La Femme au Gardenia (Fritz Lang - 1953)
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La Femme au Gardenia (Fritz Lang - 1953)
La carrière hollywoodienne de Fritz Lang a beau avoir retrouvé un regain d'intérêt cinéphilique certain et comporter même sans doute son plus beau film ("Moonfleet"), il faut bien dire qu'il y a quelque chose qui m'y gène souvent un tout petit peu et me la rend quand même moins impressionnante que la période allemande: il faut aimer aller à la pèche dans ses films U.S. Le brio de la mise en scène est bien là, mais c'est comme si parfois sa propre logique avait du mal à s'accommoder avec les impératifs des studios. Alors il esquive ça comme il peut... Finalement, pour résumer avec le fonctionnement de "La Femme au portrait" comme meilleur exemple, on pourrait défendre ces films en parlant de songes et de fantasmes de films au sein d'Hollywood, une fabrique à rêves que ses films révèlent à nue. Ici comme dans d'autres de ses oeuvres, le happy-end dérisoire et "obligé" touche presque de la fantasmagorie, de par la mise en scène et son expédition rapide, donnant un cachet mi-décevant mais aussi mi-onirique dans la forme qui fait que tout ce qui a précédé peut encore tenir. Lang sauve au moins ça avec plus d'aisance qu'Hitchcock devant gérer un suspens impossible du genre: "Cary Grant, méchant ou pas?"...
Sinon "La Femme au gardenia" est un film noir post "Laura" et imprégné du même auteur d'origine. L'amour de Lang à nous concocter des espaces clos sied parfaitement bien au concept du "Blackout". Norah, l'héroïne se trouvant enfermé dans l'ambiguïté d'images vraies mais dont elle doute, emportant le spectateur avec elle: on ne voit à l'ecran que ce qu'elle a vue, un miroir se briser, le reflet d'un homme et son impossible au delà (De l'origine des sept ans de malheurs). Mais comme on boit beaucoup dans la sublime première partie, il faut louer ce film pour son humour et sa légèreté, ce qui le rend bien supérieur par exemple au lourd "Secret derrière la porte"... Dont tout le contenu théorique est bien là mais sans la nécessité d'appuyer. Lang dans son utilisation de la maison des trois colocataires, de celle du peintre, de la chanson de Nat King Col et de la boite du Guardenia crée des lieux fascinant, toujours influencés par la psychologie des personnages qui y évoluent: tout est simple et limpide, mais on a du mal à saisir ce qui s'y passe ou à s'y dépêtrer. Ce que raconte "Blue Gardenia", c'est l'ivresse et le choix de se déconnecter dangereusement de sa propre réalité: Norah qui par sa rupture se voit briser son petit univers (représenté par la scène de l'anniversaire avec la table dressée comme une miniature), le journaliste Casey Mayo qui va tomber amoureux et va voir ses combines lui échapper.
Interprété à la perfection par Anne Baxter, Richard Conte, ou Raymond Burr, "Blue Gardenia" est un exercice de style et un divertissement de luxe qui donne beaucoup de plaisir et qu'il faut prendre comme tel pour en extraire toute les beautés, c'est un peu une définition à lui tout seul de la politique des auteurs "old school" des Cahiers Jaunes... Ce qui lui rajoute un charme suranné: même la commande ou le détournement du film de genre ne peut plus vraiment se faire de la sorte aujourd'hui.
Sinon "La Femme au gardenia" est un film noir post "Laura" et imprégné du même auteur d'origine. L'amour de Lang à nous concocter des espaces clos sied parfaitement bien au concept du "Blackout". Norah, l'héroïne se trouvant enfermé dans l'ambiguïté d'images vraies mais dont elle doute, emportant le spectateur avec elle: on ne voit à l'ecran que ce qu'elle a vue, un miroir se briser, le reflet d'un homme et son impossible au delà (De l'origine des sept ans de malheurs). Mais comme on boit beaucoup dans la sublime première partie, il faut louer ce film pour son humour et sa légèreté, ce qui le rend bien supérieur par exemple au lourd "Secret derrière la porte"... Dont tout le contenu théorique est bien là mais sans la nécessité d'appuyer. Lang dans son utilisation de la maison des trois colocataires, de celle du peintre, de la chanson de Nat King Col et de la boite du Guardenia crée des lieux fascinant, toujours influencés par la psychologie des personnages qui y évoluent: tout est simple et limpide, mais on a du mal à saisir ce qui s'y passe ou à s'y dépêtrer. Ce que raconte "Blue Gardenia", c'est l'ivresse et le choix de se déconnecter dangereusement de sa propre réalité: Norah qui par sa rupture se voit briser son petit univers (représenté par la scène de l'anniversaire avec la table dressée comme une miniature), le journaliste Casey Mayo qui va tomber amoureux et va voir ses combines lui échapper.
Interprété à la perfection par Anne Baxter, Richard Conte, ou Raymond Burr, "Blue Gardenia" est un exercice de style et un divertissement de luxe qui donne beaucoup de plaisir et qu'il faut prendre comme tel pour en extraire toute les beautés, c'est un peu une définition à lui tout seul de la politique des auteurs "old school" des Cahiers Jaunes... Ce qui lui rajoute un charme suranné: même la commande ou le détournement du film de genre ne peut plus vraiment se faire de la sorte aujourd'hui.
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Re: "La Femme au gardenia" de Fritz Lang (1953)
Désolé, mais je ne me souviens pas assez du film pour en parler. Et puis il est loin d'être mon préféré de sa carrière américaine.
J'ai quand même relevé ceci :
Et je n'ai pas compris l'allusion à Hitchcock.
J'ai quand même relevé ceci :
Les films US de Lang n'ont pas réelement de happy end pour la majorité d'entre eux. Je ne sais pas si tu as vu Règlement de comptes, que je tiens pour un film "parfait" dans sa naration et sa mise en scène, je n'y vois pas les quelques critiques concernant le Lang américain que tu formules ici.Ben Castellano a écrit :Ici comme dans d'autres de ses oeuvres, le happy-end dérisoire et "obligé" touche presque de la fantasmagorie, de par la mise en scène et son expédition rapide, donnant un cachet mi-décevant mais aussi mi-onirique dans la forme qui fait que tout ce qui a précédé peut encore tenir. Lang sauve au moins ça avec plus d'aisance qu'Hitchcock devant gérer un suspens impossible du genre: "Cary Grant, méchant ou pas?"...
Et je n'ai pas compris l'allusion à Hitchcock.
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Re: "La Femme au gardenia" de Fritz Lang (1953)
Si si j'ai vu "Règlements de compte" film que j'avais beaucoup aimé, c'est assez sec comme "Fury", mais là je pensai plutot à "moonfleet", "La Femme au portrait" ou "le secret derrière la porte", ce sont des fins qui peuvent s'apparenter à des happy-end pas toujours satisfaisant dans l'intrigue mais qui lui donnent un certain caché onirique, je trouve que c'est encore ici le cas d'autant que le dénouement pour le coup est vraiment expédié presque de façon surréaliste. Pour l'allusion à Hitchcock c'est, comme il etais difficile de faire passer Cary grant en méchant dans "Soupçon", il est difficile de donner un réel sentiement de culpabilité ici au personnage d'Anne Baxter, etRoy Neary a écrit :Désolé, mais je ne me souviens pas assez du film pour en parler. Et puis il est loin d'être mon préféré de sa carrière américaine.
J'ai quand même relevé ceci :
Les films US de Lang n'ont pas réelement de happy end pour la majorité d'entre eux. Je ne sais pas si tu as vu Règlement de comptes, que je tiens pour un film "parfait" dans sa naration et sa mise en scène, je n'y vois pas les quelques critiques concernant le Lang américain que tu formules ici.Ben Castellano a écrit :Ici comme dans d'autres de ses oeuvres, le happy-end dérisoire et "obligé" touche presque de la fantasmagorie, de par la mise en scène et son expédition rapide, donnant un cachet mi-décevant mais aussi mi-onirique dans la forme qui fait que tout ce qui a précédé peut encore tenir. Lang sauve au moins ça avec plus d'aisance qu'Hitchcock devant gérer un suspens impossible du genre: "Cary Grant, méchant ou pas?"...
Et je n'ai pas compris l'allusion à Hitchcock.
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Re: "La Femme au gardenia" de Fritz Lang (1953)
Je ne considère pas la fin de Moonfleet comme un happy end. Plutôt comme la fin d'un récit d'initiation dont la photo très contrastée aux couleurs belles, brillantes et saturées dissimulent justement une certaine noirceur et un avenir incertain. Je vois ce que tu veux dire pour les autres deux films, surtout pour La Femme au portrait dont le type de conclusion que tu évoques me paraît aller dans le sens du film.Ben Castellano a écrit :Si si j'ai vu "Règlements de compte" film que j'avais beaucoup aimé, c'est assez sec comme "Fury", mais là je pensai plutot à "moonfleet", "La Femme au portrait" ou "le secret derrière la porte", ce sont des fins qui peuvent s'apparenter à des happy-end pas toujours satisfaisant dans l'intrigue mais qui lui donnent un certain caché onirique, je trouve que c'est encore ici le cas d'autant que le dénouement pour le coup est vraiment expédié presque de façon surréaliste.
Dans Soupçons, le "miscasting" est justement ce que je trouve de plus intéressant dans ce film qui ne figure pas parmi mes préférés du maître. Cela donne une certaine originalité à un scénario presque cousu de fil blanc (comme le lait).Pour l'allusion à Hitchcock c'est, comme il etais difficile de faire passer Cary grant en méchant dans "Soupçon", il est difficile de donner un réel sentiement de culpabilité ici au personnage d'Anne Baxter, et
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période américaine
Bonjour
dans la série "américaine", avez-vous vu "l'incroyable vérité" ou "la cinquième victime" ? Je les ai vus il y a presque quinze ans et aurait donc du mal à vous décrire très précisément l'intrigue. Cependant, j'en garde un souvenir extraordinaire quant au scénario et à la maitrise de Lang. Le suspense est maintenu jusqu'au bout et "dépasse" celui des meilleurs Hitchcock.
Je ne saurais donc trop que conseiller de voir la période américaine de Lang qui récèle plusieurs pépites.
Quelqu'un saurait-il si des sorties DVD sont prévues ?
dans la série "américaine", avez-vous vu "l'incroyable vérité" ou "la cinquième victime" ? Je les ai vus il y a presque quinze ans et aurait donc du mal à vous décrire très précisément l'intrigue. Cependant, j'en garde un souvenir extraordinaire quant au scénario et à la maitrise de Lang. Le suspense est maintenu jusqu'au bout et "dépasse" celui des meilleurs Hitchcock.
Je ne saurais donc trop que conseiller de voir la période américaine de Lang qui récèle plusieurs pépites.
Quelqu'un saurait-il si des sorties DVD sont prévues ?
- Cathy
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L'incroyable vérité est un très bon film, même quand on connait la fin, il se laisse voir et revoir. je dois dire que j'avais été scotché la première fois en le voyant, maintenant, je le regarde d'un autre oeil et découvre d'autres choses tout aussi passionnantes. Je ne me souviens pas de la cinquième victime, il faut que je le reregarde. Dire qu'ils devaient diffuser la Femme au gardénia, il yva quelques mois sur Polar et qu'ils ne l'avaient finalement pas fait !
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Je viens de voir LA FEMME AU GARDENIA édité en dvd par FSF, avec un master correct pour découvrir un film rare, mais de qualité très moyenne tout de même (images du générique montées sur ressort, son un peu saturé, grain, etc.).
Pour ma part, qui n'apprécie guère les films de Fritz Lang en général, celui-ci, bien que pas désagréable à voir, reste très anecdotique: une série b sans ambition (qui fait très "produit de série" pour combler les programmes), dont l'intrigue minimale est passablement étirée sur 1h20. Lang rallonge l'introduction tant qu'il peut, en apportant une ambiance de comédie légère (les 3 colocataires). Et le twist final est, par contre, réduit au minimum avec une résolution "toute faite". Ann Baxter fait très bien la fille ivre (à moins qu'elle cabotine, selon les goûts), et Richard Conte paye visiblement ses impôts...
Pour ma part, qui n'apprécie guère les films de Fritz Lang en général, celui-ci, bien que pas désagréable à voir, reste très anecdotique: une série b sans ambition (qui fait très "produit de série" pour combler les programmes), dont l'intrigue minimale est passablement étirée sur 1h20. Lang rallonge l'introduction tant qu'il peut, en apportant une ambiance de comédie légère (les 3 colocataires). Et le twist final est, par contre, réduit au minimum avec une résolution "toute faite". Ann Baxter fait très bien la fille ivre (à moins qu'elle cabotine, selon les goûts), et Richard Conte paye visiblement ses impôts...
- Watkinssien
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Ce n'est pas un grand film de Lang, mais il faut l'apprécier comme une oeuvre solide dans la dramaturgie à proprement parler !
L'intrigue est parfois tirée par les cheveux, le suspense éventé ou moins crédible que d'autres productions du même genre, l'interprétation inégale, j'avoue quand même prendre un certain plaisir avec ce film, mineur sans être mauvais, agréable sans être complètement convaincant !
L'intrigue est parfois tirée par les cheveux, le suspense éventé ou moins crédible que d'autres productions du même genre, l'interprétation inégale, j'avoue quand même prendre un certain plaisir avec ce film, mineur sans être mauvais, agréable sans être complètement convaincant !
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Je suis d'accord avec tout ça Mais aussi cela...Watkinssien a écrit :Ce n'est pas un grand film de Lang, mais il faut l'apprécier comme une oeuvre solide dans la dramaturgie à proprement parler !
L'intrigue est parfois tirée par les cheveux, le suspense éventé ou moins crédible que d'autres productions du même genre, l'interprétation inégale, j'avoue quand même prendre un certain plaisir avec ce film, mineur sans être mauvais, agréable sans être complètement convaincant !
Cependant, j'avoue que si j'ai été moi aussi aussi scotché (comme Cathy) en voyant L'Invraisemblable Vérité (Beyond A Reasonable Doubt, 1956) ... J'ai toujours eu du mal avec les dernières minutes de ce film!Roy Neary a écrit :Les films US de Lang n'ont pas réelement de happy end pour la majorité d'entre eux. Je ne sais pas si tu as vu Règlement de comptes, que je tiens pour un film "parfait" dans sa naration et sa mise en scène.
En v.o. The Unbelievable Truth, c'est un film de Hal Hartley (1990)dans la série "américaine", avez-vous vu "l'incroyable vérité" ou "la cinquième victime" ?
Celui de Fritz Lang, c'est L'Invraisemblable Vérité (Beyond A Reasonable Doubt, 1956)
- Frances
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Re: La Femme au gardenia (Fritz Lang - 1953)
Mon petit topo sur le film après visionnage.
- La femme au gardénia – The blue gardenia – Fritz Lang – 1953 – Anne Baxter, Raymond Burr, Richard Conte. Pas le meilleur film de Lang, loin de là mais une thématique intéressante traitée avec soin doublée d’une belle esthétique. L’histoire tient en quelques mots : après avoir reçu une lettre de rupture de l’homme qu’elle aime (partit faire la guerre en Corée) une jeune standardiste (Anne Baxter) passe la soirée en compagnie d’un autre homme (Raymond Burr). Quand il tente d’abuser d’elle (alors qu’elle est dans état d’ivresse avancé), elle le frappe avec un tisonnier et s’enfuit, croyant le laisser pour mort. De quoi traite Lang dans Blue gardenia, si ce n’est de la trahison ? Celle du fiancé tombé amoureux d’une infirmière, de l’homme à femmes (Raymond Burr ) qui ment pour parvenir à ses fins, du journaliste (Richard Conte) qui lui tend un piège pour obtenir ses aveux. Enfin de la trahison de sa propre mémoire incapable de se souvenir des événements de la « nuit du crime ». Lang expose et constate la faillite de la confiance mutuelle alors que les femmes défont le schéma traditionnel de la famille. Anne Baxter et ses deux collègues – toutes 3, femmes actives – qui cohabitent dans un appartement (configuration assez moderne pour l’époque). Et comme s’il était besoin d’enfoncer le clou, il utilise le Tristan et Isolde de Wagner (qui explore également le thème de la trahison) comme indice révélateur. L’intrigue finalement n’est qu’un prétexte et ce Lang mineur - dont la fin parait bien artificielle – mérite qu’on s’y attarde.
- La femme au gardénia – The blue gardenia – Fritz Lang – 1953 – Anne Baxter, Raymond Burr, Richard Conte. Pas le meilleur film de Lang, loin de là mais une thématique intéressante traitée avec soin doublée d’une belle esthétique. L’histoire tient en quelques mots : après avoir reçu une lettre de rupture de l’homme qu’elle aime (partit faire la guerre en Corée) une jeune standardiste (Anne Baxter) passe la soirée en compagnie d’un autre homme (Raymond Burr). Quand il tente d’abuser d’elle (alors qu’elle est dans état d’ivresse avancé), elle le frappe avec un tisonnier et s’enfuit, croyant le laisser pour mort. De quoi traite Lang dans Blue gardenia, si ce n’est de la trahison ? Celle du fiancé tombé amoureux d’une infirmière, de l’homme à femmes (Raymond Burr ) qui ment pour parvenir à ses fins, du journaliste (Richard Conte) qui lui tend un piège pour obtenir ses aveux. Enfin de la trahison de sa propre mémoire incapable de se souvenir des événements de la « nuit du crime ». Lang expose et constate la faillite de la confiance mutuelle alors que les femmes défont le schéma traditionnel de la famille. Anne Baxter et ses deux collègues – toutes 3, femmes actives – qui cohabitent dans un appartement (configuration assez moderne pour l’époque). Et comme s’il était besoin d’enfoncer le clou, il utilise le Tristan et Isolde de Wagner (qui explore également le thème de la trahison) comme indice révélateur. L’intrigue finalement n’est qu’un prétexte et ce Lang mineur - dont la fin parait bien artificielle – mérite qu’on s’y attarde.
Dernière modification par Frances le 18 janv. 13, 13:56, modifié 2 fois.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
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Re: La Femme au Gardenia (Fritz Lang - 1953)
Je l'ai bien aimé ce film. C'est efficace, prenant et bien foutu/interprété. Pour un Lang soi-disant mineur la surprise fut agréable.
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Re: La Femme au Gardenia (Fritz Lang - 1953)
Autre point que j'avais zappé et qui me revient à l'esprit la référence évidente à Cendrillon quand Richard Conte prend au téléphone les "coupables potentielles" et élimine les usurpatrices en leur demandant leur pointure. Amusant et bien vu !
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Re: La Femme au Gardenia (Fritz Lang - 1953)
Je viens juste de le voir : Anne Baxter y est charmante et envoûtante comme dans tous ses films.
Quelle beauté, quelle subtilité dans son jeu.
Sur sa page Wikipédia il est écrit "Pour les cinéphiles, elle restera une interprète de prédilection de Joseph Mankiewicz, Jean Renoir, Orson Welles, Billy Wilder, Ernst Lubitsch, Otto Preminger, Anthony Mann, Alfred Hitchcock ou Fritz Lang. Aucune autre actrice dans l'histoire du cinéma n'aura été dirigée par autant de metteurs en scène de renom."
Quelle beauté, quelle subtilité dans son jeu.
Sur sa page Wikipédia il est écrit "Pour les cinéphiles, elle restera une interprète de prédilection de Joseph Mankiewicz, Jean Renoir, Orson Welles, Billy Wilder, Ernst Lubitsch, Otto Preminger, Anthony Mann, Alfred Hitchcock ou Fritz Lang. Aucune autre actrice dans l'histoire du cinéma n'aura été dirigée par autant de metteurs en scène de renom."
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Re: La Femme au Gardenia (Fritz Lang - 1953)
Independement de ce que l'on pense de l'actrice, la qualifier "d'interprete de predilection" de l'impressionante liste de cineastes me parait exageré. De predilection mais a tour de role, car elle n'a joué que dans un seul film de chacun et pas toujours dans des films majeurs (elle n'y est pour rien).Ikebukuro a écrit :Je viens juste de le voir : Anne Baxter y est charmante et envoûtante comme dans tous ses films.
Quelle beauté, quelle subtilité dans son jeu.
Sur sa page Wikipédia il est écrit "Pour les cinéphiles, elle restera une interprète de prédilection de Joseph Mankiewicz, Jean Renoir, Orson Welles, Billy Wilder, Ernst Lubitsch, Otto Preminger, Anthony Mann, Alfred Hitchcock ou Fritz Lang. Aucune autre actrice dans l'histoire du cinéma n'aura été dirigée par autant de metteurs en scène de renom."
Quand on evoque une "actrice de predilection" pour un cineaste, on pense plutot a une actrice qui aura particulierement porté l'imaginaire du cineaste, et donc aura le plus souvent tourné dans au moins deux films.
A la place de Lubitsch j'aurais mis Wellman pour "la ville abandonnée".