Le Western américain : Parcours chronologique II 1950-1954
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Du même Douglas, on attend tjs en z2 :ONLY THE VALIANT ( Fort invincible ) .....!
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Tiens, d'ailleurs, après Raton pass, ce sera ma prochaine critique probablement ici même la semaine prochainevillag a écrit :Du même Douglas, on attend tjs en z2 :ONLY THE VALIANT ( Fort invincible ) .....!

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Raton Pass

Raton Pass (1951) de Edwin L. Marin
WARNER
Avec Steve Cochran, Patricia Neal, Dennis Morgan, Scott Forbes, Dorothy Hart, Basil Ruysdael
Scénario : Thomas W. Blackburn, James R. Webb
Musique : Max Steiner
Photographie : Wilfred M. Cline
Une production Saul Elkins pour la Warner
Sortie USA : 07 avril 1951
Avec Raton Pass, la Warner a sans doute souhaité marcher sur les plates bandes de la Paramount et de ses Furies sorti l’année précédente mais ne s’est malheureusement pas donné les moyens pour pouvoir sincèrement rivaliser avec l’excellent mélodrame westernien d’Anthony Mann. Sans même vouloir faire aussi bien, le studio au W était-il obligé une fois encore de tomber dans tous les travers qu’on lui reproche depuis ces deux dernières années quant il s’agit de western ? Pourquoi ce prologue pontifiant et déjà vu 1500 fois qui n’a de plus pas grand-chose à voir avec l’intrigue ? Pourquoi sous prétexte d’avoir Dennis Morgan sous les mains l’obliger à pousser la chansonnette alors que le ton du film est on ne peut plus noir ? Pourquoi lors des chevauchées faire des gros plans sur les acteurs principaux qui seront alors obligatoirement filmés devant des transparences hideuses ? Mais au vu du duo de scénaristes, on aurait pu s’attendre à bien pire ; en effet, individuellement, ils avaient déjà été les auteurs de deux des plus mauvais westerns vus jusqu’ici, Montana pour James R. Webb et Sugarfoot pour Thomas W. Blackburn. Contrairement à ces derniers, Raton Pass s’avère néanmoins plutôt plaisant à défaut de bon !




Sur une intrigue au départ plutôt fascinante et prometteuse, le film de Marin se contente d’avancer sans se soucier de psychologie au risque de ne pas nous faire adhérer à ses protagonistes. Même si plus il se déroule plus il perd de son intérêt et de son imprévisibilité, ce western aura eu le mérite de nous offrir une de ces rocambolesques et dramatiques histoires familiales dont beaucoup de spectateurs sont friands. Ca ne manque pas d’action ni de fusillades, de coups bas ni de retournements de situations mais tout ceci reste bien trop sage, le studio ayant à priori voulu que son film ne s'éloigne pas trop de la convention. Si on ne cherche pas à le comparer à Duel au Soleil ou à The Furies, on pourra suivre le film sans ennui ; si en revanche on a encore ses deux films en tête, c’est peine perdue. Pas mauvais cependant, juste trop banal et trop fade.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Oui, c'est vrai que ce portrait de femme arriviste, coûte que coûte est séduisant, mais si, comme tu le dis, le scénario est gringalet, c'est dommage.
A suivre le Gordon Douglas : miam !
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
C'est quand même curieux de retrouver Patricia Neal ici, après ses débuts chez King Vidor. Fort heureusement, 1950, c'est aussi l'année du formidable Breaking Point de Michael Curtiz. Au bout du compte, Hollywood sera passé à côté de l'actrice, une personnalité un peu trop forte dont on ne sut pas réellement quoi faire, et l'actrice elle-même a fini par trouver plus de satisfactions sur les planches. Après, malheureusement, ses problèmes de santé ont pris le relais.

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
D'ailleurs, il vaut quoi ce Douglas Sirk : Week end with father, avec Van Heflin, qu'elle tourna la même année que ce western de Marin ?Lord Henry a écrit :C'est quand même curieux de retrouver Patricia Neal ici, après ses débuts chez King Vidor. Fort heureusement, 1950, c'est aussi l'année du formidable Breaking Point de Michael Curtiz. Au bout du compte, Hollywood sera passé à côté de l'actrice, une personnalité un peu trop forte dont on ne sut pas réellement quoi faire, et l'actrice elle-même a fini par trouver plus de satisfactions sur les planches. Après, malheureusement, ses problèmes de santé ont pris le relais.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Je trouve aussi ; elle aura quand même eu d'autres rôles marquants ; dans Hud de Martin Ritt, je l'ai trouvé extraordinaire.Lord Henry a écrit :Au bout du compte, Hollywood sera passé à côté de l'actrice.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Elle est aussi extraordinaire dans le Kazan, un film prémonitoire s'il en fût:

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
C'est peut-être son physique un peu particulier qui a fait reculer certains producteurs et cinéastes.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Même banal, j'avoue être tenté par ce western. Je le mets sur ma liste d'attentes, au cas où il sortirait. L'actrice est très belle. 


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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Il faut dire aussi que l'échec cuisant du Rebelle a plombé son début de carrière. Le film reposait en partie sur ses épaules et il était censé l'installer d'emblée au rang de star. Il est probable que le studio ait perdu confiance en elle.Jeremy Fox a écrit :C'est peut-être son physique un peu particulier qui a fait reculer certains producteurs et cinéastes.

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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
En effet, car cette même année 1951, elle a aussi tourné Opération dans le Pacifique avec John Wayne qui reste un film de guerre très dispensable... Ceci explique sûrement son départ pour la Fox tout de suite après.Lord Henry a écrit :Il faut dire aussi que l'échec cuisant du Rebelle a plombé son début de carrière. Le film reposait en partie sur ses épaules et il était censé l'installer d'emblée au rang de star. Il est probable que le studio ait perdu confiance en elle.Jeremy Fox a écrit :C'est peut-être son physique un peu particulier qui a fait reculer certains producteurs et cinéastes.
Pour en revenir à Raton Pass, je rejoins l'analyse de Jeremy Fox mais en étant un peu plus sévère. J'avais trouvé ce western vraiment médiocre. Le film commence sur une intrigue qui s'avère prometteuse avec ce personnage de femme forte, ambitieuse et amorale mais je me rappelle surtout d'une seconde partie laborieuse qui enchaîne les gunfights sans trop d'intérêt et sans aucun soucis de dramaturgie... J'avais failli arrêter avant la fin...
Sinon, Steve Cochran était en effet un très bon acteur, le meilleur jeune premier estampillé fifties de la Warner à mon goût, bien plus intéressant que les fades Jeffrey Hunter, Tab Hunter ou Troy Donahue... Il n'hésitait pas à jouer des personnages ambigus, voir franchement antipathiques. Mention spéciale à sa prestaton de salaud dans Storm Warning de Stuart Heisler
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
Ah oui exact ; très bon, comme le film d'ailleurs.O'Malley a écrit :. Mention spéciale à sa prestaton de salaud dans Storm Warning de Stuart Heisler
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique Part 2 (50
C'est vrai qu'a premiere vu, le scénario a l'air intéressant... enfin bon, j'ai un enregistrement TCM du film, je regarderai bien un jour... lol. 


Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
http://someone1600.dvdaf.com/
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Only the Valiant

Fort Invincible (Only the Valiant, 1951) de Gordon Douglas
WARNER
Avec Gregory Peck, Ward Bond, Barbara Payton, Gig Young, Lon Chaney Jr, Neville Brand, Jeff Corey, Steve Brodie
Scénario : Edmund N. North & Harry Brown
Musique : Franz Waxman
Photographie : Lionel Lindon
Une production William Cagney pour la Warner
Sortie USA : 13 avril 1951
Quatrième western de Gordon Douglas, Only The Valiant atterrit dans les salles de cinéma américaines seulement une semaine après Les Rebelles du Missouri (The Great Missouri Raid) du même réalisateur. Après avoir évoqué quelques années de la vie aventureuse de célèbres hors-la-loi (en l’occurrence les frères James), le cinéaste s’essaie au western de cavalerie, sous-genre né seulement trois années auparavant avec Fort Apache de John Ford et qui commençait sérieusement à fleurir en ce début de décennie. Avec Rio Grande, Ford venait de mettre un terme à son indispensable et insurpassable trilogie ; les autres pouvaient désormais s’y engouffrer, presque tous les grands spécialistes du genre allant en tâter un jour ou l’autre. Si la première demi-heure de Only the Valiant est assez traditionnelle, nous plongeant dans la description du petit monde d’une garnison à la fin du 19ème siècle tout en narrant la situation conflictuelle entre l’armée américaine et la nation indienne (comme l’avaient déjà fait John Ford justement ou Sam Wood au travers du très bon Embuscade), la seconde partie est plus originale, sorte de huis-clos en plein air comme l’avait été l’année précédente La Révolte des Dieux Rouges (Rocky Mountain) de William Keighley. Seulement, même si le film de Gordon Douglas s’avère un peu plus captivant que ce dernier, on pourrait néanmoins lui faire en gros les mêmes reproches. Avant de les exposer, attardons nous deux minutes sur le pitch du film.




