Le Western américain : Parcours chronologique II 1950-1954
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Euh non, il est d'occasion, aucune notice.
Sur Western movies, ils précisent que ton édition est mise à jour en 1995, et comprend donc les films réalisés après 1983, année d'édition de mon annonce.
Sur Western movies, ils précisent que ton édition est mise à jour en 1995, et comprend donc les films réalisés après 1983, année d'édition de mon annonce.
- Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Mon édition se termine avec Danse avec les loups, en 1990 donc. Mais bon, pour le prix, tu ne risques pas grand chose ; il y a peu de chances pour que ce ne soit pas la même chosedaniel gregg a écrit :Euh non, il est d'occasion, aucune notice.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Jeremy Fox a écrit :Mon édition se termine avec Danse avec les loups, en 1990 donc. Mais bon, pour le prix, tu ne risques pas grand chose ; il y a peu de chances pour que ce ne soit pas la même chosedaniel gregg a écrit :Euh non, il est d'occasion, aucune notice.
Sur Western movies, ils précisent que ton édition est mise à jour en 1995, et comprend donc les films réalisés après 1983, année d'édition de mon annonce.
Il n'y aura peut être que des photos !


- Jeremy Fox
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The Man from Alamo

Le Déserteur de Fort Alamo (The Man from Alamo, 1953) de Budd Boetticher
UNIVERSAL
Avec Glenn Ford, Julia Adams, Chill Wills, Victor Jory, Hugh O' Brian, Neville Brand,
Scénario : Steve Fisher et D.D. Beauchamp d’après une histoire de Niven Busch et Oliver Crawford
Musique : Frank Skinner
Photographie : Russell Metty (Technicolor)
Un film produit par Aaron Rosenberg pour la Universal
Sortie USA : 07 août 1953
Petite minute nostalgique principalement pour les gens de ma génération (les quarantenaires) puisque, après avoir suivi assidument et passionnément pendant plus de 16 ans l'émission présentée par Eddy Mitchell, 'La Dernière séance', nous avons appris qu'elle avait décidé de s'arrêter (pour notre plus grand malheur) ce 28 décembre 1998 avec comme film de première partie, le western qui nous concerne à cet instant, Le Déserteur de Fort Alamo. Ce ne devait pas être de gaieté de cœur que nous l'avions regardé ce jour là. Le Déserteur de Fort Alamo vient clôturer la première salve de western réalisée par Budd Boetticher avant la fructueuse et célèbre collaboration qui le liera avec Randolph Scott. Moins célèbre que celle à venir, cette première série de western tournée pour le studio Universal aura néanmoins contribuée à révéler en Boetticher un des cinéastes les plus talentueux à œuvrer dans le genre.



…et nous n’en sommes qu’à peine à 20 minutes de film ! "The Man from the Alamo était assez drôle mais pas très personnel. J’ai beaucoup aimé réaliser ce film : il y avait Julia Adams, qui est une fille merveilleuse, et Chill Wills, toujours aussi drôle… Il s’agissait de la véritable histoire d’Alamo… Néanmoins, nous avons voulu en faire un film drôle pour contrebalancer le côté pathétique de l’histoire…" En lisant cette bribe d’interview donnée par Budd Boetticher à Bertrand Tavernier en 1964 (soit seulement 11 ans après la réalisation du film) et ayant vu le film, l’inquiétude vous tenaille de savoir où a bien pu se volatiliser votre sens de l’humour ! Mais la conclusion s’impose vite à vous : à 48 ans, le fameux cinéaste commençait déjà à avoir de sérieux problèmes de mémoire. En tout cas, cet entretien prouve assurément que Boetticher, le prince de la série B 'westernienne' des années 50, n’a jamais tenu son film en haute estime pour en avoir un souvenir aussi faussé. En effet, après maintes visions consécutives, je peux vous affirmer que The Man from the Alamo ne contient pas ne serait-ce qu’une ligne de dialogue humoristique, ce qui n’est d’ailleurs pas un mal au vu du sujet assez tragique, et que le personnage de Chill Wills n’est absolument pas utilisé comme faire-valoir comique comme il l'a souvent été. Mais personne ne pourra se plaindre de voir cette histoire semi-véridique alourdie par un comique pesant.






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Wings of the Hawk

Révolte au Mexique (Wings of the Hawk, 1953) de Budd Boetticher
UNIVERSAL
Avec Van Heflin, Julie Adams, Noah Beery Jr, Abe Lane, George Dolenz, Rodolfo Acosta
Scénario : James E. Moser & Kay Lenard d’après une histoire de Gerald Drayson Adams
Musique : Frank Skinner
Photographie : Clifford Stine (Technicolor 1.37)
Un film produit par Aaron Rosenberg pour la Universal
Sortie USA : 26 août 1953
Budd Boetticher étant un fervent amateur de corrida (sa deuxième passion, encore plus grande que celle qu’il vouait au cinéma), on aurait pu penser qu’un western se déroulant au Mexique aurait dû grandement le motiver d’autant qu’il avait déjà à son actif quelques belles réussites dans le domaine, notamment les excellents The Cimarron Kid (A Feu et à sang) et surtout Le Traître du Texas (Horizons West). Mais cinq films en cette même année 1953, ce fut un peu trop pour le cinéaste et il se pourrait très bien, au vu du résultat, que sur le tournage de Wings of the Hawk , il ait été plus préoccupé d’aller voir évoluer les toreros que de se concentrer sur son nouveau film.




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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
et ca continu avec une nouvelle chronique qui donne envie de decouvrir le film. 


Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
http://someone1600.dvdaf.com/
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War Paint

La Loi du Scalp (War Paint – 1953) de Lesley Selander
UNITED ARTISTS
Avec Robert Stack, Peter Graves, Charles McGraw, Joan Taylor
Scénario : Richard Alan Simmons & Martin Berkeley
Musique : Arthur Lange & Emil Newman
Photographie : Gordon Avil (Pathécolor 1.37)
Un film produit par Howard W. Koch pour la United Artists
Sortie USA : 28 Août 1953
Alors que la troupe de cavaliers harassés qu’il commande rejoint son fort d’attache, le lieutenant Billings (Robert Stack) reçoit l’ordre de porter dans les plus brefs délais au commissaire aux affaires indiennes, Kirby, un traité de paix avec les Indiens qu’il devra à son tour remettre au chef Grey Cloud sans quoi les attaques risquent de recommencer. Ce n’est pas sans rechigner que les hommes repartent d’autant qu’en arrivant au comptoir où ils devaient retrouver Kirby ils apprennent que ce dernier n’a pas été revu depuis bien longtemps. Voilà donc la patrouille repartie à sa rencontre au milieu de paysages hostiles et désertiques, Billings décidé à porter le traité lui-même si jamais ils ne le croisent pas en route. Le détachement est accompagné dans sa mission par Taslik (Keith Larsen), le fils du chef indien qui a accepté de les guider jusqu’au campement de son père. Mais les spectateurs que nous sommes savons déjà dès la séquence pré-générique du film que Kirby a été scalpé par Taslik. Ce dernier semble vouloir conduire les Tuniques Bleues dans un piège, ce qui parait se confirmer par la présence cachée de sa sœur (Joan Taylor) aux alentours, sa complice des exactions commises au tout début de cette histoire…

Un western militaire ‘survival’ comme on en a connu quelques-uns à cette époque, tous en quelque sorte calqués sur le modèle du film de John Ford du début des années 30, La Patrouille perdue (The Lost Patrol) dans lequel on suivait un groupe se faisant décimer au fur et à mesure de son avancée au sein d’une contrée rude et hostile, les dures conditions mettant à mal les nerfs et la santé physique et mentale des membres du détachement. Un sous-genre peu gratifiant par le fait de devoir maintenir une tension tout du long malgré la lenteur de la progression, la monotonie des arides paysages traversés ainsi qu'une sorte de systématisme vite ennuyeux consistant à faire disparaître un à un les membres du groupe par des manières différentes. D'ailleurs le film de John Ford tombait aussi à mon humble avis dans ces travers sans parvenir à captiver jusqu’au bout. La réussite du film de Selander est d’autant plus remarquable qu’il parvient au contraire 85 minutes durant à nous tenir en haleine malgré son budget très restreint et une mise en scène manquant quelque peu d’ampleur (il faut dire que le film a été tourné en seulement 10 jours).

Malgré les apparences, aucuns spoilers dans le pitch qui précède cette critique car la séquence pré-générique qui nous plonge directement au cœur de l’action (au propre comme au figuré) place les spectateurs en avance sur les membres de la patrouille commandée par Robert "Elliot Ness" Stack en nous montrant d’emblée l’homme qu’ils recherchent se faire tuer par l’indien qui va se proposer d’aider les soldats à les conduire jusqu’à lui. Il nous est donc clairement indiqué dès le départ que notre groupe de soldats fonce sans ambages dans la gueule du loup puisque convoyé par leur pire ennemi sans qu’ils le sachent, un guerrier indien nihiliste qui ne croit plus ni à la parole des blancs ni à aucuns traités de paix. Un film qui débutait par une séquence pré-générique ce n’était déjà pas banal pour l’époque ; et lorsque celle-ci entre directement dans le vif du sujet, sans paroles mais uniquement en actions d’une rare brutalité, en ce début des 50’s ce fut sûrement encore plus surprenant qu’à tomber dessus aujourd’hui. Une scène que n’aurait certainement pas renié un Samuel Fuller ou un Robert Aldrich.

Le film démarre donc en trombe par cette séquence mouvementée toute en tension, le sauvage conflit qui oppose en plein désert deux indiens (dont une femme) et deux hommes blancs qui se terminera par la mort des blancs, l’indien venant prendre le scalp d’un des deux cadavres alors qu’apparaît à l’écran en grosses lettres rouges sanglantes War Paint, le titre du film original que nous préférerons une fois encore au titre français peu en accord avec le récit. A une question d’un des soldats à l’indien lui demandant si ce ne seraient pas des peintures de guerre qu’il arbore sur son visage, celui-ci lui rétorque que oui mais lui fait remarquer qu’eux aussi portent des tenues de guerre (l’uniforme des soldats de l’Union). Un postulat de départ donc très simple qui voit d’un côté des soldats envoyés porter un traité de paix à un chef indien, de l’autre les enfants de ce dernier qui ne se sentent pas dupes, qui ne veulent pas une fois encore se faire humilier par les hommes blancs et leurs mensonges et qui vont tout mettre en œuvre afin que le traité n’arrive pas au campement ; pour se faire devant éliminer tous les membres de la troupe. Ils seront bien évidements grandement aidés par la nature hostile qu’ils doivent affronter et traverser, le manque d’eau, la fatigue et la chaleur suffocante allant causer bien plus de dégâts que ne l’aurait fait une simple tuerie, les soldats allant parfois même se transformer en monstres pour pouvoir survivre, pour cause de souffrances, de trop grandes privations ou encore et toujours pour l’attrait de l’or.

Ce dernier cas de figure fera bien rire avec force sarcasmes le personnage de l’indienne interprétée par la très belle Joan Taylor, le protagoniste le mieux écrit et le plus intrigant de cette histoire, le seul personnage féminin de ce récit, détonant dans le genre par sa fougue, son intelligence, sa lucidité et sa sauvagerie. Comme dans Fort Yuma peu après, une Indienne absolument pas soumise ou naïve mais fière et déterminée, qui ne croit plus à la parole des blancs, ne supporte pas leur pitié ni leur paternalisme, une femme forte et butée qui n’hésitera pas à employer tous les moyens pour empêcher la troupe d’arriver à bon port, ne faisant pas plus confiance à ce traité de paix qu’à la dizaine précédemment apportés. Les autres personnages possèdent pour certains eux aussi leurs zones d’ombres y compris le lieutenant Billings pourtant fidèle à ses hautes valeurs morales mais dont certains ont dû pâtir faute à sa trop grande rigidité et sa détermination butée, comme ses hommes parfois malmenés ainsi que son épouse qui semble l’avoir quitté pour avoir été un peu trop délaissée au profit de l’armée et de ses devoirs. Dommage que pour l’incarner, Robert Stack ne soit pas un comédien plus talentueux même s’il assure assez bien le job dans ce western. En revanche l’interprétation de Ketih Larsen dans le rôle de l’indien Taslik est très convaincante même si certains se plaindront que le comédien ne fasse pas plus indien que vous et moi.

Dans ce War Paint, on trouve comme dans de nombreux des westerns de Selander, pas mal de petits d’éléments inhabituels (outre l’introduction et le personnage de l’indienne, le personnage du cartographe rarement vu dans un film du genre), un tournage presque entièrement en extérieurs (sauf pour les scènes nocturnes), quelques pistes de réflexions intéressantes sur le conflit indien, les points de vue de chaque camp et une violence assez inaccoutumée pour l’époque, celle-ci ayant d’ailleurs souvent fait réagir la censure. Bien évidemment, aujourd’hui tout cela paraîtra anodin mais les films de Selander étaient vraiment plus crus que la moyenne durant ces années-là, témoins aussi des personnages principaux souvent assez durs et malsains (celui joué ici par Peter Graves). War Paint est donc encore un western assez curieux malgré le fil directeur de l'intrigue d’une grande simplicité, le voyage à haut risque d’une colonne de la cavalerie américaine pour porter un traité de paix aux indiens à travers des territoires hostiles et désertiques, ceux en réalité de la célèbre Death Valley et ses paysages impressionnants de sauvage et aride nudité très bien utilisés par le chef opérateur Gordon Avil. Comme l’était Fort Osage l’année précédente, une des premières séries B pro-indienne aucunement paternaliste ni manichéenne avec ici encore un postulat de départ assez intéressant et - ce qui était assez culotté en l'occurrence pour ce film-ci - sans aucune romance malgré une femme magnifique parmi les personnages principaux. Encore un budget dérisoire et un nombre de personnages plus que restreint, des contraintes qu’arrivent à contourner de la plus belle des manières Selander et ses deux scénaristes, Richard Allan Simmons (Le Roi et 4 reines de Walsh) et Martin Berkeley (collaborateur régulier de Jack Arnold).

Avec en à peine une trentaine d’années une centaine de westerns à son actif, dont beaucoup de "bandes" tournées à toute vitesse avec les héros de serials qu’étaient Hopalong Cassidy, Lone Ranger ou Kit Carson, le prolifique Lesley Selander en a certes réalisé quelques-uns de très mauvais mais il signa également d’autres petites pépites méconnues telles l'étonnant Shotgun, l'amusant Panhandle, le plaisant Tall Man Riding, l’efficace The Raiders ou encore le très sombre et passionnant Fort Osage, très belle réussite du western en faveur des natives regorgeant de détails insolites et bénéficiant d'un solide scénario. Plus je découvre de nouveaux films de Selander, plus je me dis avec une curiosité non dissimulée que sa filmographie doit encore contenir quelques titres assez jubilatoires, et que l’on a un peu trop vite eu tendance à classer le cinéaste parmi les tâcherons du genre. La preuve, dans leur livre sur la série B, Pascal Merigeau et Stéphane Bourgoin écrivaient du cinéaste : "On se demande pourquoi diable Selander aurait soudain réalisé un bon film. […] Selander, soyons justes, tourna tout de même autre chose que des westerns, mais avec un égal malheur..." La sortie du rare et méconnu - tout du moins en nos contrées - War Paint (La Loi du scalp) vient une fois encore démentir ce raccourci qui n’a vraiment pas lieu d’être lorsque l’on se met à défricher un peu plus consciemment la filmographie du bonhomme. Car s’il ne s’agit certes pas d’un chef d’œuvre méconnu du western, loin s’en faut, nous nous trouvons néanmoins devant une série B intelligente, efficace, nerveuse et de très honnête facture dont la découverte devrait en ravir plus d’un. Donc messieurs les éditeurs, n’hésitez pas à creuser ce sillon et par exemple Fort Osage serait le bienvenu lui aussi sur nos galettes numériques préférées. Merci par avance !
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Re: The Man from Alamo
Plus revu depuis sa diffusion, l'après-midi, à La dernière séance (assez sympa d'ailleurs de commencer sur le fait que le film de Boetticher a quasiment cloturé l'émission) mais mon ressenti de l'époque est finalement proche de ton analyse...Jeremy Fox a écrit :Un très bon petit film mais un Boetticher mineur.
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The Stand at Apache River

Soulèvement en Arizona (The Stand at Apache River – 1953) de Lee Sholem
UNIVERSAL
Avec Stephen McNally, Julie Adams, Hugh Marlowe, Edgar Barrier, Hugh O'Brian
Scénario : Arthur A. Ross
Musique : Frank Skinner
Photographie : Charles P. Boyle (Technicolor 1.37)
Un film produit par William Alland pour la Universal
Sortie USA : Septembre 1953
En septembre 1953 sortait un deuxième western signé Lee Sholem après que le réalisateur ait lui même donné le coup d'envoi de cette cuvée westernienne dès le 02 janvier avec The Redhead of Wyoming (La Belle rousse du Wyoming), le premier de ses films qui évoluait au-dessus de la série Z, ayant auparavant réalisé deux Tarzan avec Lex Barker ou un Superman à la réputation de ridicule nanar. Ce film, avec Maureen O'Hara en haut de l'affiche et dans le rôle-titre, était un honnête divertissement en Technicolor narrant les conflits entre deux groupes d'éleveurs, s'inspirant avec fantaisie de faits historiques connus sous le nom de ‘The Johnson County War’, des évènements tragiques que racontera Michael Cimino en 1980 dans son célèbre et magnifique La Porte du paradis (Heaven’s Gate). The Redhead of Wyoming était tout à fait conventionnel mais plutôt efficace grâce à un scénario bien écrit, à une intrigue bien menée, à une bonne interprétation d'ensemble et à une mise en scène honorable. La question que je me posais alors était de savoir à qui prioritairement imputer cette petite réussite : au cinéaste habituellement spécialisé dans la série Z ou bien à son assistant, un nommé Jesse Hibbs qui deviendra par la suite un honnête artisan de série B, un des réalisateurs fétiches d'Audie Murphy ? Les deux hommes étant de nouveau réunis pour Soulèvement en Arizona (titre français encore une fois assez peu approprié à l'intrigue), la réponse me paraît désormais plus claire : à aucun des deux ! Plutôt au scénariste Herb Meadow et surtout au producteur Leonard Goldstein qui n'en était pas à sa première réussite dans le domaine, ayant déjà été, entre autres, à l'origine de très bons westerns de George Sherman entre 1948 et 1952. William Alland en revanche, moins aguerri que son collègue, semble n'avoir eu aucune influence sur ce deuxième western de Lee Sholem qui se révèle catastrophique à tous les niveaux alors qu'officient aux différents postes techniques la même équipe habituelle supervisée par la même direction artistique. Alors que s'est-il passé ?



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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
promis je vais l acheter.Jeremy Fox a écrit :Toujours inclu dans le même coffret Classic Western Round up pour un prix dérisoiresomeone1600 a écrit :et ca continu avec une nouvelle chronique qui donne envie de decouvrir le film.


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Re: The Man from Alamo
Le premier film de l'émission avait été diffusé exceptionnellement l'après-midi alors que la seconde partie (Seul contre tous de Jesse Hibbs, un western Universal très plaisant avec John Payne, que j'avais même préféré au film de Boetticher)avait été diffusé en seconde partie de soirée, après Ben-Hur, qui n'avait rien à voir avec l'émission.Jeremy Fox a écrit :Pourquoi parles tu de l'après midi ?O'Malley a écrit :
Plus revu depuis sa diffusion, l'après-midi, à La dernière séance (assez sympa d'ailleurs de commencer sur le fait que le film de Boetticher a quasiment cloturé l'émission) mais mon ressenti de l'époque est finalement proche de ton analyse...
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City of Bad Men

La Cité des tueurs (City of Bad Men – 1953) de Harmon Jones
20TH CENTURY FOX
Avec Dale Robertson, Jeanne Crain, Richard Boone, Lloyd Bridges, Carole Mathews
Scénario : George W. George & George F. Slavin
Musique : Cyril J. Mockridge
Photographie : Charles G. Clarke (Technicolor 1.37)
Un film produit par Leonard Goldstein pour la 20th Century Fox
Sortie USA : 11 Septembre 1953
Harmon Jones, avant de se lancer dans la réalisation en 1951, fut un monteur plutôt bien coté, ayant surtout travaillé pour Henry Hathaway (La Maison de la 42ème rue ; 13 rue Madeleine), William Wellman (La Ville abandonnée – Yellow Sky), Joseph Mankiewicz (La Maison des étrangers) et surtout Elia Kazan (Boomerang, L'héritage de la chair, Panique dans la rue). Sa filmographie en tant que cinéaste ne sera constitué que de 14 longs métrages dont le plus 'connu' (pour cause de diffusion télévisée principalement) est peut-être La Princesse du Nil, fantaisie orientale avec Debra Paget et Jeffrey Hunter. L'année précédente, en 1953, il réalisera deux westerns : celui qui nous concerne ici et peu de semaines avant, déjà avec Dale Robertson, The Silver Whip. Rien de bien fameux à priori, ce que vient confirmer ce City of Bad Men loin d'être désagréable grâce surtout à des situations originales et inédites, mais très quelconque au niveau de la mise en scène et de sa galerie de personnages. Il s'agit d'une série B produite par Leonard Goldstein qui avait à cette occasion quitté la Universal pour laquelle il avait abondamment travaillé durant la période faste du studio dans le domaine du western (1948-1952) avec à la clé quelques réussites telles que Bandits de Grands Chemins (Black Bart), La Fille des prairies (Calamity Jane & Sam Bass) ou Tomahawk, tous trois signés George Sherman, ou bien encore le sympathique Duel sans merci (Duel at Silver creek) de Don Siegel... La Cité des tueurs est un western dont l'intrigue se déroule alors qu'un match de boxe important va avoir lieu, celui opposant James Corbett (le fameux gentleman Jim interprété par Errol Flynn dans le chef-d’œuvre de Raoul Walsh) et Bob Fitzsimmons. Un postulat de départ déjà bien intriguant.




William Brady, le manager d'un des boxeurs, ne comprenant pas l'inquiétude des notables de la ville : "- But this isn't the wild west anymore. Jesse James is dead. You haven't got the Pony Express, you got railroads now. You even got an automobile in town. You're talking in the past. Civilization is here."
Sheriff Gifford lui rétorquant à propos des 'Bad Men' : "- So are they! And they are not interested in civilization!"
- Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Le volume 1 est encore meilleur, comprenant un chef d'œuvre (Canyon passage) et un Walsh qui s'en approche (The Lawless breed)someone1600 a écrit :promis je vais l acheter.Jeremy Fox a écrit :
Toujours inclu dans le même coffret Classic Western Round up pour un prix dérisoire
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Re: The Man from Alamo
De mon côté, je me souviens très bien de tout ce que j'ai vu il y a 15 ans mais je mets bcp de temps pour me rappeler le film que j'ai vu la semaine dernière...comme les vieux!Jeremy Fox a écrit :Je n'en avais plus souvenir ; merci de raviver ma mémoire défaillante

- Kevin95
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Si le film ne reste pas forcement dans les mémoires, le choix d'un héros pour le moins insolite dans le genre reste pour moi un élément sacrement marquant. L'idée de choisir un homme qui s'illustre pour ne PAS avoir participé à un événement fondateur et où une bonne partie du film consiste à filmer l’humiliation contente dont est victime Glenn Ford, c'est émotionnellement très fort. Si Budd Boetticher n'est pas spécialement considéré comme un progressiste, le scénario en dit long sur un courant de pensée aux États-Unis et ce en pleine chasse aux sorcières.
Sont fustigés les jugements à l'emporte pièce sur la "lâcheté" du héros tout comme vont l'être les vues trop rapides de Randolph Scott sur le maris absent dans Comanche Station.
Sont fustigés les jugements à l'emporte pièce sur la "lâcheté" du héros tout comme vont l'être les vues trop rapides de Randolph Scott sur le maris absent dans Comanche Station.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)