Celui-là j'aimerai particulièrement le voir.kiemavel a écrit : La suite : Under the Gun de Ted Tetzlaff, dernier de la série Richard Conte avec également Audrey Totter et Sam Jaffe.
Outre le formidable Richard Conte, j'aime beaucoup Audrey Totter



Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Celui-là j'aimerai particulièrement le voir.kiemavel a écrit : La suite : Under the Gun de Ted Tetzlaff, dernier de la série Richard Conte avec également Audrey Totter et Sam Jaffe.
Très belle actrice, effectivement, aussi dans le célèbre The Postman Always Rings Twice, malgré un rôle assez anecdotiqueSupfiction a écrit : Audrey Totter, notamment dans Tension et bien entendu dans The Set-up..
J'avoue que je ne me souvenais plus d'elle dans ce film là…et j'ai beau me creuser la tête, je ne (re)vois toujours pas…ce qui fait un noir à revisister (et pour celui là, ce n'est pas une corvée)Hitchcock a écrit :Très belle actrice, effectivement, aussi dans le célèbre The Postman Always Rings Twice, malgré un rôle assez anecdotiqueSupfiction a écrit : Audrey Totter, notamment dans Tension et bien entendu dans The Set-up..
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Je t'en prie ! tu peux même alimenter le topic Joan Bennett par la même l'occasion, "on" ne pourra plus me reprocher de le squatter.kiemavel a écrit :Sinon, pour le film de Tetzlaff, je confirme ton intuition, c'est bien Under the Gun le meilleur des 6 films de la série en cours avec Richard Conte. Par contre, j'en intercale encore un autre qui n'était pas prévu, Highway Dragnet de Nathan Juran avec Richard + Joan Bennett et Wanda Hendrix (un film que je n'avais pas initialement prévu tant je le trouve médiocre mais puisque c'est un Richard, autant en parler au cours de la série).
J'avais effectivement oublié également qu'elle jouait dans Le facteur..(ce nr serait pas la scène sur un parking, non ?), il faut dire que Lana Turner accapare toute la lumière du film. On n'a d'yeux que pour elle. Jessica Lange a beau être très sexy dans le remake, pour moi il n'y a qu'une Cora. Il faudra attendre Les ensorcelés pour retrouver l'actrice au sommet, et encore, jamais elle ne sera plus aussi belle.Hitchcock a écrit :Très belle actrice, effectivement, aussi dans le célèbre The Postman Always Rings Twice, malgré un rôle assez anecdotiqueSupfiction a écrit : Audrey Totter, notamment dans Tension et bien entendu dans The Set-up..
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Kiemavel, ton érudition m'épate !!!!kiemavel a écrit :Highway Dragnet (1954)Réalisation : Nathan Juran
Production : Jack Jungmeyer (Allied Artists Pictures)
Scénario : Herb Meadow et Jerome Odlum d'après une histoire de U.S. Anderson et Roger Corman
Dialogues additionnels : Tom Hubbard et Fred Eggers
Image : John J. Martin
Avec :
Richard Conte (Jim Henry)
Joan Bennett (Mrs. Cummings)
Wanda Hendrix (Susan Willis)
Reed Hadley (Le Lt. Joe White Eagle)
Mary Beth Hughes (Terry Smith)
Jim Henry, un vétéran de la guerre de Corée tout juste libéré se trouve à Las Vegas pour y retrouver un vieil ami connu à l'armée. Un soir, au bar d'un casino, il fait la connaissance d'une jeune femme un peu paumée à qui il manque de respect par maladresse plus que par méchanceté. La dispute puis les quelques gifles échangées…suivis d'un bref baiser évidemment remarqués par les nombreux témoins présents suffisent à le rendre suspect lorsque la jeune femme est retrouvée morte le lendemain matin. Les preuves recueillies semblent l'accuser et son alibi est vite balayé car son ami militaire reste introuvable et ne semble même pas avoir mis les pieds à Las Vegas. Alors que la police s'apprête à l'incarcérer, Henry parvient à se saisir de son arme puis à prendre la fuite avec une voiture de police. Il l'abandonne rapidement et réussit à se faire prendre à bord du véhicule de Mrs. Cummings, une photographe de mode, en déplacement dans la région avec Susan, un de ses modèles. Commence un long périple vers la Californie avec devant eux les barrages de police et à leur trousse, l'inspecteur White Eagle, en charge de l'enquête criminelle…
En terme de mise en scène, à quelques exceptions près, Nathan Juran a commis ce que j'aurais vu de pire au cours des 10 dernières années. Les metteurs en scène de son (petit) calibre se nommaient Edward L. Cahn, Lew Landers ou Sidney Salkow, comme lui capables de s'en sortir parfois pas trop mal s'ils étaient motivés par un sujet, s'ils étaient épaulés par une équipe technique compétente et soutenu par un casting acceptable et surtout si le budget n'était pas trop réduit mais Nathan Juran est tout de même un des rares, y compris dans cette catégorie de metteurs en scène, a rater autant. Incompétence ou bâclage, la question reste posée. Certaines réussites sembleraient plaider toutefois pour la seconde solution. Quoiqu'il en soit, la mise en scène d'Highway Dragnet est à peu près nulle, Juran trouvant le moyen de rater toutes les scènes d'action. S'il doit tourner une séquence "simple" : la voiture de fugitifs forçant un barrage, filmée de l'intérieur du véhicule, çà va mais dès qu'il doit mettre en place une séquence un peu compliquée, c'est une catastrophe. Il ne sait pas construire une séquence d'action, lui donner un rythme, adopter un ou des points de vue, faire un découpage et retailler encore éventuellement au montage (x). On se retrouve donc avec des séquences parmi les plus importantes, sans dynamique et comportant souvent des invraisemblances plus ou moins graves, le comble pour un metteur en scène spécialiste du cinéma d'action.
3 exemples pris au début, au milieu et à la fin d'Highway Dragnet. Au tout début du film, le personnage interprété par Richard Conte parvient à échapper à la police. Alors que l'on vient de voir que son arme retrouvée par la police se trouve dans sa valise, Henry bouscule le Lt. White Eagle qui est projeté à terre…Il se retrouve avec une arme en main, littéralement surgie de nulle part, parvient à désarmer les 2 adjoints puis désarme leur chef qui s'était redressé entre temps et s'apprêtait à riposter à la vitesse d'un (vieux) cheval au galop. Tout ceci se déroulant sans que Juran n'ai éprouvé le besoin de changer de points de vue. Au milieu du récit, alors que les fugitifs sont poursuivis à distance par la police, Jim Henry oblige un camion a barrer la route…quand bien même il est évident au vue de l'importance de la voie de circulation et des bas cotés très larges que l'on aperçoit, que même un camion de cette envergure sera loin de pouvoir faire obstacle aux véhicules de police. Juran ne se démonte pas et trouve la solution en plantant sa caméra juste devant le camion barrant la route, s'acharnant dans les plans suivants à réduire soudain le champ de vision pour ne montrer que l'arrivée des voitures de police et l'imposant camion mais surtout pas les paysages très ouverts des alentours. Encore plus loin, dans l'avant dernière séquence qui se déroule dans la maison à demi immergée de l'ami militaire de Jim Henry, les 2 principaux protagonistes se retrouvent coincés par White Eagle dans un endroit exiguë et contraint de lâcher leur arme qui se retrouve sur un meuble. Le méchant apparait alors dans le dos des 3 personnages et s'empare de l'arme en surgissant littéralement de nulle part. Ce rendez-vous ultime, le règlement de comptes final étant plus largement filmé en dépit du bon sens. La course poursuite qui clôture le film est du reste la plus pénible et la plus minable que j'ai jamais vu. Les scènes montrant le méchant fuyant sur un ponton ne menant nulle part, filmées en plans serrés est atroce, comme sont atroces les images montrant le même tombé à l'eau et se débattant dans ce qui est censé être des sables mouvants…qui n'en sont pas. Croyant être à l'article de la mort, le coupable du crime initial, se débattant en s'efforçant d'avoir vraiment l'air en danger de mort, livre alors à une des plus grotesques confessions que j'aurais jamais entendu. La révélation de l'énigme -depuis longtemps éventée- montrant à postériori, l'artifice de la construction de départ.
Entre temps, Juran et ses scénaristes usent de gros trucs de roublards et répartissent çà et là des mini suspense assez faciles. Lorsque le véhicule des fuyards est arrêté à la frontière entre Nevada et Californie, un policier tergiverse, demande à Mrs. Cummings de se rendre au bureau, reçoit durant l'interrogatoire plusieurs appels apportant manifestement des informations sur l'homme recherché. Il accepte de faire partir Mrs. Cummings puis alors que la voiture se remet en route, l'oreille toujours sur un écouteur, il se ravise soudain comme s'il venait de recevoir une information décisive. Il se précipite vers la voiture, l'immobilise…pour rendre à Mrs. Cummings le document qu'elle avait oublié sur le bureau. Juran fait le même coup avec des coupures de journaux montrant Jim Henry en une. Il multiplie les gros plans sur le portrait qui fait la une puis sur son visage, soulignant le fait qu'il devrait être aisément reconnaissable pour les gens amenés à le croiser…mais ce n'est pas le cas. Juran s'amuse un peu avec çà notamment dans des scènes impliquant le chargé des relations publiques du Apple Valley Inn, l'hôtel dans lequel descendent pour un temps les 3 fugitifs. Je signale aussi pour les plus téméraires que l'interprétation de Joan Bennett est sidérante. J'aime beaucoup cette actrice mais ici elle est totalement en roue libre et même transformée par rapport à ses performances antérieures. Je l'ai vu dans peu de choses après cette date et je ne sais pas si elle s'est refait une santé plus tard. Je note cependant qu'elle n'avait plus tourné depuis 3 ans lorsqu'elle fut appelée sur ce film. Peut-être l'indice d'un déclin…que je ne peux que constater sur ce film.
Quelque chose à sauver ? Oui, ce film manifestement assez fauché à été tourné presque entièrement en extérieur entre Las Vegas et la Californie. On traverse donc les splendides paysages semi-désertiques de cette région. Lorsqu'au premier matin, Jim Henry se fait transporter à l'extérieur de Las Vegas avant de tenter d'en partir en faisant de l'auto stop, on aperçoit en arrière plan la ville se découpant dans le désert. Plus tard, on visite une vaste auberge dont les extérieurs sont assez bien mis en valeur (en gros, y'a de jolies filles autour de la piscine et une particulièrement bien gaulée sur un plongeoir. Une preuve ? Oui, un peu de patience). Encore plus loin, on a droit à quelques belles scènes nocturnes alors que les fugitif ont été contraint de quitter la route principale et de s'aventurer dans le désert. Enfin, le final tourné au Salton Sea (un grand lac naturel ) offre un cadre original puisqu'il se passe dans et à proximité d'une maison déserte en partie engloutie. Pour ce que Nathan Juran en fait, je l'ai déjà évoqué plus haut…
Enfin, Il ne vous aura pas échappé que presque tout du long deux femmes et un homme se retrouvent pour ainsi dire coupés du monde. Un type généreux ou un gourmand n'aurait pas fait de choix mais le scénariste d'un film des années 50 ne permettait pas ce genre de fantaisie. D'ailleurs, ce n'est pas même Jim Henry qui choisit mais les deux femmes qui adoptent, à partir du moment ou il est démasqué, une attitude différente, l'une croyant en son innocence et le soutenant, l'autre, tentant d'aider à sa capture. Bilan : A fuir.
Nathan Juran était un spécialiste de sf et de fantastique. Du mystère du château noir à The Boy Who Cried Werewolf, il aura réalisé 10 de ses 25 films de cinéma dans cette famille là : des films sympas (son Sinbad et Jack le tueur de géants) et de gros nanards (Le cerveau de la planète Arous). Le reste, ce sont quelques films d'aventure difficiles à voir en dehors de La légende de l'épée magique et surtout des westerns, le meilleur étant peut-être le sympathique Qui est le traitre ? malgré un final en partie raté. Il a aussi réalisé un second (et dernier) polar, Piège double (The Crooked Web) avec Frank Lovejoy mais échaudé par le premier, je n'ai pas encore osé le regarder.
C'est vrai que le film fait davantage penser à un épisode de La quatrième dimension ou autre série des années 50 qu'à un film noir de cinéma. Beaucoup d'invraisemblances et de facilités. Et le coup du gars innocent pourchassé à tort et qui prend deux femmes "en otage" a été beaucoup vu et revu (jusqu'à être finalement détourné/parodié dans Une nuit en enfer par Tarantino).
Une des grandes dames du noir et une de mes préférées, à admirer également dans Lady in the Lake.Hitchcock a écrit :Très belle actrice, effectivement, aussi dans le célèbre The Postman Always Rings Twice, malgré un rôle assez anecdotiqueSupfiction a écrit : Audrey Totter, notamment dans Tension et bien entendu dans The Set-up..
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Parler d'érudition à mon propos, çà pourrait être très mal pris par certainsDave Bannion a écrit :Kiemavel, ton érudition m'épate !!!!
Ça fait qq temps que je n'étais pas venu te lire et je découvre plein de nouvelles chroniques.
Je vais lire les dernières car bcp de films que je ne connais pas.
Highway Dragnet, par contre, je connais et c'est pas top comme tu le dis bien, pas grand chose à en tirer.
J'attends le suivant ' under the gun " avec impatience !!!
Un film noir qui ressemble à un épisode de La 4ème dimension…C'est plus digne d'un avocat général que d'un avocat tout court ta ligne de défenseSupfiction a écrit :C'est vrai que le film fait davantage penser à un épisode de La quatrième dimension ou autre série des années 50 qu'à un film noir de cinéma. Beaucoup d'invraisemblances et de facilités. Et le coup du gars innocent pourchassé à tort et qui prend deux femmes "en otage" a été beaucoup vu et revu (jusqu'à être finalement détourné/parodié dans Une nuit en enfer par Tarantino).
Néanmoins, le film se regarde sans déplaisir je trouve. Joan Bennett n'est plus la vamp d'avant guerre que j'aime mais elle est toujours convaincante dans ce genre de rôle un peu dur. Et comme tu l'as dit, Wanda Hendrix prend le relais pour le plaisir des spectateurs..
Je crois les avoir tous vus (sauf peut-être New York confidentiel) et je place La maison des étrangers de Joseph Mankiewicz très largement au-dessus du lot.kiemavel a écrit :Richard Conte
Quelque part dans la nuit (1946). Joseph Mankiewicz (DVD zone 2)
Appelez nord 777 (1948). Henry Hathaway (DVD zone 2)
La proie (1948). Robert Siodmak (DVD zone 2)
La maison des étrangers (1949). Joseph Mankiewicz (DVD zone 1)
Les bas-fonds de Frisco (1949). Jules Dassin (DVD zone 2)
Le mystérieux docteur Korvo (1949). Otto Preminger (DVD zone 2)
La femme au gardénia (1953). Fritz lang (DVD zone 2)
Association criminelle (1955). Joseph H. Lewis (DVD zone 2)
New-York Confidentiel (1955). Russell Rouse (DVD zone 2)
Les frères Rico (1957). Phil Karlson (DVD zone 1)
Celui-là, faut vraiment que je le (re- ?) découvre, ainsi que le Rouse. Sinon, pour moi, y a pas photo : le top du top reste le Lewis (ma plus grosse claque de Film Noir avec En 4ème vitesse).Supfiction a écrit :Je crois les avoir tous vus (sauf peut-être New York confidentiel) et je place La maison des étrangers de Joseph Mankiewicz très largement au-dessus du lot.kiemavel a écrit :Richard Conte
Quelque part dans la nuit (1946). Joseph Mankiewicz (DVD zone 2)
Appelez nord 777 (1948). Henry Hathaway (DVD zone 2)
La proie (1948). Robert Siodmak (DVD zone 2)
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Le mystérieux docteur Korvo est le plus faible de la trilogie Preminger/Tierney. Par contre, très grand souvenir du Hathaway (notamment d'une scène bouleversante entre Stewart et une vieille femme de ménage polonaise ou tchèque à l'accent au couteau).Dans les déceptions, j'ai gardé un souvenir assez mitigé de Whirlpool/Le mystérieux docteur Korvo et très très mitigé d'Appelez nord 777 (c'est rare qu'un film de Jimmie Stewart m'ennuie).