Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ?

On reprochera peut-être des couleurs un peu ternes au vu du faste visuel du film et des différentes atmosphères traversées; mais dans l'ensemble on dispose d'une copie tout à fait correcte.

Une version française dont l'interprétation force la farce sans nuances et à laquelle on préférera la version italienne drôle et subtile à la fois. Les deux sont en mono efficace et sans défauts.

Une longue intervention (34 min) de l'historien du cinéma Jean A. Gili qui resitue ce qui définit le cinéma de Luigi Comencini, et explique comment le film part de conventions commerciales (avec les scènes sexy de Laura Antonelli) pour un propos bien plus riche sur l'Histoire de l'Italie, l'antagonisme régional, l'hypocrisie morale comme les prémisses du fascisme. Une analyse érudite et passionnante où Gili réhabilite brillamment ce film mésestimé dans la filmographie de Comencini.

On a également des notes de production d'Eddy Moine, qui tout en complétant l'interview de Jean A. Gili apporte un supplément d'information sur le parcours des différents collaborateurs du film, de l'équipe technique au casting.

On trouve enfin une bande-annonce (3 mn 42) d'époque non restaurée mais plutôt bien conservée. L'accueil mitigé du film s'explique aisément tant la promotion semble mettre en avant la farce érotique plutôt que la satire sociale et politique.