La saison du soleil ( Takumi Furukawa - 1956 )
Ca commençait de manière sympathique avec ces adolescents qui cherchent des partenaires particuliers sur un ton assez humoristique tout en demeurant assez juste.
Puis une fois que le couple principal joue au chat et la souris façon "je t'aime moins plus", on décroche rapidos devant une mise en scène beaucoup trop académique (on n'est pas devant **les baisers** de Masumura), des scènes répétitives et des personnages stéréotypés à souhait.
Les quelques bonnes idées du scénario sont expédiées trop rapidos et sans génie (la fille se rachetant à chaque fois dans la vente entre les 2 frangins).
Il faut finalement attendre les 5 dernières minutes pour se dire qu'on n'est pas rester jusqu'au bout pour rien
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- La fille qui trouve une vengeance dans la mort, détruisant l'orgueil du jeune homme en le mettant face à ses émotions pour lui faire enfin tirer des larmes
Ca fait un bilan maigre au final.
Matasaburo, l'enfant du vent ( Koji Shima - 1941 )
Une trés jolie découverte que ce conte pré-écolo pour enfant pour une histoire pleine de charme et d'innocence avec cette ambiance fantastico-poétique.
Le scénario narre des enfants qui soupçonnent un nouveau venu de leur classe d'être le fils du dieu du vent.
L'intelligence est justement de laisser planer (c'est le mot) le doute sur l'identité de Saburo/Matasaburo au gré de quelques scènes fort belles et toujours splendides picturalement parlant même si je soupçonne la copie projetée à la MCJP d'être au final plus proche du 16mm que du 35mm.
Le gros défaut en revanche est la narration un peu bordélique avec un agencement de scènes pas toujours maitrisé et qui donne un aspect un peu décousu... quoiqu'en y repensant maintenant ça participe bien à l'ambiance un peu irréel du film.
Bon, ça n'enlève pas les quelques longueurs qui parsèment le film mais, encore une fois, il s'agit vraiment d'une très agréable surprise qui jouit de plus d'une irréprochable direction des jeunes comédiens.
Duel à Takada-No-Baba ( Masahiro Makina - 1937 )
Chambara trés court ( 50 min ) et heureusement au final car ça a pris un sacré coup de vieux. L'interprétation date littéralement d'un autre siècle et devient presque une torture de subir les scènes avec Tsumasaburo Bando d'autant que l'histoire n'a rien de folichonne quand elle ne vire pas dans le ridicule ( la partie de la fille voulant épouser Yasubei devant atteindre en cumul 1 min 20 ; la course poursuite pedestre pour sauver le tonton
).
On se consolera avec des combats en revanche dans l'ensemble bien fichu qui ne font pas trop leur 70 ans d'âges. Dynamique, nerveux, parfaitement chorégraphié, elles sont vraiment la raison d'être du film. Même T Bando y devient meilleur et à le voir bouger durant les combats, je me suis dit que Shintaro Katsu avait du lui piquer quelques trucs.
A noter que le film serait co-réalisé par Hiroshi Inagashi et l'une des premières apparitions de Takeshi Shimura qui ne le met pas en valeur
Kochiyama Soshun ou Priest of Darkness ( Sadao Yamanaka - 1936 )
Une certaine déception qui tient avant tout à un surplus de personnages qui perd le téléspectateur dans des sous-intrigues vite plombantes. Et vu que les personnages conventionnels n'ont pas beaucoup de consistance, ni de personnalité forte, on s'ennuie rapidement.
La qualité générale (cadre, photo, acteurs) ne fait passablement passer la pilule dans la dernière demi-heure très maitrisé où la narration s'accélère nerveusement dans un montage presque perturbant dans sa manière de passer d'une intrigue à l'autre. L'histoire se montre enfin plus profonde avec le sacrifice de 2 personnages dans un un final terriblement pessimiste qui tranche avec le rythme pépère initial.
Ca aurait mieux marché si les personnages nous avaient dès le début passionnés.
j'espère que T
ange Sazen et
Humanity and paper balloons me feront un peu plus aimé le cinéma de Yamanaka. Bon d'un autre coté, on dirait que seul ses trois films ont survécu de sa filmographie