tenia a écrit :Je trouve au contraire le procès à l'américaine, certes probablement trop long, central au fond de la catastrophe. Au-delà de tout ce qui est graphiquement montré mais aussi régulièrement brossé, c'est la synthèse des réelles causes du résultat tel qu'on le connait, et qui aurait pu faire l'objet d'un 6e épisode : les profondes influences du contexte de la guerre froide et de la posture de l'URSS à l'époque, et qui a malheureusement donné lieu à l'aberrante posture de la réaction très court terme après l'accident (mais aussi explique en partie les causes techniques de l'accident).
En se focalisant purement sur les protagonistes internes, le show manque pour moi d'une prise plus globale sur la gestion plus large de la catastrophe (le fameux nuage qui s'arrête à la frontière), mais aussi de l'impact du monde sur les fondements géopolitiques de la catastrophe.
La démonstration faite par Harris durant ce 5e épisode est cependant passionnant pour ce qu'elle rappelle de façon ultra claire la chaine d'action techniquement improbable ayant déclenchée la boucle du réacteur. Au fond, tout Tchernobyl (l'accident) y est résumé mais bien plus encore, c'est toute une logique décisionnaire de la gestion des risques qui y est explicitée. Or, combien d'entreprises, d'industries fonctionnent encore sur ces modes émotionnels là plutôt qu'une analyse des risques factuelles et chiffrées ?
TChernobyl ça me faisait surtout pensser a son " fameux nuage qui s'arrête à la frontière "
On critique les Russes, mais en France ils n'ont guère fait mieux en nous prenant pour des idiots
D'ailleurs il n'est guère bon de dire que le responsable le professeur Pellerin s'est arrangé avec la vérité,sous peine d'avoir un procès et de le perdre pour diffamation .
On trouve maintenant des vidéos de la randonnée du nuage...
Impressionné par cette série oppressante et funeste, qui reconstitue avec brio et précision (reconstitution bluffante, acteurs au top), les contours d'un drame, causé par l'accident de Tchernobyl. Bien que très attaché à son trio de personnages, la série ne perd jamais de vue le collectif. L'impact et le sacrifice de toutes ces personnes à qui elle donne un visage: pompiers, badauds, miniers, liquidateurs. Et qui dessine le drame d'une région et d'un pays lui-même, sacrifié sur endiguer un péril massif. Seul bémol: la réduction du problème du nucléaire à une simple question de sécurité; là il y avait la possibilité d'ouvrir sur une réflexion élargie, sur cette source d'énergie, dont la maitrise et le danger, sont encore, aujourd'hui, problématiques.
Impressionné par cette série oppressante et funeste, qui reconstitue avec brio et précision (reconstitution bluffante, acteurs au top), les contours d'un drame, causé par l'accident de Tchernobyl. Bien que très attaché à son trio de personnages, la série ne perd jamais de vue le collectif. L'impact et le sacrifice de toutes ces personnes à qui elle donne un visage: pompiers, badauds, miniers, liquidateurs. Et qui dessine le drame d'une région et d'un pays lui-même, sacrifié sur endiguer un péril massif. Seul bémol: la réduction du problème du nucléaire à une simple question de sécurité; là il y avait la possibilité d'ouvrir sur une réflexion élargie, sur cette source d'énergie, dont la maitrise et le danger, sont encore, aujourd'hui, problématiques.
Je l'ai finie hier soir et je plussoie ce qu'en dit G.T.O. (y compris son petit bémol) : c'est parfaitement haletant et anxiogène, et malgré quelques baisses de régime dans les épisodes 3 et 4 (pas bien saisi l'intérêt du segment avec les militaires tueurs d'animaux domestiques), c'est d'une force dramatique assez exceptionnelle.
Et alors en terme d'interprétation (Jared Harris est décidément monstrueux, après The Terror) et de reconstitution (c'est incroyable à quel point on a le sentiment d'être constamment au coeur du drame), c'est d'une qualité hallucinante. Sont forts, chez HBO.
Excellente musique aussi. Sont forts, ces Islandais.
Impressionné par cette série oppressante et funeste, qui reconstitue avec brio et précision (reconstitution bluffante, acteurs au top), les contours d'un drame, causé par l'accident de Tchernobyl. Bien que très attaché à son trio de personnages, la série ne perd jamais de vue le collectif. L'impact et le sacrifice de toutes ces personnes à qui elle donne un visage: pompiers, badauds, miniers, liquidateurs. Et qui dessine le drame d'une région et d'un pays lui-même, sacrifié sur endiguer un péril massif. Seul bémol: la réduction du problème du nucléaire à une simple question de sécurité; là il y avait la possibilité d'ouvrir sur une réflexion élargie, sur cette source d'énergie, dont la maitrise et le danger, sont encore, aujourd'hui, problématiques.
Je l'ai finie hier soir et je plussoie ce qu'en dit G.T.O. (y compris son petit bémol) : c'est parfaitement haletant et anxiogène, et malgré quelques baisses de régime dans les épisodes 3 et 4 (pas bien saisi l'intérêt du segment avec les militaires tueurs d'animaux domestiques), c'est d'une force dramatique assez exceptionnelle.
Et alors en terme d'interprétation (Jared Harris est décidément monstrueux, après The Terror) et de reconstitution (c'est incroyable à quel point on a le sentiment d'être constamment au coeur du drame), c'est d'une qualité hallucinante. Sont forts, chez HBO.
Excellente musique aussi. Sont forts, ces Islandais.
Euh, y a-t-il un peu d'humour?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Oui juste ce qu'il faut , notamment avec les mineurs et leur leader qui envoie de grosses punchlines la b*te à l'air .
Mais bon vu ce qui attend ces gens (fortement exposés aux radiations) ce n'est pas si drôle que ça .
AntonChigurh a écrit :Oui juste ce qu'il faut , notamment avec les mineurs et leur leader qui envoie de grosses punchlines la b*te à l'air .
Je demande ça parce que Chernobyl m'attire mais en même temps.....ça me fait peur.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
C'est sûr qu'après avoir tout regardé à la suite un samedi après-midi je n'avais pas envie de sortir faire la fête all night long...
Il y a cette scène qui est excellente, celle qui présente les mineurs qui doivent creuser un tunnel sous le réacteur :
Jeremy Fox a écrit :Je viens de la terminer et même si je ne serais pas aussi dithyrambique, c'est bel et bien une sacrée réussite. Les premiers et derniers épisodes sont superbes.
Pareil. Je ne m'attendais pas à ce que le dernier épisode nous fasse revivre l'avant catastrophe mais le côté inexorable n'en est que plus révoltant et effrayant (les plans hyper anxiogène sur le compteur énergétique, l'atmosphère lourde et menaçante de la salle de contrôle). Autre séquence forte, les 90 secondes sur le toit.
Cela dit la réalisation s'abandonne régulièrement à un style élégiaque dont je me serais passé surtout que, par ailleurs, elle réussit les séquences les plus factuelles.
J'ai eu l'impression que les quelques scènes avec la femme du pompier était tiré de La supplication, ouvrage lui aussi poignant.
Flol a écrit :
Je l'ai finie hier soir et je plussoie ce qu'en dit G.T.O. (y compris son petit bémol) : c'est parfaitement haletant et anxiogène, et malgré quelques baisses de régime dans les épisodes 3 et 4 (pas bien saisi l'intérêt du segment avec les militaires tueurs d'animaux domestiques), c'est d'une force dramatique assez exceptionnelle.
Et alors en terme d'interprétation (Jared Harris est décidément monstrueux, après The Terror) et de reconstitution (c'est incroyable à quel point on a le sentiment d'être constamment au coeur du drame), c'est d'une qualité hallucinante. Sont forts, chez HBO.
Excellente musique aussi. Sont forts, ces Islandais.
Jack Griffin a écrit :Pareil. Je ne m'attendais pas à ce que le dernier épisode nous fasse revivre l'avant catastrophe mais le côté inexorable n'en est que plus révoltant et effrayant (les plans hyper anxiogène sur le compteur énergétique, l'atmosphère lourde et menaçante de la salle de contrôle). Autre séquence forte, les 90 secondes sur le toit.
Cette séquence sur les toits est littéralement étouffante, c'en est effrayant.
Concernant le dernier épisode et son procès, je ne sais plus qui a dit ça dans le topic mais j'ai trouvé que c'était looooiiiiiinnnn d'être le genre de procès à l'américaine ; au contraire, c'est hyper factuel et nous fait effectivement revivre minute par minute, jusqu'à l'extrême seconde la plus fatidique, le drame qui est en train de se nouer inexorablement devant nos yeux.
C'est super fort.
Jack Griffin a écrit :J'ai eu l'impression que les quelques scènes avec la femme du pompier était tiré de La supplication, ouvrage lui aussi poignant.
Flol a écrit :je ne sais plus qui a dit ça dans le topic mais j'ai trouvé que c'était looooiiiiiinnnn d'être le genre de procès à l'américaine
Pffff... Il y a vraiment des cons, je te jure.
Hmm ?
Ah merde, c'était moi.
En y repensant, c'est vrai que le procès était quand même loin d'être réductible à ça (j'avais tiqué sur 2, 3 éléments au final assez anodins, de l'ordre de la création d'un suspens trop "cinématographique", revenant notamment à ce que je disais sur le personnage d'Emily Watson et le procès qui se termine avec le type qui se lève et dit: "Laissez-le finir !" mais je chipote, c'est finalement comme reprocher à un film d'être un film). Mais mon avis est égaré par le fait que j'ai du mal en général avec les procès (je ne sais pas pourquoi, il y a des choses comme ça) même si, comme toujours, on trouve évidemment des exceptions (pas que Le Verdict ou récemment Une Intime conviction).
Sinon, même si j'ai été un peu moins emballé par celui-ci que les précédents (contrairement à la majorité des avis), je défends complètement la qualité de cet épisode.