Tu l'as vu en salles ?riqueuniee a écrit :Trois valses (Ludwig Berger, 1938)
Film que je viens de découvrir. Une très belle surprise : je suis tombée totalement sous le charme de ce film. Je ne m'attendais pas à grand chose , j'ai été conquise. Le film (adaptation d'une opérette à succès de l'époque) est très plaisant. On y èvoque trois histoires d'amour (rythmées par une valse, d'où le titre), contrariées dans les deux premières parties, et à la fin plus heureuse dans la dernière. Les amoureux (enfants et petits-enfants du premier couple) sont toujours interprétés par le couple Fresnay-Printemps. Les chansons , très bien interprétées par cette dernière (elle est la seule du casting à chanter) sont fort agréables. Et c'est fort jolimnet interprété.
A noter, dans la dernière partie , une allusion à Gary Cooper, pressenti pour interpréter le rôle principal masculin d'un film relatant la première histoire d'amour (celle se passant en 1867).
De quoi me donner envie de découvrir la Valse de Paris , où le couple Fresnay-Printemps interprète Offenbach et Hortense Schneider.
Pierre Fresnay (1897-1975)
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
A la Cinémathèque. En plus, la copie était très correcte.
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Re: Re:
Découvert hier soir, c'est effectivement bien plaisant.daniel gregg a écrit :Beule a écrit :L'un de mes acteurs français favoris toutes époques confondues et sûrement l'une des quatre ou cinq authentiques figures de monstres sacrés de notre patrimoine cinématographique national aux côtés des Raimu, Jouvet, Simon ou Gabin..." "...voire son association pleine de charme avec Marie Déa dans le plaisant Journal tombe à cinq heures de Lacombe, empreint de sympathiques relents féministes (plus qu'inattendus durant la période de l'occupation!). D'autant que tout le gratin du cinéma de l'époque semblait réuni dans cette production sans ambition particulière: Renoir, Blier, Salou, Dorziat, Roquevert, Coëdel, Brochard et j'en passe...
La re-vision toute récente du fameux Laissez passer de Bertrand Tavernier m'a donné l'envie de découvrir, voire redécouvrir, les films français tournés durant l'occupation.
Cà tombe bien vu que l'auteur du message ci dessus, m'a donné l'opportunité de voir ce film, qu'il en soit vivement remercié !
Aux noms cités, il faut également ajouter Pierre Larquey, Maurice Dorléac (le père De Françoise et Catherine Deneuve), ainsi que le tout jeune Jean Carmet, qui en est là à son deuxième film.
Autant dire que la distribution contribue à elle seule à faire de ce film sautillant et entraînant une véritable revue du cinéma français.
Au scénario est crédité Oscar-Paul Gilbert, journaliste reporter belge devenu scénariste et même réalisateur le temps d'un film, Courier d'Asie, inconnu au bataillon, déjà auteur du scénario des brillants Les pirates du rail de Christian-Jaque et Mollenard de Robert Siodmak.
Comme le précise avec justesse Beule, c'est une expression assez insolite pour l'époque du féminisme qui est défendue dans ce film par la trop rare Marie Déa, pleine de cette grâce naturelle des femmes affranchies, seules maîtresses de leur destinée.
A côté d'elle Pierre Fresnay, fringant reporter au cynisme éprouvé, va petit à petit tomber le masque pour se dévoiler sous un jour plus tendre, irrésistiblement séduit par cette femme au charme insaisissable.
Et que dire du monumental Pierre Renoir, à la réplique toujours juste, d'une sobriété jamais mise en défaut, touchant et robuste comme un roc à la fois, en rédacteur en chef, véritable commandant courage de son journal !
D'ailleurs il apparaîtra également quelques années plus tard dans ces deux films très réussis de Jean Devaivre, personnage principal de Laissez Passer (toujours), interprété avec panache par Jacques Gamblin, que sont La dame d'onze heures et La ferme des sept péchés, que je compte bien me programmer très prochainement.
Les acteurs sont excellents, tout à fait dans leur rôle typique de l'époque. Marie Déa répond très bien à Pierre Fresnay lorsqu'il s'agit des répliques au tac au tac, type séduction désinvolte, mais m'a moins convaincue lors des passages où elle doit exprimer une émotion plus triste, son visage et sa diction sont assez figés.
La mise en scène est excellente, très énergique. Cependant la dernière partie avec le bateau-phare traîne un peu trop en longueur, ce qui m'empêche de considérer l'ensemble comme un très bon film.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
A la bonne heure !
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Pas beaucoup d'activité ici pourtant ..
Plusieurs Fresnay sont sortis en dvd ces dernières semaines : "les oeufs de l'autruche"," le visiteur", "et ta soeur"," la route Napoleon", "monsieur fabre".
Plusieurs Fresnay sont sortis en dvd ces dernières semaines : "les oeufs de l'autruche"," le visiteur", "et ta soeur"," la route Napoleon", "monsieur fabre".
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Supfiction a écrit :Il vaut quoi ce film ?
Pierre Fresnay + Arletty, ça doit déménager.
J'ai trouvé cet avis sur le film :
"La première impression est toujours la bonne, surtout si elle est mauvaise", Talleyrand.
Par Roger Dominique Maes COMMENTATEUR DU HALL D'HONNEURTOP 500 COMMENTATEURS le 9 juillet 2017
Format: DVD Achat vérifié
"Et ta soeur...", Maurice Delbez, 1958, NB, bonne copie.
Pourtant, je m'étais méfié...!
Ce genre de titre... !
Maurice Delbez aux commandes... malgré son charmant "A pied, à cheval et en voiture" (très mauvais titre lui aussi), sorti l'année précédente!
Mais Arletty et Pierre Fresnay au générique, s'il vous plaît, et adornés d'un tout jeune Jean-Claude Brialy!
Balayées les réticences!
D'autant que les deux personnages, Bastien et Lucrèce, le frère et la soeur, ne manquaient pas de piquant. Lui "gérant responsable" d'un journal, le "Petit Soir", faisant de réguliers séjours en prison quand le quotidien est condamné en justice pour des articles calomnieux, injurieux, rédigés par Lucrèce, dont la verve assassine assure le succès de ses chroniques.
Hélas! on en reste vite là!
L'histoire d'amour entre la fille de Bastien (Sophie Grimaldi) et Bruno (Jean-Claude Brialy), que Lucrèce contrarie pour que les deux jeunes gens luttent -car il n'y a que les choses pour lesquelles on s'est battu qui ont de la valeur-, cette intrigue sentimentale s'emberlificote dans une suite de péripéties, de "gags" laborieux, dont on avait eu un avant-goût lors du périple en voiture qui précède la rencontre entre Bastien et Bruno...
Restent Arletty et Fresnay, elle, tout à la fois dédaigneuse et canaille, claironnant paradoxes et boutades avec un aplomb fantasque, lui -et c'est là la meilleure surprise
du film-, mou, faible et gentil, le regard égaré dans un persistant désarroi, tout entier sous la coupe de cette soeur impérieuse, dont il rêve de secouer le joug sans y parvenir...
tout le contraire des personnages qu'on a l'habitude de le voir jouer.
C'est pour ces deux grands acteurs, qui ne pouvaient rien faire que de délectable, qu'on va au bout de cette galéjade sans vraie drôlerie, passant à côté de l'ironie ou de la critique sociale (prison, liberté de la presse, télévision... et cet auteur dramatique à succès, Jacques Dufilho!) auxquelles le personnage de Lucrèce aurait pu donner une réjouissante virulence.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Merci Rosay.rosay a écrit :Duel de cabotinage entre deux acteurs à la forte personnalité livrés à eux-mêmes.Supfiction a écrit :
Il vaut quoi ce film ?
Pierre Fresnay + Arletty, ça doit déménager.
Dans ce film, Arletty, qui remplaca Yvonne Printemps au dernier moment, y est particulièrement insupportable, forçant son accent et persuadée que chacune de ses répliques est digne d'entrer dans le dictionnaire des répliques cultes du Cinéma français. Malheureusement, Roland Laudenbach, neveu de Pierre Fresnay, n'est ni Henri Jeanson, ni Charles Spaak, ni Jacques Prévert.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
C'est à se demander s'ils regardent les films avant des les éditer en HD.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Tous les goûts sont dans la nature. Il y a peut-être des gens (parmi ceux qui éditent et ceux qui achètent) qui aiment le cabotinage et les interprétations "extrêmes" d'Arletty...Commissaire Juve a écrit :C'est à se demander s'ils regardent les films avant des les éditer en HD.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
J'ai acheté et j'aime un tas de trucs complètement "cons".Tommy Udo a écrit :Tous les goûts sont dans la nature. Il y a peut-être des gens (parmi ceux qui éditent et ceux qui achètent) qui aiment le cabotinage et les interprétations "extrêmes" d'Arletty...Commissaire Juve a écrit :C'est à se demander s'ils regardent les films avant des les éditer en HD.
Mais on peut se poser la question.
J'ai souvent l'impression que certaines sorties se jouent à pile ou face, avec un côté Jean-Claude Dusse de l'édition :
Oublie que t'as aucune chance, vas-y, fonce.
On ne sait jamais : sur un malentendu, ça peut marcher.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
J'ai plutôt l'impression - et je dis ça sans aucune animosité - que lorsque tu n'aimes pas un film (ou lorsque le pitch / casting ne t'intéresse pas), tu trouves systématiquement inutile de le sortir en DVD/BR Non ?Commissaire Juve a écrit :
J'ai acheté et j'aime un tas de trucs complètement "cons".
Mais on peut se poser la question.
J'ai souvent l'impression que certaines sorties se jouent à pile ou face, avec un côté Jean-Claude Dusse de l'édition
Je suis certain que ce film avec le duo Fresnay / Arletty fera plaisir à quelques cinéphiles, et qu'il n'a pas été restauré par hasard...
Par exemple, je n'aime pas Dany Robin, je la trouve nunuche (dans les rares films où je l'ai vue) et physiquement peu attirante (en fait, pas du tout). Mais je ne râlerai pas si ses films sortent en BR car je sais que certaines personnes trouveront ça génial et sauteront au plafond
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Ah pas du tout ! J'ai peut-être été le premier à écrire que je tenterais le coup.
J'ai sans doute été le premier -- aussi -- à écrire que même les nanars devaient avoir droit à la HD (là, je pensais à Fernandel qui n'a pratiquement eu droit à aucune sortie intéressante*... les Don Camillo, Ali Baba... laisse tomber !)
* je ne compte pas "Un carnet de bal" qui n'est pas une fernandèlerie.
Ceux-là, je les prends direct !
Ou alors, ok, on y va, on fonce. Mais faut pas venir pleurer ensuite parce que ça ne se vend pas.
J'ai sans doute été le premier -- aussi -- à écrire que même les nanars devaient avoir droit à la HD (là, je pensais à Fernandel qui n'a pratiquement eu droit à aucune sortie intéressante*... les Don Camillo, Ali Baba... laisse tomber !)
* je ne compte pas "Un carnet de bal" qui n'est pas une fernandèlerie.
Ceux-là, je les prends direct !
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Ou alors, ok, on y va, on fonce. Mais faut pas venir pleurer ensuite parce que ça ne se vend pas.
Eh bien, tu as tort !Tommy Udo a écrit :
Par exemple, je n'aime pas Dany Robin, je la trouve nunuche (dans les rares films où je l'ai vue) et physiquement peu attirante (en fait, pas du tout).
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Dernière modification par Commissaire Juve le 22 juil. 17, 14:27, modifié 1 fois.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Pourquoi sortir un film comme "et ta sœur..." te laisse perplexe, alors qu'un nanar comme "emile l'Africain" (il me semble que tu as déjà réclamé sa sortie ) aurait ta bénédiction ?Commissaire Juve a écrit :Ah pas du tout ! J'ai peut-être été le premier à écrire que je tenterais le coup.
J'ai sans doute été le premier -- aussi -- à écrire que même les nanars devaient avoir droit à la HD (là, je pensais à Fernandel qui n'a pratiquement eu droit à aucune sortie intéressante*... les Don Camillo, Ali Baba... laisse tomber !)
* je ne compte pas "Un carnet de bal" qui n'est pas une fernandèlerie.
Mais le fait est que de nombreuses sorties laissent perplexe.
Ou alors, ok, on y va, on fonce. Mais faut pas venir pleurer ensuite parce que ça ne se vend pas.
Tu crois que le Fernandel aurait un plus haut potentiel de vente et qu'il ne ferait pas pleurer les éditeurs ?
J'en reviens toujours à la même chose : tu sais, les goûts et les couleurs... Je préfère Katharine HepburnCommissaire Juve a écrit :Eh bien, tu as tort !
Dernière modification par Tommy Udo le 22 juil. 17, 12:09, modifié 1 fois.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Ah quelle horreur !Tommy Udo a écrit : Je préfère Katharine Hepburn
Hé, tu ne m'as pas lu !Tommy Udo a écrit : Pourquoi sortir un film comme "et ta sœur..." te laisse perplexe, alors qu'un nanar comme "emile l'Africain" (il me semble que tu as déjà réclamé sa sortie ) aurait ta bénédiction ?
"Et ta soeur..." je ne l'ai pas vu. Mais je tenterais bien le coup.
"Emile l'Africain", je l'ai vu et je l'ai trouvé savoureux !
Mais faut pas que Jérôme vienne se plaindre ensuite.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Je t'ai lu et bien lu
"Et ta soeur..." te laisse perplexe car tu as écris "C'est à se demander s'ils regardent les films avant des les éditer en HD".
Par contre, Emile l'Africain", même si tu le trouves savoureux, crois-tu qu'il aurait un potentiel de vente supérieur ?
Pour moi, pas plus l'un que l'autre...
"Et ta soeur..." te laisse perplexe car tu as écris "C'est à se demander s'ils regardent les films avant des les éditer en HD".
Par contre, Emile l'Africain", même si tu le trouves savoureux, crois-tu qu'il aurait un potentiel de vente supérieur ?
Pour moi, pas plus l'un que l'autre...