'est mon Lang préféré, qu'il est pas loin d'être un de mes films préférés tout court, qu'il s'agit de l'aboutissement des recherches stylistiques et thématiques du réalisateur depuis son arrivée aux Etats-Unis, je dirais 10/10
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Re: Fritz Lang : La période américaine
C'est peut-être bien là que tu fais erreur.Ratatouille a écrit : le film apparaît comme un pamphlet anti-peine de mort...
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Ben c'est-à-dire que 5mn avant la fin, j'étais paré à lui filer un bon 7/10. Mais vraiment, cette révélation, c'est n'importe quoi (je vois que AtCloseRange la compare avec celle du film d'Alan Parker, The Life of David Gale...et je trouve que c'est pas faux du tout...même si oui, ça fait un peu mal au derche de comparer Fritz Lang à Alan Parker).Père Jules a écrit :Etant donné que c'est mon Lang préféré, qu'il est pas loin d'être un de mes films préférés tout court, qu'il s'agit de l'aboutissement des recherches stylistiques et thématiques du réalisateur depuis son arrivée aux Etats-Unis, je dirais 10/10
Je ne sais pas. Toujours est-il que c'est l'impression que j'en ai eu, Lang faisant tout au début pour nous dépeindre les anti-peine de mort comme étant du côté des justes.Lord Henry a écrit :C'est peut-être bien là que tu fais erreur.Ratatouille a écrit : le film apparaît comme un pamphlet anti-peine de mort...
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Le twist final que tu détestes tant vient pourtant réduire à néant cette affirmation.Ratatouille a écrit :Je ne sais pas. Toujours est-il que c'est l'impression que j'en ai eu, Lang faisant tout au début pour nous dépeindre les anti-peine de mort comme étant du côté des justes.Lord Henry a écrit : C'est peut-être bien là que tu fais erreur.
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Oui, et c'est justement ce que je pointe dans ma critique initiale : ce twist vient tout foutre par terre, remet totalement en question ce qu'il nous expose pendant 80mn, et pas de la manière la plus subtile qui soit...je trouve.
Enfin, je trouve ce film bizarre. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne me viendrait jamais à l'esprit de le citer parmi les plus grands films de Lang : j'ai découvert The Big Heat pas plus tard que la semaine dernière, et c'était quand même d'un tout autre niveau.
Enfin, je trouve ce film bizarre. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne me viendrait jamais à l'esprit de le citer parmi les plus grands films de Lang : j'ai découvert The Big Heat pas plus tard que la semaine dernière, et c'était quand même d'un tout autre niveau.
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Sans provocation aucune : n'est ce pas parce que la "morale" finale du film va à l'encontre de tes convictions (alors que, jusque là, tu buvais du petit lait car te situant avec les "contre") que cette conclusion et ce twist te restent en travers de la gorge ?
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Je l'avais ressenti comme Ratatouille aussi.
Ce retournement de situation final n'est guère satisfaisant d'un point de vue narratif et psychologique. Thématiquement, c'est intéressant mais dans le comportement des personnages, ça tient pas trop le coup.
Ce retournement de situation final n'est guère satisfaisant d'un point de vue narratif et psychologique. Thématiquement, c'est intéressant mais dans le comportement des personnages, ça tient pas trop le coup.
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Je comprends cet avis. Même si personnellement, je considère L’invraisemblable vérité comme l'un des chefs-d’œuvre de la période américaine de Fritz Lang. Le film est sombre, austère même, très tendu et son déroulement diégétique est particulièrement prenant.
Cette fin qui va à l'encontre du reste du film ne veut pourtant pas dire le même et son contraire, je trouve (du genre, patatra, ce n'est pas un simple film anti-peine de de mort). En fait, cette fin lui donne un cachet terriblement ambigu, on ne sait pas vraiment quel est l'avis donné, et en fin de compte n'est-ce pas ce que le film est : une question laissée en suspend, sans réponse marquée, et jouant sur la terrible ambiguïté du sujet et de son aboutissement dramatique. Le débat reste ouvert, et si Lang nous a manipulé depuis le départ, c'est pour mieux nous interroger. Après, l'interprétation du film peut varier d'une personne à l'autre, c'est aussi ce qui en fait une part de la richesse. Car c'est un film qui s'adresse au ressenti de son spectateur, à ses opinions.
C'est énorme !
Cette fin qui va à l'encontre du reste du film ne veut pourtant pas dire le même et son contraire, je trouve (du genre, patatra, ce n'est pas un simple film anti-peine de de mort). En fait, cette fin lui donne un cachet terriblement ambigu, on ne sait pas vraiment quel est l'avis donné, et en fin de compte n'est-ce pas ce que le film est : une question laissée en suspend, sans réponse marquée, et jouant sur la terrible ambiguïté du sujet et de son aboutissement dramatique. Le débat reste ouvert, et si Lang nous a manipulé depuis le départ, c'est pour mieux nous interroger. Après, l'interprétation du film peut varier d'une personne à l'autre, c'est aussi ce qui en fait une part de la richesse. Car c'est un film qui s'adresse au ressenti de son spectateur, à ses opinions.
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Un autre retournement final qui se pose là chez Fritz Lang, c'est dans La femme au portrait (the woman in the window).
Tout progressait vers l'inexorable, quand soudain...
Ça m'a vraiment foutu le film en l'air, et ça m'énerve parce j'aime beaucoup la trame et l'interprétation. Quand je pense que ce film est dans la collection mgm film noir... non mais lol
Tout progressait vers l'inexorable, quand soudain...
Ça m'a vraiment foutu le film en l'air, et ça m'énerve parce j'aime beaucoup la trame et l'interprétation. Quand je pense que ce film est dans la collection mgm film noir... non mais lol
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Oui car c'est tellement plus facile - et convenu - de dresser des réquisitoires anti ou pro peine de mort qu'un tel film, qui n'aboie avec aucune meute, demeure finalement ambigü et laisse chacun avec ses propres questions même vis à vis du regard posé sur le "héros" ...
Comme si il n'y avait pas qu' UNE vérité : ce qui est finalement toujours le cas ...
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Dernière modification par jacques 2 le 24 oct. 12, 17:26, modifié 1 fois.
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Re: Fritz Lang : La période américaine
Julien L. a parfaitement cerné le truc. Ce qui fait le prix de ce film, en dehors de sa réussite technique, c'est justement son ambivalence.