James Bond 007 : Sujet général

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Major Tom
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Major Tom »

Je réécris ma liste de façon beaucoup plus claire :
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  • J'adore
    • 1. McCartney & Wings - Live and Let Die
      2. Shirley Bassey - Diamonds Are Forever
      3. Carly Simon - Nobody Does It Better
      4. Gladys Knight - Licence to Kill
      5. Nancy Sinatra - You Only Live Twice
      6. Rita Coolidge - All Time High
      7. Sheena Easton - For Your Eyes Only
      8. Shirley Bassey - No Good About Goodbye (Thème rejeté pour Quantum of Solace, les cons.)
      9. Shirley Bassey - Moonraker
      10. Blondie - For Your Eyes Only (Thème rejeté pour Rien que pour vos yeux -- fun fact appris d'un fan anglais: cette version n'a jamais été finalisée et reste toujours en l'état une démo. La version finale aurait dû inclure une orchestration, de Bill Conti je suppose, correspondant davantage à l'esprit du film et de Bond en général. Mais les producteurs ont demandé à Debbie Harry de chanter la chanson écrite par Bill Conti, ce qu'elle a refusé, Blondie n'étant pas fait pour ça, laissant sa place à Sheena Easton. Finalisé, le morceau de Blondie aurait certainement pu atteindre mon top 5. Gros gâchis.)
    J'aime beaucoup
    • 11. John Barry - On Her Majesty's Secret Service
      12. k.d. lang - Surrender (End Title) (Techniquement un thème de conclusion... mais à la base prévu comme thème du générique d'ouverture. Les producteurs ont finalement préféré la chanson de Sheryl Crow en raison de la popularité de cette dernière à l'époque, et placé le thème de k.d. lang en générique de fin.)
      13. Tina Turner - GoldenEye
      14. Shirley Bassey - M. Kiss Kiss Bang Bang (Thème rejeté pour Opération tonnerre, même si on retrouve des variations orchestrales de cette chanson par John Barry dans le film.)
      15. Chris Cornell - You Know My Name
    J'aime bien
    • 16. Sheryl Crow - Tomorrow Never Dies
      17. John Barry - Opening Titles (From Russia With Love)
      18. Lulu - The Man with the Golden Gun
      19. A-ha - The Living Daylights
      20. Tom Jones - Thunderball
    Ça va (inclus : les "Je connais trop pour avoir envie de les réentendre")
    • 21. Duran Duran - A View to a Kill
      22. Shirley Bassey - Goldfinger
      23. Garbage - The World Is Not Enough
      24. Adele - Skyfall


    Ça se gâte
    • 25. Jack White & Alicia Keys - Another Way to Die


    Tragique
    • 785. Madonna - Die Another Day
      786. Billie Eilish - No Time To Die
      ...
      3215588644526569530. Sam Smith - Writing's on the Wall
Voilà, là je suis satisfait. 8)
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Jean-Pierre Festina
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jean-Pierre Festina »

Je m'emmêle un peu les pinceaux dans la distinction entre BO et générique mais cela devait arriver.

CHEFS D'OEUVRES
Underneath the mango tree écouter ça me fait sentir comme Ian Fleming transpirant le rhum dans sa chemise en lin, dans sa maison sans fenêtre
You only live twice j'ai déjà dit tout le bien de cet inépuisable joyau, avec sa guitare fuzz en guise de flûte
The look of love même remarque que dessus, tout 1967 est là-dedans
Moonraker un vrai cocon discoïde de drogué heureux !
For your eyes only qui a dit que c'était ringard ? C'est lumineux au contraire, toutes les années 80 et leur alliance oxymorique opulence/minceur
A view to a kill futuriste en diable !
The living daylights moderne et sensuel
Licence to kill déchirant !
Tomorrow never dies la mélodie est à tomber, tout comme Sheryl Crow dans ces années-là

EXCELLENTS
Goldfinger eh oui, entendu dix mille fois, mais il se défend !
Au service secret de sa Majesté psyché, pêchu et avec tout ce qu'il faut de psychodrame
Diamonds are forever le Vegas proto-discoïde que j'aime !
Live and let die là aussi, c'est bien pêchu... et accuse la stupidité de tout le reste du film
Nobody does it better Très beau, mais il faut aimer ce je-ne-sais-quoi de masculin chez Carly Simon, chez moi ça marche en tout cas
All time high Une bonne soupe disco, encore une ! On ne s'en lasse pas !
Never say never again Le timbre de la chanteuse me rappelle celui d'une prof de science nat, à part ça c'est du (Jacques) tout bon !
Goldeneye Tina Turner en fait des caisses, mais la mélodie du morceau est un écrin rêvé, eh ouais !
Die another day Madonna en vocoder, j'ai bien compris que ça passait mal... mais la mélodie reste à tomber
You know my name guttural, saignant, émotionnel... Craig ne pouvait rêver meilleure introduction

TRES BONS
Thunderball Tom Jones fait le boulot, mais c'est un peu vieilli
Man with the golden gun oui, ça aussi c'est vieilli, mais charmant
The world is not enough mignon, soporifique

CA S'ECOUTE
From Russia with love kitscherie sixties pour curieux des kitscheries sixties
Ok Connery Hey, vous savez quoi ? Il paraît que c'est Morricone aux commandes !
Dernière modification par Jean-Pierre Festina le 20 mai 20, 19:37, modifié 1 fois.
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El Dadal
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par El Dadal »

En fait, t'aimes tout ! Vendu !
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Jean-Pierre Festina
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jean-Pierre Festina »

El Dadal a écrit :En fait, t'aimes tout ! Vendu !
Je suis pas près de te pardonner cette remarque traître alors que j'étais en train de corriger la ponctuation de mon message ! Mais le fait est que je suis assez bon public avec ces génériques. Là où les films peuvent être (et Dieu sait que c'est arrivé) complètement à la ramasse, ces musiques pleines d'abnégation te font rêver à des films possibles, et toujours viennent en compenser les faiblesses...
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Jean-Pierre Festina
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jean-Pierre Festina »

Allez hop hop hop ! Nouveau jeu ! J'ai une de ces patates !

Ca s'appelle "ce qu'il y de bien dans". Je commence.

Ce qu'il y a de bien dans / Ce qu'il y a de nul dans :

- Casino Royale 1954 : Peter Lorre / Barry Nelson et sa coupe en brosse
- Dr No : la première partie du film avant la découverte de l'île, et les décors de Ken Adams / Les gros yeux ronds et les "captain !" de l'acteur noir
- Bons baisers de Russie : la mise en scène / le rythme et les péripéties insignifiantes, l'aspect folkorique
- Goldfinger : le scénario bien tassé, le sadisme / le côté kitsch sur la fin
- Opération Tonnerre : le jeu minimal de Sean Connery, l'exotisme, la beauté hypnotique des séquences aquatiques / un certain folklorisme
- Casino royale 1967 : les couleurs, la BO / un peu tout le reste, à commencer par la tête à claques de Peter Sellers
- On ne vit que deux fois : l'efficacité de ninja du réalisateur, des scénaristes, des cadreurs et tout le reste. BanzaÏÏÏ ! / La bataille finale
- Au service secret de sa majesté : quasiment tout le film, à commencer par l'ineffable Diana Rigg / George Lazenby, ses jabots, sa coupe Leny Escudero et ses bras trop longs
- Ok Connery : un vrai-faux James Bond pour pas cher ! / c'est vraiment pas bon
- Les diamants sont éternels : des séquences hallucinantes dans Las Vegas, le futurisme des décors / les moumoutes de Jill St John et de Sean Connery, le manque de sérieux de l'ensemble, comme si le film était captif d'une immense moumoute
- Vivre et laisser mourir : le jeu de Roger Moore (il ne sera jamais meilleur) l'affiche, Yaphet Kotto, le scénario original / la crucherie de l'ensemble
- L'homme au pistolet d'or : Maud Adams, LA Bond Girl ultime, distante, nordique et friquée / Guy Hamilton
- L'espion qui m'aimait : Tout ! Et d'abord la majesté des décors / la bataille dans le Liparus, un rien écoeurante
- Moonraker : le scénario, l'allure décontractée du gland de l'ensemble, Michael Lonsdale et Georges Beller / la prise de vue, en plan trop rapproché ; les couleurs un peu passées par rapport au film précédent, Requin le repenti et le ridicule opportuniste de l'ensemble
- Rien que pour vos yeux : L'affiche, du Bond terminal ! Le score de Bill Conti, les décors, Carole Bouquet l'autre Bond Girl ultime / Moore est trop vieux, et le film traîne un peu de temps en temps
- Jamais plus jamais : un peu tout, à commencer par l'ambiance de farniente de la côte d'azur, Barbara Carrera, la R5 turbo2, le gigantesque Klaus Maria Brandauer, le score de Michel Legrand / un petit côté "tongue-in-cheek", totalement assumé certes, mais c'est un peu trop, et la petite infirmière a une tronche de film porno
- Octopussy : la superbe séquence pré-générique, et Louis Jourdan est hallucinant / la lourdeur de l'ensemble
- Dangereusement vôtre : le générique, Christopher Walken, Grace Jones et Patrick Bauchau / l'ambiance décontractée du gland, mais un peu trop
-Tuer n'est pas jouer : le jeu de Tim Dalton, sans doute le plus grand acteur à avoir joué 007, la voiture, Maryam d'Abo, la BO / c'est très bon dans l'ensemble mais il y a quelques longueurs
-Permis de tuer : La première demi-heure est un chef d'oeuvre absolu, la cruauté, Talisa Soto, l'histoire, l'aspect "Scarface"/ la séquence finale dans le temple du soleil, deux fois trop longue
-Goldeneye : A peu près tout, à commencer par le jeu de Brosnan et celui de Famke Janssen / Cela manque un tout petit peu de cet aspect "carte postale" que les amateurs comme moi aiment tellement, mais le mal était fait dès "Tuer n'est pas jouer". Judi Dench (pardon)
-Demain ne meurt jamais : la séquence pré-générique, le scénario / un peu tout, il y a quelque chose de faiblard dans ce film, et Michelle Yeoh est jolie mais incompétente
-Le monde ne suffit pas : le film est équilibré à première vue, et la grande brune est jolie / Sophie Marceau
- Meurs un autre jour : un excellent film/ mais caché sous un fatras nintendo
- Casino Royale : la renaissance d'un héros, le jeu intense de Craig / un peu trop violent, pas assez "tongue in cheek" pour le coup. Un film à suite ?
- Quantum of solace : c'est bien mieux qu'on ne l'a dit, les dernières séquences / un film à suite ? (bis)
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

El Dadal a écrit :En fait, t'aimes tout ! Vendu !
C'est mon cas aussi y compris la prochaine :oops: Juste Goldfinger qui aurait tendance à me soûler car surement trop entendu
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Roilo Pintu
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Roilo Pintu »

Révision de la saga à l'approche (?) du 25ème film No Time to Die.

James Bond contre Dr No – Terence Young (1962) : 7/10
Une première mission qui emprunte aussi bien au sérial qu’au film policier, propulsé par un générique pop qui conserve toujours son charme, Dr No fait baigner son spectateur dans un réjouissant dosage de sexe et de violence. Entre la brutalité du meurtre de Strangways, ou celui encore plus glacial de sa secrétaire, et une sensualité poussée à la limite de l’érotisme (l’évidence avec Honey Rider, mais aussi Sylvia Trench ou Miss Soto qui portent à merveille les « chemisiers-talons), il reste difficile de mesurer avec le recul l’audace de ce premier volet, et l’impact qu’il a dû avoir sur son public et qu’il conserve encore.
Terence Young pose les bases de l’adaptation et du personnage, c’est sec, direct et brutal. Sean Connery s’empare immédiatement de Bond et forge le mythe en une scène, en imposant une présence, une posture, une insolente aisance, une réplique. L’appropriation immédiate du personnage impressionne toujours autant. Sean Connery est impeccable, implacable, il tue de sang-froid, il séduit les plus belles créatures, la création d’un mythe ! Ursula Andress fait sensation, sa sensualité est immédiate, éternelle, aidée il est vrai par une scène qui met en valeur sa beauté (le spectateur attentif confirmera avec la scène de la douche). Dr No sous le soleil de la Jamaïque, au son du mambo, la peau cuivrée d’Honey Rider, le regard perçant de Bond, la photo somptueuse, les décors de Ken Adam, c’est toujours plaisant, une belle rampe de lancement pour la série, comme pour le genre tout court.

Bons baisers de Russie – Terence Young (1963) : 8/10
Une suite dans laquelle Bond plonge dans un complot dirigé contre lui et le monde tout court. Bons Baisers de Russie c’est de l’espionnage pur, le film déroule son intrigue milieu des forces en présence de l’époque, Sean Connery continue de peaufiner son personnage, les ingrédients sont toujours dosés à la perfection, la matrice Bondienne prend forme. On y retrouve le sexe (l’entrée de Tatiana dans la chambre de Bond jusqu’au lit fait toujours son effet), la violence (l’attaque du camp gitan soutenu par le score explosif de John Barry), l’exotisme (Istambul, Venise, l’Orient Express), on y ajoute désormais les gadgets. Mais si Bons Baisers de Russie surpasse son prédécesseur c’est parce qu’il ramène constamment à Hitchcock. Que ce soit sur l’action (la scène de l’hélicoptère), le moteur de l’histoire avec son McGuffin (le lecteur), l'héroïne blonde platine évidemment, les intrigues à suspense dans les compartiments de l’Orient Express qui se terminent par une scène anthologique (le duel avec Grant), tout est là pour emmener Bond chez Hitchcock. Le film ne manque pas d’audace par ailleurs, entre la méchante et ses penchant lesbiens, ou bien Bond qui est obligé de coucher avec deux filles pour savoir laquelle peut devenir une épouse, il est évident que l’on ne pourrait plus voir cela dans un Bond. Et si l’action peut paraître plus rare ou inégal que sur d’autres films, c’est dans son équilibre avec le respect du récit d’espionnage que le film montre son habileté, sans vouloir déborder sur les dérives parfois trop spectaculaires que les films suivant apporteront.

Goldfinger – Guy Hamilton (1964) : 7,5/10
Un Bond qui est un best of à lui tout seul, un morceau de bravoure entier, le premier à structurer une formule, à la résumer, sans doute la transcender, en ajoutant le grandiose, le spectaculaire, l’aventure, les gadgets. Goldfinger est porté par les ingrédients qui assurent l’originalité d’un Bond, sa marque de fabrique : un méchant atypique (assorti d’un plan machiavélique retors, comme son homme de main !), une galerie de personnages féminins, mais surtout la création d’une image mythique qui dépasse la saga et son genre (Jill Masterson en or), ou encore des gadgets étonnants, l’Aston Martin est un marqueur tellement fort qu’il reste présent tout au long de la saga, même si elle reste pauvrement mise en scène par Hamilton.
Passée la remarquable séquence pré-générique qui colle le spectateur à son fauteuil, nous sommes immédiatement portés par une chanson générique, instantanément mythique (trop avec le temps). Mais c’est également le début où le personnage commence à disparaître derrière une avalanche de gadgets, de cascades. Si le film ne manque pas de rebondissements, le rythme reste malgré tout faible, et Auric Goldfinger tout aussi mythique qu’il est, reste un méchant peu intéressant, dont a vite fait le tour. Reste la forte interprétation de Sean Connery, son élégance y est éclatante, des morceaux d’anthologie qui n’ont pas perdu de leur impact et où Ken Adam se surpasse (la salle de conférence de Goldfinger est une merveille d’ingéniosité, l’attaque de Fort Knox) tout autant que John Barry (l’entêtant et entraînant Dawn Raid on Fort Knox).

Opération Tonnerre – Terence Young (1965) : 8/10
Après le succès mondial de Goldfinger, la saga doit capitaliser dessus et continuer de suivre sa feuille de route pour aller un peu plus loin. Opération Tonnerre est un sommet de violence, d’impertinence, de glamour et d’entertainment. Terence Young revient, bien aidé de Peter Hunt, pour imposer un rythme. Tout le film est parcouru d’une flambée de violence aussi audacieuse qu’inventive, les morts sont brutales : électrocution, asphyxie, jeté en pâture aux requins, harponné, torture, noyade…
Une surenchère dominée par deux scènes, d’abord son spectaculaire pré-générique, qui brille par son découpage, et une certaine ironie, mais c’est surtout la danse mortelle du Kiss Kiss Club où la sulfureuse Fiona Volpe succombe que l’on retient, un moment cruel où Bond affirme son rôle de tueur au sang-froid. Autant de morceaux anthologiques, de violence, mais désamorcé par un humour, une ironie, un plaisir relayé par l’ensemble des personnages qui semblent tous s’amuser, de Bond à Largo, de Q à Moneypenny (qui se permet d’appeler M, « le vieux ») ; Bond vole un fruit suite à une escapade nocturne, jette des fleurs sur un cadavre, prend le temps d’ouvrir une porte à une femme alors qu’il est en danger de mort…. Mais ce sont les échanges avec Largo et Fiona qui sont les plus savoureux.
Largo est certainement l’un des méchants les plus intéressant, épicurien, sadique, élégant, impliqué dans l’action, un côté très théâtral, la passion du jeu et du dédain pour les autres, un hôte de qualité qui en ferait un Sanchez avant l’heure, rien ne le stoppe, c’est Bond !
Sean Connery, le « licensed-trouble-shooter », est à son firmament, athlétique, cynique, nonchalant (concerné ?), anglais. Bond et Largo se font des politesses, le premier veut enquêter discrètement sur le second, qui ne peut tuer le premier de peur d’attirer l’attention, une idée du scénario assez bien trouvée. Au cœur de leurs échanges, une hypocrisie sans limite, dans un esprit taquin, les joutes verbales à double sens au Casino sont savoureuses, la visite de Bond chez Largo c’est du bonheur, Largo interrompu dans sa séance de ball-trap et qui vise nonchalamment Bond qui repousse délicatement l’arme…. Un jeu du chat et de la souris, sous le soleil de la Jamaïque, dans un rythme très lancinant, on se croirait presqu’en vacances, presque trop, et même si le montage multiplie les faux raccords, Opération Tonnerre a toujours un problème de rythme arrivé au final et sa trop longue bataille sous-marine, on est déjà ailleurs… à nager avec Domino, dont chaque entrée est une apparition divine. Un must, mon must.

On ne vit que deux fois – Lewis Gilbert (1967) : 7/10
Comment donner suite au succès phénoménal d’Opération Tonnerre ? Equation difficile pour Broccoli et Saltzman, dont la première décision est de prendre un peu plus de temps pour sortir le film (2 ans  ), mais surtout de surpasser Opération Tonnerre. Une ambition qui handicape au final le film. Pour le meilleur, Ken Adam et son travail sur les décors ambitieux et toujours aussi impressionnant, le dépaysement avec le Japon, les gadgets sont poussés au maximum, la petite Nellie est une jolie trouvaille, même si faiblement mise en scène, la scène reste difficile à revoir. L’exotisme est rafraichissant, porté par la musique magnifique de Barry (sublime chanson titre) qui sait également être efficace dans l’action et le suspense. Pour le pire, le film propose une intrigue totalement invraisemblable, dont le premier mérite est de ne laisser aucun répit au spectateur, même si l’épisode du mariage ralentit considérablement l’histoire, On ne vit… commence par une idée brillante avec la mort de Bond, pour la désamorcer très rapidement et la rendre inutile, Bond se baladant tranquillement à Tokyo. Le film a beau vouloir tracer un axe sur le grandiose, le spectaculaire, les cascades, le dépaysement ; Bond lui parait déjà un peu usé, balloté par les évènements, fatigué, et le spectateur un peu aussi.

Au service secret de sa majesté – Peter Hunt (1969) : 7/10
Après On ne vit…, Au service secret de sa majesté est assez rafraichissant. L’épisode propose une rupture bienvenue dans la série, l’histoire d’amour de Bond tue le spectaculaire pour revenir à de la sobriété, de la simplicité. Une rencontre romantique sur la plage (dynamitée par un combat à mains nus !), le Portugal ou un refuge de montagne, OHMSS offrent beaucoup de situations romantiques et inédites à la saga, une romance qui se terminera par l’un des plus beaux plans de la saga. Bond aime ici pour la première fois, et ce n’est pas dur quand face à lui Tracy est incarnée par Diana Rigg. Malheureusement Bond est interprété par le très lisse, fade et banal George Lazenby. Succéder à Sean Connery est une mission impossible pour Lazenby, ce qui devient rapidement un handicap pour le film. S’il ne peine pas dans les scènes d’action (fortement aidé par le réalisateur Peter Hunt, le montage très cut et percutant, est un vrai délice), l’exercice est plus délicat sur différents aspects du scénario qui font preuve d’audace malgré tout, (la romance bien sûr, mais également la démission de Bond, même si ici le ressort scénaristique reste faiblement géré). L’interprétation de Lazenby est toujours un ton en dessous de Diana Rigg ou à côté des intentions. Le film se perd un peu parfois, Bond en généalogiste cela reste toujours raté, peu rigoureux, et balourd, l’histoire s’alourdit. Le meilleur pour la fin, John Barry compose sans aucun doute l’une des meilleures si ce n’est la meilleure des BOF, le film bénéficie d’une splendide bande son, s’ouvre sur un main title instrumental fabuleux, les séquences d’actions (parfois répétitives) sont soutenues par des morceaux qui emportent tout, et enfin en guise de final Louis Armstrong chante un émouvant et magnifique « We have all the time in the world ».

Les diamants sont éternels – Guy Hamilton (1971) : 7/10
Pour ses adieux au personnage, Sean Connery prépare le terrain de Roger Moore. Avec Les diamants… commence un peu l’esprit parodique, et aussi la frustration. L’histoire commence en prolongeant directement le final d’OHMSS, Bond est un vigilante, un tueur qui règle ses comptes, sans faire dans le détail, mais ça ne sera que de courte durée. Après avoir tué un faux Blofeld, Bond se rend à Las Vegas pour enquêter sur un traffic de diamants ; 007 croit tuer Blofeld, avant de s’apercevoir qu’il en existe un dernier, le vrai finalement, qui s’est substitué à un milliardaire (Charles Gray interprète un piètre Blofeld) ce qui lui permet de diriger un empire financier et technologique pour faire un chantage à la Terre entière (et parfois se travestir !). Tout cela est inintéressant au possible, oui mais voilà…la simple présence de Sean Connery suffit à sauver le film de l’ennui total.
Rien ne doit être trop sérieux, pas même dans les scènes d’action (la course poursuite avec le module lunaire) et Sean Connery s’amuse et nous avec (le détachement de Connery dans de nombreuses répliques fait mouche à de multiples reprises). Si l’absence de Peter Hunt se fait sentir, le film ne manque pas de panache dans son esprit seventies (voir Bond sortir du tunnel ou dans son face à face avec Bambi et Thumper), ni d’efficacité dans un mano à mano brutal dans un ascenseur exigu et qui se terminera là encore par un bon trait d’humour supplémentaire de Connery. On peut regretter que le personnage de la Bond girl soit un peu faible, mais Jill St John est charmante en bikini.
John Barry excelle à nouveau, très beau score, la musique retrouve avec bonheur des ambiances de thriller des premiers films, le thème de Wint et Kidd est fantastique, et Shirley Bassey interprète une chanson magnifique, un classique de la saga.

Vivre et laisser mourir – Guy Hamilton (1973) : 5/10
Vivre et Laisser mourir a la lourde tâche de devoir imposer un nouvel acteur. Roger Moore laisse de côté l’aspect dur et cynique de Sean Connery pour incarner un Bond très gentleman, sophistiqué, avec plus d’humour, ni plus ni moins que l’incarnation du flegme britannique. Moins de violence, plus de sourire, le film est plus léger, moins ambitieux, vraiment moins ambitieux. Après avoir combattu Dr No, Goldfinger, Largo, Blofeld, Bond doit désormais s’occuper d’un simple gangster, dans une banale histoire de drogue qui avance péniblement entre bâillement et soupir et sous forte influence de Blaxploitation. Bond ne créé plus les modes, il les suit, pour aller même sur le terrain du burlesque (des motards qui terminent dans la mare aux canards ; le shériff Pepper), du vaudeville (M et Moneypenny surprenant Bond avec une girl dans son appartement) voire de l’absurde (les cartes de Tarot de Solitaire sont logotées 007 !). L’histoire est peu solide, digne de la plus banale des séries TV de son époque, se contentant de son accumulation de péripéties.
A la musique, George Martin s’éloigne radicalement des mélodies de John Barry pour instaurer un style plus musclé, plus 70’s, plus funk, ce n’est pas désagréable, mais c’est surtout Paul McCartney qui tire son épingle du jeu avec une chanson titre qui casse le moule.
Un moment iconique à retenir, la scène du sacrifice final, Bond en infiltration, tout de noir vêtu, armé d’un magnum 44, jubilatoire ! Bon et puis Jane Seymour est quand même pas mal, malgré un personnage très faible, et le Baron du Samedi reste un personnage haut en couleur distrayant.

L’homme au pistolet d’or – Guy Hamilton (1975) : 5/10
Christopher Lee est un atout de taille dans la distribution du film, c’est un adversaire à la mesure de Bond, malheureusement il est dommage que le scénario amoindrisse son impact au profit d’une histoire à laquelle on ne s’intéresse jamais (le sol-X). Mais l’interprétation de Lee est solide pour crédibiliser les multiples facettes de Scaramanga, malheureusement accompagné d’un sidekick un peu bouffon. Le film rate son final car désamorcé par la séquence pré-générique qui casse le suspense. Roger Moore continue de travailler sa nonchalance, son flegme, même si l’on peut trouver quelques volontés d’y injecter un peu plus de dureté, de froideur, face à l’armurier par exemple ou avec la très belle Maud Adams (giflée !) qui compose une Bond girl assez tragique et plus intéressante que Miss Goodnight. John Barry participe modestement à l’exotisme de ce Bond, ce qui compense légèrement une horrible chanson à base de cris de chat.

L’espion qui m’aimait – Lewis Gilbert (1977) : 8/10
Après 3 ans d’absences 007 fait un come-back réjouissant, L’Espion… est un film d’aventure trépidant, doublé d’un grand spectacle en cinémascope qui réhabilite 007. La guerre froide rencontre Jules Verne dans une démesure totale grâce au talentueux Ken Adam qui invente des décors les plus extravagants (le Liparus, Atlantis !). Le film propose également une profusion de paysages somptueux (les montagnes enneigées, la fantastique Egypte antique, le soleil de la Sardaigne), plusieurs scènes d’actions mémorables (l’assaut du Liparus, la poursuite en ski).
Véritable best of des précédent Bond, il permet surtout à Roger Moore d’interpréter un 007 plus conforme à sa personnalité après les démarrages timides de ses deux premières missions. Roger Moore poursuit son interprétation entre humour et élégance, et prouve qu’il peut donner une dimension dramatique au personnage (l’échange avec Amasova sur leurs métiers), un jeu qui s’accorde parfaitement à celui de la splendide Barbara Bach (cette grâce et cette élégance au milieu des temples Egyptiens!). En face, si Curd Jugens joue avec efficacité et raffinement, il personnifie bien son rôle de mégalo habité de son délire de puissance, Jaws/Requin se hisse d’emblée à la hauteur des inoubliables et meilleurs adversaires de 007, aidé par la sublime, sexy et trop furtive Caroline Munro, qui participe à l’une des plus mémorables course poursuite, dans laquelle la Lotus Esprit est une digne héritière de l’Aston Martin DB5.
Dans cet épisode, tout n’est que pur entertainment et laisse un impact durable sur le spectateur.
Marvin Hamlish tire son épingle du jeu sur la musique que ce soit en dépoussiérant le Bond thème à coup de guitare électrique (efficace Bond 77), ou en donnant l’ampleur nécessaire au film (majestueux Ride to Atlantis, ou l’inquiétant The tanker), mais c’est sûrement la splendide chanson du générique qui emporte le morceau, véritable ode au personnage, envoutante mélodie, voix cristalline de Carly Simon. Nobody does it better !

Moonraker – Lewis Gilbert (1979) : 6,5/10
Remake spatial de L’espion qui m’aimait destiné à séduire le jeune public, Moonraker exploite à nouveau la mode du moment et choisit le spectacle au détriment de l’espionnage. L’esprit James Bond va se voir dénaturé par l’accumulation importante d’éléments qui frisent le grotesque (la gondole, Requin), le remplissage à vide (la poursuite en bateau), en balayant les bonnes intentions de l’épisode précédent (Bond y perd de son humanité), bref le film est une caricature de l’ère Moore poussée à l’extrême, ce qui le place régulièrement dans le bas de la plupart des classements Bondiens. Alors tout à jeter avec ce Moonraker ?
Même s’il est évident que la vraisemblance n’est pas l’objectif principal du film, dans le récit comme dans son exécution, Moonraker atteint un certain plaisir visuel qui atteint toute sa dimension grâce aux incroyables décors de Ken Adam, aussi variés que les paysages. Le film devient un enchantement visuel grâce à l'élégance raffinée du Château de Vaux-le-Vicompte (élégance chez les girls aussi !)la sublime photo qui parcoure le film, l’impressionnante base de lancement ou encore l’incroyable et massive salle de commande de la station spatiale, des scènes accompagnées d'une magnifique musique de John Barry qui participe pleinement à l’évasion. Moonraker sait multiplier les images spectaculaires et dépaysantes et offrir des scènes d’actions impressionnantes en proposant quelques scènes assez fortes, une chute libre spectaculaire en ouverture qui offre quelques minutes d’anthologie, une autre plus confinée et tout aussi tendu (la centrifugeuse). Sans jamais faiblir en rythme, Moonraker reste un spectacle conçu comme un divertissement tout public, purement familial, loin de mériter les limbes de la saga, déjà bien occupées par d’autres films.

Rien que pour vos yeux – John Glenn (1981) : 7/10
Rupture nette avec Moonraker, Rien que pour vos yeux verse dans le thriller, dans le récit d’espionnage solide. Une volonté claire, plaisante et bienvenue de rendre Bond plus dangereux, plus dur, plus sombre. Une vraie bouffée de fraîcheur qu’on retrouve jusque dans l’interprétation de Roger Moore, le scénario lui donnant l’occasion d’accomplir de nombreux exploits sportifs, sans gadgets, mais de le ramener aussi à un Bond plus violent, le mettre dans des situations plus éprouvantes, plus réalistes, sans temps mort. Entre la scène où il est attaché à Mélina, la séquence sous-marine, ou le final tendu avec sa prise d’assaut du monastère, c’est une succession de scènes simples, reposant uniquement sur les cascades, le suspense, pas de gadget et une bonne intégration dans le scénario. L’histoire plonge Bond dans une histoire entre vengeance et espionnage pur, une double intrigue comme pour Bons Baisers de Russie. Carole Bouquet par son côté froid amoindri malgré elle la dimension tragique du personnage, qui est un élément intéressant de l’histoire. L’absence de gadgets et d’explosions au bénéfice de l’action et du suspense, un choix beaucoup plus heureux que celui de Bill Conti, qui compose l’un des scores les plus faibles de la saga. Reste heureusement la chanson / sucrerie de Shiney Easton.

Octopussy – John Glenn (1983) : 5,5
Un Bond un peu paillettes, qui va loin dans la démystification, avec pour premier écueil une intrigue absurde et peu crédible (le plan de l’officier soviétique), coincée entre un humour ZAZ (le fameux cri de Tarzan), le burlesque (Bond caché dans un costume de singe ou de clown, les fakirs), le kitsh (la romance entre 007 et Octopussy, son commando). L’ensemble a beaucoup de mal à s’équilibrer, l’histoire se prend souvent les pieds dans le tapis, Louis Jourdan a peu de charisme pour sauver le film un minimum. Maud Adams est ici effacée, elle avait un rôle beaucoup plus intéressant dans L’homme au… . Demeurent de superbes paysages qui participent bien à l’exotisme de la saga, l’histoire nous ballade de Londres à Berlin, en passant par les Indes ; le film s’ouvre sur une séquence pré-générique terriblement efficace et originale. Un Bond / Moore de plus qui verse dans le divertissement familiale, le sursaut de Rien que.. aura été de courte durée. Bond vit sans le savoir avec Octopussy son dernier moment de domination dans le domaine de l’action, Stallone, Willis, Schwarzie attendent à la porte.

Dangereusement vôtre – John Glenn (1985) : 6/10
Dernier film pour Roger Moore, qui même s’il ne manque pas de panache, de personnalité, de capital sympathie, ne peut plus lutter devant l’évidence de son âge, et la difficulté de rendre crédible 007, que ce soit dans les moments de séduction, et d’avantage dans l’action, parfois intéressante (la tour Eiffel) parfois complètement à côté de la plaque (l’épouvantable scène avec le camion de pompier). L’histoire, qui s’inspire judicieusement de Goldfinger, met surtout en valeur Max Zorin, auquel Christopher Walken apporte un véritable éclat. Un sociopathe qui reste inédit dans la galerie des antagonistes rencontrés par 007, secondé par la « so 80’s » Grace Jones, dont l’apport se limite malheureusement à une forte présence physique (c’est déjà ça !), un regard, des expressions parfois un peu outrancières. Difficile de ne pas résister enfin à la réunion de deux légendes, et l’évidente complicité qui transparait à l’écran entre Patrick Macnee et Roger Moore. Duran Duran complète la touche 80’s avec une chanson rythmée, entraînante, John Barry compose un score efficace qui rehausse le film

Tuer n’est pas jouer – John Glenn (1987) : 8/10
Changement de ton, sous les traits de Timothy Dalton, Bond retrouve un caractère plus violent, brutal, mais aussi plus humain, plus romantique. De multiples facettes qui jurent avec le style bande dessinée de la période Moore. Broccoli a la volonté de ramener 007 à des problématiques plus proches de Fleming. Un changement radical qui est le bienvenu pour le spectateur et qui explose dès l’ouverture du film, certainement l’une des meilleurs séquences pré-générique de la saga, à la fois pour l’action proposée mais surtout la meilleure introduction pour un nouvel acteur. Timothy Dalton s’empare du rôle immédiatement, se montre convaincant dans l’action, et lève tout doute sur la question de la légitimité de la relève, il est un Bond très crédible, réaliste, et qui insuffle également un véritable romantisme. Kara Milovy permet d’apporter à Bond une sensibilité à l’agent secret qui ne nuit pas au tueur. Dalton est capable d’alterner les différentes facettes de Bond très rapidement au sein d’une même scène, revenir rapidement en action même après une soirée romantique à Vienne, ou reprendre sa posture de tueur dans une chambre d’hôtel à Tanger.
L’histoire fait un retour aux sources de l’espionnage au temps de la guerre froide, dans un récit assez classique, complexe sans jamais être confus ; l’atmosphère de la guerre froide, ses complots, les retournements, le plan crapuleux, les ingrédients sont connus mais sont les bienvenus, et s’intègrent parfaitement pour amener la complexité voulue au personnage de Bond.
Le film accumule les moments fort, comme le combat dans l’avion cargo, l’attaque de Necros dans le manoir du MI6 au son des Pretenders, l’évasion de Koskov dans le pipeline (majestueux morceau de Barry Koskov escape), sans oublier l’Aston Martin Volante qui s’inscrit dans les grandes poursuites de la saga, au son de l’efficace score de Barry qui nous offre pour son ultime participation à la saga (et sa présence). Ultime détail qui a malgré tout son importance, Timothy Dalton porte admirablement le smoking, décidément l’acteur aura percé une troisième voie véritablement enthousiasmante dans la saga.

Permis de tuer – John Glenn (1989) : 8/10
Portée par sa volonté de réalisme inscrit depuis Tuer n’est pas jouer, et l’arrivée d’une nouvelle vague de héros de film d’action, la franchise se remet en question tout en conservant son ADN. Le film est à la fois un retour au source, et une sorte de final à la saga, ce qui d’une certaine manière se produira avec la reprise de la série, 6 ans plus tard, dans la durée comme dans l’esprit… Permis de tuer est trop souvent rangé dans les films à la mode du moment, on lui reproche un certain suivisme, pourtant le film multiplie les innovations, en rupture sur de nombreux points avec la série.
En premier lieu une avalanche impressionnante de violence (la torture de Leiter, la mort de sa femme le jour de ses noces, la mort Krest, Heller emplallé, les fins de Dario, Sanchez !), mais au-delà de la violence, le film donne surtout l’occasion d’ouvrir de nouvelles facettes sur le personnage. Entre le Bond originel et entier de Sean Connery, et celui plus décalé de Roger Moore, Timothy Dalton continue de développer le côté sombre du personnage, aidé par une histoire captivante. Sous le choc émotionnel, Bond tombe dans une obsession de vengeance qui l’amène à la rébellion (sa démission), à commettre des erreurs payées par d’autres (Sharky), parfois dans le doute, Dalton est l’interprète idéal pour interpréter les différentes facettes de l’espion, de manière subtile et avec puissance, 15 ans avant Daniel Craig et avec beaucoup plus de force et de conviction. Dans sa détermination il ne perd ni de son charisme, de son élégance, ni de son humanité (voir dans ses différents rapports avec les girls ou Q). Définitivement l’interprète le plus passionnant.
Côté action, le film propose une succession de morceaux de bravoure à la hauteur de Bond, en commençant par une spectaculaire cascade aérienne pour terminer sur un éblouissant final qui prend la forme d’une folle poursuite de camions citerne. Mad Max rencontre James Bond ! Même si les fautes de raccords sont présentes, le spectateur est emporté par le rythme et le score dantesque de Kamen (champion de l’orchestration), assurément l’un des passages les plus spectaculaires et enthousiasmants de la saga.
Permis de tuer reste exaltant plus de 30 ans après sa sortie, un superbe générique interprété par Gladys Night, Carey Lowell est une Bond girl rafraichissante et craquante, et surtout Robert Davi interprète avec Sanchez l’un des méchants les plus marquant, et qui électrise l’ensemble du film. Ne pas avoir eu l’occasion de voir Timothy Dalton continuer Bond vers un 3ème, 4ème … film sera toujours une frustration, une amertume. Là où tous les autres ont joué essentiellement sur leur charisme ou leur personnalité, Dalton aura su jouer Bond avec la palette la plus étendue.

Goldeneye – Martin Cambell (1995) : 5,5/10
Faire revenir Bond dans les années 90 après 6 ans d’absences, c’est le faire rentrer dans le politiquement correct, se soumettre au jeune public friand des blockbusters, tomber dans la surenchère du spectaculaire, courir après la concurrence, confondre rythme et précipitation, côtoyer le grotesque. Un éparpillement qui dénature certaines bonnes intentions du scénario qui utilise à propos cette longue période d’absence (une éternité à l’époque). Le monde a changé, le mur de Berlin est tombé, la guerre froide n’est plus, mais qu’est devenu Bond, que représente-t-il, un héros du passé ? Archaïque Bond? Un bout de réponse est donné au spectateur par M (excellent choix de casting), Goldeneye voudrait nous faire croire que Bond est toujours ce héros machiste, un héros du passé dans un monde qui a changé, une bonne idée en soi mais absolument pas traité, le film préfère courir plusieurs lièvres, relancer la franchise, rendre hommage à la saga et surpasser la concurrence. Surtout, ne plus tomber dans les sous-entendu (fini la grivoiserie avec Moneypenny), ne pas trop s’attarder sur des séquences posées ou les personnages dialoguent, il faut en permanence relancer la cadence, quitte à tomber dans la surenchère, la recherche du spectaculaire.
L’équation n’est pas forcément simple à résoudre, le box-office de Permis de Tuer n’a pas répondu aux attentes, il faut pérenniser la saga, heureusement au centre du film, Pierce Brosnan maintient le standing du personnage, la classe britannique, il arrive à trouver sa voie, en combinant des qualités des acteurs du passé pour y apporter son style et un certain plaisir communicatif.

Demain ne meurt jamais – Roger Spottiswoode (1997) : 6,5/10
Le développement des groupes multimédia, la montée en puissance des groupes de presse, l’émergence de la Chine, l’irruption du téléphone portable dans le quotidien… les idées ne manquent pas pour actualiser On ne vite que.. et L’espion qui… avec intelligence. Malheureusement le succès de Goldeneye confirme le choix de l’action ininterrompue, une prédominance qui balaie les intentions, ou le juste équilibre de la saga, même si l’humour, le glamour sont toujours présents, cela reste périphérique, le cocktail est pas mal chargé en action, la saga s’appauvrit un peu à suivre ce rythme effréné. Le scénario reste très linéaire, sans surprise, parfois avec des trous, on devine que le triangle amoureux entre Carver, Bond et Paris devait être plus important, la pression de la sortie commerciale a certainement eu raison du scénario. Demain..ne manque donc effectivement pas d’action, elle est même souvent divertissante (la course poursuite dans le parking) soutenue par le score de David Arnold qui se lâche complètement, ou assez brutal, comme dans le final où Bond flingue à tout va, tue de sang-froid. Les douilles et les cadavres pleuvent, Brosnan continue de jouer avec efficacité le personnage. La musique de David Arnold, malgré l’introduction de l’électronique, permet d’effacer le désastre de Goldeneye, et de renouer avec le travail de John Barry. Si le film ne tient pas toutes ses promesses, il permet malgré tout de racheter le faux départ de Goldeneye.

Le monde ne suffit pas – Michael Apted (1999) : 5/10
Un film prometteur sur le papier, Bond tombe amoureux de l’ennemie et sera finalement obligé de l’éliminer ; il y a de quoi construire solidement une intrigue, plus dramatique que par le passé, l’antagoniste principal est pour la première fois une femme. Le contexte économique pour nouer la mission et le drame est intéressant à décrire et dans la continuité de la saga, avec l’apparition des nouvelles république de l’ex-URSS, et les enjeux qui en découlent (la circulation du pétrole, installation des pipelines..). Des choix intéressants qu’on retrouve même dans le traitement visuel du film pas forcément glamour, les paysage de taïgas, derricks, pipelines ne rentrent pas forcément dans le cahier des charges de l’exotisme de la saga. Une austérité qui aurait pu servir le drame raconté. Malheureusement Le monde ne suffit pas reste dans ce courant de la surenchère, qui ne peut s’appuyer sur aucun réalisme, ni sur aucune intention qu’il ne fait qu’esquisser. Les scènes d’action sont paresseuses, ennuyantes, molles, Brosnan même s’il reste impliqué, ne peut rien développer de ce qui est promis dans l’histoire. C’est M qui s’en sort le mieux sur son personnage (le poids de l’erreur, idée qui sera reprise sur Skyfall), Judi Dench tient son rôle, le développe (au passage, bel hommage à Bernard Lee, je n’avais jamais fait attention à son portrait en peinture en Ecosse), Sophie Marceau est un bon choix de casting, Robert Carlyle, heureusement méconnaissable, est pathétique. Un Bond qui entretien la saga au box-office, mais qui continue de creuser la tombe.

Meurs un autre jour – Lee Tamahori (2002) : 4/10
Le calvaire, le bout du bout, le fond de la cuve, la période Brosnan se termine dans le vide le plus total, la tendance à la surenchère visuelle qui atteint ici un sommet, dans une adaptation de comics SF, qui ne serait pas désagréable, ni forcément hors sujet, si elle aboutissait à des scènes d’actions potables. Le quarantième anniversaire est un cache misère qui permet de jouer du coude en permanence avec le spectateur, entre des scènes d’actions pauvres et moches, et dont Pierce Brosnan ne constitue plus que le support d’effets spéciaux envahissant et agressifs à l’œil par leurs laideurs ou leurs absurdités. Bond y est totalement déshumanisé, artificiel, comme Halle Berry, seule Rosamund Pike capte l’attention et les scènes les plus intéressantes. L’intrigue pouvait avoir un très bon point de départ, un axe intéressant à suivre. Bond qui échoue, Bond emprisonné, libéré, surveillé, traître ? De quoi offrir de l’inédit, de la nouveauté à une saga qui fait le choix de la médiocrité, et dans laquelle Lee Tamahori excellera. On ne peut que compatir auprès de Pierce Brosnan conscient des excès de la série, soucieux de changement, envie de sérieux, et qui ne trouve aucun écho auprès de la production, qui en fera bénéficier Daniel Craig. Brosnan pourrait être amer, ce qu’il n’a jamais exprimé (en gentleman), on peut l’être à sa place.

Casino Royale – Martin Campbell (2006) : 7/10
Depuis 2002, James Bond s’est fait rattraper au Box Office par Jason Bourne, qui en deux films dépasse les derniers Brosnan sur le territoire US. Bourne a réussi à redynamiser le genre, et à ridiculiser sur certains aspects Bond (du moins la période Brosnan). Réponse en 2006, de manière radicale avec Casino Royale qui multiplie les objectifs. Rompre la linéarité du récit de la série, casser le moule du personnage en lançant un cycle destiné à dresser le portrait psychologique de Bond, imposer un acteur qui n’a pas fait l’unanimité à l’annonce de sa nomination. Entre démolition et rénovation, la feuille de route est ambitieuse, Casino Royale surprend beaucoup, secoue le spectateur et selon chacun entre plaisir et douleur. En choisissant de raconter la première mission de Bond, le film trouve une bonne façon de redémarrer la série, la séquence pré-générique tient les promesses de la promotion d’un film plus dur et réaliste, Bond tapis dans l’ombre (un prédateur qui attend sa proie) qui tue de sang-froid. La prise de risque concerne le traitement du personnage, son interprétation. Bond est inexpérimenté car c’est sa première mission (pourquoi pas), mais il est surtout montré comme une bête violente, prête à exploser à tous les instants, à la limite de l’insubordination et de l’incompétence (ses rapports avec M, il tue dans l’ambassade), l’espion n’a rien de charismatique (le flegme anglais a totalement disparu, voir la scène de la vodka martini) ou de sympathique (il roule en Ford Fiesta… la honte) pour tomber amoureux comme un adolescent. Eva Green est clairement un cran au-dessus dans son interprétation (comme Vesper vis-à-vis de Bond), leur rencontre dans le train (certainement la meilleure scène) reste le moment où l’alchimie fonctionne, pour le reste il est difficile de croire à leur histoire, et l’effort comme la tolérance sont nécessaires pour adhérer au tableau (jusque dans le suicide du personnage). La production et Martin Campbell font le choix rafraîchissant d’avoir peu de gadget, peu d’action, mais s’écarte quand même des intentions initiales ; les scènes d’actions restent superficielles (hormis l’ouverture) et destinées à relancer le rythme d’une histoire qui n’en demande pas. On sent le manque de confiance, les incertitudes, les parties de poker ne sont sans doute pas jugées suffisantes pour remplir le cahier des charges Bondien, alors que les affrontements autour de la table font preuves d’une belle tension (même si l’on doit supporter le soporifique Felix Leiter) et permettent à Mads Mikkelsen de s’imposer efficacement dans le rôle du Chiffre. Une durée assez longue de 2h30 qui permet de redémarrer la saga, pas forcément de convaincre sur la direction prise (la psychologie de Bond) comme sur le choix de l’acteur, le costume de Bond est loin d’être bien porté.

Quantum of solace – (2008) : 4/10
Suite directe à la dernière scène pleine de promesse de Casino Royal, Quantum of Solace est certainement le Bond le plus médiocre de la saga. Marc Forster réécrit au jour le jour un scénario qui n’a sans doute que vaguement existé avant la grève des scénaristes, et s’appuie sur des pistes lancées précédemment. La construction psychologique du personnage a déjà montré ses limites et confirme son inutilité. Sans aucune finesse, on nous présente un Bond qui a toujours bobo à son cœur, un homme blessé qui agit toujours sans réfléchir (en multipliant les morts par incompétences); un film suspendu à l’action pour masquer les trous (Forster limite son travail à livrer un film autour des scènes d’actions réalisées par la seconde équipe) et dont le montage tout entier est le dernier des soucis. Les personnages sont vides et traversent l’histoire sans aucun intérêt, Olga Kurylenko peine à convaincre dans son rôle de vengeresse, Mathieu Amalric n’a pas grand-chose à défendre et fait avec ce qu’il a, c’est-à-dire rien.

Skyfall – Sam Mendes (2012) : 7/10
Pour les 50 ans de Bond, les producteurs se donnent les moyens d’apporter à la saga un épisode de luxe. Avec Sam Mendes derrière la caméra, et Roger Deakins à la photo, Skyfall devient le plus beau Bond de la série, visuellement époustouflant (splendide arrivée au casino Macao), avec une variété de sites qui mettent en valeur l’histoire (l’inquiétante île de Silva, l’Ecosse est magnifique), les mouvements de caméras sont fluides (never forget QoS), la réalisation inventive (impressionnante scène jouant sur les ombres et lumières à Shangaï) le film est un véritable plaisir pour les yeux. L’histoire poursuit la relecture du mythe entamée par la période Daniel Craig, un fond psychologique toujours aussi lourd et peu intéressant : revenir sur les origines du mythe, s’interroger sur la psyché de Bond, ses traumas, ses sentiments… une approche qui restera toujours le gros point faible de cette période. Skyfall rajoute une couche supplémentaire, mais beaucoup plus exaltante, les questions du vieillissement, de l’usure, de l’épuisement physique, du manque de détermination sont finalement des pistes plus intéressantes, même si elles arrivent dès le 3ème épisode de Craig pour être vraiment pertinentes. Elles restent difficiles par ailleurs à faire rentrer dans un film qui dure déjà plus de 2h20, collent un peu trop près certains films (les Batman de Nolan), même si Skyfall fait la part belle à ses personnages. Si l’alchimie entre Bond et Moneypenny fonctionne plutôt bien (même si j’ai d’énormes réserves sur son parcours au sein du MI6) c’est M qui s’en sort le mieux (Judi Dench a le droit à une belle sortie, et Ralph Fiennes une belle entrée), ainsi que le personnage de Silva auquel Javier Bardem apporte force, ambiguïté, folie, mais où malheureusement le scénario réduit considérablement son envergure (dans son objectif, comme dans ses actions). Malgré une introspection qui dure depuis un peu trop longtemps, Skyfall propose des bonnes idées, scènes d’action inventives, un Londres bien mis en valeur, une chanson assez réussie qui renoue avec le passé, une magnifique photo. De loin le meilleur de la période Craig.

SPECTRE – Sam Mendes (2013) : 4/10
SPECTRE a la tâche délicate de succéder à l’immense succès public et critique de Skyfall. Un titre prometteur, sans doute la perspective d’aller sur de la légèreté. Avec Sam Mendes à nouveau derrière la caméra, après avoir fait un très beau travail sur Skyfall, les clignotants sont au vert. Impression de courte durée, c’était déjà très faible en 2013, c’est encore pire 7 ans après, et c’est toujours incompréhensible de la part de Mendes, certainement peu motivé pour revenir, et qui n’arrivera jamais à compenser les faiblesses d’un scénario minimaliste (écrit ?), qui commence de manière ridicule (la video d’outre-tombe), en forme de jeu de piste, débouchant sur la révélation la plus grotesque de la saga (Franz Oberhauser a.k.a…), le tout dans un lourd emballage de 2h30
Une séquence d’ouverture qui s’ouvre pourtant sur un élégant plan d’ouverture (du char jusqu’à Bond que l’on suit dans ses préparatifs) pour rapidement être plombée par une bouillie numérique sans intérêts (aucune scène d’action ne sauvera le film de l’ennui), le coup de grâce étant donné par l’affreuse chanson générique de Sam Smith (au secours !). Thomas Newman confirme à nouveau son inutilité à la saga (quel paresseux celui-là, Sam Mendes n’a pas dû l’aider sur ce coup-là). L’insignifiant, le fainéant (surestimé ?) Christoph Waltz n’arrive jamais à incarner un antagoniste crédible, alors que son rôle le ramène aux racines de Bond, la costumière ne l’aide surement pas (pantacourt, les petits mocassins pieds nus), encore moins le scénario qui s’appuie sur un ressort familial et poursuit l’humanisation de Bond jusque dans une histoire d’amour à laquelle on ne croit jamais (franchement Bond capable de tout plaquer pour l’insignifiant personnage de Léa Seydoux…).
A vouloir creuser la psychologie d’un personnage qui n’en demande pas tant, ou moins de lourdeur, ne pas faire exister les films par eux-mêmes mais les inscrire dans un récit à plusieurs chapitres (une méthode qui rappelle Marvel) la série devient vide, sans réelle passion dans la fabrication, et aux intentions souvent auto-destructrices. A suivre pour le dernier épisode de la période Craig en 2020? 2021?

James Bond will return in No Time to Die.

Mon Top actualisé :
1/ Opération Tonnerre – Terence Young (1965) :
2/ Bons baisers de Russie – Terence Young (1963)
3/ L’Espion qui m’aimait – Lewis Gilbert (1977)
4/ Tuer n’est pas jouer – John Glenn (1987)
5/ Permis de tuer – John Glenn (1989)
6/ Goldfinger – Guy Hamilton (1964) :
7/ James Bond contre Dr No – Terence Young (1962) :
8/ On ne vit que deux fois – Lewis Gilbert (1967)
9/ Rien que pour vos yeux – John Glenn (1981)
10/ Les diamants sont éternels – Guy Hamilton (1971)
11/ Au service secret de sa majesté – Peter Hunt (1969)
12/ Skyfall – Sam Mendes (2012)
13/ Casino Royale – Martin Campbell (2006)
14/ Moonraker – Lewis Gilbert (1979) :
15/ Demain ne meurt jamais – Roger Spottiswoode (1997)
16/ Dangereusement vôtre – John Glenn (1985) :
17/ Goldeneye – Martin Cambell (1995)
18/ Octopussy – John Glenn (1983) :
19/ Le monde ne suffit pas – Michael Apted (1999) :
20/ L’homme au pistolet d’or – Guy Hamilton (1975)
21/ Vivre et laisser mourir – Guy Hamilton (1973)
22/ Meurs un autre jour – Lee Tamahori (2002) :
23/ Quantum of solace – (2008)
24/ Spectre – Sam Mendes (2013)
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Major Tom
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Major Tom »

Yaplusdsaumon a écrit :Et Michel Legrand y a fait un super boulot ! Attends que le CD ressorte à prix convenable, je te parie que des certitudes vont vaciller.
Et bien c'est vrai. Je le dis d'autant plus que j'ai revu le film, et certains morceaux qui m'étaient sortis de l'esprit sont très, très bons.
Mais attention, il y a deux CDs avec des versions différentes, un qu'on trouve à 256 euros (d'occasion, et il ne reste qu'un exemplaire) sur Amazon, et un autre édité au Japon (227 dollars sur Ebay) qui comprend des morceaux manquants ("Escape From Palmira").

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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Biji1 »

Salut à tous,

Rediffusion du film Bons baisers de Russie (1963) à 21h sur France 4 ce mercredi ! https://programme-tv.info/programme-tv
Voir programme télé du mercredi 17 juin


Bye !
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hellrick
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par hellrick »

Perso j'ai occupé mon confinement avec LEGENDARY, jeu de cartes façon deckbuilding qui existe en différentes franchises (X Files, Buffy, même Firefly et Jack Burton). Même si j'avais déjà la version Marvel j'ai pris la déclinaison James Bond, elle est vraiment excellente avec 4 paquets scénarios (Goldfinger, L'homme au pistolet d'or, Goldeneye et Casino Royale), une énorme rejouabilité et un vrai bonheur de fan.

Si Goldfinger est prenable, Scaramanga (surtout une fois équipé de son pistolet d'or) est un vrai défi. Le jeu se joue seul ou à plusieurs et il est tout aussi bon, j'ai déjà une vingtaine de parties et toujours l'envie d'en refaire une. Si vous aimez Bond et les jeux de société c'est le bon investissement (surtout qu'un site de jeu bien connu le proposait durant le lockdown avec - 33% )

Vivement les extensions pour jouer avec les 2 acteurs manquants :wink:

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https://www.philibertnet.com/fr/upper-d ... 17520.html

https://boardgamegeek.com/boardgame/285 ... lding-game
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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villag
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par villag »

Je viens de découvrir TUER N ' EST PAS JOUER via l" excellent bluray et je me demande si je ne le mets pas en tête de la série bondienne à égalité avec Dr No ....
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Roilo Pintu »

Bon il faut chercher un peu la ressemblance avec Daniel Craig, mais j'aime bien.
C'est d'abord un dessin, c'est simple et épuré.

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Kevin95
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Kevin95 »

C'est surtout un emprunt.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Barry Egan »

Roilo Pintu a écrit : 28 mai 20, 23:28Mon Top actualisé :
1/ Opération Tonnerre – Terence Young (1965) :
2/ Bons baisers de Russie – Terence Young (1963)
3/ L’Espion qui m’aimait – Lewis Gilbert (1977)
4/ Tuer n’est pas jouer – John Glenn (1987)
5/ Permis de tuer – John Glenn (1989)
6/ Goldfinger – Guy Hamilton (1964) :
7/ James Bond contre Dr No – Terence Young (1962) :
8/ On ne vit que deux fois – Lewis Gilbert (1967)
9/ Rien que pour vos yeux – John Glenn (1981)
10/ Les diamants sont éternels – Guy Hamilton (1971)
11/ Au service secret de sa majesté – Peter Hunt (1969)
12/ Skyfall – Sam Mendes (2012)
13/ Casino Royale – Martin Campbell (2006)
14/ Moonraker – Lewis Gilbert (1979) :
15/ Demain ne meurt jamais – Roger Spottiswoode (1997)
16/ Dangereusement vôtre – John Glenn (1985) :
17/ Goldeneye – Martin Cambell (1995)
18/ Octopussy – John Glenn (1983) :
19/ Le monde ne suffit pas – Michael Apted (1999) :
20/ L’homme au pistolet d’or – Guy Hamilton (1975)
21/ Vivre et laisser mourir – Guy Hamilton (1973)
22/ Meurs un autre jour – Lee Tamahori (2002) :
23/ Quantum of solace – (2008)
24/ Spectre – Sam Mendes (2013)
Bravo et merci pour ce super post. J'en ai revu un certain nombre pendant le confinement, et je vois grosso modo que je suis d'accord avec toi - et que j'aurais dû en profiter pour revoir d'autres Roger Moore comme "L'espion qui m'aimait" (mais j'ai préféré me marrer un bon coup avec "Moonraker").

Je ne serai pas aussi dur que toi avec "Spectre" qui malgré ses énormes outrances généalogiques m'a paru meilleur que la première fois. Mais c'est clair que c'est pas la crème de la série.

J'ai pu revoir et réévaluer "Permis de tuer" que je considère à la seconde vision aussi génial que "Tuer n'est pas jouer". Tu as mis la meilleure référence sur la fin ("Mad Max"). J'y avais pas pensé, c'est vrai qu'il y a un peu de ça. Quelle jubilation de voir ce camion sur deux roues tout de même !

Je pense qu'au fond l'épisode le plus épatant reste "Bons baisers de Russie", grâce à son intrigue, sa tension, l'implication de Sean Connery (qui diminue explicitement après "Goldfinger", c'est criant), et ses scènes de bagarre, d'érotisme et d'explosion super bien amenées, et sublimées par leur rareté. Le plus épatant ça veut pas dire le meilleur. Le meilleur c'est "Au service secret", bien entendu. Mais c'est pas vraiment un James Bond, d'une certaine façon.
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Jean-Pierre Festina
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jean-Pierre Festina »

Dirk Diggler a écrit : 28 août 20, 20:58 l'implication de Sean Connery (qui diminue explicitement après "Goldfinger", c'est criant)
Mais c'est ça qui est bon ! Pourquoi il est impérial et marmoréen dans Opération Tonnerre et On ne vit que deux fois, c'est parce qu'il n'en a plus rien à secouer !
Ceci dit, je suis d'accord que ce dilettantisme lorgne parfois vers le faisandé dans Les Diamants sont éternels.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


Non mais ALLOOOO quoi
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