Je viens enfin de découvrir cette comédie que plusieurs d'entre vous, notamment Jeremy ont émis un avis très favorable, j'étais donc impatient de voir ce film.
Infidèlement vôtre est un petit bijou de comédie pure avec un Rex Harrison majestueux qui nous livre une de ses meilleurs compositions, le reste du casting complète admirablement cette oeuvre.
Quant au DVD, il nous offre une très belle image, on croirait que ce film a été tourné récemment.
Vu sur Classic ce mois-ci Unfaithfully Yours (Infidèlement Vôtre - Preston Sturges - 1948).
Voici donc la célèbre comédie de Sturges avec les deux magnifiques Rex Harrison (en fringuant chef d'orchestre britannique) et Linda Darnell (pulpeuse, raffinée et élégante à souhait). quels dialogues étincelants mes amis ! On est dans la virtuosité, avec un côté un peu trop théatral par moment... mais on pense irrésistiblement à Lubitsh, même si c'est un humour plus British que nous avons là (et peut être même un soupçon plus sophistiqué). En deux mots, il s'agit d'une comédie sur la jalousie. Cet homme de culture et de musique est persuadé que sa femme le trompe. que va-t-il faire ? Tuer l'infidèle, lui pardonner, jouer à la roulette russe ?
Le sujet, à priori maintes fois éprouvé, permet au réalisateur des prouesses rarement atteintes dans la comédie américaine.
Je ne peux que vous le recommander. Il faudra que je songe à l'acheter un jour, malgré son prix un peu prohibitif... (c'est du Carlotta).
Bien Môsieur... Il sera fait comme vous désirez, Madâme.
Majordome a écrit :Vu sur Classic ce mois-ci Unfaithfully Yours (Infidèlement Vôtre - Preston Sturges - 1948).
Voici donc la célèbre comédie de Sturges avec les deux magnifiques Rex Harrison (en fringuant chef d'orchestre britannique) et Linda Darnell (pulpeuse, raffinée et élégante à souhait). quels dialogues étincelants mes amis ! On est dans la virtuosité, avec un côté un peu trop théatral par moment... mais on pense irrésistiblement à Lubitsh, même si c'est un humour plus British que nous avons là (et peut être même un soupçon plus sophistiqué). En deux mots, il s'agit d'une comédie sur la jalousie. Cet homme de culture et de musique est persuadé que sa femme le trompe. que va-t-il faire ? Tuer l'infidèle, lui pardonner, jouer à la roulette russe ?
Le sujet, à priori maintes fois éprouvé, permet au réalisateur des prouesses rarement atteintes dans la comédie américaine.
Je ne peux que vous le recommander. Il faudra que je songe à l'acheter un jour, malgré son prix un peu prohibitif... (c'est du Carlotta).
il etait passé à 15 euros à un moment, ainsi que les 2 autres films des 40's, je ne sais pas ce qu'il en est maintenant
Excellent film, et quelle demi-heure final qui tient du slapstick !
Du meme Sturges, je ne peux que conseiller l'admirable Palm Beach Story edité par Universal en zone 1 (avec stf), avec la toujours craquante Claudette Colbert (j'adore cette actrice, peut-etre mon actrice de comedie americaine préférée)
je viens de découvrir cette merveille de screwball comedy au scenario tres original.
Un chef d’orchestre (Rex Harrison) en est persuadé : sa femme (Linda Darnell) le trompe ! Alors qu’il dirige un concert, il imagine trois manières de la tuer, au gré de l’inspiration que lui apportent les musiques de Rossini, Wagner et Tchaïkovski.
Les trois fantasmes constituent chacun des films dans le film qui le font basculer d'un genre à l'autre selon le compositeur que le chef d'orchestre dirige avec une fluidité exemplaire. La grosse comédie noire déjantée (Rossini), le drame pathétique tellement forcé qu'il en devient hilarant (Wagner) et le romantisme un peu pathetique (Tchaïkovski).
La réalisation est tres inventive et virtuose notamment pour l'introduction à chaque fantasme par un travelling avant dans l'oeil et les pensées du heros. Les acteurs sont geniaux, Rex Harrisson excelle en jaloux maladif et meurtrier et revele des qualités burlesque insoupçonnées dans la derniere partie du film où il va se rendre de compte de la difficulté de realiser son crime dans le monde réel. Linda Darnell tout aussi bonne qui s'adapte parfaitement à toutes les direction que le film prend, épouse aimante dans le monde réel, trainée ou rongée de culpabilité selon les fantasmes.
Un très bon moment digne des meilleurs Wilder ou Lubitsch.
Preston Sturges est un génie de la comédie américaine! Il est peu connu en France où ce sont surtout 3 de ses films qui sont distribués: Sullivan's Travel avec J. McCrea et V. Lake The Lady Eve avec H. Fonda et B. Stanwyck Unfaithfully Yours
Mais, il y en a bien d'autres, tout aussi intéressants, mais avec des acteurs moins connus.... comme the Great McGinty, the Great Moment, Chrismas in July....
Je vous en parlerais plus en détail bientôt!!!!
Unfaithfully Yours est son dernier grand film tourné à la Fox après son départ de la Paramount. Rex Harrison y est formidable!
Alors que je m'attendais à une comédie "classique" américaine, qu'elle fut m'a surprise face à cette grosse farce autant scénaristique que visuelle et qu'elle fut mon bonheur. Car il s'agit ici d'une oeuvre aussi dingue qu’intelligente où Sturges joue avec les codes cinématographique pour notre plus grand bonheur avec de grands moments d'anthologies (le magnétophone ! ).
Le plus simple, c'est de le voir, alors pour ceux qui ne l'auraient pas vu COUREZ L'ACHETER !!!!
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Une comédie savamment orchestrée, mélangeant les tons avec bonheur.
La réflexion du fantasme comme complémentarité avec l'échec est culottée, donnant au film son intelligence et sa clarté d'esprit.
La mise en scène de Sturges est percutante.
Profondo Rosso a écrit :Un très bon moment digne des meilleurs Wilder ou Lubitsch.
Ben le film aurait du être réalisé par Lubitsch (le 1er titre était je crois "The Symphony Story"). Le génial cinéaste berlinois avait d'ailleurs dit que le script était du caviar, mais que le public américain était habitué au corned-beef (ou autre, je sais plus la citation exacte).
Mon second Preston Sturges après The Palm Beach story. Celui-ci est par moments aussi rapide et au débit sous acide. Mais la part de burlesque notamment quand Harrison se voit confronté à la dure réalité en prenant conscience qu'il est bien dur d'organiser un assassinat n'est celle qui m'a le plus plu. Sturges accumule sur le pauvre hère bien des précipices évidents qu'il ne voit pas dans son aveuglement frénétique. C'en est presque fatigant.
Outre la prestation enflammée d'un Rex Harrison en lion fou et déchaîné, la structure scénaristique multipliant les fantasmes durant le concert après nous avoir présenté ce personnage hors du commun, ce sont des petits moments que je retiens. Tendrement. Dans cette tempête de petits ilots de calme, de sérénité mais surtout d'attendrissements et de délicatesse amoureuse viennent offrir au spectateur un souffle nouveau, une respiration bien heureuse et ô combien agréable. Et émouvant. Le couple Harrison/Darnell est adorable. Leur roucoulades apaisées me charment totalement. Et merde, quelle réplique de fin qui tue sa famille entière : "A thousand poets dreamed a thousand years. Then you were born, my love". Pour cela et pour tant d'autres lignes fabuleuses de drôleries, de beauté ou de percussion, un merci pour monsieur Sturges.
ont émis un avis très favorable, j'étais donc impatient de voir ce film.
