Quel plaisir alors de pouvoir quand même les redécouvrir. Si la qualité des DVD Rossellini fait de la peine à voir, le premier Bunuel visionné est de très honnête qualité.
Le film donc est assez jouissif par la manière qu'à Bunuel de jouer avec la construction de son récit, de jouer avec les images sexuelles, érotiques ou criminelles et par son humour noir habituel qui culmine dans la scène drolissime du mariage et de la conversation entre le prêtre, le militaire et le commissaire, ce dernier avouant ne pas pouvoir retenir ses larmes lors d'un défilé militaire ou une cérémonie religieuse.
Sinon, ce film est mis en scène comme un film noir hollywodien, remarquablement photographié et son héros criminel, en pensée plus qu'en acte, est inoubliablement pitoyable. La ritournelle guillerette de la boite à musique vous hante pendant un moment.
Un très grand film : quelle période faste que la période mexicaine assez peu connu de Bunuel. Vivement que je revois El, Viridiana mais surtout que je découvre enfin Los Olvidados
