Un Singe en Hiver (Henri Verneuil - 1962)
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Un Singe en Hiver (Henri Verneuil - 1962)
Pour mon centième post (et le premier sur le forum des classiques naphtalinés), je m'offre le plaisir de parler de ce film que je connais par cœur tant je l'ai regardé durant ma jeunesse...
Un Singe en Hiver
Le roman d'Antoine Blondin est un petit chef-d'œuvre, et il en est de même pour ce film d'Henri Verneuil qui a permis la confrontation entre les deux monstres sacrés: Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo.
Albert Quentin (Jean Gabin), ancien quartier-maître du corps expéditionnaire en Chine, boit en compagnie de son ami Esnault (Paul Frankeur), dans un petit bar de Tigreville, sur la côte normande. Sa femme Suzanne (Suzanne Flon) avec qui il tient l'Hôtel Stella, lui reproche son intempérance. Après une série de bombardements, Albert jure de ne plus toucher un verre... Des années ont passées. Albert a tenu parole, mais il s'ennuie à mourir. Et puis, un soir d'hiver, arrive un voyageur à l'Hôtel Stella. Il se nomme Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo) et il a l'air de promener avec lui toute la tristesse du monde. Que vient-il faire dans ce coin perdu, surtout en hiver?
Gabin et Belmondo sont admirables de naturel, de force, de sensibilité. J'apprécie la belle musique de Michel Magne. Et puis bien sûr, il y a les inoubliables dialogues de Michel Audiard...
"- Écoute ma bonne Suzanne. T'es une épouse modèle."
"- Oh..."
"- Mais si, t'as que des qualités et physiquement, t'es resté comme je pouvais l'espérer. C'est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c'était à refaire, je crois que je t'épouserai de nouveau. Mais tu m'emmerdes."
"- Albert..."
"- Tu m'emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour... mais tu m'emmerdes!"
Un Singe en Hiver n'a malheureusement pas eu le succès qu'il méritait. Il faut dire que le public à l'époque se ruait vers les superproductions américaines (Le Jour le Plus Long ou West Side Story). De plus le film eut quelques problèmes avec la commission de censure qui s'indigna qu'un film pût faire l'apologie de l'alcool...
Le temps remet les choses à leur place, et Un Singe en Hiver devint un classique du cinéma français largement apprécié. Il reste également l'unique rencontre professionnelle entre Gabin et Belmondo...
Un Singe en Hiver
Le roman d'Antoine Blondin est un petit chef-d'œuvre, et il en est de même pour ce film d'Henri Verneuil qui a permis la confrontation entre les deux monstres sacrés: Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo.
Albert Quentin (Jean Gabin), ancien quartier-maître du corps expéditionnaire en Chine, boit en compagnie de son ami Esnault (Paul Frankeur), dans un petit bar de Tigreville, sur la côte normande. Sa femme Suzanne (Suzanne Flon) avec qui il tient l'Hôtel Stella, lui reproche son intempérance. Après une série de bombardements, Albert jure de ne plus toucher un verre... Des années ont passées. Albert a tenu parole, mais il s'ennuie à mourir. Et puis, un soir d'hiver, arrive un voyageur à l'Hôtel Stella. Il se nomme Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo) et il a l'air de promener avec lui toute la tristesse du monde. Que vient-il faire dans ce coin perdu, surtout en hiver?
Gabin et Belmondo sont admirables de naturel, de force, de sensibilité. J'apprécie la belle musique de Michel Magne. Et puis bien sûr, il y a les inoubliables dialogues de Michel Audiard...
"- Écoute ma bonne Suzanne. T'es une épouse modèle."
"- Oh..."
"- Mais si, t'as que des qualités et physiquement, t'es resté comme je pouvais l'espérer. C'est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c'était à refaire, je crois que je t'épouserai de nouveau. Mais tu m'emmerdes."
"- Albert..."
"- Tu m'emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour... mais tu m'emmerdes!"
Un Singe en Hiver n'a malheureusement pas eu le succès qu'il méritait. Il faut dire que le public à l'époque se ruait vers les superproductions américaines (Le Jour le Plus Long ou West Side Story). De plus le film eut quelques problèmes avec la commission de censure qui s'indigna qu'un film pût faire l'apologie de l'alcool...
Le temps remet les choses à leur place, et Un Singe en Hiver devint un classique du cinéma français largement apprécié. Il reste également l'unique rencontre professionnelle entre Gabin et Belmondo...
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Un de mes films français préférés ...Gabin et Belmondo superbes ...Suzanne Flon également ,petit plus pour Noël Roquevert "landru" et l'histoire de son pull en laine
De grandes scênes dans ce film ,notamment celle du feux d'artifices avec les 3 lascars
je n'ai qu'un mot à rajouter sur ce film : olé !!!
De grandes scênes dans ce film ,notamment celle du feux d'artifices avec les 3 lascars
je n'ai qu'un mot à rajouter sur ce film : olé !!!
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Peu d'engouement... peu d'engouement...
ATTEND QUE J'ARRIVEEEEEEEEEEEE !!!!!
J'adore ce film moi aussi. Oeuvre ô combien piquante, émouvante, chaleureuse et drôle. Un hymne au voyage et au rêve...
Ne pas oublier de parler de Verneuil qui utilise parfaitement son format large (du Techniscope sans doute) pour servir idéalement la rencontre explosive entre le vieux Gabin et le jeune Belmondo. C'est bien simple, je n'y vois quasiment que des scènes d'anthologie dans ce film-là !
Et la fin me serre toujours le coeur lorsqu'on voit Gabin donner ses derniers conseils à Bébél sur le quai de la gare.
Et quels dialogues ! Blondin + Audiard =
ATTEND QUE J'ARRIVEEEEEEEEEEEE !!!!!
J'adore ce film moi aussi. Oeuvre ô combien piquante, émouvante, chaleureuse et drôle. Un hymne au voyage et au rêve...
Ne pas oublier de parler de Verneuil qui utilise parfaitement son format large (du Techniscope sans doute) pour servir idéalement la rencontre explosive entre le vieux Gabin et le jeune Belmondo. C'est bien simple, je n'y vois quasiment que des scènes d'anthologie dans ce film-là !
Et la fin me serre toujours le coeur lorsqu'on voit Gabin donner ses derniers conseils à Bébél sur le quai de la gare.
Et quels dialogues ! Blondin + Audiard =
Pas fou ???phenryl a écrit :étonnant le peu d'engoument pour ce superbe film français
J'adore, tant la scène du rodéo que les dialogues d'antholgie qui s'enchainent dès que Gabin reprend la boutanche. Et puis la scène du feu d'artifice, avec les trois gars complétement pétés
J'aurais préféré une scène finale un peu moins "sensible" (pas taper, j'ai déjà essayé de pas écrire gnan-gnan), j'aurais préféré que le film garde un peu de son "mauvais esprit" jusqu'au bout
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Bon un p'tit extrait d'un dialogue dans "UN SINGE EN HIVER" :
- Ah parce que tu mélanges tout ça, toi ! Mon espagnol, comme tu dis, et le père Bardasse. Les Grands Ducs et les boit-sans-soif.
- Les grands ducs...
- Oui monsieur, les princes de la cuite, les seigneurs, ceux avec qui tu buvais le coup dans le temps et qu'on toujours fait verre à part. Dis-toi bien que tes clients et toi, ils vous laissent à vos putasseries, les seigneurs. Ils sont à cent mille verres de vous. Eux, ils tutoient les anges !
- Excuse-moi mais nous autres, on est encore capable de tenir le litre sans se prendre pour Dieu le Père.
- Mais c'est bien ce que je vous reproche. Vous avez le vin petit et la cuite mesquine. Dans le fond vous méritez pas de boire. Tu t'demandes pourquoi y picole l'espagnol ? C'est pour essayer d'oublier des pignoufs comme vous.
- Ah parce que tu mélanges tout ça, toi ! Mon espagnol, comme tu dis, et le père Bardasse. Les Grands Ducs et les boit-sans-soif.
- Les grands ducs...
- Oui monsieur, les princes de la cuite, les seigneurs, ceux avec qui tu buvais le coup dans le temps et qu'on toujours fait verre à part. Dis-toi bien que tes clients et toi, ils vous laissent à vos putasseries, les seigneurs. Ils sont à cent mille verres de vous. Eux, ils tutoient les anges !
- Excuse-moi mais nous autres, on est encore capable de tenir le litre sans se prendre pour Dieu le Père.
- Mais c'est bien ce que je vous reproche. Vous avez le vin petit et la cuite mesquine. Dans le fond vous méritez pas de boire. Tu t'demandes pourquoi y picole l'espagnol ? C'est pour essayer d'oublier des pignoufs comme vous.
Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
[Antoine de Saint-Exupéry]
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Belmondo - "Alors madame Quentin? on espionne l'aimable clientèle?"
Suzanne Flon - "Oh monsieur Fouquet..."
Belmondo - "... Les assassins et les voleurs remplissent les journaux... L'homme traqué est obligé de se tenir a courant de tout. Avec cette manie des protraits-robots, je suis obligé de changer de tête tous les jours. Je m'étais fait hier, je crois, la tête de l'homme qui boit... Demain: de quoi sera-t-il fait?..."
Suzanne Flon - "Oh monsieur Fouquet..."
Belmondo - "... Les assassins et les voleurs remplissent les journaux... L'homme traqué est obligé de se tenir a courant de tout. Avec cette manie des protraits-robots, je suis obligé de changer de tête tous les jours. Je m'étais fait hier, je crois, la tête de l'homme qui boit... Demain: de quoi sera-t-il fait?..."