Rick Blaine a écrit :André Jurieux a écrit :
Je crois que ce film est dur à voir. A ma connaissance, il n'existe pas de dvd du commerce.
Il en existera un dans un mois chez Olive Films (en Z1). Et ton avis confirme mon envie de le voir.

Franchement, fonce sur le DVD. Si j'étais sûr de la qualité de la copie, je me le procurerais aussi. Parfois Siegel s'est plus amusé
avec la caméra (The killers), il a eu parfois plus d'ambition et de personnalité (les implications sociales de Crime in the streets),
il a eu parfois des budgets bien plus importants mais ici, à partir des ingrédients de départ, il tire le meilleur parti possible.
Après le premier quart d'heure, on voit a peu près ou le film veut en venir...et l'on est loin d'être déçu par les développements
de l'heure qui suit, bien au contraire. Un film avec un potentiel ordinaire mais qui tient au final bien plus que ses promesses,
personnellement, je préfère çà que le contraire.
2 mots pour caractériser le film : Finesse et sensibilité...et un polar bien meilleur que sa réputation.
Je remets l'épilogue du film, cette fois en VO :
“A policeman, unlike most men, lives close to evil and violence. He can, like all men, make his own private hell. The good
pass through it with minor burns. The evil stumble and fall. And die in strange places.”
Complément d'informations, genre carnet mondain des fifties.
Le scénario était signé Ida Lupino et Collier Young qui avaient été mari et femme mais ils étaient déjà divorcé à cette époque.
Ida Lupino était remarié avec Howard Duff...et la petite fille évoquée dans mon message initial, était la fille de Duff et d'Ida
Lupino.
Siegel a rapporté que le tournage fut difficile, la plupart des principaux protagonistes étant plutôt plus alcoolisés derrière
la caméra que devant, avec dans le rôle de la barrique n°1 Steve Cochran. Siegel évoque des difficultés personnelles et une
atmosphère assez triste. L'insuccès des films produit par la boite de prod. indépendante à laquelle était associée les principaux
protagonistes du film expliquant sans doute en partie l'atmosphère du tournage.
Les Filmmakers produiront encore un film, le très rare "Mad at the world" de Harry Essex avec Frank Lovejoy et Cathy O'Donnell
qui sortira l'année suivante en 1955. Quant à la carrière de réalisatrice pour le cinéma d'Ida Lupino, elle était déjà terminée ou
presque. Elle tournera encore bien des années plus tard un dernier long métrage "The trouble with angels" mais ce film n'a rien
a voir avec l'esprit de ses quelques films des années 50.
Siegel s'en sortira bien mieux, connaissant même ses plus grands succès populaires en fin de carrière.