Mervyn LeRoy (1900-1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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feb
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par feb »

Tonight or never - Mervyn LeRoy (1931)
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Tout comme joe-ernst et Ann Harding, j'ai trouvé ce film de Mervyn LeRoy plaisant et surtout servi par de très bons dialogues qui sont la source de quiproquos et de propos très pré-code. La réalisation de Mervyn LeRoy est agréable et le réalisateur n'hésite à pas utiliser une caméra "mobile" qui permet de rendre le film plus dynamique : malgré une histoire qui prend place uniquement dans de grandes suites de palaces européens et un scénario riche en dialogues, LeRoy évite la mise en scène "plan-plan" en suivant les différents protagonistes dans les pièces, en faisant de petits zoom avant comme pour se focaliser sur un échange ou propose quelques gros plans sur l'actrice qui rappellent le film muet (surtout celui où on voit le visage de l'actrice qui écoute la discussion entre Jim Fletcher et sa tante dans le train).

Déjà friand de Gloria Swanson dans les films muets que j'ai pu voir avec elle, je découvre une actrice assez à l'aise dans ce film parlant, assez naturelle, avec un jeu qui évite les écueils du muet façon déclaration même si j'ai trouvé qu'elle manquait parfois de force pour marquer sa colère ou sa désapprobation (comme si elle n'arrivait pas à forcer sur sa voix pour montrer son désaccord) ce qui donne l'impression que son jeu manque de conviction. Sinon j'ai eu la même réaction que joe-ernst en trouvant que l'actrice faisait plus jeune dans ce film que dans les autres films que j'ai vus d'elle (Don't change your husband ou Male and female de DeMille), Swanson est vraiment belle et les tenues de Chanel la mettent particulièrement en valeur.

Un autre détail que j'ai noté concerne le jeu déjà naturel et élegant de Melvyn Douglas dont c'est le premier film :shock: on a l'impression que Ninochka, Angel ou A woman's face ont été tournés en même temps que Tonight or never car on y retrouve les tics de l'acteur et ce petit coté charmeur lorsqu'il fait face à un personnage féminin.

J'avais peur de me trouver face à du théâtre filmé avec une caméra posé dans un coin et des acteurs qui ne font que dire leur texte mais ce fut tout le contraire avec une mise en scène de LeRoy qui sert parfaitement le film, des dialogues bien écrits et surtout un couple Swanson/Douglas plein de charme. :wink: Ce film m'a donné envie, entre autres, de découvrir les 2 films précédents de l'actrice (The Trespasser et Indiscreet) et me fait regretter que des films comme Sadie Thompson de Walsh ou Manhandled de Dwan ne soient pas édités en France...dommage également que Les films du paradoxe n'éditent pas de nouveaux films issus du catalogue Milestone.
Dernière modification par feb le 28 mai 12, 16:21, modifié 1 fois.
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Ann Harding
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Ann Harding »

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Big City Blues (1932, Mervyn LeRoy) avec Eric Linden, Joan Blondell, Walter Catlett, Guy Kibbee et Humphrey Bogart

Bud Reeves (E. Linden) quitte son Indiana natal pour aller à New York après avoir perçu un petit héritage. Il y retrouve son cousin Gibby (W. Catlett), un pique-assiette escroc à ses heures, qui l'entraine dans une party alcoolisée dans sa chambre d'hôtel. La soirée vire au drame lorsqu'une chorus girl meurt frappée par une bouteille...

Ce petit film Warner de série B dure seulement 65 min. Grâce à un scénario très bien ficelé, on passe un excellent moment avec une distribution en or, pleine de seconds rôles croustillants tels que le volubile Walter Catlett en pique-assiette, le bonhomme Guy Kibbee en détective d'hôtel alcoolique et même un jeune débutant mince à la voix rocailleuse, qui n'est même pas crédité au générique, nommé Humphrey Bogart. En l'espace d'une heure, on découvre le monde interlope du New York de la prohibition. On se cache pour boire dans des chambres d'hôtel après avoir reçu livraison de son bootlegger. Si le détective de l'hôtel se pointe, on lui donne une bouteille pour qu'il se taise. Les chorus girls, dont Joan Blondell, ne recherchent que quelques gogos à plumer ou tout au moins pour passer une bonne soirée, bien arrosée. Le cousin Gibby ne vit que d'expédient, en empruntant de l'argent à tout le monde. Quant au héros (Eric Linden) fraichement débarqué de sa province, il se retrouve plongé dans un univers qui le dépasse. D'autant plus que la soirée se termine au poste de police où il se retrouve soupçonné de meurtre. Heureusement, il sera innocenté et pourra rentrer à Hoppersville (Indiana) seulement 48 heures après son départ. Il a perdu tout son argent, mais il a découvert l'amour grâce à Vida (Joan Blondell). Une charmante petite série B.
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Cathy
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Cathy »

La police mène l'enquête, FBI Story (1959)

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Evocation de l'histoire du FBI à partir de sa prise en main par Edgar Hoover.

Mervyn LeRoy signe ici une hagiographie du FBI. Parfois nous sommes même dans le ton documentaire comme ce prologue où une voix off nous raconte comment grâce aux formidables équipes du FBI, l'auteur d'un attentat sur un avion qui explose en vol est confondu et arrêté. On se demande d'ailleurs si on va avoir le droit à un documentaire vu ce prologue assez long, mais en réalité il s'avère être l'illustration d'une conférence de presse d'un des pontes du FBI. Le film retrace ensuite à travers l'évocation de la vie de cet homme, les heures glorieuses de cette police. Le ton est souvent didactique, il est naturellement à l'honneur d'Hoover, du FBI, des techniques utilisées mais il s'avère tout de même très intéressant, à travers la lutte contre le Ku Klux Klan, les bandits célèbres tel Ma Barker, ou Dillinger dont l'assassinat est reconstitué, cette chasse aux nazis d'Amérique du Sud et naturellement la fameuse chasse aux communistes avec la traque d'un espion à travers New York. Il y a naturellement ce côté officiel présenté, mais il y aussi toute l'histoire de cette homme et de sa famille, qui déménage sans cesse, de cette femme qui supporte mal la carrière de son mari surtout à partir du moment où les agents sont armés, de cette amitié entre deux agents dont l'un sera tué en mission. On sombre parfois dans le mélodrame le plus profond avec la mort à la guerre du fils ainé, mais il y a tout de même un certain charme à cette histoire est-ce parce que le héros n'est autre que James Stewart et que même là encore s'il est trop âgé pour incarner le tout jeune agent nous offre tout de même une prestation comme lui seule en offre. Et puis il y a Vera Miles dans le rôle de son épouse, dévouée, et tracassée. FBI Story n'est certes pas un grand film, certains regarderont agacés cette évocation glorieuse du FBI, d'autres apprécieront le côté purement "historique" et anecdotique de cette histoire. Car à travers ce film, c'est tout de même tout un pan de son histoire que le réalisateur montre, d'une manière certes assez didactique, mais qui peut s'avérer toutefois passionnante.
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Père Jules
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Père Jules »

Enregistrement TCM ou dvd ?
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Jeremy Fox
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Jeremy Fox »

Père Jules a écrit :Enregistrement TCM ou dvd ?
Le film existe en DVD en tout cas ; je l'ai eu entre les mains
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Rick Blaine »

Oui, il y a un DVD Warner US qui est Zone All avec STF.

Je suis assez d'accord avec Cathy, un film qui peut paraitre un peu didactique et manquer de punch, mais que j'ai bien aimé, notamment parce que Stewart en est le héros.
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Père Jules
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Père Jules »

Bon copie ? La chronique de Cathy m'a fait plutôt envie...
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Cathy
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Cathy »

Père Jules a écrit :Bon copie ? La chronique de Cathy m'a fait plutôt envie...
Le film fait partie du coffret Signature consacré à James Stewart, on y trouve : The naked Spur, The Stratton Story, The FBi Story, Spirit of St Louis, Cheyenne Social Club et Firecreek !
Je l'ai donc en DVD :) qui est all zone !
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Jeremy Fox
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit : Spirit of St Louis et Firecreek !
Encore deux excellents films en perspective, le western de Gene Kelly étant assez lamentable
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Profondo Rosso
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Profondo Rosso »

Les Quatre Filles du docteur March (1949)

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Les quatre filles du docteur March est l'histoire de quatre jeunes filles, Margaret (surnommée Meg), Joséphine (surnommée Jo), Elisabeth (surnommée Beth) et Amy. Elles vivent aux États-Unis avec leur mère et une fidèle domestique appelée Hannah. Elles appartiennent à la classe moyenne de la société. L'histoire se passe pendant la guerre de Sécession. Leur père, aumônier nordiste, est au front.

Troisième adaptation du célèbre roman de Louisa May Alcott, le film de Mervyn Leroy vient surtout après celle fameuse de George Cukor en 1933 avec Katherine Hepburn en Jo. Une autre œuvre vient pourtant constamment à l'esprit à la vision du film, Le Chant du Missouri de Vincente Minnelli. La MGM semble avoir clairement défini le chef d'œuvre de 1944 comme le modèle à suivre pour cette nouvelle version et entre les décors aussi factices que luxueux (la pauvreté de la famille March semble du coup très relative), l'avalanche de couleurs et de bons sentiments et un casting en partie identique et dans les même rôles (Mary Astor en maman courage douce et compréhensive, Leon Ames dans le rôle du père absent et la merveilleuse Margaret O'Brien de nouveau en benjamine ravissante) on est guère dépaysé. Si Leroy est très loin d'égaler le bijou de Minnelli, ce Little Women demeure un très beau film.

On découvre ainsi par tranches de vie le quotidien de ces quatre jeunes filles jeunes filles obligées de joindre les deux bouts seules avec leurs mère alors que leur père se trouve mobilisé durant la Guerre de Sécession. La trame se dote d'un écho particulier puisque les familles américaines ont pour beaucoup connue situation similaires quelques années plus tôt (et reprise dans des œuvres comme Depuis ton départ de John Cromwell qu’on peut presque voir comme une transposition moderne du roman) et dans ce contexte cela contribua-t-il sans doute au grand succès du film. Si c'est bien évidemment Jo magnifiquement interprétée par June Allyson qui est mise en avant, le casting est parfait et chacune des sœurs est parfaitement incarnée par respectivement Elizabeth Taylor en frivole Amy (et une perruque blonde qui demande un léger effort pour la reconnaître au début), Janet Leigh pour la douce Meg et Margaret O'Brien pour la jeune et timide Beth. Le film narre ainsi de l'insouciance de l'enfance finissante à l'âge adulte plus amer, les espoirs, les premiers émois amoureux et échanges qui font les joies et les peines de notre quatuor. Si Janet Leigh parait un peu effacée, Liz Taylor pimpante apporte un joli vent de comédie par sa frivolité tout en rendant vraiment son personnage attachant. June Allyson est une Jo parfaite avec ses manières de garçon manqué, sa voix grave et son sans gêne et en atténuant ou exagérant subtilement ces attitudes elle porte réellement l'émotion du film par sa fragilité et son indécision. Et que dire de Margaret O'Brien ici aussi bouleversante que dans Chant du Missouri dont elle réitère ici la force de la séquence de noël à deux reprises lors des remerciements au bord des larmes envers M Laurence après avoir reçu un piano en cadeau et surtout son merveilleux monologue d'adieux à Beth qui arracherai une larme au spectateur le plus endurci, Leroy traduisant le deuil par une ellipse toute en sobriété.

C'est dans ces moments touchant si parfaitement capturés que Mervyn Leroy réussit son film et traduit parfaitement la chaleur et la complicité de cette famille (dont cette belle ouverture où Jo s'étale de tout son long face à ses sœurs moqueuses et faisant mine de ne rien voir). La peur de grandir, de quitter son foyer et de perdre les siens, soit tout ce qui implique la perte de l'innocence et le passage à l'âge adulte est idéalement dépeint ici. On regrettera juste une tendance à l'ellipse pas toujours bien gérée et des éléments du livre survolés (les causes de la pauvreté, les convictions et l'engagement du père qu'on ne voit guère d'ailleurs) mais rien qui puisse gâcher le plaisir de cet idéal de film familial. Il semble que le film lance également la carrière hollywoodienne d'un étonnamment bon Rossano Brazzi bien plus intéressant en amoureux maladroit que dans les rôles de séducteur latin qui seront par la suite sa marque de fabrique. 5/6
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Jeremy Fox
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Jeremy Fox »

Je plussoie entièrement à cet avis et ta comparaison avec Meet me in St Louis est loin d'être ridicule. Le film de Minnelli a surement posé les bases du film familial de la MGM : aucun n'est parvenu à se hisser à son niveau mais certains films comme celui-ci réussissent à nous faire rêver. Casting et décors de rêve, Technicolor magnifique, jolie émotion.
Link Jones
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Link Jones »

Je suis un peu étonné de ne pas trouver ici (sauf erreur) "Homecoming / Le retour" sorti en 1948, mélodrame qui vaut le détour, avec une très belle distribution - Clark Gable - Lana Turner - Anne Baxter - John Hodiak
Un médecin qui ne pense qu'à sa carrière change sa vision du monde, durant la guerre, à la faveur d'une liaison avec une infirmière.
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Récemment diffusé sur la chaîne TCM, j'ai découvert ce film avec une certaine passion, pour ces personnages complexes, et ce triangle amoureux entre le chirurgien (Clark Gable) et son infirmière (Lana Turner), envoyés sur le front en Europe et la femme du chirurgien (Anne Baxter) qui vit la situation de son mari par lettres interposées, donc depuis l'Amerique. Lana Turner, magnifique, et surnommée "vif argent" est d'une délicieuse insolence envers son supérieur, qu'elle même surnomme "Useless" en raison de son faible engagement envers les causes humaines, ayant préféré privilégier sa carrière de chirurgien jusque là.

A découvrir, également dispo dans la récente collec Warner Archives de chez nous :wink:
feb
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par feb »

Three on a match - Mervyn LeRoy (1933)
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3 jeunes femmes qui se sont connues sur les bancs d'une école publique en 1919 se retrouvent au tout début des années 30 : Mary Keaton (Joan Blondell) est devenue actrice, Vivian Revere (Ann Dvorak) a épousé le riche Henry Kirkwood et Ruth Wescott (Bette Davis) est devenue sténographe. Malgré le train de vie confortable, un mariage réussi et un enfant, Vivian est celle qui se sent le plus enfermée dans sa vie et lors d'une croisière elle s'éprend d'un jeune gigolo et disparait avec lui et son fils. Alors que ses 2 amies sont inquiètes à son sujet, que son mari entreprend tout pour la retrouver, la jeune femme sombre dans l'alcoolisme et la drogue au détriment de son petit garçon...
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Three on a match est un film pré-code réalisé par Mervyn LeRoy pour la Warner et le moins que l'on puisse dire c'est que le réalisateur colle parfaitement à cet aspect Pré-Code puisqu'il réunit des thèmes aussi variés que l'alcoolisme, la dépendance à la drogue (ici la cocaïne au regard du petit frottement sous le nez de Humphrey Bogart lors d'une scène), la crise financière ou encore la frustration sexuelle, et ce, en un tout petit plus de 60 minutes. LeRoy s'appuie sur un montage dynamique où les différentes scènes du film sont liées par ces montages dont je raffole : inserts de coupures de journaux, gros titres de la presse, extraits d'époques, couvertures des chansons populaires...montage que l'on retrouvera en 1939 dans le The Roaring Twenties de Raoul Walsh.
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Si le montage si singulier et la maitrise de Mervyn LeRoy - qui arrive à condenser en si peu de temps son histoire et à ne conserver que l'essentiel - est à noter, Three on a match offre d'autres atouts :
- Le premier est tout simplement son casting impeccable qui nous permet de découvrir avec plaisir 2 acteurs encore cantonnés aux seconds rôles : Bette Davis et Humphrey Bogart. Ann Dvorak réalise une superbe prestation dans le rôle de cette femme qui va sombrer dans la déchéance...
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...Joan Blondell est fidèle à elle-même avec son naturel, son charme et ce petit coté "girl next door" et contraste parfaitement avec une Bette Davis, prête à devenir star, qui s'avère plus sage, plus réservée, ce qui colle parfaitement à son personnage (même si Pré-Code oblige, on la voit en petite tenue enfiler ses bas :fiou: )...
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...enfin le casting masculin n'est pas en reste avec un très bon Warren William et un Humphrey Bogart dans un rôle de "Tough guy" qui lui va comme un gant
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- Le second point concerne tout simplement l'aspect Pré-Code + film social qui correspond parfaitement au studio Warner et que l'on retrouvera dans les années 30 dans beaucoup de (très bons) films de ce studio. Voulant coller à la réalité, comme le montre les fameux montages et par rapport aux thèmes abordés, Three on a match est un film contrasté, à la fois frais et dur dans ses propos, capable de finir sur une note positive malgré une fin terrible pour la jeune Vivian et qui nous offre une vision précise du début des années 30.
Le Pré-Code, qui imprègne le film de thèmes difficiles (alcool, drogue, déchéance, violence) - lorsqu'il est associé à un scénario intelligent, travaillé et à une maitrise technique évidente - nous permet de profiter de petites pépites comme ce Three on a match...
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Dernière modification par feb le 6 nov. 11, 13:13, modifié 1 fois.
Julien Léonard
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par Julien Léonard »

Que de jolies captures ! :D Ah, Joan...

Three on a match est un sacré film, énervé et très dynamique, l'un des meilleurs de Mervyn Leroy dans les années 1930 à mon sens, à ranger aux côtés de Je suis un évadé, le genre de films qui imprime littéralement des images sur la rétine ! L'issue pour l'un des personnages féminins est édifiante, voire traumatisante.
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feb
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Re: Mervyn LeRoy (1900-1987)

Message par feb »

Julien Léonard a écrit :Que de jolies captures ! :D Ah, Joan...
Merci jeune homme, je savais que ça te plairait :wink:
...à ranger aux côtés de Je suis un évadé, le genre de films qui imprime littéralement des images sur la rétine ! L'issue pour l'un des personnages féminins est édifiante, voire traumatisante.
Les scènes dans la planque des ravisseurs sont vraiment fortes et donnent une tension palpable à la fin du film.
Concernant Je suis un évadé, c'est bien noté :fiou:
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