James Bond 007 : Sujet général
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- Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Plutôt d'accord avec l'analyse de Supfiction d'autant plus que j'ai trouvé que Spectre ressemblait de nouveau assez aux premiers Bond. Et effectivement je me souviens de certains ayant râlé contre Roger Moore qui n'avait pas la classe de Sean Connery puis de Timothy Dalton n'ayant plus l'humour de Roger Moore.
- Jean-Pierre Festina
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Un autre détail mais qui a son importance : c'est avec fascination que l'on découvre ses premiers James Bond à huit ou dix ans. Plus tard, l'oeil du connaisseur ou, simplement, de l'adulte devient le prétexte par lequel on espère tirer de cette série un plaisir équivalent. et ce n'est pas Jeremy Fox (qui a lu Proust) qui dira le contraire.
Il faut bien reconnaître que cette série de génie est très majoritairement traversée de moments éprouvants, rigoureusement dépourvus d'intérêt et même honteux. Et là, le regard de l'historien, ni celui du sociologue ni même celui du plus sophistiqué des cinéphiles d'y peut rien. Au bout de quinze films projetés dans leur chronologie, Brosnan ou pas, ces moments deviennent intenables. Félicitations aux valeureux chroniqueurs
On en vient au problème des rétrospectives. Ici, cela s'impose : la série James Bond vaut largement plus que la somme de ses parties. Mais l'autre jour, j'ai regardé "On ne vit que deux fois", simplement parce qu'un épisode de Madmen se terminait par la chanson de Nancy Sinatra, et c'était éblouissant. Ce film était paré à ce moment précis d'une qualité décisive qui échappe par définition aux rétrospectives : le surgissement, l'arrachement à un contexte à la fois nourrissant et étouffant. Ainsi, "On ne vit que deux fois" avait retrouvé ses couleurs naïves et violentes, comme livré à son seul caprice et n'ayant de compte à rendre ni au film précédent, ni au suivant, ni à la série en général (et aux opinions qu'elle ne manque pas de susciter).
Bref : on mélange tout et on recommence !
Il faut bien reconnaître que cette série de génie est très majoritairement traversée de moments éprouvants, rigoureusement dépourvus d'intérêt et même honteux. Et là, le regard de l'historien, ni celui du sociologue ni même celui du plus sophistiqué des cinéphiles d'y peut rien. Au bout de quinze films projetés dans leur chronologie, Brosnan ou pas, ces moments deviennent intenables. Félicitations aux valeureux chroniqueurs
On en vient au problème des rétrospectives. Ici, cela s'impose : la série James Bond vaut largement plus que la somme de ses parties. Mais l'autre jour, j'ai regardé "On ne vit que deux fois", simplement parce qu'un épisode de Madmen se terminait par la chanson de Nancy Sinatra, et c'était éblouissant. Ce film était paré à ce moment précis d'une qualité décisive qui échappe par définition aux rétrospectives : le surgissement, l'arrachement à un contexte à la fois nourrissant et étouffant. Ainsi, "On ne vit que deux fois" avait retrouvé ses couleurs naïves et violentes, comme livré à son seul caprice et n'ayant de compte à rendre ni au film précédent, ni au suivant, ni à la série en général (et aux opinions qu'elle ne manque pas de susciter).
Bref : on mélange tout et on recommence !
Dernière modification par Jean-Pierre Festina le 14 déc. 16, 12:01, modifié 1 fois.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
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- Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Réflexion et expérience de Yap... que je trouve très justes. En tout cas je peux m'y retrouver.
- Jean-Pierre Festina
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Merci !
(comme quoi, tout arrive )Jeremy Fox a écrit :Réflexion et expérience de Yap... que je trouve très justes.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Je suis totalement d'accord avec toi : la série n'a pas cessé d'évoluer (elle ne serait certainement plus là depuis longtemps sinon), et Permis de tuer ... est très loin des Connery/Moore. Et avant Dalton ... l'épisode Lazenby est très différent, et la période Moore a bien changé les choses aussi.Supfiction a écrit :Demi-Lune a écrit : la franchise a complètement perdu son charme et de son âmeEt pourtant on pouvait dire cela déjà de Permis de tuer, alors qu'il est considéré ici comme l'un des meilleurs opus. Ce second film de Dalton avait une intrigue plus proche de L'Arme Fatale qui cartonnait alors au Box-office que des Bond classiques. Nul doute que les premiers fans des James Bond de Sean Connery en disaient autant bien avant (mes parents on toujours trouvé que les Roger Moore n'avaient plus le charme des débuts).Demi-Lune a écrit :L'Histoire immédiate est beaucoup moins structurante dans les Bond contemporains, peut-être parce qu'elle est moins facilement assimilable, ou peut-être parce que les concepteurs ont tout simplement perdu la recette en cours de route (en plus d'autres ingrédients). En tout état de cause, on peut trouver que la franchise s'est singulièrement égarée depuis tout ce temps...
Après Dalton, les films de Pierce Brosnan ont à chaque fois été inspirés par l'actualité géopolitique et économique (les conséquences de la chute de l'URSS dans Goldeneye, l'émergence des grandes puissances médiatiques dans Demain ne meurs jamais, la menace de la Corée du Nord dans Meurs un autre jour..).
Depuis l'ère Craig, en revanche, la saga s'est totalement affranchi de tout contexte politique pour se recentrer sur ses fondamentaux et le Spectre (mafia et blanchiment d'argent restant plus que jamais d'actualité mais diffus dans la géopolitique internationale). Ce serait bien que le prochain se mouille un peu. Cela parait peu probable puisque les producteurs ne peuvent plus se permettre de fâcher qui que ce soit pour ne pas se fermer de marchés étrangers.
Chacun a aussi maintenant sa propre vision de Bond. Certains l'aiment avec plein de gadgets, des méchants haut en couleur et beaucoup d'humour quand d'autres apprécient la sobriété, le réalisme et le charme des tous premiers opus (qu'on est plus loin de retrouver dans les derniers Craig, la violence et le surdosage d'action inhérente à notre époque en plus).
De même sur quand tu dis "qu'on est plus loin de retrouver dans les derniers Craig, la violence et le surdosage d'action inhérente à notre époque en plus". C'est justement le reproche n°1 que j'adresserais à l'époque Craig. Peut-être ne suis je plus du tout raccord avec mon époque.
Le tout est de savoir si il y a un invariant ... une "âme" Bond ... un noyau dur. Question forcément très difficile.
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Je suis bien d'accord, Permis de tuer était une aventure décorrélée du contexte, comme le sont pleins d'autres épisodes précédents, qui se regardent comme des aventures extravagantes. Mais il y avait quand même la plupart du temps ce fil rouge de l'antagonisme avec les Soviétiques, qui était structurant et qui permettait de temps à autre des épisodes plus frontaux dans leur appropriation de l'Histoire immédiate (la dissuasion nucléaire, la course à l'espace, la Détente, la guerre d'Afghanistan, etc). Que Permis de tuer soit sorti cette année-là est donc bien un hasard de l'Histoire même si, sur d'autres aspects, il a quand même un goût de fin de cycle. Les épisodes avec Brosnan ont essayé de perpétuer cette tradition dans un monde subitement multipolaire, mais je trouve qu'ils ont manqué le coche en restant très pauvres et évasifs dans leur rapport au monde, pour toutes ces raisons que tu as évoquées (on ne peut plus se permettre de "se payer" un ennemi précis dans un marché du film internationalisé où la réussite d'un film dépend aussi de ses scores à l'étranger) mais aussi peut-être pour d'autres critères. Je ne demande qu'à me tromper, mais je ne suis pas sûr que ce soit demain la veille qu'on verra un Bond envoyé en Syrie, traquer des islamistes ou combattre la Russie de Poutine, là où on ne s'embarrassait guère de politiquement correct lorsqu'il s'agissait de combattre l'URSS. C'est cette inscription dans le monde qui manque significativement à la franchise, au-delà de quelques problématiques énoncées artificiellement (les programmes de surveillance).Supfiction a écrit :Et pourtant on pouvait dire cela déjà de Permis de tuer, alors qu'il est considéré ici comme l'un des meilleurs opus. Ce second film de Dalton avait une intrigue plus proche de L'Arme Fatale qui cartonnait alors au Box-office que des Bond classiques. Nul doute que les premiers fans des James Bond de Sean Connery en disaient autant bien avant (mes parents on toujours trouvé que les Roger Moore n'avaient plus le charme des débuts).
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Oui ce serait bien que le prochain Bond, qui devrait probablement aller dans une nouvelle direction pour 1 ou 2 films, refasse de la Russie une menace. Et d'ailleurs, je pense que les russes eux-mêmes en seraient très satisfaits.
Je suis persuadé que Poutine est un fan des bons vieux James Bond!
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Ça m'étonnerait. James Bond a longtemps été un personnage très mal perçu en Russie.Supfiction a écrit :Oui ce serait bien que le prochain Bond, qui devrait probablement aller dans une nouvelle direction pour 1 ou 2 films, refasse de la Russie une menace. Et d'ailleurs, je pense que les russes eux-mêmes en seraient très satisfaits.
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Un retour en vidéo (pour changer) sur toute la saga en moins de 7 minutes, de quoi redonner peut-être envie à Jeremy de recommencer un cycle alors qu'il vient d'en terminer un.
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Super boulot
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Idem excellent travail!
Lazenby reste mon Bond préféré.
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Merci.
Perso, ça reste Timothy. C'était alors le dernier Bond en date quand je suis devenu fan de la saga, et je crois bien qu'avant mes 13 ans (sortie de GoldenEye) j'avais déjà vu tous les 007 jusqu'à Permis de tuer donc. Y compris le Casino Royale de 67, découvert à une époque où j'étais très ouvert à tout, mais qui m'avait laissé... ben, comme ça :
Perso, ça reste Timothy. C'était alors le dernier Bond en date quand je suis devenu fan de la saga, et je crois bien qu'avant mes 13 ans (sortie de GoldenEye) j'avais déjà vu tous les 007 jusqu'à Permis de tuer donc. Y compris le Casino Royale de 67, découvert à une époque où j'étais très ouvert à tout, mais qui m'avait laissé... ben, comme ça :
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Re: James Bond 007 : Sujet général
Petit topo sympa par Justin Rosso James Bond ou une mue héroïque, et oui il ne fait pas que dans la chronique de film, Il commente les sagas aussi
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Re: James Bond 007 : Sujet général
THE SPY WHO LOVED ME (Lewis Gilbert, 1977) révision
Hommage à Moore Roger, avec (au pifomètre) un James Bond cuvée 1977. Comme tous les autres avec l'acteur (on pourra toujours pinailler sur kiki c'est le meilleur mais globalement, les films sont interchangeables), c'est du grand spectacle seventies correcte, rythmé, cool, aussi confortable qu'une couette en hiver ou un ventilo en été. Pour beaucoup, le film vaut surtout pour la première apparition iconique de Richard Kiel (avant les grimaces Moonraker) et le corps anorexique de Barbara Bach (donnez-lui un sandwich merde !) Si Curd Jürgens voit le temps passer assis sur une chaine, The Spy Who Loved Me est surtout un gros plaisir Ken Adam, qui à la production design s'amuse comme un gosse en relisant Jules Verne : grosse araignée pour repaire du méchant, aquarium malicieux avec un toboggan (comme dans Rabbi Jacob), beautés égyptiennes etc. Pas de problème pour la musique de Marvin Hamlisch (souvent bâchée) qui, même datée, coule toute seule dans le moule et rappelle qu'on est en 1977 (disco's fever). Pas d'olives dans mon verre s'il vous plait.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
- Alexandre Angel
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Re: James Bond 007 : Sujet général
dépassement de budget.Kevin95 a écrit :donnez-lui un sandwich merde !
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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